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Débats

  • Pew Research : Biden en difficulté auprès des électeurs catholiques

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    De Ken Oliver-Méndez sur CNA :

    Pew Research : Biden en difficulté auprès des électeurs catholiques

    22 avr. 2024

    Le président américain sortant Joe Biden, un catholique, doit faire face à une cote de défaveur élevée parmi ses concitoyens catholiques, selon les données d'un sondage publié par le Pew Research Center.

    Selon ces données, ni Joe Biden ni son rival républicain, l'ancien président Donald Trump, ne sont perçus favorablement par une majorité de catholiques interrogés, mais Joe Biden est le plus impopulaire des deux.

    Ces résultats ont été présentés par Greg Smith, directeur de recherche associé de Pew, lors de la conférence annuelle 2024 de la Religion News Association, qui s'est achevée ce week-end, sur le thème "Religion et politique à la veille des élections américaines".

    Parmi les données fournies par Smith, l'enquête menée par Pew fin février auprès de 12.000 adultes américains a révélé que seuls 35% des catholiques ont une opinion favorable de Biden, tandis que 64% ont une opinion défavorable du président sortant.

    En revanche, le candidat républicain présomptif à l'élection présidentielle de cette année, M. Trump, est perçu favorablement par 42 % des catholiques, tandis que 57 % d'entre eux ont une opinion défavorable de l'ancien président.

    L'avantage de Trump sur Biden parmi les catholiques est alimenté par les catholiques blancs, dont une majorité (54 %) a une opinion favorable de l'ancien président. En revanche, M. Trump est nettement moins populaire auprès des catholiques hispaniques, qui ne sont que 32 % à le considérer favorablement. 

    Comme Pew l'a indiqué au début du mois, les 52 millions de catholiques américains représentent 1 adulte sur 5 aux États-Unis. Parmi les catholiques américains, 57 % sont blancs, tandis que 33 % sont hispaniques.

    Parmi les autres résultats de l'enquête concernant les catholiques, M. Smith a souligné la préférence croissante des catholiques pour le parti républicain. Dans l'ensemble, 52% des catholiques américains interrogés s'identifient comme républicains ou penchent pour le parti républicain. Ce chiffre atteint 61% chez les catholiques blancs.

    Par ailleurs, 35 % des catholiques hispaniques s'alignent sur le côté républicain de l'échiquier politique. La dernière tendance de l'affiliation républicaine du sous-ensemble hispanique est toutefois plus élevée que celle observée chez les catholiques blancs, enregistrant une hausse ininterrompue depuis 2020.

    Plus important encore peut-être, les données de Pew révèlent une différence marquée en matière d'affiliation politique entre les catholiques qui assistent à la messe au moins une fois par mois ou plus souvent et ceux qui n'y assistent pas.

    Indépendamment de l'appartenance ethnique, parmi tous les catholiques qui assistent à la messe une fois par mois ou plus souvent, 61 % s'identifient au Parti républicain ou penchent pour le Parti républicain. Il s'agit d'une majorité (67 %) de catholiques blancs et de catholiques hispaniques (52 %).

    Le Pew Research Center est une organisation non partisane qui réalise des sondages d'opinion, des études démographiques et d'autres recherches en sciences sociales. Il ne se prononce pas pour ou contre des positions politiques particulières.

    Ken Oliver-Méndez est rédacteur en chef de la Catholic News Agency, qui fournit des informations d'intérêt général aux catholiques du monde entier par l'intermédiaire de son réseau de correspondants régionaux, de bureaux et de services apparentés, notamment ACI Prensa, ACI Stampa, CNA Deutsch, ACI Africa, ACI Afrique, ACI Mena et ACI Digital. Originaire de Washington et journaliste de profession, Ken a été directeur des médias spécialisés à la Maison Blanche, rédacteur en chef de l'information à NBC Radio et producteur du journal du soir à Radio Martí, entre autres postes dans le journalisme et la politique publique.

  • « On ne peut plus se contenter de défendre la liberté d’expression théoriquement. Il faut démanteler le complexe juridico-politique qui l’entrave »

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    « On ne peut plus se contenter de défendre la liberté d’expression théoriquement. Il faut démanteler le complexe juridico-politique qui l’entrave »

    Texte de Mathieu Bock-Côté paru dans Le Figaro du 20 avril 2024 sous le titre : « Trans­pho­bie » : quand les progres­sistes trans­forment leurs contra­dic­teurs en délin­quants idéo­lo­giques.

    La ten­ta­tive de cen­sure du colloque des natio­naux-conser­va­teurs, à Bruxelles, auquel devait par­ti­ci­per Éric Zem­mour, et des confé­rences de Jean-Luc Mélenchon, a placé la ques­tion de la liberté d’expres­sion au coeur du débat public, au point où Emma­nuel Macron a cru devoir rap­pe­ler qu’en démo­cra­tie, mieux vaut com­battre poli­ti­que­ment une idée que l’inter­dire. Ce qui relève du simple bon sens, mais ce qui est bien peu, pour peu qu’on scrute l’actua­lité.


    Car au même moment, une cam­pagne pour cen­su­rer la publi­cité d’un ouvrage était menée sur Twit­ter par des figures impor­tantes de la mai­rie de Paris, sans que cela ne sus­cite la moindre réac­tion. Elle visait Trans­ma­nia, de Mar­gue­rite Stern et Dora Mou­tot, un livre enquête sur l’idéo­lo­gie trans et les dan­gers qu’elle fait por­ter sur la jeune géné­ra­tion.

    C’était le cas d’Emma­nuel Gré­goire, pre­mier adjoint à la mai­rie, qui a tweeté : « La trans­pho­bie est un délit. La haine de l’autre n’a pas sa place dans notre ville. Paris n’est pas la vitrine de cette haine crasse. » Il annonçait vou­loir sai­sir l’entre­prise expo­sant cette affiche «pour deman­der le retrait de cette publi­cité ». Il en rajou­tait le len­de­main. « Invo­quer la liberté d’expres­sion pour jus­ti­fier les dis­cours hai­neux, c’est la spé­cia­lité de l’extrême droite et c’est tou­jours aussi détes­table et ridi­cule. Paris est et res­tera une ville refuge pour tous et toutes. Ne lais­sons pas gagner les dif­fu­seurs de haine. »

    David Bel­liard, autre figure de la mai­rie de Paris, n’était pas en reste : « (…) Cette publi­cité pour un bou­quin trans­phobe par­ti­cipe à la nor­ma­li­sa­tion de la haine envers les per­sonnes trans. Une idéo­lo­gie mor­ti­fère, à mille lieues des valeurs de Paris. Cette publi­cité doit être reti­rée. »

    Le pan­neau publi­ci­taire a été retiré. La cam­pagne pour cen­su­rer la publi­cité du livre a fonc­tionné. On y trou­vait tous les élé­ments jus­ti­fiant aujourd’hui l’exten­sion du domaine de la cen­sure. D’abord l’assi­mi­la­tion de la cri­tique du pro­gres­sisme à un pro­pos hai­neux, la haine consis­tant à ne pas sous­crire au grand récit de la diver­sité heu­reuse. Dans le cas pré­sent, c’est la théo­rie du genre et l’idéo­lo­gie trans qu’il faut sanc­tua­ri­ser en expli­quant que leur cri­tique ne relève pas de l’opi­nion mais du délit et de la haine de l’autre : on parle alors de trans­pho­bie. On pour­rait aussi dire que la cri­tique de la théo­rie du genre relève désor­mais du délit d’opi­nion, même du délit de blas­phème, que le régime diver­si­taire a sécu­la­risé.

    On en appelle alors à l’inter­dic­tion de tels pro­pos. Elle peut pas­ser par un appel clas­sique à l’invi­si­bi­li­sa­tion de celui qui est trans­formé en déviant idéo­lo­gique, en délin­quant de la pen­sée. Elle peut aussi pas­ser par des pour­suites judi­ciaires, menées par des asso­cia­tions mili­tantes, sou­vent publi­que­ment finan­cées, pra­ti­quant le har­cè­le­ment judi­ciaire contre ceux qui s’entêtent à mal pen­ser.

    L’objec­tif est tou­jours le même : asso­cier une épi­thète calom­nieuse à un adver­saire poli­tique, géné­ra­le­ment en le fai­sant condam­ner par une jus­tice elle-même idéo­lo­gi­sée, et réduire désor­mais ce contra­dic­teur à cette condam­na­tion, en le trans­for­mant en délin­quant idéo­lo­gique, et en délin­quant mul­ti­ré­ci­di­viste, si les condam­na­tions s’accu­mulent. Le récit média­tique per­met­tra de pré­sen­ter le condamné en paria. Dès lors qu’un indi­vidu est asso­cié à «l’extrême droite», au «racisme», à la «trans­pho­bie», ou à d’autres termes sem­blables, il sera consi­déré comme radio­ac­tif. Tous com­pren­dront qu’il vaut mieux ne pas s’y asso­cier, sous peine d’être soi-même conta­miné par ces mêmes éti­quettes.

    Il s’agit de condam­ner à la mort sociale, qui peut alors prendre la forme du ban­nis­se­ment des réseaux sociaux, de la per­sé­cu­tion ban­caire, de l’inca­pa­cité à tenir une confé­rence (car des anti­fas mena­ce­ront de la per­tur­ber, ce qui jus­ti­fiera son inter­dic­tion pour pré­ve­nir le moindre trouble à l’ordre public), et de bien d’autres méthodes qui condamnent objec­ti­ve­ment à une vie sous le signe de la dis­si­dence.

    On ne peut plus se conten­ter de défendre la liberté d’expres­sion théo­ri­que­ment. Il faut déman­te­ler le com­plexe juri­dico-poli­tique qui l’entrave. Cela implique de reve­nir sur les lois sur les pro­pos « hai­neux» (et sur le concept même de «pro­pos hai­neux») qui se sont accu­mu­lées avec le temps, d’en finir avec le droit accordé aux asso­cia­tions de traî­ner les dis­si­dents devant les tri­bu­naux et de stop­per le finan­ce­ment d’asso­cia­tions mili­tantes dont la seule fonc­tion consiste à décré­ter un scan­dale média­tique quand l’idéo­lo­gie domi­nante est cri­ti­quée.

    Les seules limites à la liberté d’expres­sion devraient être l’appel à la vio­lence et la dif­fa­ma­tion. Pour le reste, en démo­cra­tie libé­rale, les argu­ments s’échangent dans le débat public, et non pas devant les tri­bu­naux. Rares sont ceux, hélas, qui sont prêts à une telle remise en ques­tion du dis­po­si­tif de cen­sure que subissent nos contem­po­rains.

     

    Transmania
    par Dora Moutot et Marguerite Stern,
    paru le 11 avril 2024,
    chez Magnus,
    398 pp.,
    ISBN-10 ‏ : ‎ 2384220403
    ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2384220403.

  • L'"amour" homosexuel, un "don" ?

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    D'Eduardo J. Echeverria sur The Catholic Thing :

    L'"amour" homosexuel, un don ?

    20 avril 2024

    Dans son récent livre, LIFE : My Story Through History, le pape François plaide en faveur d'un soutien légal aux unions civiles entre personnes de même sexe pour " [les homosexuels] qui font l'expérience du don de l'amour ". Dans quel sens, le cas échéant, l'amour homosexuel est-il un don ?

    L'Église estime qu'il ne peut certainement pas s'agir d'un don de Dieu, ni naturel (création), ni surnaturel (sacrement). Selon le Catéchisme de l'Église catholique, la source ultime de l'amour est Dieu lui-même. Citant l'exhortation apostolique de Jean-Paul II de 1981, Familiaris Consortio, le Catéchisme de l'Église catholique affirme :

    Dieu est amour et vit en lui-même un mystère de communion amoureuse personnelle [éternellement unis dans l'être, la relation et l'amour]. Créant le genre humain à son image ... . Dieu a inscrit dans l'humanité de l'homme et de la femme [Genèse 1, 27] la vocation, et donc la capacité et la responsabilité, de l'amour et de la communion.

    La remarque de François, à première vue, ne semble pas considérer l'"amour" homosexuel comme une forme d'amour intrinsèquement désordonnée. Pense-t-il que l'homosexuel est capable de vivre la vocation à la chasteté, et donc à l'amour, dans une relation homosexuelle ? Comment l'homosexuel pourrait-il le faire ? La vocation à la chasteté implique la différenciation sexuelle entre un homme et une femme, ce qui, selon l'anthropologie chrétienne, signifie "l'intégration réussie de la sexualité dans la personne et donc l'unité intérieure de l'homme dans son être corporel et spirituel".

    Le Catéchisme explique que "la sexualité, dans laquelle s'exprime l'appartenance de l'homme au monde corporel et biologique, devient personnelle et vraiment humaine lorsqu'elle est intégrée dans la relation d'une personne à une autre, dans le don réciproque, complet et à vie, d'un homme et d'une femme".

    La chasteté présuppose donc la différenciation sexuelle de l'homme et de la femme, de telle sorte que seule l'union sexuelle des personnes de sexe masculin et féminin fait réellement des corps "une seule chair" (Gn 2,24), cette dernière union corporelle organique étant une condition nécessaire à l'existence d'un amour conjugal authentique.

    L'amour homosexuel n'est pas un don, c'est même un faux amour, parce qu'il est incapable d'accomplir la vocation à la chasteté, de parfaire l'être de la personne et de développer son existence, et donc d'être ordonné à la loi naturelle, à l'ordre de la Création, et donc à Dieu. En tant que forme désordonnée de l'amour, non seulement il manque d'intégration, mais il est une contre-intégration en vertu du fait qu'il est une offense à la vocation à la chasteté, ce qui le rend incapable de réaliser l'intégrité de la personne et l'intégralité du don de soi.

    L'anthropologie chrétienne doit considérer la réalité de la personne humaine, de l'homme et de la femme, dans l'ordre de l'amour. Pourquoi ? Parce que, comme l'affirme à juste titre Karol Wojtyla dans son œuvre philosophique majeure, Amour et responsabilité, "la personne trouve dans l'amour la plus grande plénitude de son être, de son existence objective". L'amour est un tel acte, un tel acte, qui développe le plus pleinement l'existence de la personne. Bien entendu, il doit s'agir d'un véritable amour. Qu'est-ce que l'amour véritable ?

    L'amour est un concept analogique, ce qui signifie qu'il existe différentes sortes d'amour : l'amour paternel, l'amour entre frères et sœurs, l'amitié et, enfin, l'amour entre un homme et une femme ("L'amour entre un homme et une femme est une relation réciproque de personnes et possède un caractère personnel").

    En bref, l'amour implique une attirance pour les valeurs sensorielles-sexuelles et les valeurs spirituelles ou morales de l'autre personne, par exemple, dit Wojtyla, "pour son intelligence ou ses vertus de caractère". Il y a aussi l'amour de besoin, ou l'amour comme désir, et la bienveillance. L'"amour de besoin" désire "la personne comme un bien pour soi-même". L'amour bienveillant consiste à désirer le bien de l'autre. La bienveillance est simplement le désintéressement dans l'amour : "Je ne te désire pas comme un bien", mais "je désire ton bien", "je désire ce qui est bon pour toi".

    Wojtyla aborde ensuite le problème de la réciprocité, qui réalise une synthèse "de l'amour de désir et de l'amour bienveillant". La réciprocité implique la relation du "je" et du "nous". D'où la formation d'une communauté interpersonnelle :

    L'amour trouve son plein épanouissement non seulement dans un sujet individuel, mais dans une relation intersubjective et interpersonnelle. Le passage du "je" au "nous" n'est pas moins essentiel pour l'amour que le dépassement de son "je" tel qu'il s'exprime à travers [l'attirance], l'amour du désir et l'amour de la bienveillance.

    Étant intrinsèquement désordonné, l'amour homosexuel est incapable de former une communauté interpersonnelle où l'unité se manifeste dans le "nous" mûr. Enfin, Wojtyla considère que la plénitude de l'amour est l'amour-don, ou ce qu'il appelle l'amour conjugal, qui consiste à se donner à l'autre personne, ce qui implique le don réciproque des personnes. Il ajoute : "Le concept d'amour conjugal [de don] possède une signification essentielle pour établir la norme de toute morale sexuelle".

    L'homme - mâle et femelle - étant créé dans et pour l'amour, l'éthique sexuelle est donc inintelligible sans l'amour. Ce point crucial qui consiste à trouver dans l'amour la plus grande plénitude de son être doit être appliqué à l'amour entre un homme et une femme.

    "L'amour est une union de personnes", dit Wojtyla, une union objective dans laquelle un homme et une femme constituent "un seul sujet d'action", en un sens "une seule chair" (Genèse 2:24). (Cette union ne peut être détachée de son fondement biologique dans les différences organiques entre les sexes. Cette union objective naît d'un "bien commun", un "bien objectif", c'est-à-dire le bien des personnes humaines, et d'une fin commune, "qui les lie".

    Cette fin est la procréation, la progéniture, la famille et, en même temps, toute la maturité constamment croissante de la relation entre les deux personnes dans toutes les sphères apportées par la relation conjugale elle-même.

    Par conséquent, lorsque le Catéchisme affirme que les actes sexuels homosexuels sont fermés au don de la vie, c'est parce que ces actes n'ont pas d'union objective dans la différenciation sexuelle d'un homme et d'une femme. "Ils ne peuvent en aucun cas être approuvés. De tels actes sont "un péché gravement contraire à la chasteté". L'amour homosexuel n'est donc pas un don.

  • Huy (Sarte) 23 avril : Conférence-débat sur l'euthanasie avec Constance du Bus et Aude Brochier

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    Conférence – Débat “Euthanasie

    23 avril à 14 h 00 – 16 h 00

    L’Unité Pastorale de Huy et l’Équipe des Visiteurs de malades vous invitent à une Conférence-Débat sur le thème de l’Euthanasie, sujet d’une grande pertinence et d’une profonde complexité. Ils aborderont les questions que les Visiteurs peuvent se poser lorsqu’ils sont confrontés à une personne en fin de vie qui souhaite demander l’euthanasie. La conférence est ouverte à tous !

    Intervenants :

    – Constance du Bus, juriste, chargée d’études à Institut Européen de Bioéthique (IEB)

    – Aude Brochier, responsable d’un service d’aumônerie en milieu hospitalier

    Elles apporteront des réponses juridiques, éthiques et religieuses.

    Contact : Aude Charpentier : 0477 46 59 73

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    Eglise Notre-Dame de la Sarte

    Plaine du Mont Mosan de la Sarte, 20
    4500 Huy

    085 21 20 05

  • Sœurs Dominicaines du Saint-Esprit : Le Vatican contre la France sur la liberté religieuse

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    De Massimo Introvigne sur Bitter Winter :

    Sœurs Dominicaines du Saint-Esprit : Le Vatican contre la France sur la liberté religieuse

    19/4/2024

    Le Saint-Siège a rappelé à la France que lorsque des tribunaux civils remettent en cause la décision d'expulser une moniale de son ordre religieux, la liberté de religion est "gravement violée".

    Si certains pensent que l'attaque contre la liberté religieuse en France ne vise que les "cultes" et l'islam, ils se trompent. Le 13 avril dernier, une organisation religieuse a déploré dans un communiqué officiel être victime en France d'une "violation grave des droits fondamentaux à la liberté religieuse et à la liberté d'association". Le nom de cette organisation religieuse est l'Église catholique romaine, et la déclaration émane du Bureau de presse du Saint-Siège.

    En bref, un ordre religieux appelé les Sœurs Dominicaines du Saint-Esprit a demandé au Vatican d'enquêter sur le comportement d'une de ses religieuses, Sabine de la Valette, qui avait pris le nom religieux de Sœur Marie Ferréol. Comme il est d'usage dans ces cas, le Vatican ordonne une visite apostolique du couvent, sous l'autorité du cardinal Marc Ouellet. Suite au rapport de la visite, le Vatican a décidé en 2020 que Sœur Marie devait être renvoyée des Sœurs Dominicaines du Saint-Esprit.

    Mécontente de cette décision, Sœur Marie a intenté un procès et a demandé au tribunal de Lorient de déclarer qu'elle avait été renvoyée à tort de son ordre. Le 3 avril, le tribunal a donné raison à l'ancienne religieuse et a ordonné à l'ordre religieux, au cardinal Ouellet et aux deux envoyés du Vatican qui ont effectué la visite apostolique de lui verser plus de 200 000 euros à titre de dommages et intérêts. Selon les médias, le tribunal a estimé que la visite était biaisée car le cardinal Ouellet était "ami" avec une autre religieuse connue pour être une opposante de Sœur Marie.

    Le 13 avril, le Vatican a déclaré qu'il n'avait appris l'affaire que par les médias, que le cardinal Ouellet "n'avait jamais reçu de convocation du tribunal de Lorient" et que ni le cardinal ni le Saint-Siège n'avaient reçu de copie du verdict.

    En supposant que ce que les médias ont rapporté sur la décision soit vrai, le Vatican a déclaré que ce qu'il appelle encore un "prétendu" jugement (puisqu'il n'en a pas vu une copie officielle) "pourrait soulever non seulement des questions importantes concernant l'immunité, mais s'il a statué sur la discipline interne et l'appartenance à un institut religieux, il pourrait avoir constitué une grave violation des droits fondamentaux à la liberté religieuse et à la liberté d'association des fidèles catholiques".

    Le Vatican a bien sûr raison. La décision a fait l'objet d'un appel et pourrait bien être examinée à Strasbourg par la Cour européenne des droits de l'homme. Cette dernière, à l'instar des tribunaux des États-Unis et du Canada, a constamment statué que les décisions d'expulsion de membres d'un organisme religieux sont fondées sur des raisons théologiques et pas seulement juridiques, sur lesquelles les tribunaux laïques ne peuvent interférer sans violer gravement la liberté religieuse - tout comme l'a dit le Vatican. Mais il semble que la violation de la liberté religieuse soit désormais un fait quotidien en France.

    Massimo Introvigne (né le 14 juin 1955 à Rome) est un sociologue italien des religions. Il est le fondateur et le directeur général du Centre d'études sur les nouvelles religions(CESNUR), un réseau international de chercheurs qui étudient les nouveaux mouvements religieux. Introvigne est l'auteur de quelque 70 livres et de plus de 100 articles dans le domaine de la sociologie des religions. Il est le principal auteur de l'Enciclopedia delle religioni in Italia (Encyclopédie des religions en Italie). Il est membre du comité éditorial de l'Interdisciplinary Journal of Research on Religion et du comité exécutif de Nova Religio de University of California Press. Du 5 janvier au 31 décembre 2011, il a été "Représentant pour la lutte contre le racisme, la xénophobie et la discrimination, en particulier la discrimination à l'encontre des chrétiens et des membres d'autres religions" de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). De 2012 à 2015, il a été président de l'Observatoire de la liberté religieuse, institué par le ministère italien des affaires étrangères afin de suivre les problèmes de liberté religieuse à l'échelle mondiale.

  • Le cerveau est-il sexué ?

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    De Judikael Hirel sur La Sélection du Jour :

    19 avril 2024

    Le cerveau a-t-il un sexe ?

    Iseult, l'IRM le plus puissant au monde, vient de révéler les images les plus précises jamais vues du fonctionnement de notre cerveau. Développé à Paris-Saclay par le CEA, et installé dans les sous-sols de NeuroSpin, ce fleuron français est l'aboutissement de 25 ans de recherches. Il permet d'obtenir des clichés dix fois plus précis que ceux disponibles dans les hôpitaux. Ce que l'on ne sait pas, c'est si les images incroyables de précision dévoilées par Iseult sont celles d'un cerveau masculin ou féminin...

    Il aura fallu l'essor de l'IA pour le prouver : des chercheurs de l'université Stanford (Californie) ont eu recours à l'intelligence artificielle pour démontrer que cerveaux masculins et féminins étaient différents. C'est l'occasion, au passage, de balayer quelques idées préconçues sur le sujet… Pendant longtemps, d'aucuns affirmaient en effet que le volume du cerveau des hommes étant plus gros que celui des femmes, ils étaient également plus intelligents. En réalité, le volume de la boîte crânienne est tout simplement — et très logiquement — proportionnel à la taille du corps.

    Pour autant, l'étude publiée le 20 février dernier dans la revue PNAS démontre que cerveaux masculins et féminins sont effectivement différents. L'IA a d'abord été entraînée grâce à l'analyse de près de 800 IRM de l'activité neuronale de différentes parties du cerveau : pour chaque IRM, les chercheurs lui ont indiqué si elle appartenait à un participant de sexe masculin ou féminin. L'algorithme a ainsi pu apprendre à associer chaque image cérébrale en trois dimensions à un sexe, sans qu'aucune autre information ne lui soit fournie. Puis, les neurologues ont littéralement mis l'IA à l'épreuve en lui soumettant une autre série de 200 IRM. Verdict sans appel : son taux de réussite s'est élevé à 90 % quand il s'est agi de dire si l'IRM correspondait à un cerveau d'homme ou de femme. « Sans que les scientifiques aient spécifié un type d'activité au sein de régions cérébrales précises, l'algorithme semble avoir réussi à identifier une signature cérébrale du sexe biologique », a commenté Christophe Rodo, neuroscientifique et créateur du podcast La tête dans le cerveau, pour Le Figaro.« Dans nos études, nous avions étudié les différences anatomiques, expliquait récemment le chercheur Franck Ramus sur l'antenne d'Europe 1. Nous avions effectivement trouvé un certain nombre de différences dans la structure des hommes et des femmes, et qui ne se ramènent pas juste à une différence de volume. Dans cette nouvelle étude, ils ont plutôt regardé les activations cérébrales des participants pendant qu'ils ne faisaient rien dans l'IRM. Ils sont arrivés remarquablement bien à classifier les cerveaux d'hommes et de femmes. C'est un résultat déjà obtenu dans différentes études. Là, il est plus robuste. » En effet, la performance de l'IA a été confirmée par la suite sur d'autres IRM provenant des États-Unis et d'Allemagne.

    Comment expliquer la réussite de cette étude ? Pour y parvenir, l'intelligence artificielle a avant tout étudié le repos et les émotions comme critères de différenciation. Elle a analysé le « mode par défaut » (MPD) de notre cerveau, la partie s'activant durant notre repos et pendant que nous rêvons. Elle s'est aussi fondée sur l'activité spécifique des réseaux neuronaux liés au traitement des émotions : le striatum (qui régule la motivation et les impulsions), ainsi que le système limbique (impliqué dans la mémoire et le contrôle des émotions). Reste maintenant à parvenir à tirer les conséquences de ces résultats. « Il est très difficile de leur donner une signification claire », estime le professeur Reynier, médecin biologiste au CHU d'Angers, pour Le Figaro. Cela pourrait signifier que nous aurions un mode de traitement des informations différent selon notre sexe biologique, qui pourrait notamment s'observer sur le plan comportemental mais aussi dans certaines pathologies ». En effet, certaines pathologies cérébrales touchent plus un sexe que l'autre, sans que l'on sache encore pourquoi. C'est le cas de la maladie d'Alzheimer qui atteint plus les femmes, quand la maladie de Parkinson concerne plus les hommes. Les auteurs de l'étude espèrent que cette IA contribuera demain à améliorer le traitement et la prise en charge des patients.

    Pour aller plus loin :

    Les femmes et les hommes ont-ils le même cerveau ?

    >>> Lire l'article sur le site de RTL

  • Petite réflexion sur une conférence à Bruxelles (cardinal Müller)

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    Du cardinal Müller sur kath.net/news :

    Petite réflexion sur une conférence à Bruxelles

    « Les militants fascistes de gauche ont vivement salué le retrait du droit fondamental à la liberté de réunion des organisateurs, des participants et des orateurs du congrès multiculturel Nat-Con, qui étaient en grande partie juifs. » Par Gerhard Card. Muller, Rome

    19 avril 2024

    Rome-Bruxelles (kath.net) La réaction névrotique compulsive des idéologues hostiles à la réunion de la Conférence nationale du conservatisme à Bruxelles (17 avril 2024), organisée par la Fondation Edmund Burke et l'Institut Herzl, était prévisible. Les militants fascistes de gauche ont vivement salué le retrait du droit fondamental à la liberté de réunion des organisateurs, participants et orateurs de ce congrès international et multiculturel, qui étaient en grande partie juifs.

    Dans leur frénésie victorieuse face aux quelques centaines de visiteurs qu'ils ont qualifiés de « de droite » et de « nazis », ils ont négligé le fait que le maire local responsable de l'instrumentalisation illégale de la police avait lui-même été expulsé du parti socialiste parce qu'il aurait - comme le rapportent les médias - nié le génocide arménien et aurait des relations floues avec les groupes terroristes en Turquie.

    Concernant ma part, il faut dire que je n'ai pas été invité en tant qu'homme politique et que je ne me serais pas exprimé de manière partisane, mais en tant que théologien pour discuter publiquement de l'idée d'une Europe chrétienne avec un professeur de philosophie de l'Université. de Cambridge. Quiconque n'est pas aveuglé par l'idéologie totalitaire dans sa perception de la réalité, mais reconnaît plutôt la dignité de l'homme à l'image de Dieu comme mesure et limite de la politique, devrait savoir que la tradition judéo-chrétienne de l'Europe est le meilleur remède contre le l'attaque contre les droits humains fondamentaux le glissement des démocraties pluralistes vers un système de gouvernement totalitaire (cf. les études de Hannah Arendt et de l'historien israélien Jacob Leib Talmon sur l'alternative entre démocratie libérale et totalitaire).

    Le maire de quartier susmentionné et ses camarades d'extrême gauche ont involontairement révélé leur rechute idéologique dans l'étatisme absolutiste lorsque, dans un accès d'autodérision consternant, ils ont proclamé Bruxelles zone de non-droit. Les instances judiciaires compétentes et de nombreux représentants des États de droit européens ont condamné ses actions comme antidémocratiques. En effet, le titulaire d'un mandat dans une communauté démocratique n'est pas le maître et le propriétaire de son territoire selon le principe de l'absolutisme des débuts de l'ère moderne, "à qui appartient la terre, à qui appartient la religion/confession" (cuius regio - eius religio), c'est-à-dire que le détenteur du pouvoir politique a le droit d'imposer par la force sa propre confession religieuse aux citoyens, aux sujets et aux serfs. C'est à cela que correspondent aujourd'hui les idéologues fascistes, nationaux-socialistes, communistes, gender-wokistes (c'est-à-dire hostiles au mariage et à la famille) et infanticides (c'est-à-dire favorables à l'avortement), qui veulent dicter à tous les habitants du territoire qu'ils dominent ce qu'ils doivent penser et ce qu'ils doivent manger ou comment ils doivent parler et s'habiller. Ils estiment qu'ils ont autant le droit de punir leurs concitoyens marqués comme dissidents par leurs idées fixes en les marquant au fer rouge, en les bannissant, en les privant de liberté et en les privant de leurs biens (blocage des comptes bancaires) que les souverains absolutistes d'autrefois et que les dictateurs politiques et d'opinion totalitaires d'aujourd'hui, dont le manque abyssal d'éducation est la plus grande torture pour tous ceux qui savent se servir de leur intelligence donnée par Dieu.

  • Dignitas Infinita et l'idolâtrie de l'homme

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    Une opinion de John A. Monaco sur Crisis Magazine :

    18 avril 2024

    Dignitas Infinita et l'idolâtrie de l'homme

    À l'heure des médias de masse et de l'accès permanent à Internet, le processus de réception théologique peut souvent être précipité et maladroit. La course est lancée, pour ainsi dire, pour forger et brandir le dernier "point de vue" sur n'importe quel sujet, document ou entretien papal de l'Église. Quelques minutes à peine après l'introduction de Dignitas Infinita par le Dicastère pour la Doctrine de la Foi (DDF), les cercles des médias sociaux catholiques se sont embrasés de réactions spontanées, en particulier en raison de la première ligne du document : "Toute personne humaine possède une dignité infinie...".

    Je crois qu'il y a une conversation importante à avoir sur le concept de dignité humaine et sur la mesure dans laquelle nous pouvons dire que les humains possèdent une dignité "infinie", même si c'est d'une manière très limitée et analogique. Il y a déjà eu de solides analyses du document et de ses éventuelles limites. Mais en se focalisant presque exclusivement sur le sens du mot "dignité ", nous risquons de perdre de vue quelque chose de bien plus important, à savoir qu'avec Dignitas Infinita, nous voyons le joyau de la couronne d'un anthropocentrisme pleinement enraciné, qui tache les vitres de l'Église postconciliaire.

    L'anthropocentrisme est la croyance explicite ou implicite que l'homme est l'entité centrale de la création. Tout comme l'héliocentrisme et le géocentrisme affirment que le soleil ou la terre sont respectivement au centre de l'univers, l'anthropocentrisme considère l'homme comme le centre de toutes choses.

    L'anthropocentrisme est l'une des accusations souvent portées par les critiques de la réforme liturgique post-conciliaire, selon laquelle, à la suite du Concile Vatican II (1962-1965), la liturgie romaine s'est inversée, passant de l'adoration de Dieu à l'adoration de l'homme. Des livres allant de They Have Uncrowned Him de l'archevêque Marcel Lefebvre à Work of Human Hands du père Anthony Cekada ont mis en lumière la façon dont le rite réformé étouffe le doxologique, le numineux et le mystérieux. Dans le Novus Ordo, la Liturgie de la Parole est principalement didactique - les lectures ne sont pas chantées, elles sont prononcées en langue vernaculaire et peuvent être lues par n'importe qui. Le prêtre fait face au peuple (ad populum), et les défenseurs de cette orientation liturgique font appel à sa base historique (douteuse) et au fait qu'elle reflète la "nouvelle ecclésiologie" inclusive enseignée par Vatican II.

    Bien sûr, l'affirmation selon laquelle le Novus Ordo vise à "adorer l'homme" est réductrice et n'aide pas à formuler des critiques plus nuancées de la réforme liturgique. Mais on ne peut nier que l'ensemble de la réforme liturgique post-conciliaire reflète une inquiétude générale selon laquelle les formes antérieures de culte et de prière dans l'Église catholique romaine n'engageaient pas vraiment le peuple ou ne parlaient pas à "l'homme moderne".

    En d'autres termes, des sacrifices - autres que celui du Christ sur l'autel - devaient être faits. Les églises construites avec grandeur et majesté devaient être "rénovées" afin de favoriser une participation active aux cérémonies liturgiques. La division entre ordonnés et laïcs, religieux et séculiers, devait être abolie. L'ancien trésor de chants liturgiques, de bénédictions, de sacramentaux, de vêtements et autres était une pierre d'achoppement dans la capacité de l'homme moderne à comprendre le culte catholique. Que le Novus Ordo adore ou non l'homme ou Dieu (et je crois qu'il adore ce dernier), il n'en reste pas moins que la préoccupation première qui a présidé à sa genèse était de savoir comment il profiterait à l'homme, et non comment il pourrait offrir une plus grande adoration à Dieu.

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  • En Allemagne, à partir de 14 ans, il est désormais possible de changer de sexe une fois par an sur simple déclaration à l'état-civil

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    De sur le site du Figaro :

    Allemagne : le Bundestag vote en faveur de la loi sur l’autodétermination de genre

    Le parlement allemand s’est prononcé ce vendredi en faveur du projet de loi controversé, qui concerne principalement la simplification du processus de changement de nom et de mention de sexe.

    Ce vendredi, le Bundestag, la chambre basse du parlement allemand, a voté en faveur de la loi d’autodétermination de genre (Selbstbestimmungsgesetz), relate, entre autresle Tagesschau et le Stern. La loi entrera en vigueur le 1er novembre 2024.

    Elle vise principalement à faciliter la procédure administrative pour changer de mention de sexe et de nom. Cette loi remplacerait le Transsexuellengesetz, la loi sur les transsexuels, qui considère de facto la transidentité comme un trouble psychique.

    Jusqu'à présent, les personnes voulant changer de sexe devaient fournir un certificat médical et passer devant un tribunal afin d'expliquer leur décision. Cela sera rendu caduque à partir de la mise en vigueur de la loi d’autodétermination.

    Simple déclaration à l’état civil

    Désormais, il suffira de faire une déclaration à l’état civil pour modifier la mention de sexe ou son nom. La nouvelle loi inclut également les personnes non-binaires, ainsi que, partiellement, les personnes mineures à partir de 14 ans. Selon, la ministre de la famille Lisa Paus, 14 ans serait l’âge approprié pour choisir son sexe et son prénom car c’est l’âge à partir duquel on pourrait choisir sa religion : «C'est donc simplement conforme à la logique de la législation allemande».

    Le délégué ministériel chargé des droits LGBTQIA+ Sven Lehmann, du parti des Verts, assure que cette loi constituera un soulagement massif pour les personnes concernées. Selon lui, cette loi va «faciliter et améliorer considérablement la vie des personnes transgenres, intersexuées et non-binaires», relate-t-il au Redaktionsnetzwerk Deutschland. Selon lui, «la loi sur les transsexuels porte atteinte à la dignité humaine».

    De nombreuses critiques à l’égard de cette loi

    Cette loi ne fait pas l’unanimité, surtout ou sein de la droite allemande. Le parti nationaliste Afd (Alternative für Deutschland) a, à de multiples reprises, craint qu'à l'avenir, les mentions relatives au sexe puissent être modifiées de manière trop arbitraire. Selon un communiqué, l’AFD souhaiterait «maintenir la loi sur les transsexuels et améliorer la protection des personnes ayant une dysphorie de genre».

    La CDU a également exprimé ses doutes sur un risque sécuritaire. Andrea Lindholz, vice-présidente du groupe parlementaire de la CSU au Bundestag critique le fait qu’aucune mesure n’est prise pour éviter les abus: ««À partir de novembre, il sera possible de changer d'identité par une simple déclaration à l'état civil, sans en informer les services de sécurité. L'état civil n'effectuera aucune comparaison avec d'autres bases de données afin d'éviter tout abus.», déplore Lindholz.

    Sur kath.net/news, on évoque :

    « Le jour le plus noir pour les femmes de l’histoire allemande d’après-guerre »

    La loi sur l’autodétermination est « la victoire ultime des hommes sur les femmes », commente « Bild ».

    Berlin (kath.net/pk) Le 12 avril 2024 est « le jour le plus noir pour les femmes de l’histoire allemande d’après-guerre ». C’est ainsi que « Bild » a commenté l’entrée en vigueur de la loi sur l’autodétermination en Allemagne. Il est désormais possible de changer de sexe une fois par an sans bureaucratie.

    Des décennies de lutte pour les droits des femmes, des espaces sûrs et l'égalité des droits seraient « effacées d'un seul coup », indique le commentaire. « C’est la victoire ultime des hommes sur les femmes. » Car : « Quand les hommes définissent ce qui constitue être une femme et peuvent se déclarer femmes par des actes de parole, s’appropriant leurs droits et leurs espaces de protection, c’est exactement ce dont il s’agit. »

    Les quotas pour les femmes sont désormais « abolis de facto ». Et bien pire : « Obliger les femmes à partager leurs espaces sûrs, comme les vestiaires, avec des personnes qui se sont déclarées femmes mais ne veulent pas renoncer à leur barbe et à leur pénis. Forcer ensuite les femmes à percevoir les hommes comme des femmes dans leur vestiaire. Ce n’est rien d’autre qu’une soumission.

    Il existe de nombreux rapports en Suisse et à l'étranger sur des hommes qui ont attaqué des femmes habillées en femme dans des locaux réservés aux femmes. Personne ne s’oppose à l’amélioration des conditions de vie d’un très petit nombre de véritables transsexuels. "Mais pas au détriment de toutes les femmes et de toutes les filles. Cette loi ne rend pas le monde meilleur. C’est juste plus dangereux pour les femmes qu’elle ne l’est déjà."

  • Le Parlement polonais s'apprête à renverser la législation pro-vie

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    De Tristan Vanheuckelom sur The European Conservative :

    Le Parlement polonais s'apprête à renverser la législation pro-vie

    La tentative du gouvernement de tenir sa promesse électorale de légaliser l'avortement se heurte toujours à l'opposition.

    15 avril 2024

    Vendredi, la nouvelle majorité au pouvoir au parlement polonais a adopté des propositions visant à abroger les strictes lois polonaises sur l'avortement. Le président conservateur Andrej Duda peut non seulement opposer son veto aux projets de loi, mais aussi les soumettre à l'examen du Tribunal constitutionnel, qui est favorable aux conservateurs.

    Trois projets de loi du gouvernement dirigé par Donald Tusk ont été soumis à la Diète, la chambre basse du parlement polonais, dans le but exprès de renverser les restrictions existantes sur l'avortement, qui sont parmi les plus strictes de l'UE.

    L'avortement est illégal en Pologne depuis 1993, sauf en cas de viol, d'inceste, de menace pour la vie ou la santé physique de la mère, ou de diagnostic d'une anomalie du fœtus. Après une décision du Tribunal constitutionnel en 2020, l'exception pour les anomalies fœtales a été supprimée en 2021.

    Chacune de ces propositions de loi émane de l'un des trois principaux groupes de la coalition au pouvoir. La Coalition civique centriste (KO), dirigée par le Premier ministre Tusk, et la Gauche (Lewica) ont toutes deux présenté des projets de loi qui autoriseraient l'avortement sur demande jusqu'à la 12e semaine de grossesse. Le parti de centre-droit Troisième Voie (Trzecia Droga) a quant à lui prôné la modération et proposé un retour aux lois d'avant 2021.

    Un quatrième projet de loi, présenté par la Gauche, décriminaliserait partiellement le fait d'aider les femmes à obtenir un avortement, ce qui, en vertu de la loi actuelle, constitue un délit passible d'une peine d'emprisonnement.

    Lors des quatre votes, une majorité de députés a approuvé l'adoption de chaque projet de loi en vue d'une discussion au sein d'une commission spéciale, après quoi chacun des projets de loi nécessiterait un autre vote au Sejm pour aller de l'avant.

    Les députés de l'OC de M. Tusk ont voté en faveur des quatre projets de loi. Certains députés de la Troisième Voie, qui fait partie de la coalition gouvernementale de M. Tusk, se sont opposés à trois des quatre projets de loi.

    Les quatre projets de loi ont été rejetés par les députés conservateurs du parti Droit et Justice (PiS), qui est actuellement le principal parti d'opposition, et par la coalition socialement conservatrice de la Confédération (Konfederacja).

    Cependant, quatre des 189 députés du PiS ont voté pour le projet de loi de la troisième voie, tandis que 21 se sont abstenus, dont le président du PiS, Jarosław Kaczyński.

    S'adressant à la presse, M. Kaczyński a indiqué qu'il serait prêt à soutenir un assouplissement de l'interdiction quasi-totale de l'avortement en Pologne, mais a prévenu que cela ne pourrait se faire qu'en modifiant la constitution.

    Les quatre projets de loi sont maintenant soumis à une commission parlementaire spéciale chargée de les examiner. Ses 27 sièges sont répartis entre les groupes parlementaires en fonction de leur taille : 11 pour le PiS, 9 pour le KO, 2 pour le PSL, 2 pour Poland 2050, 2 pour la Gauche et 1 pour la Confédération.

    Compte tenu de la division entre les factions politiques sur la question, une fois que la commission aura terminé son examen, les projets de loi seront encore loin de devenir des lois.

    Si un projet de loi est approuvé par le Sejm, il est transmis au Sénat, où le gouvernement dispose d'une majorité encore plus large.

    En dernier ressort, c'est au président qu'il revient de signer les projets de loi, en l'occurrence le président Andrzej Duda, un allié conservateur du PiS qui a toujours fermement défendu la loi polonaise sur l'avortement.

    Outre son droit de veto sur les projets de loi, M. Duda peut également les soumettre à l'appréciation du Tribunal constitutionnel, connu pour sa forte présence conservatrice. Toute nouvelle loi sur l'avortement pourrait être déclarée inconstitutionnelle par le Tribunal.

    En réponse au vote de vendredi, des milliers de pro-vie sont descendus dans les rues de Varsovie pour une Marche nationale pour la vie, qui s'est déroulée sous le slogan "Vive la Pologne".

    Sa porte-parole, Lidia Sankowska-Grabczuk, a déclaré à Vatican News que leur marche était une affirmation de la vie, une affirmation de la famille, une affirmation de tous les droits fondamentaux de chaque être humain. Mais en même temps, face à cette révolution qui avance comme un bélier, qui veut limiter les droits des parents et les droits des personnes à la vie, nous marchons aussi en signe de défi pour contenir l'effondrement démographique et cette ruée sauvage vers l'Europe.

    Tristan Vanheuckelom est un journaliste belge, critique de livres et de films pour diverses publications néerlandophones et rédacteur pour The European Conservative. Il s'intéresse également à l'histoire, aux sciences politiques et à la théologie.

  • L'homme est plus que de la chair sensible

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    De Herman De Dijn sur le site du Morgen :

    L'homme est plus que de la chair sensible

    Herman De Dijn est professeur émérite de philosophie à la KU Leuven. Il est l'auteur de Het Rooms-katholicisme, een ongelooflijke godsdienst et répond aux idées radicales de Luc Van Gorp sur la fatigue de vie. 'Qu'il existe une perspective différente sur la vie humaine, y compris la vie des personnes qui, jeunes ou âgées, n'ont plus rien d'intéressant à en attendre, sont chroniquement malades ou démentes, est apparemment devenu totalement incompréhensible.'

    11 avril 2024

    Luc Van Gorp, président du CM, veut résoudre les problèmes prévisibles liés au vieillissement de la population en élargissant la possibilité d'euthanasie aux cas de lassitude de la vie ou de sentiment de vie achevée. Les critiques formulées à l'encontre de sa proposition "radicale" concernaient principalement le lien entre les deux questions, plutôt que son plaidoyer en faveur de l'élargissement de l'euthanasie. Je me concentrerai principalement sur sa vision sous-jacente de l'humanité.

    Mais d'abord, ceci. Pour mettre en évidence sa vision, M. Van Gorp a brossé un tableau complètement unilatéral des soins actuels aux personnes âgées : ils sont axés sur la quantité, sur le maintien de la vie le plus longtemps possible (en d'autres termes, sur l'intraitabilité thérapeutique) et sur le profit. Selon lui, les personnes âgées sont essentiellement considérées comme une "montagne de viande" que les médecins et les hôpitaux maintiennent en relative bonne santé aussi longtemps qu'ils le peuvent ; et lorsque cela n'est plus possible, la viande trop dégradée est jetée dans la fosse des wc. Il est déconcertant que le président d'une grande mutuelle de santé décrive ainsi ses partenaires en matière de soins de santé et leur vision.

    La solution proposée par Van Gorp repose sur quelques idées qui, elles-mêmes, ne sont pas nouvelles. 1. Ce n'est pas la quantité mais la qualité de la vie qui doit être au centre des préoccupations ; et lorsqu'elle n'est plus là, des formes douces d'euthanasie doivent apporter un soulagement. 2. Le choix de mourir ne doit pas être considéré comme un suicide mais, et c'est un euphémisme, comme un "retour à la vie".

    Ces idées sont largement répandues aujourd'hui et ont donc été accueillies favorablement par de nombreux commentateurs. Cependant, la vision humaine qui sous-tend ces idées est aussi réductrice que celle que Van Gorp trouve et critique chez ses opposants. La recherche et le respect de la quantité biologique (maintenir en vie une "montagne de viande" le plus longtemps possible) doivent être remplacés par la recherche et le respect de la qualité émotionnelle de la vie.

    CHAIR PARESSEUSE ET SENSIBLE

    Ici, l'homme n'est pas seulement de la viande, mais de la viande sensible. C'est également ainsi que l'organisation de défense des droits des animaux Gaia voit l'animal : comme une viande sensible qui peut être protégée. Le fait que Van Gorp fasse référence à Gaia dans son interview n'est pas un hasard. Ce qui donne de la valeur à la vie humaine, ce qui fait qu'elle vaut la peine d'être vécue, c'est le fait de se sentir bien. Lorsqu'il n'y a plus d'expériences intéressantes à attendre, lorsqu'il n'y a plus que le sentiment d'être un fardeau pour soi et pour les autres, la "chair" renonce au mieux à la vie.

    Qu'est-ce que cela signifie, sinon la réduction des humains (et des animaux) à de la chair sensible ou, exprimé différemment, à des machines d'expérience ? Qu'il existe une perspective différente sur la vie humaine, y compris la vie des personnes qui, jeunes ou âgées, n'ont plus rien d'intéressant à attendre, sont malades chroniques ou démentes, est apparemment devenu totalement incompréhensible.

    L'idée réductrice de Van Gorp sur la dignité humaine n'a plus rien de chrétien. Il ne semble même pas connaître l'idée originale

    C'était pourtant l'idée originelle de la dignité humaine : toute vie humaine, quelles que soient ses qualités ou ses réalisations, est digne de respect. C'était la base éthique des soins, qui visaient principalement à soulager la douleur et la souffrance, non pas de la chair sensible, mais de l'autre unique qui nous est confié. L'idée réductionniste de Van Gorp sur la dignité humaine n'a plus rien de chrétien. Il ne semble même pas connaître l'idée originale.

    Le fonds de santé chrétien d'antan s'appelle depuis quelques années CM Health Fund. Qu'est-ce qui se cache derrière ce changement de nom ? L'objectif de l'organisation n'est plus de fournir des soins aux malades ou aux handicapés dans une vision chrétienne de la dignité humaine. Il s'agit de prendre en charge de manière professionnelle l'ensemble de la vie d'une personne, malade ou en bonne santé, afin d'en améliorer la qualité. Un outil a même été conçu à cet effet : le plan CM bonheur, destiné à "augmenter votre forme mentale et votre bonheur". Cette vision tout à fait utopique a été et est encore propagée en fanfare par le nouveau CM.

    Van Gorp est le grand prêtre d'une nouvelle religion, purement laïque, dans laquelle le salut des êtres humains consiste à maximiser la qualité de la vie et à pouvoir y mettre fin, si on le souhaite, avec un soutien médical. L'euthanasie douce devient la dernière pièce de la politique de santé de la CM. Van Gorp ne sort pas des sentiers battus et ne va pas à l'encontre des idées reçues. Il se contente de suivre servilement la vision idéologique de l'homme et de sa dignité qui prévaut dans notre société actuelle.

    Entre-temps, Van Gorp a répondu à ses détracteurs ici mercredi. On l'a mal compris, il n'avait pas l'intention de gronder qui que ce soit, mais il ne retire rien. En outre, il répète encore une fois, avec beaucoup de bruit, le mantra populaire selon lequel tout tourne autour de l'expérience et de la recherche de la qualité de vie.

    Sa réflexion sur le sens et les valeurs est, comme nous l'avons déjà mentionné, tout simplement réductrice. Les expériences positives ou négatives ne constituent pas en elles-mêmes ce qui est vraiment significatif ou précieux et ce qui ne l'est pas. Une expérience de sens profond peut reposer sur une auto-illusion ; une expérience douloureuse (dans la culpabilité, par exemple) peut néanmoins révéler une valeur. Le service d'étude du CM doit y réfléchir de manière approfondie et radicale.

  • "Beaucoup de prélats occidentaux sont tétanisés par l'idée de s'opposer au monde." (cardinal Sarah)

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    De Ngala Killian Chimtom sur Crux Now :

    Un cardinal africain, critique du pape, affirme que les prélats occidentaux ont perdu leur sang-froid

    YAOUNDÉ, Cameroun - Un cardinal africain largement considéré comme un critique conservateur du pape François, et stylisé par certains comme un candidat possible à la papauté elle-même, a mis en garde contre ce qu'il a décrit comme un "athéisme pratique" qui s'installe au sein de l'Église catholique.

    Le cardinal Robert Sarah de Guinée a également réitéré sa critique de Fiducia Supplicans, le récent document du Vatican autorisant la bénédiction des couples engagés dans des unions homosexuelles, insistant sur le fait que ce n'est pas seulement la culture africaine traditionnelle mais l'enseignement catholique lui-même qui rend le document inacceptable.

    S'adressant à la conférence épiscopale du Cameroun, le cardinal Robert Sarah de Guinée, ancien haut fonctionnaire du Vatican pour la liturgie, a critiqué les évêques occidentaux pour leur réticence à s'opposer aux valeurs séculières du monde, les accusant de manquer de nerf.

    "Beaucoup de prélats occidentaux sont tétanisés par l'idée de s'opposer au monde. Ils rêvent d'être aimés par le monde ; ils ont perdu le désir d'être un signe de contradiction", a déclaré Sarah, 78 ans.

    Mgr Sarah a déclaré aux évêques camerounais qu'il pensait que "l'Église de notre temps subit la tentation de l'athéisme. Non pas l'athéisme intellectuel, mais cet état d'esprit subtil et dangereux [de] l'athéisme fluide et pratique".

    "L'athéisme pratique est une maladie dangereuse, même si ses premiers symptômes semblent bénins", a-t-il déclaré.

    Selon Sarah, l'athéisme pratique est plus insidieux que son homologue intellectuel, car il ne se déclare pas ouvertement, mais s'infiltre dans tous les aspects de la culture contemporaine, y compris dans le discours ecclésiastique.

    Il a affirmé que l'Église et ses dirigeants se sont rendus coupables "d'accommodement, de complicité avec ce mensonge majeur qu'est l'athéisme fluide et pratique".

    "Nous prétendons être des croyants chrétiens et des hommes de foi. Nous célébrons des rites religieux, mais en fait nous vivons comme des païens et des incroyants", a déclaré Sarah.

    Sarah a décrit "l'athéisme fluide et pratique" comme une force perfide et insaisissable. Il l'a comparé au fait d'être pris dans une toile d'araignée, dont les efforts pour s'échapper ne font que resserrer l'étau. Selon lui, cette forme d'athéisme est un piège magistral tendu par Satan lui-même.
    Le responsable de l'Église a souligné que cette forme d'athéisme exploite les fragilités humaines et la tendance de l'homme à céder à ses tromperies. Il a insisté sur le fait qu'au sein de l'Église, il ne devrait pas y avoir de factions ou de sauveurs autoproclamés, car de telles divisions font le jeu de l'adversaire.

    "Nous n'avons pas à créer des partis dans l'Église ; nous n'avons pas à nous proclamer les sauveurs de telle ou telle institution", a-t-il déclaré.

    "Mais chacun de nous peut décider aujourd'hui : le mensonge de l'athéisme ne passera plus par moi ; je ne veux plus renoncer à la lumière de la foi ; je ne veux plus, par commodité, paresse ou conformisme, laisser cohabiter en moi la lumière et les ténèbres", a déclaré Sarah.

    "Maintenir l'esprit de foi, c'est rejeter tout ce qui l'affaiblit et voir le monde uniquement à travers le prisme de la foi, en s'accrochant fermement à la main de Dieu", a-t-il ajouté, estimant qu'il s'agissait là du seul chemin vers la paix et la bonté véritables.

    Sarah a condamné "l'amertume et la partisanerie" qui ont frappé l'Église, suggérant que ces problèmes sont symptomatiques d'une crise spirituelle plus profonde. Il a souligné que seul un esprit de foi peut favoriser un véritable amour fraternel et apporter la paix à un monde ravagé par la tromperie et les conflits.

    L'ecclésiastique a également exhorté l'épiscopat africain à défendre ce qu'il a appelé "l'unité de la foi" face aux distorsions occidentales.

    Se référant à la session d'octobre 2024 du Synode des évêques sur la synodalité, Sarah a fait l'éloge de la défense énergique de la doctrine et des valeurs traditionnelles par les dirigeants de l'Église africaine.

    "Lors du dernier synode, l'Église d'Afrique a défendu avec force la dignité de l'homme et de la femme créés par Dieu. Sa voix a été ignorée et méprisée par ceux dont la seule obsession est de satisfaire les lobbies occidentaux", a déclaré Sarah.

    "L'Église en Afrique devra bientôt défendre la vérité du sacerdoce et l'unité de la foi. L'Église d'Afrique est la voix des pauvres, des simples et des petits", a-t-il déclaré.

    L'ecclésiastique a fait remarquer que si l'Église africaine joue aujourd'hui un rôle essentiel dans la défense de la parole de Dieu, les chrétiens occidentaux semblent être induits en erreur par leur richesse et avoir un faux sentiment d'illumination et de modernité.

    Sarah a souligné la position unique des évêques africains en tant que gardiens de l'universalité de la foi, s'opposant à ceux qui fragmentent la vérité et promeuvent une culture du relativisme. Il a loué leur rôle de messagers de la vérité divine, suggérant que Dieu choisit souvent ceux qui semblent faibles et impopulaires pour confondre ceux qui sont forts et bien considérés.

    Mgr Sarah a également félicité les évêques du Cameroun pour leur opposition à la Fiducia Supplicans, le récent document du Vatican autorisant la bénédiction des couples de même sexe et d'autres personnes engagées dans des relations non traditionnelles. Mgr Sarah a qualifié la décision des Camerounais de ne pas l'appliquer de "décision audacieuse et prophétique" qui défend l'unité de l'Église et la vérité de ses enseignements.

    Il a critiqué l'idée selon laquelle la résistance des évêques africains à la Fiducia Supplicans est enracinée dans la culture africaine traditionnelle, rejetant de telles affirmations comme une forme de néo-colonialisme intellectuel.

    Au lieu de cela, Sarah a souligné la déclaration du Symposium de la Conférence épiscopale d'Afrique et de Madagascar (SECAM), qui a exposé les raisons théologiques et doctrinales pour ne pas adopter de telles bénédictions en Afrique, y compris les déclarations précédentes sur l'homosexualité, le Catéchisme de l'Église catholique, les Saintes Écritures, et les préoccupations au sujet du langage utilisé dans le document du Vatican.

    Le président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun, l'archevêque Andrew Nkea Fuanya, a déclaré à Crux que Sarah "est un grand homme de Dieu, une icône de l'Église catholique en Afrique et c'est une grande chance qu'il soit parmi nous".

    "Il nous a appris à entrer en intimité avec Dieu dans le silence, parce qu'il y a tellement de bruit dans ce monde", a déclaré Mgr Nkea.