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Bioéthique - Page 2

  • L'hymne à la Vie de Mère Teresa

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    La vie est une chance, saisis-la.


    La vie est beauté, admire-la.

    La vie est béatitude, savoure-la.

    La vie est un rêve, fais en une réalité.

    La vie est un défi, fais lui face.

    La vie est un devoir, accomplis-le.

    La vie est un jeu, joue-le.

    La vie est précieuse, prends en soin.

    La vie est une richesse, conserve-la.

    La vie est amour, jouis-en.

    La vie est mystère, perce-le.

    La vie est promesse, remplis-la.

    La vie est tristesse, surmonte-la.

    La vie est un hymne, chante-le.

    La vie est un combat, accepte-le.

    La vie est une tragédie, prends la à bras le corps.

    La vie est une aventure, ose-la.

    La vie est bonheur, mérite-le.

    La vie est la vie, défends la.

  • S'inscrire à "Bioethics for Youth", un cycle de formation annuel qui s'adresse à tous les jeunes désireux d'approfondir les questions bioéthiques, en théorie et en pratique.

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    Le Bioethics for Youth est un cycle de formation annuel qui s'adresse à tous les jeunes désireux d'approfondir les questions bioéthiques, en théorie et en pratique.

    Les inscriptions sont ouvertes pour sa 5e édition !

    Tu as entre 16 et 25 ans, et tu as envie d'en savoir plus ?

    Viens à la soirée d'information

    le 18 septembre à 19h à l'Espace Malibran

    49 rue Malibran - 1050 Bruxelles : à deux pas de la Place Flagey

    Je m'inscris à la soirée d'information

     

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  • Quand le Comité consultatif de bioéthique de Belgique décrète que la gestation pour autrui est « éthiquement acceptable »

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    Une Note d’analyse de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Dans un avis du 17 avril 2023, le Comité consultatif de bioéthique de Belgique recommande au législateur de légaliser la gestation pour autrui (GPA). Le Comité revient ainsi sur son avis de 2004 où il abordait déjà la question, en raison dit-il de l’évolution des connaissances et des développements sociétaux et juridiques de ces 20 dernières années.

    Logique instrumentale du corps humain

    Le Comité prend appui sur le principe d’autonomie personnelle des parents d’intention et leur droit au respect de la vie privée et familiale, ainsi que sur la maîtrise corporelle de la « femme gestatrice » (le Comité préfère cette expression à celle de « mère porteuse », problématique selon lui car elle maintient un lien entre grossesse et maternité). L’invocation du principe d’indisponibilité du corps humain pour s’opposer à une légalisation de la GPA est rejetée, au profit du principe d’autodétermination vis-à-vis de son propre corps. Ainsi, le Comité explique qu’aujourd’hui, « l’individu souhaite pouvoir décider plus librement de [son corps], comme il souhaite pouvoir effectuer ses propres choix en ce qui concerne l’engendrement (ou la contraception et l’interruption de grossesse) et la fin de vie (dont la possibilité de demander l’euthanasie). » C’est donc bien dans une vision instrumentale du corps humain que s’inscrit cet avis.

    A l’objection suivant laquelle la convention de GPA est illicite en raison de son objet (transfert de l’enfant), le Comité oppose une autre vision : l’objet du contrat n’est pas la cession de l’enfant, mais le « travail de gestation ». L’enfant pourrait être, dès sa conception, considéré comme celui des parents d’intention.

    Ce postulat implique la négation du principe en droit selon laquelle la mère est celle qui accouche de l’enfant (mater semper certa est). Il s’agit donc d’opérer une véritable révolution juridique et anthropologique dans l’ordre de la filiation.

     

    Texte complet de la Note d'analyse :

    La gestation pour autrui est « éthiquement acceptable » selon le Comité consultatif de bioéthique de Belgique

    Dans un avis du 17 avril 2023, le Comité consultatif de bioéthique de Belgique recommande au législateur de légaliser la gestation pour autrui (GPA). Le Comité revient ainsi sur son avis de 2004 où il abordait déjà la question, en raison dit-il de l’évolution des connaissances et des développements sociétaux et juridiques de ces 20 dernières années.

    Actuellement en Belgique, la GPA est pratiquée dans 5 hôpitaux qui ont chacun mis au point leur propre protocole étant donné l’absence d’encadrement légal en la matière – mais aussi l’absence de condamnation ferme de la GPA par la loi. Le droit de la filiation constitue néanmoins un obstacle à son développement, dû à l’absence de reconnaissance des conventions de mères porteuses et donc au risque que la mère porteuse ne se rétracte et garde l’enfant. Le couple d’intention doit en outre passer par l’adoption plénière pour établir un lien de filiation avec l’enfant.

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  • L'Afrique qui résiste : non à la contraception, oui à Humanae Vitae

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    Lu dans la Nuova Bussola Quotidiana (Luisella Scrosati) :

    « Les paroles prophétiques de Paul VI dans Humanae Vitae trouvent surtout confirmation en Afrique, victime des tentatives néo-malthusiennes de l'Occident qui subordonne l'aide à l'acceptation d'anti-valeurs sur la sexualité et la famille. Mais une culture pro-vie plus forte que l'idéologie résiste sur le continent noir

    Peu se souviennent que Paul VI, dans sa ferme condamnation de la contraception, avait clairement conscience que les diverses techniques qui empêchent l'acte conjugal de conserver son sens procréateur auraient été de plus en plus utilisées par les agences néo-malthusiennes, avec l'intention de mettre fin à ce , selon leur point de vue, constituerait la grande calamité de la société mondiale : la surpopulation. Humanae Vitae voyait déjà assez clairement la grande « tentation des autorités d'opposer à ce danger des mesures radicales » (§ 2).

    Non seulement un diagnostic, mais une véritable dénonciation était venue de la plume de Paul VI : « Il faut aussi réfléchir à l'arme dangereuse qui serait ainsi mise entre les mains des pouvoirs publics, insouciants des nécessités morales. Qui pourra reprocher à un gouvernement d'appliquer à la solution des problèmes communautaires ce qui était reconnu comme licite aux époux pour la solution d'un problème familial ? Qui empêchera les gouvernants de favoriser et même d'imposer à leurs peuples, chaque fois qu'ils le jugeront nécessaire, la méthode de contraception qu'ils jugeront la plus efficace ? (§17).

    Aujourd'hui, il est plus clair que jamais que la peur de Paul VI est devenue une réalité ordinaire. Et ce qui nous le rappelle, c'est surtout l'expérience africaine, qui s'est exprimée lors du Congrès dédié à l'HV, organisé les 19-20 mai derniers, par la Chaire internationale de bioéthique Jérôme Lejeune, et dont les vidéos des interventions et quelques sont maintenant disponibles des rapports écrits  (voir ici ).

    Obianuju Ekeocha , biologiste, président de Culture of Life Africa, est parti d'une grande vérité souvent oubliée : « Il n'y a pas d'endroit où la théorie et la pensée malthusiennes se traduisent en politiques nationales comme à travers le continent africain ». et une croissance démographique irresponsable.

    L'Afrique a en effet le taux le plus élevé d'enfants par femme (4,5): un mirage pour notre Italie, dont la population est aujourd'hui au bord de l'extinction. Mais pourquoi l'Afrique continue-t-elle à avoir ces taux de natalité ? La réponse d'Ekeocha est tout sauf défensive : "Pourquoi en savons-nous si peu sur la contraception ? Pourquoi n'avons-nous pas d'éducation ? Ou n'avons-nous pas accès à la contraception chimique ? Non, la contraception ne réussit pas à percer, du moins dans certaines régions d'Afrique, à cause de l'attitude que nous avons envers les enfants. Les enfants sont toujours considérés comme l'accomplissement de la vie conjugale; les enfants sont une fête. En effet, le taux de natalité élevé correspond également à une utilisation modeste de la contraception et à un fort taux d'arrêt de la même contraception. C'est pourquoi il y a une poussée pour répandre les implants contraceptifs sous-cutanés,

    On parle de chiffres fous, qui s'élèvent à environ 9 milliards de dollars par an , "pour combattre l'ennemi imaginaire de la fertilité des femmes africaines", explique Ekeocha. De l'argent destiné uniquement à cet effet : « Il existe de nombreux cas dans lesquels un hôpital qui ne dispose pas d'antibiotiques vitaux est entièrement approvisionné en médicaments et dispositifs contraceptifs ». Tout comme fleurissent les projets sur la "santé de la reproduction" qui s'adressent désormais directement aux enfants africains, leur rendant facilement accessible la contraception dans leurs écoles. Les écoles dans lesquelles très souvent "il n'y a presque pas de livres à la bibliothèque" ou même les bibliothèques elles-mêmes manquent à l'appel.

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  • La lettre pastorale de l'archevêque d'Oklahoma City sur la dysphorie de genre et le mouvement transgenre

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    Texte intégral de la lettre pastorale de l'archevêque Paul Coakley sur la dysphorie de genre et le mouvement transgenre
     
    Coakley 1
    L'archevêque Paul S. Coakley

    Oklahoma City, 1er mai 2023

    (traduction automatique)

    Note de la rédaction : Vous trouverez ci-dessous le texte intégral de la lettre pastorale de l'archevêque d'Oklahoma City, Mgr Paul S. Coakley, intitulée "Sur l'unité du corps et de l'âme : accompagner ceux qui souffrent de dysphorie de genre", publiée le dimanche du Bon Pasteur, le 30 avril 2023. Une section de ressources sur la dysphorie de genre, les professionnels de la santé mentale et l'idéologie transgenre a également été incluse à la fin de la lettre originale.

    "Au commencement était le Verbe, et le Verbe était avec Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement avec Dieu.

    C'est par lui que tout est venu à l'existence, et rien n'est venu à l'existence sans lui.

    Ce qui a été créé par lui, c'est la vie, et cette vie a été la lumière du genre humain ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas vaincue.

    Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire du Fils unique du Père, pleine de grâce et de vérité" (Jean 1:1-5, 14).

    Allez faire des disciples : Accompagnement et communauté

    Dans mes lettres pastorales précédentes, "Allez faire des disciples : Une vision pour l'archidiocèse d'Oklahoma City" (2013) et "Faites des disciples ! Construire une culture de la conversion et du discipulat" (2019), j'ai présenté ma vision pour l'archidiocèse d'Oklahoma City en termes généraux en appelant chacun d'entre nous à "témoigner joyeusement de notre foi catholique". Témoigner implique d'"accompagner" ceux que nous rencontrons afin qu'ils voient dans nos vies, nos actions et nos paroles que Dieu est Amour, et qu'Il a envoyé son Fils unique pour nous faire entrer dans une communion d'Amour. L'accompagnement nous demande "d'aimer et d'accepter toutes les personnes d'une manière qui invite chacun à une relation plus profonde avec le Christ et à un plus grand alignement de sa vie sur ses enseignements".

    Vatican II a souligné que "l'Église a toujours eu le devoir de scruter les signes des temps et de les interpréter à la lumière de l'Évangile. C'est ainsi qu'elle peut répondre, dans un langage compréhensible pour chaque génération, aux questions éternelles que les hommes se posent sur la vie présente et sur la vie future, ainsi que sur les rapports de l'une à l'autre". Cette lettre pastorale reprend les grands thèmes de mes lettres précédentes pour aborder deux phénomènes liés mais distincts qui prévalent à notre époque, à savoir les personnes qui, en nombre croissant, s'identifient comme transsexuelles 6 et le mouvement transsexuel politique, culturel et idéologique.

    Bien que cette lettre aborde l'anthropologie sous-jacente au mouvement transgenre, son objectif est de fournir des conseils pastoraux sur la façon dont l'Église, ses ministres et les fidèles laïcs peuvent accompagner - marcher avec - ceux qui luttent avec leur identité de genre, en particulier ceux qui s'identifient comme transgenres. À la suite du pape François, je fais la distinction "entre ce qu'est la pastorale pour les personnes [qui s'identifient comme transgenres] et ce qu'est l'idéologie du [trans]genre". Les personnes qui s'identifient comme transgenres sont créées par Dieu, sont aimées par Dieu, et nous, en tant que chrétiens fidèles, sommes appelés à aimer chacune d'entre elles comme notre prochain (cf. Marc 12:31). Aimer les autres signifie au fond vouloir et désirer leur bien.

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  • Un juif et un chrétien face à l’euthanasie : «  la fin de vie n’est pas absurde  »

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    Propos recueillis par Fabrice Madouas ( site web de France Catholique, vendredi 10 mars 2023) :

    « Face au rouleau compresseur de la mort programmée, les opposants peinent à se faire entendre. Quels arguments utiliser pour réveiller la conscience [des Français] ? Débat entre Grégor Puppinck, juriste et catholique, et Elie Botbol, médecin et talmudiste.

    Les sondages et le vote intermédiaire de la Convention citoyenne sur la fin de vie laissent entendre que les Français seraient favorables à la légalisation de l’euthanasie. Qu’en pensez-vous ?

    Élie Botbol : Les sondages donnent un état de l’opinion à l’instant T, qui n’est pas forcément éclairé par une réflexion préalable. La Convention citoyenne me paraît un outil plus intéressant : elle est censée nourrir la réflexion de ses membres en leur fournissant des données objectives aussi bien que des avis. Elle permet la confrontation des arguments. Cela dit, ses premières conclusions me semblent refléter surtout l’esprit de transgression propre aux sociétés sécularisées. Les vents dominants peuvent influencer aussi le jugement…

    Grégor Puppinck : Il y a ce que l’on dit, et il y a ce que l’on vit. En matière de fin de vie, il est prudent de distinguer les idées de l’expérience. Une personne peut avoir une conviction quand elle est en bonne santé et changer d’avis à l’approche de la mort : on aurait tort de ne pas en tenir compte.

    Cela étant, la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme en matière d’euthanasie et de suicide assisté me paraît refléter assez bien l’état de l’opinion publique occidentale : choisir les conditions de sa mort serait un droit reconnu à tous ceux qui voudraient, selon les juges européens, éviter une fin de vie indigne et pénible. Ce «  droit  » est donc justifié par la peur de la déchéance physique et morale. Comment expliquer cette peur sinon par l’absence, par la disparition de l’espérance ? J’y vois la conséquence de la sécularisation de la société, et de sa médicalisation. La sécularisation rend la vie absurde, la médicalisation la prolonge. Il n’est pas étonnant que la population, face à l’absurdité de la vie, et plus encore d’une fin de vie subie, veuille exprimer ce qui lui reste d’humanité en décidant de sa mort. D’un point de vue matérialiste, maîtriser sa mort, c’est exprimer sa volonté, c’est donc agir humainement en prenant le contrôle de sa vie dans ses ultimes instants. Subir sa mort serait inhumain et absurde, la décider serait humain et volontaire. À cette évolution, qui peut sembler inéluctable, j’oppose l’expérience de la fin de vie de nos proches, qui peut nous montrer que la fin de vie n’est pas absurde, malgré ce que l’on en dit.

    Les partisans du suicide assisté fondent leur revendication sur la liberté de l’homme ; ceux qui défendent l’euthanasie disent agir par compassion, pour abréger les souffrances. Ces arguments vous semblent-ils recevables ?

    B.Je crois qu’il faut revenir aux fondamentaux. Si l’on considère la vie pour ce qu’elle nous apporte de jouissances, il est logique qu’on soit prêt à y mettre un terme dès lors qu’elle procure plus de désagréments que de joies. Mais si l’on considère que la vie est un bien en soi, qu’elle a une valeur propre, alors les sacrifices qu’entraîne la fin de vie, les abandons auxquels oblige la vieillesse, sont plus facilement acceptés. Et cela nous renvoie à ce que dit la Bible – que l’homme est à l’image de Dieu. C’est fantastique ! Cela signifie que la vie de l’homme est indisponible, et que la vie du corps et celle de l’esprit sont indissociables. Si la vie participe du divin, si la vie ne se résume pas à nos humaines contingences, si elle est si grande qu’elle échappe à notre échelle de valeur, alors l’homme ne doit la «  manipuler  » qu’avec d’extrêmes précautions, à son début comme à sa fin. Si l’on considère la vie comme un bien inaltérable, inaliénable, incessible, alors nous sommes prêts à trouver les moyens de rendre sa fin acceptable en la sublimant, en y associant les valeurs de réparation ou de rédemption.

    Ref.  la fin de vie n’est pas absurde  

  • L'enseignement moral de l'Église 30 ans après Veritatis splendor

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    D'Yves Thibaut sur 1RCF Belgique :

    L'enseignement moral de l'Église 30 ans après Veritatis splendor

    07/03/2023

    VERITATIS SPLENDOR : 30 ANS APRÈS, L'ENSEIGNEMENT MORAL DE L'EGLISE (

    L'Église catholique peut-elle encore être légitime dans la dispense d'un enseignement moral aujourd'hui ? Le père Christophe Cossement, professeur de théologie morale, et le diacre Éric Vermeer, éthicien et accompagnateur spirituel, démontrent plus que jamais la pertinence de l'enseignement magistériel dans notre société, 30 ans après la parution de l'encyclique Veritatis splendor de Saint Jean-Paul II. 

    ©Catéchisme de l'Eglise Catholique

    L'enseignement moral de l'Église catholique a-t-il encore une légitimité dans un contexte de remise en cause et en particulier aujourd'hui dans les domaines de la bioéthique - avec les questions liées à la pratique de l'euthanasie, par exemple - ou bien de la morale sexuelle et familiale ? 

    Un combat pour l'enseignement de la Vérité

    En 1993, le pape Saint Jean-Paul II promulguait l'encyclique Veritatis splendor (splendeur de la vérité), un document conséquent qui allait précéder la parution du Catéchisme de l'Église catholique : le condensé de l'enseignement de la foi et de la morale chrétienne. Son objectif le pape le précisait dès le départ sans ambages, il s'agissait de : "relire l'ensemble de l'enseignement moral de l'Église dans le but précis de rappeler quelques vérités fondamentales de la doctrine catholique qui risquent d'être déformées ou rejetées" dans un contexte de "mise en discussion globale et systématique du patrimoine moral" dans la société et au sein même de l'Église. 

    "J'aurais l'impression de tromper les gens si je ne dispensais pas l'enseignement moral de l'Église ; c'est comme si je leur proposais quelque chose au rabais". 

    C'est l'expérience que fait le père Christophe Cossement, prêtre et curé de paroisse dans le diocèse de Tournai. Certes, dans le monde actuel, il devient rude de prêcher fidèlement l'enseignement magistériel. Mais il en va de la cohérence  pour éviter à tout prix de tomber dans la "démagogie spirituelle". Une problématique que percevait déjà le saint pape polonais il y a maintenant 30 ans. 

    "Il y a une soif des âmes de retrouver une cohérence et une exigence évangélique", reconnait Éric Vermeer, marié et père de famille. Diacre permanent pour le diocèse de Namur, il est aussi accompagnateur spirituel. Il perçoit "un danger de conception subjectiviste de la conscience morale". Le pape polonais a fait de cette encyclique un combat pour la Vérité, à l'heure où certains courants, soutenus par des théologiens, prenaient l'habitude de remettre en cause systématiquement le Magistère. 

    Il n'y a pas d'amour sans vérité ; il n'y a pas de vérité sans amour.

    À la suite de son prédécesseur, Benoît XVI rappelait cette affirmation dans l'encyclique Caritas in veritate en juin 2009

    Un appel urgent à former les consciences

    L'encyclique Veritatis splendor reprend l'évangile du jeune homme riche venant demander à Jésus ce qu'il devait faire pour avoir la vie éternelle (Mc 10). Ces versets sont une base pour toute personne de bonne volonté qui recherche à mener une vie chrétienne vertueuse. Mais Jésus enseignait aussi qu'il n'y a pas que l'exigence de l'accomplissement des commandements pour obtenir la Vie. "Il y a d'une part le rapport entre le bien et le mal, et la vie éternelle ; mais aussi l'observation des commandements avec le soutien de l'Esprit Saint", rappelle à juste titre Éric Vermeer.  

    Le chemin auquel Jésus nous invite est celui d'une ressemblance dynamique avec Dieu.

    Aujourd'hui plus que jamais, il nous faut oser "faire la différence entre la conscience chrétienne et la conscience de sincérité", nous exhorte le diacre éthicien. Car, comme le rappelle le Concile Vatican II : "la conscience est cette présence d'une loi que l'homme ne s'est pas donnée à lui-même" ; autrement dit, elle est cette loi naturelle reçue du Créateur. L'analyse des "sources de la moralité" - l'intention, les conséquences et les circonstances - ne constituent pas nécessairement un acte dont la finalité est bonne et ajustée aux préceptes évangéliques. 

    Pour les deux intervenants, l'Église catholique doit pouvoir continuer à enseigner ces exigences dans une dynamique de croissance spirituelle et de conversion pour devenir ainsi une Église en mission! 

  • Pas de dépénalisation de l'avortement en Suisse

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Suisse : pas de dépénalisation de l’avortement

    8 mars 2023

    En Suisse, le Conseil national a rejeté ce mardi, par 99 voix contre 91 et 6 abstentions, une initiative parlementaire visant à retirer l’avortement du code pénal.

    Une « initiative purement symbolique, absurde », estime Yves Nidegger, un de ses membres. En effet, aucune poursuite pénale liée à un avortement n’a été menée depuis 20 ans. Le « régime des délais » « rend de facto licite l’avortement, s’il est effectué dans le délai de 12 semaines », rappelle-t-il.

    « Il y aura toujours une tension entre le droit à la vie du fœtus et le droit individuel d’une femme à avorter », juge Yves Nidegger. « Le régime des délais est un compromis entre ces deux tensions ».

    La Suisse a l’un des taux d’avortement les plus bas d’Europe.

    Source : SwissInfo (07/03/2023)

  • L'importance et la pratique de l'avortement en Belgique (rapport 2020-2021)

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    Institut Européen de Bioéthique

    Rapport avortement 2020-2021 en Belgique : note de synthèse

    16.702 avortements ont été déclarés en 2021 en Belgique d’après le nouveau rapport de la Commission nationale d’évaluation de l’interruption volontaire de grossesse (ci-après “la Commission”). On note une légère hausse par rapport à 2020 où la Commission avait recensé 16.585 avortements déclarés. (...) Cependant, si on ajoute à ce chiffre le nombre de femmes belges qui ont recouru à l’avortement aux Pays-Bas (371) et les déclarations d’avortements introduites trop tard et qui ne sont pas comptabilisées (157), on obtient 17.095 avortements pour 2021. Ces chiffres sont à prendre avec un certain recul car la Commission souligne qu’elle est « tributaire des données qui lui sont fournies ».

    Rapport de la Commission nationale d’évaluation de l’interruption volontaire de grossesse

    (Note de synthèse de l'Institut Européen de Bioéthique)

    2020-2021

    16.702 avortements ont été déclarés en 2021 d’après le nouveau rapport de la Commission nationale d’évaluation de l’interruption volontaire de grossesse (ci-après “la Commission”). On note une légère hausse par rapport à 2020 où la Commission avait recensé 16.585 avortements déclarés. Cependant, si on ajoute à ce chiffre le nombre de femmes belges qui ont recouru à l’avortement aux Pays-Bas (371) et les déclarations d’avortements introduites trop tard et qui ne sont pas comptabilisées (157), on obtient 17.095 avortements pour 2021. Pour 2021, cela correspond à 7.8 femmes (1) pour 1000 femmes en âge de procréer qui ont eu recours à l’avortement. La province du Hainaut (9,9) et la région de Bruxelles (10,4) affichent le taux d’avortement le plus élevé. Ces chiffres sont à prendre avec un certain recul car la Commission souligne qu’elle est « tributaire
    des données qui lui sont fournies ».

    Les raisons du recours à l’avortement

    Un quart des femmes (4 687) ayant avorté en 2021 ont expliqué leur démarche par le fait que «la grossesse n’(était) pas souhaitée ». Ce chiffre - le plus important évoqué dans les raisons personnelles qui conduisent à un avortement - est intéressant à rapprocher de l’état civil des femmes ayant recours à l’avortement. En 2021, 60% d’entre elles sont célibataires ce qui peut expliquer que la grossesse n’est pas souhaitée et illustre aussi l’importance de la stabilité d’un couple pour accueillir un enfant.

    Par ailleurs, 3 210 (13.6%) femmes déclaraient pour leur part avoir une « famille complète ». A noter que 9 avortements ont été pratiqués entre 2020 et 2021 en raison du sexe de l’enfant(hors contexte médical).

    À la suite de la nouvelle loi du 15 octobre 2018 qui supprimait la condition de détresse chez la femme, la Commission précise dans le document d’enregistrement d’un avortement que le médecin n’est plus tenu d’en mentionner les raisons. Or, c’est une interprétation de la Commission que d’associer la condition de détresse à la mention d’une raison pour l’avortement. La Commission est chargée par la loi d’évaluer la pratique de l’avortement dans le pays, et de ce fait est en droit de demander au médecin d’indiquer la ou les raisons qui ont amené la femme à avorter.

    Ainsi, plus de 600 déclarations d’avortement n’ont mentionné aucune raison permettant de comprendre le choix de la femme. Il est dès lors difficile de poser un juste diagnostic sur les circonstances qui ont poussé les femmes à avorter. De nombreux centres rapportent que les « problèmes socio-économiques », les « difficultés familiales importantes », des « situations administratives irrégulières » ou des « situations psychosociales complexes » sont à l’origine de beaucoup de demandes d’avortement.

    Ces situations appellent plus de temps et de moyens pour éclairer le choix de la femme. Or, les centres proposent de raccourcir le délai de réflexion à 48h et d’allonger le délai pour avorter sans raison médicale jusqu’au deuxième trimestre.

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  • La video de la conférence de l'Institut Européen de Bioéthique sur l'état des lieux de la bioéthique en Belgique

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    Procréation et fertilité, grosssesse et accueil de la vie, accompagnement et fin de vie, cette soirée du 13 février a été l'occasion de faire un état des lieux de ces sujets majeurs sur lesquels l'Institut Européen de Biotéhique travaille pour en éclairer les enjeux. 

  • Bruxelles, 13 février : Bioéthique en Belgique; état des lieux et perspectives pour 2023 (une conférence de l'IEB)

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    L'Institut Européen de Bioéthique (IEB) vous propose une soirée inédite sur l’actualité belge et européenne des grands sujets de bioéthique, les propositions de loi en cours et les perspectives bioéthiques pour 2023. 

    Venez découvrir les nouveautés pour se former, les ressources de l'IEB pour vous informer et bien sûr, des initiatives inspirantes et de bonnes nouvelles !

    Intervenants :

    • Dr Léopold Vanbellingen, chargé de recherche (IEB)
    • Odile Maisonneuve, assistante de recherche (IEB)
    • Constance du Bus, juriste et chargée d'étude (IEB)

    Ouvert à tous, sur inscription.

    Lundi 13 février 2023

    20h-21h30

    Hôtel Chambord – Rue de Namur 82, 1000 Bruxelles

    Metro : Porte de Namur

    GRATUIT – Inscription obligatoire avant le 8 février

  • Quelles sont les bonnes raisons de vous inscrire à l'Université de la Vie 2023 ?

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    Université de la Vie 2023 – Liège

    D'Agnès Pinard Legry sur Aleteia.org :

    Les bonnes raisons de s’inscrire à l’Université de la vie

    Cycle de formation en bioéthique organisé chaque année en janvier par l’association Alliance Vita, l’Université de la vie est une occasion unique de se former à des enjeux cruciaux dans un cadre accessible et incarné.

    Parfois on a l’envie mais pas le temps. D’autres fois, c’est la peur de ne pas comprendre, la crainte de ne pas réussir à intégrer de nouveaux éléments, de s’ouvrir à de nouvelles thématiques. Pourtant, continuer à se former tout au long de sa vie est essentiel. D’autant plus lorsque cela concerne notre quotidien. Et s’il était possible de se former à la vie, tout simplement, de son commencement à sa fin naturelle ? Vie, trois petites lettres pour décrire une infinité de parcours, d’aspirations et d’incertitudes.

    Parce que le sujet est de taille, l’association Alliance Vita organise chaque année en janvier un cycle de formation baptisée « Université de la vie« . Répartie en quatre soirées, elle a pour objectif de décrypter les enjeux actuels de la bioéthique pour agir en faveur de la protection et la défense de la dignité humaine. Médecins, universitaires, scientifiques, philosophes, professionnels du monde associatif et de l’entreprise ont ainsi partagé leur expérience, leur questionnement bioéthique et leurs rencontres avec les personnes confrontées à la vulnérabilité. S’appuyant sur l’expérience de ses services d’écoute et sur l’analyse des textes législatifs, politiques, scientifiques, Alliance Vita propose, dans ce cycle de formation, un panorama des grandes questions bioéthiques pour comprendre les enjeux actuels et agir au service de la vie.

    64.000 participants depuis 2006

    La 17eédition de cette Université de la vie démarrera lundi 9 janvier 2023 pour s’étendre jusqu’au 30 janvier à raison d’une soirée chaque lundi autour des thèmes suivants : un monde à consoler, une réalité à écouter, une société à construire et un futur à tisser. Une université qu’il est bien évidemment possible de suivre depuis chez soi en visio-conférence. Depuis 2006, 64.000 personnes ont participé à l’Université de la vie d’Alliance Vita, en faisant le tout premier évènement bioéthique national.

    Participer à ce cycle de formation, c’est d’abord se confronter « à des enjeux parmi les plus importants car ils se situent au cœur et à la racine de tout ce qui fait la vie », rappelle auprès de Aleteia Blanche Streb, directrice de la formation et de la recherche d’Alliance Vita. Des sujets d’autant plus cruciaux qu’ils trouvent une résonance toute particulière dans la société alors que la question de la fin de vie et d’une éventuelle légalisation de l’euthanasie est actuellement débattue en France.

    Une formation qui donne à voir plus loin et plus beau.

    C’est aussi une occasion unique de rencontrer de nouvelles personnalités, de grands témoins qui, par leurs parcours et leurs expériences, ont quelque chose à dire du monde qui nous entoure, de sa beauté et de sa fragilité. C’est par exemple le cas d’Emmanuel Leclerc, invité de l’université de la vie 2023. Professeur de philosophie et essayiste, sa vie aurait pu s’arrêter nette à dix jours, lorsque ses parents l’abandonnent dans un bidonville de Bombay, en Inde. Il est recueilli par Mère Teresa elle-même qui le place dans un orphelinat. Son témoignage, bouleversant, sera à découvrir en janvier.

    Enfin, et c’est peut-être l’une des plus belles raisons, « ce n’est pas une formation qui déprime même si les enjeux sont inquiétants et vertigineux », reprend Blanche Streb. « Il s’agit d’une formation qui donne à voir plus loin et plus beau ».

    "Vivre en réalité" : l’Université de la Vie se tiendra dans plusieurs villes belges en janvier-février prochains