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  • Les catholiques étouffés par l'agressivité de la laïcité et de l'Islam : le franc parler de Mgr Ginoux

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    Nico Spuntoni interviewe Mgr Ginoux, évêque de Montauban, sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    "Les catholiques étouffés par l'agressivité de la laïcité et de l'Islam"

    24-07-2020

    Les églises brûlées en France ne sont que la partie visible de l'iceberg d'un climat d'hostilité envers les chrétiens. Il y a une convergence évidente entre les forces laïques et une présence de plus en plus importante de l'Islam. Pendant que des mosquées sont construites, des églises chrétiennes - dont l'entretien est à la charge de l'État - sont abandonnées et fermées. L'évêque de Montauban, Bernard Ginoux, s'exprime sur Sainte-Sophie : "L'accord d'Abou Dhabi a été violé, Erdogan mène une politique d'expansion et d'hégémonie en Méditerranée au nom de l'Islam, le dialogue avec lui est impossible".

    Les images de la cathédrale de Nantes en flammes ont malheureusement provoqué un effet de déjà-vu. Il est difficile de ne pas revenir avec le souvenir du tragique incendie qui, il y a un peu plus d'un an, a dévoré un symbole de la chrétienté comme Notre-Dame. Assister à des scènes d'incendie d'églises, quand elles ne sont pas blasphématoirement vandalisées ou démolies pour faire place à des parkings, devient tristement commun dans l'ancienne France catholique. De nombreux commentateurs ont souligné l'aspect symbolique de ces épisodes, mais l'ampleur du phénomène est telle qu'elle nécessite une prise de conscience. Craintes, attentes et espoirs de l'Eglise au-delà des Alpes : la NBQ en a parlé avec Monseigneur Bernard Ginoux, évêque de Montauban, dans la région occitane.

    Votre Excellence, face à l'incendie de Nantes, les catholiques français se sentent-ils plus effrayés ou plus abandonnés ?

    L'incendie - apparemment intentionnel - qui a éclaté dans la cathédrale de Nantes samedi matin cause beaucoup de souffrance au diocèse de Nantes, aux fidèles et à tous les catholiques. Les médias ont montré de nombreuses images, ont fait de nombreux commentaires. Les ministres sont arrivés, le Président de la République a pris la parole. Un homme a été mis en détention puis relâché. Aujourd'hui, l'enquête se poursuit pour "incendie criminel", selon les termes du procureur. Mais nous devons nous inquiéter de ce qui va se passer ensuite, comme nous l'enseigne le précédent de l'enquête sur l'incendie de Notre-Dame de Paris, enveloppée, jusqu'à aujourd'hui, par le silence.

    Il est difficile de ne pas inclure cet incident dans une liste qui s'allonge depuis deux ou trois ans sur le territoire français. Ajoutez à cela la dégradation et la profanation d'églises ou de chapelles. Il est triste de constater que la plupart du temps, les auteurs de ces infractions ne sont pas identifiés et les enquêtes échouent.

    L'historien italien Marco Gervasoni a écrit que les incendies et les effondrements de nombreuses églises chaque année en France montrent "un désintérêt congénital des derniers gouvernements". Cette insouciance peut-elle cacher les raisons idéologiques de ceux qui veulent dépasser la laïcité de l'État et viser la sécularisation de la société ?

    En France, l'État est propriétaire des cathédrales construites avant 1905 en vertu de la loi de séparation entre l'Église et l'État. En outre, selon cette loi, les églises paroissiales construites avant 1905 sont la propriété des municipalités. Les propriétaires ont donc le devoir d'entretenir ces bâtiments afin qu'ils puissent être utilisés en toute sécurité. Mais de forts courants résultant de la mentalité laïque tentent de contourner cette obligation, arguant que l'État ne devrait pas financer l'entretien des édifices religieux. De plus, la présence importante de l'Islam qui construit des mosquées est un prétexte pour ne pas "favoriser" une autre religion. L'égalitarisme semble être un impératif pour ne pas maintenir les églises catholiques.

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  • "Transmettre" : des cahiers pour les parents et les catéchistes

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    Transmettre

  • Quand la "Bienheureuse Marie toujours Vierge" devient la "Vierge Marie"

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    Du Père Michel Viot sur Riposte catholique :

    L’injure faite à Marie

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  • Actes de vandalisme antichrétien : "ces attaques sont le signe d’une société en besoin de guérison"

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    De Vatican News :

    Les évêques américains condamnent les actes de vandalisme anti-chrétiens

    Églises incendiées, statues du Christ et de la Vierge Marie vandalisées ou décapitées : les dommages causés aux lieux et aux symboles chrétiens sont de plus en plus nombreux aux États-Unis. La conférence épiscopale s’en inquiète et enjoint les fidèles à répondre à la haine par l’amour.

    «Qu’il s’agisse de geste posés par des individus tourmentés ou par des agents de haine qui veulent intimider, ces attaques sont le signe d’une société en besoin de guérison», écrivent, au nom de leurs frères évêques, Mgr Thomas G. Wenki et Mgr Paul S. Coakley, respectivement présidents du comité épiscopal pour la liberté religieuse et du comité pour la justice interne et le développement humain. Si les deux archevêques reconnaissent que les motivations de tels actes restent peu claires, ils affirment prier pour leurs auteurs et appellent à rester vigilants.

    En ce «moment particulier de conflit culturel que vivent les États-Unis, poursuit la note, le chemin vers l’avenir doit passer par la compassion et la compréhension pratiquées et enseignées par Jésus et Marie». Et l’USCCB de lancer un dernier appel : «contemplons, plutôt que de détruire, les images qui représentent l'amour de Dieu en suivant l'exemple du Seigneur, répondons à la confusion par la compréhension et à la haine par l'amour».

    Mais la liste est longue : dans la nuit du 2 au 3 juillet, une statue de la Vierge Marie a aussi été décapitée à Gary, dans l'Indiana. Auparavant, début juillet, la croix de la paroisse de sainte Bernadette à Rockford, dans l'Illinois, avait été détruite à coups de marteau. À la mi-juillet, dans une station de ski de Monstana, une statue du Christ a été enduite de peinture brune et recouverte de banderoles portant les mots «rebellez-vous». Plus récemment, le 18 juillet, dans l'église de Notre-Dame de l'Assomption à Bloomingburg, New York, un monument aux enfants à naître, décoré de versets du prophète Isaïe, a été détruit. D'autres actes de vandalisme ont été enregistrés ces dernières semaines contre d'autres lieux de culte catholiques. Le plus grave a été l'incendie qui a éclaté dans l'église de Saint-Gabriel, à Los Angeles, l’une des plus anciennes des États-Unis, fondée en 1771 par saint Juniperro Serra.

  • Déclaration du Saint Synode de l'Église orthodoxe russe à propos de la décision des autorités turques de revoir le statut de Sainte-Sophie

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    Déclaration du Saint Synode de l'Église orthodoxe russe à propos de la décision des autorités turques de revoir le statut de Sainte-Sophie
     
    Lors d'une réunion du Saint-Synode de l'Église orthodoxe russe les 16 et 17 juillet 2020, la déclaration suivante a été adoptée à propos d'une décision des autorités turques de revoir le statut de l'Église Sainte-Sophie.

    Le Saint Synode de l'Église orthodoxe russe regrette profondément la décision du gouvernement turc de priver Sainte-Sophie du statut de musée et de le transférer à l'usage liturgique de la communauté musulmane.

    La décision susmentionnée a été prise sans tenir compte des démarches et de la position clairement exprimée des Primats et des hiérarches des Églises locales orthodoxes, des représentants d'États étrangers, de nombreuses organisations internationales publiques et de défense des droits de l'homme, du clergé de diverses confessions et traditions religieuses. Cette décision froisse les sentiments religieux de millions de chrétiens à travers le monde, ce qui peut conduire à une violation de l'équilibre interreligieux et de la compréhension mutuelle entre chrétiens et musulmans, non seulement en Turquie mais aussi ailleurs.
     
    Dans des conditions où le christianisme est une religion persécutée dans de nombreux endroits de la planète, lorsque l'exode des chrétiens du Moyen-Orient se poursuit, cette décision des autorités turques est particulièrement douloureuse. La basilique Sainte-Sophie a été construite en l'honneur du Christ Sauveur; dans l'esprit de millions de chrétiens, elle continue d'être une église. Pour l'Église orthodoxe, cette cathédrale a une signification historique et spirituelle particulière.

    Nous adressant aux Églises locales fraternelles, nous notons avec une tristesse particulière que le monde orthodoxe fait face aujourd'hui à un événement aussi triste pour la Sainte Église orthodoxe qui est une conséquence directe de la scission anticanonique en Ukraine et qui a affaibli notre capacité à faire face conjointement aux nouvelles menaces spirituelles et aux défis de la civilisation. Maintenant, à une époque de christianophobie croissante et de pressions croissantes de la société laïque sur l'Église, l'unité est encore plus nécessaire qu'auparavant. Nous exhortons les Églises locales fraternelles ensemble, dans un esprit de paix et d'amour pour le Christ, à chercher une issue à cette crise.

    Nous espérons que les autorités turques feront les efforts nécessaires pour préserver les mosaïques chrétiennes inestimables miraculeusement préservées et garantiront l’accès des pèlerins chrétiens.

    Exprimant l'espoir de continuer à préserver et à renforcer le respect mutuel et la compréhension mutuelle entre les croyants des différentes religions du monde, nous appelons également la communauté mondiale à apporter toute l'aide possible pour maintenir le statut spécial de l'église Sainte-Sophie, qui a une signification toute particulière pour les chrétiens.

    Patriarchy.ru 7 juillet 2020
  • Il n'y a pas qu'à Banneux...

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    Nous avions rapporté ce  fait survenu à Banneux il y a une dizaine de jours. Mais les actes hostiles à l'égard des symboles de notre foi se multiplient. Ainsi dans l'Hérault comme le rapporte le Salon Beige :

    Hérault : une statue de la Vierge décapitée

    Hérault : une statue de la Vierge décapitée

    Tweet du maire de Montaud, qui a porté plainte:

    Il a ajouté :

    “A ceux qui ont commis cette dégradation volontaire je tiens seulement à leur rappeler que cette statue était le symbole de l’amour et la tendresse d’une mère“.

  • Des différences anatomiques notables entre le cerveau des hommes et celui des femmes

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    UNE ÉTUDE MONTRE DES DIFFÉRENCES ANATOMIQUES NOTABLES ENTRE LE CERVEAU DES HOMMES ET DES FEMMES

    22 juillet 2020

    Une analyse scientifique de plus de 2000 scanners cérébraux a mis en évidence « des différences sexuelles hautement reproductibles » au niveau du volume des zones du cerveau, entre les hommes et les femmes. Ces données, provenant de « 976 adultes en bonne santé âgés de 22 à 35 ans » ont montré clairement que les femmes avait un volume cortical plus élevé « dans le cortex préfrontal médial et latéral, le cortex orbitofrontal, le cortex temporal supérieur et le cortex pariétal latéral », quand les hommes avaient un volume cortical plus élevé « dans les régions temporales ventrales et les régions occipitales, y compris le pôle temporal, le gyrus fusiforme et le cortex visuel primaire ».

    Des études précédentes avaient suggéré que ces différences pouvaient être dues aux hormones sexuelles. Au contraire, cette étude a identifié que « les différences de volume cortical entre les sexes sont déterminés par des gènes situés sur les chromosomes sexuels X et Y ».

    « Le fait que nous ayons observé un très haut niveau de reproductibilité des différences anatomiques entre les sexes dans différents groupes d'hommes et de femmes, et un lien entre ces différences et l'expression des gènes des chromosomes sexuels, suggère que ces différences ne sont probablement pas dues uniquement aux effets environnementaux » a déclaré M. Raznahan, auteur principal de l’étude. L’étude a été publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences.

    Pour aller plus loin :

    « Les différences cérébrales entre les sexes commencent dès l'utérus » affirme une étude américaine

    Sources: Medical Press,

  • Pays-Bas : un projet de loi pour autoriser le suicide assisté à partir de 75 ans

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    De Constance du Bus sur le site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Pays-Bas : une proposition de loi pour autoriser le suicide assisté à partir de 75 ans

    22/07/2020

    Le Parlement néerlandais se penchera prochainement sur une proposition de loi visant à autoriser l'aide au suicide pour "vie accomplie" à partir de 75 ans, en dehors de toute condition médicale. Le texte, déposé par la députée Pia Dijkstra du parti D66 (gauche libérale), représente un pas de plus vers la consécration d'un “droit à mourir”, dans un pays où déjà 4,2 % (en 2019) de la population meurt par euthanasie.

    L'exposé des motifs de la proposition pose comme principe de départ que la décision du suicide est strictement personnelle et que “personne ne pourra jamais dire d'un autre que sa vie est accomplie”. Pourtant, le texte légal prévoit qu'un “accompagnateur de fin de vie” devra vérifier le respect de plusieurs conditions, de forme mais aussi de fond : il devra discuter avec la personne âgée de l'opportunité d'impliquer ses proches dans la discussion, avoir la conviction que la demande de mourir est “libre, réfléchie et persistante”, s'entretenir avec la personne au moins deux fois sur une période de minimum deux mois, et surtout, avoir la conviction qu'il n'existe pas d'autre aide souhaitable pour cette personne, pour lui redonner goût à la vie. Il doit enfin s'assurer que la personne est capable d'un discernement raisonnable sur ses intérêts en jeu. Ajoutons que pour obtenir l'aide au suicide, il faut avoir la nationalité néerlandaise ou résider aux Pays-Bas depuis au moins deux ans.

    L'accompagnateur de fin de vie aura suivi une formation spécifique pour l'aide au suicide, et devra en plus détenir un diplôme d'infirmier, de médecin, de psychologue de la santé ou de psychotherapeute. Il devra aussi demander l'avis (non contraignant) d'un second accompagnateur de fin de vie sur chaque cas. C'est donc à lui que reviendrait in fine la décision d'autoriser ou non le suicide de la personne âgée. S'il ne respecte pas les conditions précitées, il sera passible de sanctions disciplinaires et/ou pénales. Chaque cas fera l'objet d'un contrôle a posteriori par une commission régionale, créée à l'image des commissions régionales chargées de contrôler les euthanasies.

    Il convient de souligner deux aspects de cette proposition de loi. Premièrement, on ne peut que constater le paradoxe entre la volonté de l'auteur de libéraliser totalement le suicide des personnes âgées, et le rôle prépondérant de l'accompagnateur de fin de vie, de qui dépend finalement l'autorisation du suicide. A cet égard, la proposition de loi se calque sur le cadre légal en matière d'euthanasie (rôle prépondérant du médecin), avec la particularité que la souffrance en question est d'ordre psychologique et non somatique. Deuxièmement, cette proposition de loi pose la question de la place des personnes âgées dans nos sociétés, et plus particulièrement dans une société occidentale aisée où le PIB par habitant est parmi les plus élevés du monde (15ème place pour les Pays-Bas). Quel signal donne-t-elle aux personnes âgées ? Et pourquoi le suicide deviendrait-il justifié à partir de 75 ans d'âge ? “Nous avons choisi cette limite d'âge parce que les personnes qui l'ont atteinte ont déjà une vie relativement longue derrière eux”, explique Pia Dijkstra, auteur de la proposition de loi...

    Rappelons qu'une étude a récemment été menée par des chercheurs néerlandais, centrée spécifiquement le groupe de personnes de plus de 55 ans et désirant mourir, sans qu'elles ne souffrent de maladie grave. Les chercheurs ont noté que le désir de mort n'était pas lié à l'âge avancé, mais surtout, qu'il était souvent complexe et changeant : il ne se développe pas de façon linéaire, n'est pas irréversible et est renforcé par des facteurs tels que l'inquiétude (de scénarios futures ou hypothétiques), les problèmes financiers, les soucis de santé, la solitude, la dépendance et le sentiment d'être une charge pour les autres. Ce qui mène les chercheurs à conclure que le terme de « vie accomplie » ne se prête pas à ces situations, qui connaissent leur lot de souffrances et quelque part, d'insuffisance. (Voir Bulletin de l'IEB)

    Il revient désormais au Conseil d'Etat de se prononcer sur la proposition de loi endéans les 3 mois. Les prochaines élections aux Pays-Bas étant prévues pour mars 2021, il est peu probable que le texte soit voté d'ici la fin de cette législature.

  • Incendies, scandales, antichristianisme : résister dans l’espérance

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    Une tribune de Jean Duchesne sur Aleteia.org :

    Incendies, vandalisme, actes antichrétiens… espérer quand tout va mal

    incendie cathédrale de nantes
     
  • Le président turc provoque le pape François

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    D'Antoine-Marie Izoard sur le site de Famille Chrétienne :

    Erdogan invite le pape François à la prière musulmane d’inauguration de Sainte-Sophie

    22/07/2020

    À l’approche de la conversion de la basilique Sainte-Sophie d’Istanbul en mosquée, le président turc a fait savoir que le pape était invité à la première prière musulmane. Une énième provocation.

    Le président Recep Tayyip Erdogan n’est pas à une provocation près ! Par la voix de son porte-parole, le président turc a ainsi invité « tout le monde, y compris le pape François », à la cérémonie d’ouverture à la prière musulmane de la basilique Sainte-Sophie d’Istanbul, prévue le 24 juillet prochain. La décision du gouvernement turc d’ouvrir aux prières musulmanes l’ancienne basilique Sainte-Sophie d’Istanbul a provoqué un grand émoi dans la communauté orthodoxe et plus largement chrétienne, entraînant de nombreuses condamnations.

    L’invitation lancée au pape le 21 juillet par le président turc a semblé répondre à la tristesse exprimée par le pontife lui-même, lors de la prière de l’Angélus une dizaine de jours plus tôt. Depuis la fenêtre du Palais apostolique au Vatican, le chef de l’Église catholique s’était dit « affligé » face à la décision d’Ankara de redonner son statut de mosquée à Sainte-Sophie, laissant à la diplomatie du Saint-Siège le soin de faire part plus discrètement de son opposition à ce projet. Basilique chrétienne du IVe siècle, Hagia Sophia fut transformée en mosquée au XVe siècle suite à la chute de Constantinople et à la domination ottomane. En 1934, avec la révolution kémaliste qui s’était donné pour objectif de moderniser la Turquie, Sainte-Sophie fut offerte par Atatürk à l’humanité, et transformée en musée.

    La président grecque Katerina Sakellaropoúlou a indiqué le 20 juillet avoir échangé avec le pape François afin de lui demander d’intervenir auprès de la communauté internationale pour empêcher la conversion de la basilique Sainte-Sophie en mosquée. Selon l'Autorité des Affaires religieuses (Diyanet), quelque 500 personnes doivent participer à la première prière collective le 24 juillet à l'intérieur de Sainte-Sophie. Les icônes chrétiennes qui ornent l'intérieur de l'ancienne basilique byzantine seront dissimulées le temps de la prière.

    Comme Benoît XVI avant lui huit ans plus tôt, le pape François avait visité la basilique Sainte-Sophie en novembre 2014. Après avoir foulé le sol de la Mosquée Bleue d’Istanbul, en face, le pape argentin s’était ainsi rendu dans l’ancienne basique chrétienne. Une visite intervenue alors sur fond d’appel à la prière du muezzin de la mosquée voisine. 

    Revers de la médaille de la décision du président turc, la réouverture exclusive de la basilique au culte musulman est jugée par des intellectuels de son propre pays comme “une erreur grave et irréparable”. Dans une tribune relayée par la presse locale, indique l’agence Fides, trois intellectuels turcs jugent que cette décision met à mal « le message de réconciliation et de justice de l’islam ». « Cela va offenser les non-musulmans et va redonner de l’élan à l’islamophobie et à la haine contre l’islam », écrivent encore ces experts en théologie musulmane et en histoire de la Turquie.

  • Parler latin sans le savoir

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     Lu sur le site « Boulevard Voltaire » :

    inscription-latine-845x435.png« L’aviez-vous remarqué ? Tout le monde parle latin. Chaque Français moyen utilise, tous les jours, des mots, des adverbes, des expressions ou des locutions latines, même sans le savoir ! Grosso modo, 20 à 30 par jour, au minimum. Vous n’avez peut-être pas vu, vous venez d’en lire* deux : primo, grosso modo, et secundo, minimum. Ça en fait quatre !

    Prenons la journée ordinaire d’un quidam ; dès qu’il se lève, il va a priori dans la salle de bains. D’ailleurs, il le dit en latin : lavabo, « je vais me laver ».

    Pour le petit déjeuner, il boit et mange latin : Candia ou Lactel et yaourt au bifidus. Et caetera ! Et, bien sûr, il consomme bio, a fortiori si la nourriture biologique est son credo ! Ah, pardon, « bio » est un mot grec : « la vie » ; il faut faire le distinguo.

    Dans l’escalier, notre personnage tombe sur la persona non grata de l’immeuble, qui l’interpelle sur les nouvelles règles contre le bruit. Pour couper court, il lui répond avec du latin et en rajoute un peu : « Euh, je suis d’accord avec vous et, de facto, stricto sensu, je ne mettrai pas de veto. » C’est habile, pendant que la voisine essaie de comprendre, lui, il a déjà détalé. Elle répond quand même toute seule : « Je ne lui parle pas de se lever tôt, ni de sangsues… » Cela s’appelle un quiproquo.

    Notre quidam est maintenant dans sa Volvo ou son Audi ; hum, ça ne fait pas assez Français moyen. Alors, on va dire sa Fiat, qu’il va garer dans un parc Vinci. Que des noms de marques en latin : c’est chic, intemporel et international : volvo se traduit « je roule » ou « je tourne » ; audi, « écoute », à l’impératif. Fiat, littéralement « que cela soit », correspond également et astucieusement au sigle FIAT (Fabrique italienne d’automobiles de Turin). Quant à vinci, qui signifierait « vainc », ici, c’est, bien sûr, au génial ingénieur Léonard de Vinci que se réfère la marque.

    Notre homme arrive enfin à son bureau. Et ça commence par quoi ? Agenda ! C’est du pur latin. Cela veut dire « ce qui doit être fait », du verbe agere, « faire ». Non, pas ce qui est à gérer, ça n’a rien à voir, mais du verbe ago, « agir ». Et, en plus, l’agenda s’appelle Quo Vadis ? « Où vas-tu ? »

    Là, c’est l’heure du courrier et des fax, abrégé de fac simile ; la lecture des laissez-pisser… pardon… des recepisse, attention aux lapsus linguae ! Il y a également les recto à lire, les verso à signer. Ou vice versa. Puis notre ami se partage le travail avec une collaboratrice qui joue parfaitement son rôle d’alter ego. Et avec qui il forme un vrai duo.

    De retour chez lui, c’est carpe diem. Une expression pratique pour dire, avec deux tout petits mots : « Cueille le jour présent sans te soucier du lendemain. » Notre quidam va alors se détendre et jouer avec ses enfants : Cluedo (1) et video.

    In fine, quel est l’olibrius qui a dit que le latin est une langue morte et inutile ? A contrario, cette langue coule dans les cerveaux comme le sang dans nos veines ; le latin fortifie notre français et facilite (oui !) la digestion de l’orthographe, la compréhension d’un texte et la cohérence de notre communication. Le latin nous rend plus intelligents. Il nous tire vers le haut jusqu’au nec plus ultra de l’expression française.

    Nota bene : un nombre croissant de chefs d’entreprises l’affirment : « Dès les années 2020, la compétence de l’orthographe sera une condition sine qua non à l’embauche. » Alors, conseillons, supplions l’Éducation nationale et les parents d’imposer le latin – au moins les bases – à tous les enfants, pendant deux années. Ceux-ci leur en seront reconnaissants ad vitam aeternam.

    Isidore, chroniqueur ».

    *en version audio, « je viens d’en dire deux »

    (1)De l’anglais clue : « indice », et du latin ludo : « je joue ».

    Ref. Le latin rend plus intelligent (vérité scientifiquement prouvée ) !

    JPSC

     

  • Voyage dans la France éternelle : et, soudain, c’est la révélation…

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    Lu sur le site web « Boulevard Voltaire » :

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    "Cette période estivale et la Providence se sont unies pour me faire voyager en curieux tout autant qu’en pèlerin dans une quarantaine de petits villages de divers départements du Massif central. Cette expérience banale fut une véritable révélation.

    Car au cœur de tous ces villages, on retrouve les mêmes signes de notre civilisation moribonde : la mairie en sursis à l’heure des communautés de communes, l’école en général abandonnée, le souvenir du café dont on peine à lire l’enseigne sur la façade décrépite, le monument aux morts de la Grande Guerre, un grand crucifix plus ou moins bien entretenu, une statue de la Vierge aux pieds de laquelle une âme pieuse vient parfois encore planter quelques roses et une modeste mais élégante église, romane ou néogothique.

    Souvent, cette église est fermée, mais parfois, un fidèle ancien qui en détient les clés prend la peine de l’ouvrir chaque jour, de l’entretenir et de la fermer chaque soir. À l’intérieur, c’est toujours la même litanie : deux ou trois crucifix supplémentaires, une ou deux statues de Marie accompagnées d’un qualificatif : Notre-Dame de Bonsecours, Notre-Dame de Tout Pouvoir, Notre-Dame de la Miséricorde, etc., une statue de Jeanne d’Arc, une du curé d’Ars, une de sainte Thérèse, une de saint Michel et, selon la tradition locale, de l’un ou l’autre de leurs acolytes.

    Eh bien, tout cela résume à merveille ce qu’est la France. La France est catholique au plus profond de ses entrailles, héroïque parfois, conviviale presque toujours et révolutionnaire autant par amour de la liberté que par naïveté.

    En général, je me trouvais seul dans ces sanctuaires témoins, mais une fois, dans une de ces églises où l’on expose encore le Saint-Sacrement, nous fûmes trois : une vieille femme, moi et une jeune Black ; la France d’hier, la France d’aujourd’hui et, peut-être, la France de demain.

    Et quoique je sois fort admiratif de l’engagement et du courage des jeunes identitaires, j’ai acquis là la conviction que les catholiques africains sont plus légitimes à recevoir l’héritage de la France éternelle que les Gaulois sans foi.

     F. Falcon "

    Ref. Voyage dans la France éternelle : et, soudain, c’est la révélation…

    Le qualificatif « identitaire » est mal perçu dans le milieu clérical conciliaire issu de Vatican II : une profession de foi axée sur un système idéologique en assèche les racines. Mais une tentation de ce type n’est pas l’apanage des catholiques maurassiens d’autrefois. Dans ce type de démarche intellectuelle, un certain « esprit du concile » n’a rien à leur envier.

    La chrétienté occidentale, ou ce qu’il en reste, est aujourd’hui victime d’une asphyxie généralisée alors que, pour un Africain demeuré indemne du virus de la crise de la conscience européenne, il fait encore tout simplement Dieu comme il fait soleil : un soleil qui éclaire l’éveil naturel de la raison et du coeur à la parole divine.

    S’il n’est pas étouffé entretemps par les manipulations, les ronces et les épines de la post-modernité ambiante, cet enracinement charnel de la foi des immigrés venus de l’Afrique sub-saharienne peut devenir un apport vivifiant pour le christianisme, en Europe et ailleurs : un thème pour Vatican III ?  

    JPSC