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  • Avortement : peut-on encore s'interroger ?

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    [REPORTAGE] AVORTEMENT : PEUT-ON ENCORE S’INTERROGER ?

    12 juin 2020

    « Pour toutes c’est un droit ». Par ces mots qui ouvrent le documentaire Avortement, le prix à payer diffusé mardi sur France 5 dans la série Le monde en face, le ton est donné et le documentaire, dont l’objectif n’est pas d’informer, est d’emblée militant. En effet, l’avortement n’est pas un droit. « En France, l’avortement est dépénalisé sous certaines conditions, mais du fait même de ces conditions, l’avortement demeure une dérogation au principe du droit à la vie » explique Grégor Puppinck, docteur en droit (cf. L’avortement ne pourra jamais être un « droit fondamental », ni une « liberté »). Un état de fait affirmé clairement par Simone Veil elle-même : « si (la loi) n’interdit plus, elle ne crée aucun droit à l’avortement » (cf. L'avortement, droit ou drame ?). Et c’est vrai en France comme ailleurs. « La Cour de Strasbourg a clairement affirmé que la Convention européenne des droits de l’homme ne contient pas de ″droit″ à l’avortement », rappelle Grégor Puppinck. « De même, au sein des Nations Unies, toutes les tentatives pour affirmer l’existence d’un droit universel à l’avortement échouent depuis quarante ans. »

    Ces préalables étant posés, pendant plus d’une heure, le documentaire tourne autour de la seule question de l’accès à l’avortement, avec une focalisation sur les délais. Dans le contexte politique actuel,  alors que les tentatives de certains parlementaires poussent au « toujours plus » en matière d’IVG, on ne peut que s’étonner de la concordance de la programmation. D’autant que l’allongement des délais ne résoudra pas la question des avortements, rares, au-delà des 12 semaines, comme si la question pouvait se résumer à un assouplissement d’ordre administratif. « Je suis un militant de l’IVG de la première heure, mais suis fermement opposé à cet allongement » déclarait le professeur Israël Nisand, gynécologue à Strasbourg et président du Collège national des gynécologues et obstétriciens de France, dans un article du journal La Croix[1]. « Il passerait par un geste à la fois plus dangereux pour les patientes et psychologiquement lourd pour les médecins », affirme-t-il. Selon lui, « en cas d’allongement, au moins un tiers des gynécologues cesseraient de pratiquer des avortements » (cf. Avortements tardifs : les grossesses suivantes davantage à risque )

    « C’est une situation à laquelle sont confrontées plus de 200 000 femmes chaque année. (…) Une femme sur trois y aura recours au moins une fois dans sa vie », rappelle le documentaire. Ne faudrait-il pas s’interroger sur ce chiffre et son étonnante stabilité, alors que Simone Veil affirmait elle-même « qu’il ne s’agit pas d’un acte normal ou banal, mais d’une décision grave qui ne peut être prise sans en avoir pesé les conséquences et qu’il convient d’éviter à tout prix » ? La banalisation à outrance de l’acte se dément dans l’expérience des femmes qui continuent d’en souffrir (cf. Arte donne la parole à des femmes qui ont eu recours à l'avortement ; Avortement : « Ce n’est pas parce que vous voulez oublier que vous oubliez » ).

    Pour aller plus loin :

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    [1] Le confinement relance le débat sur l’IVG, Loup Besmond de Senneville (18/05/2020)

    Lire également : ANGLETERRE, PAYS DE GALLES, IRLANDE ET IRLANDE DU NORD : LES CHIFFRES DE L'AVORTEMENT

  • Chine : reprise de la persécution à l'encontre des catholiques dissidents

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    De Tang Zhe sur le site Bitter Winter :

    La persécution des catholiques dissidents reprend

    12/06/2020

    Le confinement se relâche et le PCC recommence à menacer et à intimider les catholiques qui n'adhèrent pas à l'Église patriotique.

    La veille de Pâques, des fonctionnaires du Bureau des affaires religieuses ont fait une descente à l'église du Saint Rosaire à Fuzhou, une préfecture du sud-est de la province du Jiangxi. Afin d'inciter les responsables à rejoindre l'Association catholique patriotique chinoise (APCC), les fonctionnaires ont menacé de démolir l'église, d'imposer une amende de 200 000 renminbi (environ 28 000 dollars US) et d'arrêter le prêtre. Avant de partir, les fonctionnaires ont ordonné de retirer le nom de l'église du mur.

    insegna della chiesa del Santo Rosario

    L'enseigne de l'église du Saint Rosaire a dû être recouverte

    Deux semaines plus tard, l'enseigne de l'église du Saint Rosaire a été recouverte et tous les objets utilisés pour célébrer la Sainte Messe ont été cachés. L'administration locale a interdit les services religieux dès la fin de l'année dernière et depuis lors, le lieu de culte est sous surveillance.

    Lo slogan
    Le slogan "Guider la religion avec les valeurs centrales du socialisme" affiché près de l'église du Saint Rosaire.

    Depuis que les autorités ont fermé une église catholique non enregistrée dans le comté de Chongren à Fuzhou il y a deux ans, la communauté a commencé à se rassembler dans les maisons des fidèles. Fin mars, une femme qui avait organisé certaines de ces réunions chantait des hymnes avec sa petite-fille lorsque des fonctionnaires du gouvernement sont entrés par effraction chez elle et leur ont ordonné d'arrêter de chanter, menaçant de punir la femme si elle organisait encore des activités religieuses. La femme avait contacté le curé de l'église désormais fermée pour lui demander de célébrer la messe de Pâques, mais le prêtre a refusé car il craignait qu'il ne se retrouve en prison s'il était découvert. La femme estime que si l'épidémie n'avait pas ralenti la persécution religieuse, "tous les fidèles auraient été arrêtés".

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  • Aucune « race » ne doit s’agenouiller devant l’autre

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    De Gabrielle Cluzel sur le site de Famille Chrétienne :

    Mouvement #BlackLivesMatter : comment se positionner comme catholique ?

    08/06/2020

    MAGAZINE – Sur les réseaux sociaux, en particulier sur Instagram, on a vu un certain nombre de catholiques relayer le mouvement #BlackLivesMatter, à la suite du meurtre de George Floyd.

    Il est un fait que la police américaine n’est pas réputée tendre et qu’aucun homme, absolument aucun, fût-il repris de justice, ne mérite une telle mort : tout catholique ne peut qu’éprouver de la compassion.

    Mais tout catholique articule aussi sa foi avec sa raison, et ne se laisse pas submerger par l’émotion ou peut-être – moins avouable – par l’envie d’être enfin à l’unisson de ce monde pour lequel il est si souvent difficile d’être signe de contradiction. Cette raison lui rappelle qu’aux États-Unis, il y a, hélas, 16 000 meurtres par an. Ainsi, le 27 mai, un jeune père de famille « blanc » de 29 ans, Cody Holte, policier du Dakota, est tombé sous les balles d’un homme « noir » de 41 ans, Salamah Pendelton. Le 2 juin, David Dorn, ancien chef de police « noir » du Missouri a été assassiné par les émeutiers. Pourquoi leur tragique disparition susciterait-elle moins d’indignation ? Tout catholique essaie de cultiver la vertu de prudence : quelle part d’instrumentalisation dans cette protestation ?

    ▶︎ À LIRE AUSSI L’Église catholique aux États-Unis : pro-vie et antiraciste ?

    Aucune « race » ne doit s’agenouiller devant l’autre

    Tout catholique se méfie, aussi, des mouvements de foule qui conduisent au lynchage, il sait qu’aucun chagrin ne justifie le pillage, et refuse les boucs émissaires : le restaurateur anonyme caillassé, qui expie le seul péché d’être blanc ou simplement commerçant – peindre POC (Person Of Colour) sur la porte ne suffit pas toujours à être épargné – ou bien le policier, y compris français, au métier risqué et aujourd’hui conspué. Tout catholique sait qu’aucune « race » ne doit s’agenouiller devant l’autre, mais que toutes sont invitées à le faire de concert dans la même direction : celle du ciel.

    Tout catholique se veut doux agneau, mais pas naïf mouton (de Panurge).

  • Feuillet du vendredi (12 juin) de la 2ème semaine après la Pentecôte : le message central de l'Apocalypse

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    2020_06_12_10_23_23_Greenshot.pngTELECHARGER le PDF

  • Affaires vaticanes : la revanche du cardinal Pell sur la Secrétairie d'Etat

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction française sur Diakonos.be :

    Affaires vaticanes.  La revanche du cardinal Pell sur la Secrétairerie d’État

    L’arrestation et la mise sous les verrous le 5 juin dernier de Gianluigi Torzi a fait l’effet d’un coup de tonnerre.  Le financier est accusé d’avoir extorqué 15 millions d’euros à la Secrétairerie d’État dans les dernières révélations sur l’affaire de l’acquisition d’un coûteux immeuble à Londres, à la demande de la Secrétairerie d’État en 2014, avec de l’argent provenant en bonne partie du Denier de Saint-Pierre.

    L’enquête n’en est encore qu’à sa phase préliminaire et la date du procès n’a pas encore été fixée.  Mais dans les hautes sphères de la Curie vaticane, c’est déjà la guerre.  Le substitut du secrétaire d’État, Edgar Peña Parra, est dans le collimateur de l’un des suspects, Mauro Carlino, qui avait été en son temps l’ancien secrétaire du précédent substitut, Giovanni Angelo Becciu, aujourd’hui cardinal préfet de la Congrégation pour les causes des saints.  Becciu, qui avait donné son feu vert à l’opération en 2014, a fait l’objet de critiques de son supérieur direct de l’époque, le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin, tandis qu’Angelo Perlasca, un autre suspect principal, accuse le cardinal Parolin d’avoir lui aussi approuvé l’opération.

    Tout cela laisse présager que le procès n’épargnera personne.  Et vraisemblablement, afin que de semblables désastres, provoquées par des opérations sans contrôle effectuées par des exécutants incompétents et peu fiables, ne se reproduisent plus, le Vatican a décidé le 1 juin dernier de durcir sévèrement les règles concernant les marchés publics passés par le Saint-Siège, y compris les marchés « immobiliers », avec une référence explicite à l’opération de Londres.

    La réforme des règlements du Vatican tiennent en quatre points-clés : la centralisation des contrats, désormais uniquement chapeautés par l’APSA, l’Administration du Patrimoine du Siège Apostolique, ou par le gouvernorat de la Cité du Vatican, ainsi que la tenue d’un registre unique des professionnels habilités à effectuer ces opérations, dont l’intégrité absolue doit être certifiée.  Le tout sous la supervision du Secrétariat pour l’économie et du réviseur général aux comptes.

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  • Quand l'antiracisme fait son cinéma... et de bonnes affaires !

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    De Philippe Oswald sur la Sélection du jour :

    L’antiracisme fait son cinéma… et de bonnes affaires !

    À genoux ou le poing dressé, les champions autoproclamés de l’antiracisme veulent imposer leur loi en Occident, aux Etats-Unis comme en Europe. Le vent souffle d’Outre-Atlantique mais, comme souvent, la gauche française oublie ses vieux griefs contre l’oncle Sam pour s’imprégner avec délice de ses effluves « progressistes ». Ainsi applaudit-elle la mise à l’index par la Warner d’un des chefs-d’œuvre du cinéma mondial, « Autant en emporte le vent », le film aux dix oscars, accusé d’entretenir une trouble complaisance envers l’infériorité supposée de la race noire. Dans la foulée, on tague ou l’on renverse les statues de personnages décrétés infréquentables : des militants anti-racistes ont détruit des statues de Christophe Colomb aux Etats-Unis, d’autres ont déboulonné celle du roi Léopold II en Belgique, d’autres encore ont tagué celle de Winston Churchill à Londres. En France, un tweet de la Ligue de Défense Noire Africaine annonce emphatiquement : « Les statues publiques des maudits Colbert, Napoléon, du Général De Gaulle rejoindront les poubelles de l’Histoire de l’Humanité; ainsi on effacera du dessous des Cieux leurs souvenirs pour le bénéfice des jeunes générations. »

    Ce tsunami révolutionnaire a été déclenché par le décès à Minneapolis, le 25 mai, d’un noir américain George Floyd, au cours d’une arrestation violente. Sa mort a été mise en parallèle en France avec celle d’Adama Traoré, qui remonte à quatre ans et dont l’instruction judiciaire est toujours en cours. Cette réplique française au tremblement de terre américain s’est notamment exprimée par une gigantesque manifestation non autorisée en raison de la crise sanitaire mais généreusement tolérée par le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner. Il s’en est expliqué mardi 9 juin sur BFM TV-RMC dans une déclaration qui fera date : « Les manifestations ne sont pas [autorisées] dans les faits, car il y a un décret du Premier ministre dans le cadre de la deuxième phase du déconfinement qui interdit les rassemblements de plus de dix personnes. Mais je crois que l'émotion mondiale, qui est une émotion saine sur ce sujet, dépasse au fond les règles juridiques qui s'appliquent. » L’émotion supérieure à la loi pourvu qu’elle soit « saine », tout est dit ! Les policiers et les gendarmes, exclus a priori de cette compassion, ont d’autant plus apprécié que le même Castaner, leur ministre, leur avait annoncé la veille, 8 juin, lors d'une conférence de presse, que leur suspension serait « systématiquement envisagée pour chaque soupçon avéré » en matière de racisme. Quand l’émotion l’emporte sur la loi, le soupçon a vite fait d’être « avéré » !

    Mais qu’y a-t-il derrière l’émotion ? À qui profite-t-elle ? Aux idéologues de la société « ouverte », bien sûr, aux apôtres du multiculturalisme et du communautarisme, déterminés à abolir les états-nations en éradiquant le « souverainisme », le « racisme » et le « sexisme », et finalement en détruisant la culture occidentale. Mais ils ne sont pas seuls à agir : derrière eux, et les soutenant financièrement, il y a le monde des affaires. Des entreprises internationales font leur miel depuis longtemps de ce mondialisme multiculturel propice à leur bizness, popularisé dès les années quatre-vingt par le slogan et les affiches « United Colors of Benetton ». Le plupart des multinationales se sont engouffrées dans la voie ouverte par Benetton. Depuis la mort de George Floyd, Reebok, Converse, Adidas, Reebok, Netflix, et bien entendu les Gafa (Google, Appel, Facebook, Amazon) font de l’antiracisme un outil de marketing, constate Marianne (dans une enquête en lien ci-dessous). C’est bien sûr la certitude de toucher leur cible principale, des jeunes de toutes origines, mais aussi un moyen de faire oublier des « affaires » qui collent aux basques de nombre de ces multinationales : Benetton a été secouée par une série de scandales dans les années quatre-vingt-dix (travail illégal des enfants en Turquie, accaparement de terres indigènes en Patagonie), Nike et Adidas ont été épinglées en 2018 pour leurs délocalisations de… Chine en Indonésie, au Cambodge et au Vietnam pour améliorer leurs marges, Apple ne compte que 3% de noirs parmi ses dirigeants, Alphabet, filiale de Google, vient de rejeter, début juin, une proposition de ses actionnaires demandant que les salaires des dirigeants soient liés à des objectifs de « diversité », et Facebook vend des technologies de reconnaissance faciale aux services d’immigration américains et du Pentagone. Mais qu’importe si le grand public n’est pas vraiment dupe ! Les Gafa y trouvent encore leur compte : à peine soustrait du catalogue HBO (propriété de la Warner) parce qu'il donnerait une « version édulcorée de l'esclavage », « Autant en emporte le vent » vient de se hisser en première position des films les plus vendus sur Amazon !

  • Etats-Unis, l’irréconciliable fracture ? Décryptage sur KTO

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    De KTO :

    Etats-Unis, l’irréconciliable fracture ?

    11/06/2020

    Nous revenons sur la situation aux Etats-Unis, toujours sous tension deux semaines après la mort de George Floyd, un afro-américain de 46 ans, étouffé par un policier blanc lors de son interpellation filmée à Minneapolis. « I can’t breathe », les derniers mots prononcés par George Floyd, sont devenus le cri de ralliement de manifestations, parfois violentes, contre le racisme et les violences policières, à travers le pays et au-delà. Ces évènements semblent en tout cas avoir pris le pas sur une autre actualité américaine tragique: la pandémie du coronavirus qui a déjà fait plus de 100 000 morts. Comment comprendre la contestation qui traverse ce pays de 327 millions d’habitants? Comment les chrétiens ont réagi face aux évènements, et comment les églises oeuvrent pour la justice raciale aux Etats-Unis? Décryptage avec notre invité, Jean Duchesne.

  • « Nous avons perdu de vue ce qu’est la liberté »

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    De François-Xavier Maigre et Agnès Chareton sur le site de l'hebdomadaire le Pèlerin :

    François Sureau : « Nous avons perdu de vue ce qu’est la liberté »

    Nos libertés ont été mises à mal comme jamais durant la pandémie. C’est ce qu’affirme l’avocat François Sureau. S’il porte un regard sans concession sur notre pays, l’espoir de rédemption n’est jamais loin chez ce disciple de saint Ignace et de Charles de Foucauld. Il affleure dans son dernier livre, L’or du temps.

    L'or du temps - Blanche - GALLIMARD - Site Gallimard

    Vous venez de publier un récit « fleuve » – 848 pages ! – qui rend hommage à la Seine et aux artistes qui l’ont aimée. Votre livre résonne étrangement avec les temps que nous vivons, comme une ode à la beauté et à l’altérité. Est-ce un hasard ?

    Ce paradoxe temporel m’a frappé comme vous. Je voulais écrire ce livre depuis près de trente ans. Par un effet de coïncidence, le fait qu’il sorte maintenant me remplit d’une joie profonde. S’y développe presque malgré moi une manière de voir le passé, le monde et la vie aux antipodes de ce que nous venons de vivre depuis trois mois.

    Pour quelles raisons ?

    L’épidémie de Covid-19 a donné une particulière acuité à des choses qui étaient déjà en gestation. Et notamment l’idée d’une union nationale, qui me semble absolument factice. Nous avons été sommés d’adhérer à la position du gouvernement. C’est surtout le ton de ces injonctions qui m’a frappé. Cela m’a rappelé un Président précédent (Nicolas Sarkozy, NdLR) qui avait souhaité mener une consultation sur l’identité nationale, tendant à dire que la France était ceci plutôt que cela. Mon livre est une réaction souterraine forte, totale, à cette tentation.

    Dans L’or du temps se dessine en effet le portrait d’une France plurielle, irréductible à toute caricature…

    Cette France que je décris incorpore des éléments antagonistes qui vont de Louis Rossel, le héros de la Commune, au marquis de La Rouërie, l’un des premiers adeptes des libertés bretonnes, mort en 1793, en passant par Blaise Pascal, André Breton et Charles de Foucauld. Cette diversité fait que tout le monde, je crois, peut s’y reconnaître. Il y a l’idée d’une grandeur qui naît de la contrariété des opinions, de l’exercice de libertés différentes, de la diversité des origines. J’ai d’autant plus de plaisir à en parler maintenant que nous avons été priés, à chaque épreuve survenue ces dernières années, de nous rallier à une conception univoque de la nation française.

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  • Quand la commission européenne conditionne le versement des fonds Covid à la promotion LGBT

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    LA COMMISSION EUROPÉENNE CONDITIONNE LE VERSEMENT DES FONDS COVID À LA PROMOTION LGBT

    11 juin 2020

    La Commission européenne « intervient contre les zones libres d’idéologie LGBT en Pologne, en menaçant de couper les fonds de cohésion réaffectés dans le cadre de la lutte contre l’impact de la pandémie de coronavirus ».

    Dans une lettre « datée du 27 mai 2020 » adressée aux présidents de cinq voïvodies[1], la Commission « assure que sa priorité est de répondre à la menace que fait peser la pandémie de COVID-19 en Europe, mais qu’elle ne compte pas négliger pour autant d’autres questions importantes ». En cause : « plusieurs plaintes concernant la montée de la rhétorique anti-LGBT en Pologne », dont la dernière indiquerait « que plusieurs autorités locales et régionales ont adopté des déclarations ou résolutions discriminatoires à l’égard des personnes LGBT », « alors que ces mêmes autorités ont recours à des fonds européens ». Ainsi la Commission « rappelle le conditionnement des fonds européens au respect du droit européen et réaffirme la nécessité de respecter les valeurs fondamentales énumérées à l’article 2 du Traité sur l’Union européenne et dans la Charte des droits fondamentaux ». Et « les déclarations ou résolutions de collectivités locales qualifiant les revendications de la communauté LGBTI d’idéologie et affirmant que leur territoire ne souhaite pas de LGBT (…) remet en cause la capacité de ces collectivités locales à respecter le principe de non-discrimination accompagnant les programmes liés aux Fonds structurels et d’investissement européens », affirment les rédacteurs de la lettre. Ils « exigent une réponse écrite ».

    En février 2019, le maire de Varsovie Rafał Trzaskowski avait signé pour sa ville une « Déclaration LGBT+ » s’engageant « à ce que la ville de Varsovie ne travaille qu’avec les entreprises qui accepteraient de promouvoir les personnes LGBT », et à « faire entrer des référents LGBT et des organisations LGBT dans toutes les écoles de la capitale polonaise, dès le primaire, et d’y faire enseigner une éducation anti-discrimination et sexuelle tenant compte de l’identité psychosexuelle et de l’identification sexuelle″ ». En réaction à cette déclaration, « des collectivités locales (voïvodies, powiats, municipalités) ont adopté des déclarations ou résolutions par lesquelles elles se sont engagées à ne pas mettre en œuvre l’idéologie LGBT dans le cadre de leurs compétences et notamment dans les écoles sous leur responsabilité ». Ou « adopté une Charte des collectivités locales pour les droits des familles » qui « comporte uniquement des engagements de la voïvodie en faveur des familles comprises au sens traditionnel du mot, c’est-à-dire dans un sens conforme à l’ordre juridique polonais », sans mentionner la notion de « LGBT » ou d’orientation sexuelle.

    Ces collectivités locales « ne prévoient pas de discriminations en fonction de l’orientation sexuelle des personnes » mais « revendiquent leur volonté de protéger les droits et libertés garantis par la constitution polonaise et par le droit international, en particulier l’autonomie des parents en matière de choix éducatifs pour leurs enfants ». Le « droit des parents d’assurer l’éducation et l’enseignement de leurs enfants conformément à leurs convictions religieuses, philosophiques et pédagogiques » est par ailleurs « garanti par la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne ».

    Ce positionnement de la Commission fait suite à celui du Parlement européen qui, par la résolution du 14 novembre, « appelait la Pologne à mettre en œuvre les standards de l’OMS pour l’Europe en matière d’éducation sexuelle, malgré leur caractère non contraignant et extrêmement controversé ».

    ________________________________________

    [1] Une voïvodie est une unité de division administrative de premier niveau de la Pologne.

    Sources: ECLJ, Patryk Regalski, Pologne : le chantage idéologique de la Commission européenne (10/06/2020)

  • Les évêques du Moyen-Orient et du Nigeria applaudissent le décret de Trump sur la liberté religieuse

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    D'Edward Pentin sur le site du National Catholic Register :

    10 juin 2020

    Les évêques du Moyen-Orient et du Nigeria applaudissent le décret de Trump sur la liberté religieuse

    La directive présidentielle, signée le 2 juin, donne la priorité à la liberté religieuse internationale dans la politique étrangère et les projets d'aide gouvernementale à l'étranger, entre autres choses.

    ROME - Le contenu du nouveau décret du président Donald Trump visant à promouvoir la liberté religieuse à l'étranger a été largement éclipsé par la controverse qui a éclaté au moment de sa signature le 2 juin - mais les chefs d'Eglise du Moyen-Orient et du Nigeria contactés par le Registre ont accueilli le document avec enthousiasme.

    La directive présidentielle, que le président Trump a signée à la Maison Blanche après une visite controversée au sanctuaire national de St. Jean-Paul II à Washington, D.C., donne la priorité à la liberté religieuse internationale dans la politique étrangère et les projets d'aide gouvernementale à l'étranger, prévoit 50 millions de dollars par an pour les programmes qui font progresser la liberté religieuse dans le monde et exige que les fonctionnaires concernés du département d'État suivent une formation sur la liberté religieuse internationale.

    Le décret vise également à élaborer des recommandations afin de "donner la priorité à l'utilisation appropriée des outils économiques" pour faire progresser la liberté religieuse "dans les pays particulièrement préoccupants".

    Expliquant la signification du décret, Kristina Arriaga, ancienne vice-présidente de la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale, a noté que la liberté religieuse "peut être une question sensible" et est donc souvent "mise de côté par les diplomates américains dans les négociations bilatérales et multilatérales".

    Le décret du 2 juin "met fin à cette pratique", a-t-elle déclaré au Registre. "Les agences ne peuvent plus laisser ce droit humain fondamental en dehors des salles de conseil d'administration internationales".

    Une telle pratique "n'est pas seulement mauvaise", a ajouté Mme Arriaga, mais "signale au monde que les États-Unis sont prêts à se tenir aux côtés des despotes".

    Pour la première fois dans l'histoire des États-Unis, elle a déclaré que la secrétaire d'État avait "convoqué des réunions au niveau ministériel" uniquement pour traiter de la liberté religieuse, et elle a exhorté l'Église aux États-Unis à s'impliquer également "dans la création d'une coalition interreligieuse pour exiger une intervention mondiale en faveur de ceux qui sont persécutés dans tous ces pays".

    La publication du décret a été éclipsée par la controverse sur la visite de Trump au sanctuaire après une quatrième nuit de manifestations importantes à Washington contre le meurtre de George Floyd par la police du Minnesota.

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  • Faut-il déboulonner les statues de Léopold II ?

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Éducation sur la colonisation belge au Congo dans une école belge

    Comparer cette parodie d’éducation qui n’est ni neutre ni objective relayée dans ce reportage complaisant (la télévision gouvernementale, la RTBF est très militante) avec cet extrait d’un entretien effectué par Aymeric de Lamotte à l’antenne de RFI  :

    – Faut-il, selon vous, déboulonner les statues de Léopold II ?

    Non, bien évidemment, pour plusieurs raisons :

    1/ Le règne de Léopold II ne peut pas être limité à sa politique coloniale, quoi qu’on pense de cette dernière. Léopold II fut un grand Roi sur beaucoup d’aspects. On le surnomme d’ailleurs « le Roi bâtisseur », car il a transformé Bruxelles et Ostende.

    2/ On transforme des éléments historiques en « faits historiques » de manière erronée. Pour des raisons trop longues à expliquer ici, les Anglais et les Français ont haï Léopold II, car il s’est joué d’eux après la Conférence de Berlin qui partagea l’Afrique en 1885. Les Anglais ont mené une campagne de dénigrement féroce (Twain, Morel, Hochschild, etc.) et ont construit des mythes qui ont la vie dure (les mains coupées, les 10 millions de morts, etc.). Ces mythes sont démontés minutieusement pas des historiens sérieux (Stengers, Plasman qui vient d’achever sa thèse sur le sujet, etc.). Ce n’était absolument pas un génocidaire.

    3 /Il est déplacé, et même farfelu, de plaquer la grille de lecture de nos progrès contemporains sur toutes les époques qui nous précèdent. Bien sûr que je suis aujourd’hui contre la colonisation et pour le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes (art. 1, al. 2 de la Charte des Nations-Unies de 1945). Par contre, à l’époque, cela n’allait absolument pas de soi. En outre, l’épuration historique et culturelle est un processus infini et un appauvrissement tragique. Va-t-on déboulonner les statues de Martin Luther King, car il a tenu des propos intolérants envers les homosexuels ? Bien sûr que non. L’année dernière à Memphis, la projection du chef-d’œuvre aux 10 Oscars « Autant en emporte le vent » a été interdite pour cause de racisme. Le comble quand on sait que c’est le premier film qui avait attribué un rôle à une actrice noire !

    4/ La chasse du passé est pernicieuse, car elle instaure une culture du ressentiment. Plein de jeunes gens n’ont pas de raison d’en vouloir à la Belgique, s’y sentent même bien et heureux, et on leur inocule une soif de vengeance. Cela vient d’ailleurs souvent de groupuscules politiques et idéologiques blancs et européens qui cultivent le ressentiment. J’ai été deux fois au Congo — deux mois en tout —, j’ai beaucoup parlé avec les Congolais, le ton est souvent très différent. À l’autre bout, cela peut exciter les passions identitaires — même dans notre petite Belgique apaisée. On a vu les affrontements aux États-Unis lors du débat à propos du déboulonnage du Général Lee.

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  • Liège : Fête-Dieu célébrée en l’église du Saint-Sacrement par Mgr Delville le samedi 13 juin à 19h00

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    église du st sacrement.JPG

    Une belle liturgie après 3 mois de confinement !

    Invitation :

    affiche fête dieu 2020.jpg

    Grégorien, Plain-chant liégeois, Motets classiques, orgue et violons  

    Autres détails accessibles ici : http://liegefetedieu.be/programme/eglise-du-saint-sacrement/

    Compte tenu du nombre de places limité par les mesures sanitaires de « distanciation sociale », les  réservations sont recommandées:

    laissez-nous votre message par téléphone 04 344 10 89 

    ou email  sursumcorda@skynet.be ou SMS : 04 70 94 70 05

    _________________

    Sursum Corda asbl, association pour la sauvegarde de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy, 132 à Liège. Siège social : Rue Vinâve d’île, 20 bte 64. Tel. +32 (0)4 344.10.89

    E-mail : sursumcorda@skynet.be

    Web : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

     

    JPSC