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environnement - Page 6

  • Terra Futura : quand François dialogue avec le pape de l'écogastronomie et de l'alterconsommation

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    ഭാവിയിലെ ഭൂമി” പാപ്പായുടെ സംയോജിത പരിസ്ഥിതി സങ്കല്പം - വത്തിക്കാന്‍ ന്യൂസ്

    De Catholic News Agency :

    Le pape François fait l'éloge du dialogue dans ses conversations avec le fondateur agnostique de Slow Food

    Par Hannah Brockhaus

    Cité du Vatican, 8 sept. 2020

    Un livre publiant des conversations entre le pape François et Carlo Petrini, le fondateur de l'organisation Slow Food, souligne l'importance que le pape accorde au dialogue avec les autres.

    Petrini, 71 ans, est un gastronomiste italien bien connu, agnostique et ex-communiste. C'est dans ce contexte que l'auteur présente les trois "dialogues" sur l'écologie intégrale qu'il a eus avec le pape François entre mai 2018 et juillet 2020.

    Petrini, également connu sous le nom de "Carlin", note dans l'introduction du livre que lui et le pape François sont "deux personnes avec des histoires et des vies extrêmement différentes".

    "TerraFutura" ("Terre future"), qui sort le 9 septembre en italien, raconte ces trois conversations, dont l'impulsion a été donnée par l'encyclique de François "Laudato si".

    Les dialogues constituent les 67 premières pages du livre. La deuxième partie est une réflexion personnelle de Petrini sur les thèmes de la biodiversité, de l'économie, de la communauté, des migrations et de l'éducation.

    Le livre comprend également une sélection de discours papaux et des extraits des exhortations apostoliques Querida Amazonia et Evangelii Gaudium.

    Lors de la présentation du livre le 8 septembre, les intervenants ont souligné son format et l'importance du dialogue pour le pape François.

    "Ce livre est important non seulement pour le contenu, mais aussi pour la méthode", a déclaré le père Antonio Spadaro, directeur de la revue jésuite La Civiltà Cattolica.

    Il a noté qu'il s'agit des "paroles privées" du pape rendues publiques. "Je n'ai pas lu ce livre comme trois interviews", a-t-il ajouté, "mais comme trois conversations, trois échanges".

    M. Spadaro a également souligné la réponse du pape à l'agnosticisme de Petrini lors du premier dialogue. Francis a qualifié Petrini d'"agnostique pieux". Il a ajouté : "Vous avez de la piété pour la nature et c'est une attitude noble".

    A la question du 8 septembre de savoir si sa mentalité avait changé ou s'il était toujours agnostique après les trois dialogues avec le pape François, Petrini a répondu qu'il était toujours agnostique, mais "espérons". Je ne sais pas".

    Il a dit qu'il répéterait une phrase d'un saint de sa région d'Italie, Saint Giuseppe Benedetto Cottolengo : "Je ne mets jamais de limites à la Providence."

    Dans la première conversation avec le pape, Petrini suggère que certains messages, comme celui de "Laudato si", restent complètement dans la "main du monde catholique, et nous, les non-croyants, ne comprenons pas le potentiel culturel et politique de ce message".

    Le pape François a déclaré que "le dialogue est très important. Laudato si' est un point commun aux deux parties, car il a été écrit pour tout le monde".

    "Même les croyants, ceux qui sont ouverts à la transcendance, doivent comprendre l'humanisme agnostique, qui est une réalité. C'est à ce niveau de compréhension que nous pouvons dialoguer", a-t-il observé.

    Petrini a également participé au synode d'octobre 2019 en Amazonie, qu'il a qualifié de "l'un des plus beaux moments de ma vie".

    L'organisation Slow Food de Petrini, fondée en 1989 pour sauvegarder les cultures et traditions alimentaires locales, et le diocèse catholique de Rieti en Italie ont lancé le projet "International Laudato si' Communities".

    L'évêque Domenico Pompili de Rieti est un ami proche de Petrini, et tous deux ont présenté le projet au pape François. C'est de cette rencontre qu'est née l'idée du livre, a déclaré M. Petrini.

    Et qu'en retiennent nos médias ? C'est à découvrir ICI

  • L'écologie : une nouvelle religion selon l'évangile du bon Père Charles Delhez, jésuite

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    Les religions divisent, les religions enferment, les religions sont dogmatiques et, bien sûr, la religion catholique - surtout elle ! - n'échappe pas à ces reproches. Mais pour réconcilier tout le monde et dépasser ces vieux clivages, il n'y a qu'à emboiter le pas au pontife régnant qui s'est converti à l'écologie et à se réjouir de l'avènement d'une (presque) religion écologique. Tel est l'évangile selon saint Charles Delhez...

    Du Père Charles Delhez s.J. dans la Libre du 10 septembre :

    CHRONIQUE

    Une nouvelle religion ?

    Le combat écologique a bel et bien quelque chose de religieux qui peut réunir au-delà de toutes les frontières. Jeudi dernier, 3 septembre, le pape François a reçu la visite de quinze personnalités françaises. Parmi elles, l’actrice Juliette Binoche, le chercheur Pablo Servigne, l’économiste jésuite Gaël Giraud. Ils sont arrivés dans la Ville éternelle après vingt heures de voyage en train et en car, développement durable oblige. Tous ne se réclament pas de l’Église. Ce qui les unissait, c’était une même foi écologique.

    Trop souvent les croyances religieuses ont divisé les humains. L’écologie pourrait-elle les réconcilier ? Il y a sans doute des climato-sceptiques, des matérialistes invétérés, des gens qui ne jurent que par les technosciences. Il n’empêche, l’écologie mobilise de nombreuses personnes par-delà les frontières nationales, politiques et même religieuses. L’encyclique Laudato Si', voici cinq ans déjà, a voulu rassembler "tous les hommes de bonne volonté", non dans le giron de l’Église, mais dans un même combat pour la sauvegarde de "notre maison commune". Elle a séduit des gens d’autres convictions. Pour Juliette Binoche, par exemple, ce document fut, selon ses dires, une "bouffée d’oxygène".

    Le dialogue des convictions

    La crise écologique rend urgent le dialogue des convictions, et notamment des religions. Ces dernières ont en commun ce sens du "sacré", de ce sentiment que "quelque chose nous dépasse". Elles partagent cette idée que nous ne sommes pas les propriétaires de la nature, mais bien Dieu, quel que soit le nom qu’on lui donne et la manière dont on l’honore. Nous sommes seulement des intendants.

    Notre Occident a instrumentalisé la nature, se justifiant parfois par une lecture partielle du livre de la Genèse, avec des lunettes de "maître et de Seigneur de la nature", selon la formule de Descartes. Il s’en est coupé et certaines idéologies voudraient lui dire adieu. Il est tellement précieux d’entendre un autre langage, d’être à l’écoute d’autres cultures. Lors de l’audience, le pape François fit confidence à ses hôtes de sa propre conversion écologique grâce à la rencontre des peuples premiers d’Amazonie.

    La religion nous aide à chercher Dieu, et non à croire qu’on l’a trouvé. Le mystique, dit le Pape dans Laudato si’"sent que Dieu est en toute chose". Peut-être avons-nous trop cherché le sacré dans les dogmes, les rites et les hiérarchies, alors que Dieu se manifeste dans cette nature offerte à tous, riches et pauvres. Une religion n’est pas qu’un ensemble de croyances. Par ses récits, elle donne un sens à l’existence, une tâche à accomplir et se reconnaît dans un art de vivre. Chacune peut donc se retrouver dans le projet écologique et dans ces nouvelles façons de vivre que sont la sobriété heureuse, la modération joyeuse, la croissance respectueuse… Le combat pour la sauvegarde de la nature a bel et bien quelque chose de religieux.
     
    Un regard contemplatif

    On ne pourra protéger la nature et la restaurer que si on prend le temps de l’admirer, si on l’accueille dans la gratitude et que notre regard se fait contemplatif. Encore une attitude religieuse et spirituelle. Certes, la spiritualité n’est pas le monopole des religions mais, pour parler comme le Pape, celles-ci apportent de nouvelles motivations et de nouvelles exigences. Elles sont chacune une invitation à un "don de soi", et l’engagement écologique en est un. On ne peut négliger leurs contributions.

    L’écologie, une nouvelle religion ? L’expression est trop forte, bien sûr. Mais c’est une opportunité pour chacune des religions. Il ne s’agit pas pour celles-ci de renier leurs racines propres, mais d’y trouver de quoi nourrir l’engagement de leurs fidèles. Elles doivent de toute urgence entrer dans un véritable dialogue, sans concurrence. Alors, chacune pour sa part pourra réaliser un de ses objectifs : rassembler. Une des étymologies possibles du mot "religion" est en effet religare, relier. Or, la cause écologique relie des hommes et des femmes de plus en plus nombreux dans une fraternité universelle et donne aux jeunes, parfois en panne d’engagement, une vocation nouvelle.

  • "Fratelli tutti": la nouvelle encyclique du pape François

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    Une ode à la fraternité universelle de type onusien ou un rappel du lien qui unit les enfants de Dieu sauvés par le Christ ? C'est ce que nous saurons en octobre...

    De Vatican News :

    "Fratelli tutti": le Pape François signera sa nouvelle encyclique à Assise

    Le directeur de la Salle de Presse du Saint-Siège l'a annoncé ce samedi: le 3 octobre prochain, le Pape se rendra à Assise, afin de prier sur la tombe de saint François, dont ce sera la fête le lendemain. Il y signera également sa nouvelle encyclique consacrée au thème de la fraternité.

    Fratelli tutti«Tous frères»: c’est le nom de cette nouvelle encyclique du Pape François, la 3e de son pontificat après Lumen Fidei en 2013 et Laudato Si' en 2015. Ce titre se réfère aux Admonitions de saint François (6, 1: FF 155) : «Considérons, tous frères, le bon Pasteur: pour sauver ses brebis, il a souffert la Passion et la Croix».

    Le Saint-Père choisit donc un lieu très solennel, très significatif pour parapher ce texte: Assise, la ville du Poverello dont il a pris le nom comme Pape, et qui prêchait cette fraternité «cosmique», universelle, unissant toutes les créatures de Dieu, unique père de tous.

    Jeudi 3 octobre donc, l’évêque de Rome se rendra sur la tombe de saint François, de manière privée et sans participation de fidèles, en raison de la situation sanitaire. Il y célébrera la messe, au terme de laquelle il signera le texte qu’il a rédigé ces derniers mois, avant de rentrer au Vatican, a précisé le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, Matteo Bruni.

    Le thème de la fraternité, une ligne directrice du pontificat

    De ce texte, on connait uniquement le thème: la fraternité humaine et l'amitié sociale. Thème qui lui est cher, qu’il développe et décline sans cesse dans son magistère et qui est d'ailleurs au cœur du Document signé en 2019 à Abou Dhabi avec le Grand Imam d’Al-Azhar.

    Un thème qu’il a abordé de façon récurrente aussi lors des messes à Sainte Marthe ces derniers mois, en plein pic de la pandémie, appelant tous les hommes de bonne volonté, de toutes les traditions religieuses à prier ensemble pour la fin de la crise sanitaire : frères et sœurs en humanité, unis aussi par l’épreuve et par l’espérance.

    Il s'agira de la 4e visite du Pape à Assise, après celles du 4 octobre 2013 et de 2016 (4 août et le 20 septembre). Un retour que l'évêque de la ville, Mgr Domenico Sorrentino, attend avec «émotion et gratitude", comme on peut le lire dans une déclaration. «Alors que le monde souffre d'une pandémie qui met tant de peuples en difficulté et nous fait nous sentir frères dans la douleur, nous ne pouvons que ressentir le besoin de devenir avant tout des frères dans l'amour», écrit Mgr Sorrentino. «Ce geste du pape François, conclut l'évêque d'Assise, nous donne un nouveau courage et une nouvelle force pour "redémarrer" au nom de la fraternité qui nous unit tous».

  • Comment le pape s'est converti à l'écologie...

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    D'Anne Kurian-Montabone sur zenit.org :

    Le pape raconte sa « conversion écologique »

    La sagesse du « bien-vivre », en harmonie avec la nature

    La quinzaine de personnalités françaises engagées dans l’écologie qui ont été reçues par le pape François ce 3 septembre 2020, au Vatican, ont été particulièrement touchées par le témoignage personnel de leur hôte : le pape a en effet raconté sa propre « conversation écologique », dans un discours improvisé.

    Un moment « extrêmement émouvant », où le pape s’est livré avec « beaucoup d’humilité et de profondeur » : l’une des participantes, Valérie Cabanes, juriste internationaliste plaidant pour la reconnaissance du crime d’écocide et des droits de la Nature, a salué ainsi le témoignage du pape. Un sentiment partagé par les autres membres du groupe, qui ont donné une conférence de presse après la rencontre.

    Le pape s’est souvenu de son ignorance des enjeux écologiques en 2007, lors de la Conférence des évêques latino-américains au Brésil, à Aparecida : « Je disais : ‘Mais ces Brésiliens, ils nous fatiguent avec cette Amazonie ! Quel rapport entre l’Amazonie et l’évangélisation ?’. Cela, c’était moi en 2007. Et puis, en 2015, Laudato si’ est sortie. J’ai fait un chemin de conversion, de compréhension du problème écologique. Auparavant, je ne comprenais rien ! »

    Et de raconter les coulisses de son encyclique verte, Laudato si’ : « Lorsque je suis allé à Strasbourg, à l’Union européenne, le président Hollande a envoyé, pour me recevoir, la ministre de l’environnement, Ségolène Royal. Nous avons parlé… Et Madame Ségolène Royal m’a dit ceci : ‘Est-il vrai que vous écrivez quelque chose sur l’écologie ? – c’était vrai ! (en français dans le discours, ndt) – S’il vous plaît, publiez-le avant la rencontre de Paris !’. J’ai appelé l’équipe qui travaillait dessus… et j’ai dit : ‘Il faut que cela sorte avant la rencontre de Paris. – Mais pourquoi ? – Pour faire pression’. »

    « D’Apararecida à Laudato si’, pour moi, cela a été un chemin intérieur », a affirmé le pape : « De l’incompréhension totale, à Aparecida en 2007, à l’encyclique. J’aime donner ce témoignage. Nous devons travailler pour que nous fassions tous ce chemin de conversion écologique. »

    Bien vivre ou farniente

    Le pape François a aussi évoqué sa rencontre décisive avec des indigènes, un an et demi avant le synode sur l’Amazonie (octobre 2019) : « Lorsque je suis allé en Amazonie, j’y ai vu beaucoup de monde. Je suis allé à Puerto Maldonado, dans l’Amazonie péruvienne. J’ai parlé avec les gens, avec de nombreuses cultures indigènes différentes. Et j’ai déjeuné avec 14 de leurs chefs, tous avec des plumes, habillés en vêtements traditionnels. Ils parlaient un langage de sagesse et d’intelligence très élevé !… Et j’ai compris qu’il fallait éliminer l’image des indigènes comme nous les voyons uniquement, avec des flèches. »

    « J’ai découvert, à leurs côtés, a-t-il confié, la sagesse des peuples indigènes, notamment la sagesse du ‘bien vivre’, comme ils l’appellent. Le ‘bien vivre’, ce n’est pas la dolce vita, non, le doux farniente, non. Bien vivre, c’est vivre en harmonie avec la création. Et cette sagesse du bien vivre, nous l’avons perdue. Les peuples autochtones nous offrent cette porte ouverte. »

  • 1er septembre - 4 octobre : un "Jubilé pour la Terre"

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    Du site d'Entraide et Fraternité :

    Message du Pape pour la sauvegarde de la Création

    Ce lundi 1er septembre, le pape François a adressé un message au monde à l’occasion de la Journée de la prière pour la sauvegarde de la Création. Un texte à méditer tout au long du mois de la Création qui commence aujourd’hui.

    Du 1er septembre au 4 octobre 2020 les communautés chrétiennes sont ainsi invitées à célébrer la Saison de la Création qui a pour thème cette année : le "Jubilé pour la Terre". Un temps pour "se souvenir", "revenir", "se reposer", "réparer" et "se réjouir"...

    « Vous ferez de la cinquantième année une année sainte, et vous proclamerez la libération pour tous les habitants du pays. Ce sera pour vous le jubilé » Lv (25, 10)

    Chers frères et sœurs,

    Chaque année, surtout depuis la publication de la Lettre encyclique Laudato si’ (LS, 24 mai 2015), le premier jour du mois de septembre est, pour la famille chrétienne, une Journée Mondiale de Prière pour la Sauvegarde de la Création, avec laquelle commence le Temps de la Création, qui se conclut le 4 octobre dans le souvenir de saint François d’Assise. Durant cette période, les chrétiens, dans le monde entier, renouvellent la foi en Dieu créateur et s’unissent de façon spéciale dans la prière et dans l’action pour la sauvegarde de la maison commune.

    Je suis heureux que le thème choisi par la famille œcuménique pour la célébration du Temps de la Création 2020 soit "Jubilé pour la Terre", justement en cette année marquant le cinquantième anniversaire du Jour de la Terre.

    Dans les Saintes Ecritures, le Jubilé est un temps sacré pour se souvenir, revenir, se reposer, réparer et se réjouir.

    1. Un temps pour se souvenir

    Nous sommes par-dessus tout invités à nous rappeler que le destin ultime de la création est d’entrer dans le "sabbat éternel" de Dieu. C’est un voyage qui a lieu dans le temps, embrasse le rythme des sept jours de la semaine, le cycle des sept ans et la grande Année jubilaire concluant les sept années sabbatiques.

    Le Jubilé est aussi un temps de grâce pour faire mémoire de la vocation originelle de la création à être et à prospérer comme communauté d’amour. Nous existons seulement à travers les relations : avec Dieu créateur, avec les frères et sœurs en tant que membres d’une famille commune, et avec toutes les créatures qui habitent la même maison que nous. « Tout est lié, et, comme êtres humains, nous sommes tous unis comme des frères et des sœurs dans un merveilleux pèlerinage, entrelacés dans l’amour que Dieu porte à chacune de ses créatures et qui nous unit aussi, avec une tendre affection, à frère soleil, à sœur lune, à sœur rivière et à mère terre » (LS, n. 92).

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  • La crise sanitaire et la génération des "enfants de la déconstruction"

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    De Kévin Boucaud-Victoire sur Marianne.net :

    Covid-19 : "Cette crise sanitaire, qui deviendra économique, risque de marquer une génération"

    La crise initiée par le coronavirus va-t-elle marquer durablement la génération née dans les années 1990 ? Auteurs de "Enfants de la déconstruction", Jérémie Cornet et Paul Melun répondent.

    Dans Enfants de la déconstruction (éditions Marie B), Jérémie Cornet et Paul Melun décrivent une génération née à "l'abri" des grandes idéologies et confrontés à des défis inédits, comme la mondialisation, la numérisation du monde, la hausse de la précarité ou la crise écologique.

    Marianne : Qui sont les "enfants de la déconstruction" ?

    Jérémie Cornet et Paul Melun : Les "enfants de la déconstruction" sont une génération, à laquelle nous appartenons, qui a grandi en Occident à la fin des années 1990 et dans les années 2000. Elle incarne ce pont entre un monde de relations directes entre individus et l’entrée du digital dans nos vies. Nous pensons que dresser le portrait des moins de trente ans, les observer, c’est ouvrir une fenêtre sur notre avenir pour les prochaines décennies. Ce sujet est d’autant plus intéressant pour nous que la situation aujourd’hui nous semble particulièrement préoccupante. La déconstruction, école de pensée des années 1960, influence de façon puissante et insidieuse les nouvelles générations, sans que celles-ci n’en aient pleinement conscience.

    A travers ses désirs de liberté et de consommation, d’affranchissement des valeurs morales et de rejet du passé, la jeunesse en France et en Occident s’incarne totalement dans les valeurs Nord-américaines et postmodernistes du siècle dernier. La révolution technologique vient porter l’ultime pierre à cet édifice en consacrant l’individu roi, tourné vers son bon plaisir, comme le nouveau modèle du bonheur. Une ambition tant néfaste qu’impossible à assouvir. Dans le livre, nous déplorons par exemple les malheurs d’une jeunesse admiratrice des vies factices d’influenceurs du web, face auxquels leur quotidien semble si banal, si triste et les nervures psychologiques qui se créent. En effondrant les structures traditionnelles (la famille, la tradition, les religions, la nation…), les penseurs de la déconstruction, ont ouvert une brèche dans laquelle s’est engouffré le marché. Celui-ci a savamment amalgamé la liberté de vivre à la liberté de consommer. Aujourd’hui l’échec du capitalisme mondialisé est patent ; il nous laisse seuls face à une catastrophe écologique et humaine que l’individualisme de notre époque paraît incapable de résoudre.

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  • "Laudato Si": une célébration démesurée durant un an avec le Seigneur en grand absent...

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction française sur Diakonos.be :

    Pendant l’année de « Laudato si’ » c’est la fête pour tout le monde, sauf pour « mi’ Signore »

    En cette période de vaches maigres dans le monde entier, les grands argentiers du Vatican – le jésuite Juan Antonio Guerrero Alves et le cardinal Reinhard Marx, l’un préfet de la Secrétairerie pour l’économie et l’autre du Conseil pour l’économie – ont fait parvenir aux différents responsables de la Curie des invitations pressantes à être « sobres » et à « couper dans les dépenses des colloques, des transferts à l’étranger et dans les frais de consultance ».

    Mais les réjouissances autour de « Laudato si’ » font naturellement exception.  Hier, dimanche 24 mars, c’était le cinquième anniversaire de la signature de l’encyclique et pour fêter l’occasion, on a prévu un jubilé d’une année entière, avec un programme démesuré.

    *

    Pour commencer, nous avons déjà eu droit à un prélude, la « Semaine de Laudato si’ », lancée le 16 mai dans un message vidéo par le Pape François accompagné d’imagines suggestives de zèbres, de chameaux et de savane, culminant le dimanche 24 par la récitation commune dans le monde entier, à midi selon l’heure locale, d’une prière composée par le Vatican pour l’occasion, afin que nous « nous sachions écouter et répondre au cri de la terre et au cri des pauvres ».

    Parmi ceux qui ont participé à la semaine préparatoire – à travers une multitude d’initiatives locales – les États-Unis se distinguent avec 2 316 inscriptions, suivis dans le classement par l’Italie, la France, l’Espagne, l’Argentine, le Brésil puis des autres pays, avec tout à la fin la Chine avec une seule personne connectée.

    Mais pour ces gens, c’est tout un programme qui les attend.  En effet, à la fin de l’été, ils se retrouveront ensemble pendant la « Saison de la création », qui se déroulera comme les années précédentes à partir du 1er septembre, journée mondiale de prière pour la Création jusqu’au 4 octobre, et jour de la fête de saint François d’Assise, avec une invitation à trouver et à mettre en pratique dans ce laps de temps des initiatives de « réparation de nos relations avec les autres et avec toute la création ».

    Il s’agit d’une initiative œcuménique lancée non seulement par le Pape François mais aussi conjointement par le patriarche orthodoxe de Constantinople Bartholomée, par l’archevêque anglican de Canterbury Justin Welby et par le Secrétaire général sortant du Conseil Œcuménique des Églises, le luthérien Olav Fyscke.

    Lors de l’édition 2019 de la « saison de la création », le 20 septembre, on avait beaucoup parlé de cette grève mondiale pour le climat avec des étudiants du monde entier qui séchaient les cours et Greta Thunberg dans le rôle de la star.  On prévoit que cette année la grève reviendra au menu.

    Mais avant d’arriver à la « saison de la création », deux initiatives du Dicastère pour le service du développement intégral présidé par le cardinal Peter Turkson sont programmées en juin.

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  • "Le Monde d'après..." : le lancement d'une nouvelle revue trimestrielle

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    Le Monde d'après

    Le Monde d'après...

    Une nouvelle revue trimestrielle est lancée par les éditions France-Empire sous la direction de Frédéric Aimard. Elle explore « le monde d'après... » à la lumière de la doctrine sociale de l'Église.

    La consultation du n°1 (juin-juillet-août) de la revue est gratuite : cliquez sur l'image pour la feuilleter ou la télécharger en PDF.
    https://fr.calameo.com/read/0062449649948fbb58957

    Il n'y aura d'impression papier trimestrielle que si un nombre suffisant d'amis souscrivent à cet abonnement : 40 euros pour 4 numéros.

    SPFC-ACIP / France-Empire 60, rue de Fontenay 92350 LE PLESSIS-ROBINSON / 06 77 90 36 20
  • Un péché "contre la Terre"

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    Du Pape François lors de l'Audience Générale (Bibliothèque du palais apostolique), le mercredi 22 avril 2020 :

    "Frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui la 50ème Journée Mondiale de la Terre, une occasion pour renouveler notre engagement à aimer et protéger notre maison commune. L’homme est tiré de la terre, mais Dieu a mis en lui un souffle vital. Créés à l’image de Dieu, nous sommes appelés à respecter toutes les créatures, à en prendre soin, et, à l’exemple de Jésus, à avoir compassion pour tous nos frères et sœurs, en particulier les plus faibles. Par égoïsme, nous avons manqué à notre responsabilité de gardien et d’administrateur de la création. Nous l’avons polluée et pillée commettant ainsi une faute contre la terre, contre notre prochain, et contre le créateur qui, cependant, pourvoit à chacun et veut que nous vivions ensemble, dans la prospérité. Pour retrouver un rapport harmonieux avec la terre et l’humanité, il nous faut considérer de manière nouvelle notre maison commune : non plus comme une ressource à exploiter. La Bible affirme la bonté du monde naturel créé par Dieu pour soutenir l’humanité. Nous devons opérer une conversion écologique qui s’exprime par des actions concrètes et communes, non seulement au niveau international, mais aussi personnel : chacun de nous peut apporter son indispensable contribution."

  • Surpopulation : une crainte justifiée ?

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    De Gérard-François Dumont* sur le site de la Nef :

    mars 2020

    Vous avez dit surpopulation ?

    La peur de la surpopulation revient régulièrement sur le devant de la scène, les héritiers de Malthus sont décidément bien vivants. Cette crainte récurrente est néanmoins bien plus ancienne, on la trouve déjà chez Platon, Bacon ou Hobbes. Elle est fondée sur la peur qu’une population trop nombreuse ne puisse se nourrir provoquant ainsi des catastrophes ! Plus récemment, l’agronome français René Dumont prédisait dans les années 1960 que « 80 % de la population du monde sera sous-alimentée en 2000 ». Vers la même époque, le biologiste américain Paul Ehrlich publiait The Population Bomb (1968) qui annonçait de terribles famines en raison de la surpopulation voyant un cinquième de la population disparaître à l’horizon 1980 faute de nourriture. Citons encore James Loverlock qui, se référant aux contraintes écologiques, appelait à une division par douze de la population mondiale, sans préciser comment il comptait atteindre un tel résultat !

    Ce qui est remarquable est qu’aucune de ces prédictions catastrophistes ne s’est produite, toutes se sont révélées fausses, c’est même l’inverse qui s’est réalisé.

    Démographie et fantasme !

    D’une part, le taux de sous-alimentation, loin d’augmenter avec la population, n’a cessé de régresser : de 1966 à 2000 il est passé de 30 % à 14 % au lieu d’atteindre les 80 % prévus par nos prophètes de malheur. Autrement dit, on nourrit mieux aujourd’hui une population de 7,5 milliards d’hommes que jadis une population mondiale bien plus faible. Et la malnutrition serait plus faible sans les mauvaises gouvernances et les guerres.

    D’autre part, l’« explosion démographique » tant redoutée pour le nouveau millénaire n’était qu’un fantasme. L’évolution moyenne de la population dans le monde se caractérise, depuis la fin des années 1960, par une continuelle décélération, conforme à la logique de la transition démographique. Ehrlich, par exemple, prévoyait en 1968 une population de 66 millions en 2000 pour Calcutta qui n’en compte « que » 17 millions.

    La transition démographique comprend deux étapes. La première est celle pendant laquelle les progrès économiques et sanitaires permettent d’enregistrer une baisse très importante de la mortalité infantile et des femmes en couches. La seconde étape est de nature différente. Là, le changement provient de la natalité qui se met à baisser parce que les couples ont réalisé l’amélioration considérable des taux de survie de leurs nouveau-nés, il n’y a donc plus besoin d’autant de naissances pour satisfaire la descendance espérée.

    Ce mécanisme de la transition démographique explique la croissance démographique inédite dans le monde depuis deux siècles. Il dément ainsi une croyance fréquente selon laquelle cette multiplication par six de la population mondiale durant cette période serait due à une forte augmentation des naissances, à une tendance des couples à une fécondité débridée. Ce n’est nullement le cas. La croissance démographique tient en réalité aux progrès qui ont permis le recul considérable de la mortalité, qui a engendré une formidable croissance de l’espérance de vie, et non à une croissance de la natalité. En effet, entre 1950 et 2020, la fécondité moyenne dans le monde est passée de 5 enfants par femme à 2,4, soit une baisse de 50 %.

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  • Arrêter d’avoir des enfants par égard pour l’environnement est un raisonnement malsain

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    Un texte d'Olivier Rey via le site "Pour une école libre au Québec" :

    Écologisme occidental : « Les riches sont sommés de ne plus faire d'enfants »

    Texte d’Olivier Rey, le philosophe et polytechnicien, auteur de Leurre et malheur du transhumanisme paru en octobre 2018. Arrêter d’avoir des enfants par égard pour l’environnement est un raisonnement malsain, qui supprime d’autant plus les raisons de préserver notre planète, explique Olivier Rey.

    À la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe, en Angleterre, les aides aux pauvres, garanties par la loi, faisaient l’objet d’âpres débats : fallait-il les maintenir, ou les supprimer ? En faveur de la suppression, Thomas Malthus avança cet argument : les aides distribuées aux pauvres encouragent ceux-ci à avoir davantage d’enfants, ce qui entraîne un accroissement exponentiel de la population, plus rapide que ne peut l’être l’accroissement global des richesses, d’où, finalement, un accroissement du nombre des pauvres. Le seul moyen de résorber la pauvreté, selon Malthus, était que les pauvres réduisissent considérablement leur progéniture.

    La quasi-totalité des économistes du XXe siècle a estimé que l’événement avait définitivement réfuté les vues de Malthus : globalement, on avait vu une croissance exponentielle de la population mondiale aller de pair avec une augmentation du « niveau de vie » moyen. Miracle reposant, toutefois, sur une exploitation toujours plus intense des ressources de la terre. Au point que celle-ci, aujourd’hui, demande grâce : et voilà que le malthusianisme, qui avait été repoussé dans les marges, redevient à la mode.

    Ce nouveau malthusianisme, cependant, se révèle bien différent de l’original. Malthus, en rigoriste pasteur anglican qu’il était, se refusait à concevoir d’autre moyen de limiter les naissances que la chasteté : le nouveau malthusianisme autorise la sexualité la plus débridée, pourvu qu’il n’en résulte aucune naissance. Par ailleurs, c’est aux pauvres que Malthus demandait de diminuer le nombre de leurs enfants, alors qu’aujourd’hui, ce sont les riches qui sont sommés de ne pas engendrer. Avec cet argument : le dérèglement et l’épuisement de la Terre ne sont pas seulement dus à un nombre trop grand d’êtres humains, mais aussi, et surtout, au mode de vie des ressortissants des pays riches. Ce sont donc eux qui devraient, en priorité, réduire drastiquement leur descendance (le mieux étant de ne pas en avoir du tout). [Ce suicide des Occidentaux ne servira à rien, s’ils sont remplacés par des masses jeunes venues du Sud pour pallier le « manque de main-d’œuvre » ou payer les retraites.]

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  • La souscription aux Mélanges offerts à Mgr André Léonard, à l'occasion de son 80ème anniversaire, est ouverte

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    Le 6 mai prochain, Mgr A. Léonard fêtera son quatre-vingtième anniversaire.

    Anciens étudiants de Mgr à l'UCL, Monsieur l'Abbé Eric Iborra (paroisse Saint-Roch, Paris) et Isabelle Isebaert qui a été directrice de l'Ecole de la Foi (Namur), ont conçu le projet de lui offrir, à cette occasion, un volume de Mélanges, hommage de gratitude à celui qui fut, pour beaucoup, un guide avisé  et un courageux confesseur de la foi.

    Ce volume sortira, comme prévu, en mai 2020 pour l'anniversaire de Monseigneur, sous le patronage des cardinaux Erdö et Müller, et du professeur Rémi Brague. Il contient les contributions d'une quarantaine d'auteurs, philosophes et théologiens pour la plupart (au nombre desquels par exemple : le cardinal Müller, Rémi Brague, Stéphane Mercier, Mgr Pascal Ide, Mgr Warin, Mgr M.Schooyans, le Père J.M Verlinde, Mme  Carine Brochier, M. Michel Ghins , le P. B. Pottier, le Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine...) et compte plus de 600 pages.

    Pour financer les coûts d'édition, l'ouvrage est proposé en souscription, au prix de 20 € seulement et les  souscripteurs ont, s'ils le souhaitent,  la possibilité de figurer dans la tabula gratulatoria  et de s'associer ainsi  nommément à l'hommage rendu à Monseigneur Léonard.

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    Montrer aux hommes le chemin qui mène au Christ

    Mélanges offerts à Mgr André Léonard,
    archevêque émérite de Malines-Bruxelles, à
    l'occasion de son 80ème anniversaire

    Parution : 20 mai 2020
    ISBN : 978-2-249-91046-3
    676p. - 29 €

    « Montrer aux hommes le chemin qui mène au Christ » : telle est, selon les termes du pape émérite Benoît XVI dans une lettre-préface, la façon dont Mgr André Léonard a vécu sa vocation de prêtre et de professeur. Publié à l'occasion de son quatre-vingtième anniversaire, le 6 mai 2020, ce recueil d'études se veut un témoignage de gratitude envers celui qui fut, pour beaucoup, un maître de vérité chrétienne et un guide sûr en des temps de grande confusion.

    Près de quarante confrères et amis se sont associés à cet hommage, offrant ainsi un vaste panorama d'essais sur la théologie des sacrements et la figure du prêtre, l'histoire de la philosophie, la métaphysique (vérité, don et amour), l'éthique (dignité et vocation de l'homme), l'écologie, l'art et la littérature, la fin des temps (« Viens Seigneur Jésus ! »).

    En souscrivant dès à présent, vous pouvez acquérir le volume au prix de 20 € (hors frais de port) et contribuer ainsi au financement de l’édition. Si vous le souhaitez, votre nom figurera dans la Tabula gratulatoria insérée dans l’ouvrage. Dans ce cas, n’oubliez pas de cocher la case correspondante ci-dessous et d’y indiquer le titre de civilité (M, Mme, Mlle, Sœur, Père…) qui doit accompagner votre nom. Les souscriptions doivent nous parvenir au plus tard le 10 avril 2020.

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