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Ethique

  • De nouvelles déclarations du cardinal Grech concernant le Synode sur la synodalité suscitent la controverse

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    De Jonathan Liedl sur le National Catholic Register :

    Les commentaires controversés du cardinal Grech s'ajoutent à la liste croissante des préoccupations concernant les groupes d'étude post-synodaux

    Le cardinal maltais, qui dirige le Secrétariat du Vatican pour le Synode, a déclaré dans une interview récente qu'un diaconat féminin (non précisé s'il est ordonné ou non) ne serait pas une "révolution" mais un "approfondissement naturel de la volonté du Seigneur".

    27 mars 2024

    Si le cardinal Mario Grech occupait presque n'importe quelle autre fonction, ses récents commentaires en faveur du diaconat féminin et contre la nécessité d'une "uniformité de pensée" dans l'Église universelle ne seraient peut-être pas si significatifs.

    Après tout, lorsque les prélats émettent leurs opinions théologiques, elles sont généralement considérées comme telles - l'opinion théologique d'un chef d'Église individuel.

    Mais le cardinal Grech n'est pas un prélat ordinaire : il dirige le secrétariat du Vatican pour le synode. Une semaine avant son interview du 21 mars dans une publication suisse de langue italienne, le pape François avait chargé le cardinal maltais de mettre en place dix groupes d'étude sur des thèmes soulevés lors de l'assemblée du Synode sur la synodalité de 2023. Parmi eux : la possibilité de "l'accès des femmes au diaconat" et "le discernement partagé des questions doctrinales, pastorales et éthiques controversées" d'une manière qui accorde "une plus grande attention à la diversité des situations" dans les différentes parties du monde.

    En d'autres termes, les commentaires du cardinal ne peuvent qu'être lus dans le contexte des groupes d'étude et de la manière dont le cardinal Grech pourrait avoir l'intention de les diriger, contribuant ainsi à une liste déjà importante de préoccupations concernant l'approche.

    Dans l'interview, le cardinal Grech a déclaré qu'un diaconat féminin (sans préciser s'il serait ordonné ou non) ne serait pas une "révolution" mais un "approfondissement naturel de la volonté du Seigneur".

    Le cardinal maltais a également déclaré que la communion ecclésiale devrait prendre la forme d'une "unité des différences" plutôt que d'une "uniformité de pensée" et a décrit sa vision de l'Église comme un "arc-en-ciel", avec une plus grande flexibilité dans les approches pastorales et l'enseignement dans différents lieux.

    Le soutien apparent du cardinal Grech à une certaine forme de diaconie féminine est susceptible de renforcer les soupçons selon lesquels les groupes d'étude sont mis en place pour atteindre des résultats prédéterminés que le Synode n'a pas pu atteindre. Et son point de vue sur l'unité de l'Église, qui semble enraciné dans une compréhension contestée de la doctrine de Vatican II sur la relation entre les Églises particulières et l'Église universelle, et qui a été souligné lors de l'assemblée synodale de 2023 par des personnes telles que le prélat allemand progressiste Mgr Franz-Josef Overbeck, augmentera probablement les préoccupations concernant les engagements ecclésiologiques qui animent les groupes d'étude et la sélection de leurs membres.

    La crédibilité en jeu

    Les commentaires du cardinal Grech ne sont pas les premiers à remettre en question la crédibilité du projet en raison de l'indépendance publique des responsables synodaux. Mais ils interviennent à un moment particulièrement difficile pour le Synode sur la synodalité. Le passage à des groupes d'étude et la promotion récente par le Vatican de bénédictions non liturgiques de personnes de même sexe qui "contournent la synodalité" ont soulevé la question de savoir si l'assemblée synodale finale, qui aura lieu du 2 au 27 octobre à Rome, aura une quelconque importance.

    Avant même l'interview du fonctionnaire du Vatican, un participant au synode a souligné que des mesures devraient être prises pour garantir que les groupes d'étude soient considérés comme une partie crédible du processus synodal.

    "Beaucoup dépendra de la transparence des résultats des groupes et de la manière dont ils seront considérés comme faisant partie de la première assemblée et du document de synthèse", a déclaré au Register la philosophe australienne Renee Köhler-Ryan, qui s'est opposée avec force à la tentative d'ordination des femmes lors de l'assemblée d'octobre 2023.

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  • 100 jours de Fiducia Supplicans : ceux qui l'applaudissent, ceux qui la critiquent, ceux qui la réorientent

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    De Pablo J. Ginés sur Religion en Libertad :

    100 jours de Fiducia Supplicans : ceux qui l'applaudissent, ceux qui la critiquent, ceux qui la réorientent

    26 mars 2024

    Trois mois se sont écoulés depuis la publication de Fiducia Supplicans le 18 décembre, juste avant Noël. Le 27 mars marque le 100ème jour. Depuis lors, les évêques, les corps épiscopaux et d'autres organismes ecclésiastiques ont eu le temps de s'exprimer (après coup) sur cette instruction autorisant les prêtres et les diacres à donner des bénédictions à des couples de même sexe ou à des couples en situation irrégulière (c'est-à-dire en situation de cohabitation sexuelle hors mariage). Des autorités d'autres églises chrétiennes se sont également exprimées.

    L'impression générale est que la plupart des évêques et des églises locales ont essayé (et réussi), au cours de ces trois mois, de faire profil bas et de ne pas avoir à s'exprimer. Beaucoup se sont contentés de paraphraser ou de résumer Fiducia Supplicans, sans s'engager pour ou contre elle, ni donner de détails sur sa mise en œuvre concrète. Certains, surtout la première semaine, ont tenté de rendre la presse responsable de la "confusion", mais au fil des semaines, il est apparu clairement que la confusion n'était pas due à une mauvaise présentation dans les médias.

    Le cardinal Victor Manuel Fernandez, dans sa note explicative et dans ses déclarations à la presse, a affirmé qu'un diocèse ne pouvait pas refuser catégoriquement ces bénédictions, mais qu'il pouvait les adapter au contexte pastoral, et il a cru comprendre que c'est ce qu'ils ont fait en Afrique. "La prudence et l'attention à la culture locale pourraient admettre des modalités d'application différentes, mais pas un refus total de cette démarche que l'on demande aux prêtres", a déclaré Mgr Fernandez, alors que la quasi-totalité des conférences épiscopales d'Afrique s'étaient déjà prononcées contre FS.

    Il est difficile de faire un " tableau de bord " des " évêques pour et des évêques contre ", car beaucoup font des nuances, déclarent ne pas comprendre les termes, sortent du débat ou laissent des questions ouvertes (" qu'est-ce que bénir le couple sans bénir la relation ", en viennent à dire beaucoup).

    Nous allons tenter une certaine classification orientée avec trois grandes classifications d'évêques : ceux qui applaudissent FS, ceux qui sont clairement opposés à FS (déclarant même qu'elle ne sera pas appliquée sur leur territoire) et ceux qui tentent de la " réorienter " à leur manière.

    Les précédents : ceux qui ont déjà fait des bénédictions

    Les grands promoteurs de la "bénédiction gay" sont les évêques allemands et les évêques flamands. Le pape François semble avoir chargé FS de leur faire plaisir, mais bien qu'ils l'aient louée, ils estiment qu'elle n'est pas à la hauteur.

    En septembre 2022, 80 % des évêques allemands impliqués dans la Voie synodale allemande ont approuvé un document appelant à modifier le catéchisme et à "réévaluer l'homosexualité" (en gros, à enseigner que les actes homosexuels ne sont pas un péché, voire qu'ils sont très bons). Les évêques flamands ont publié un document contenant des normes liturgiques pour la bénédiction des unions homosexuelles, avec tout l'attirail utilisé lors des mariages. En mars 2023, des bénédictions publiques de couples homosexuels ont eu lieu dans des églises (ou devant des églises, dans la rue) dans les diocèses d'Osnabrück, Essen, Spire et Berlin.

    Il semble que le pape espérait plaire à ces groupes avec ses bénédictions "non liturgiques", "spontanées" et "brèves". Ces groupes considèrent plutôt FS comme un premier pas vers ce qu'ils demandent, et au lieu de cela, une division est apparue comme jamais auparavant dans l'Église, chaque évêque ou groupe d'évêques inventant sa propre façon de comprendre sa relation avec un document papal.

    Enthousiastes ou défenseurs de Fiducia Supplicans

    En Belgique, l'évêque d'Anvers, Johan Bonny, a salué FS comme "un pas en avant" vers la reconnaissance future du mariage sacramentel entre personnes de même sexe dans l'Église catholique.

    Geert De Kerpel, porte-parole de la Conférence épiscopale belge, a déclaré que de telles bénédictions d'unions homosexuelles étaient déjà pratiquées dans le pays, mais qu'avec la nouvelle règle, elles devront l'être dans le monde entier.

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  • Le cardinal Müller qualifie les "bénédictions" homosexuelles du pape François d'attaque contre le mariage (Interview II)

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    De Michael haynes sur LifeSiteNews :

    EXCLUSIF : Le cardinal Müller qualifie les "bénédictions" homosexuelles du pape François d'attaque contre le mariage

    Malheureusement, nous avons beaucoup d'évêques qui ont une mauvaise compréhension et qui n'ont pas de théologie catholique", a déclaré le cardinal Müller.

    26 mars 2024

    VILLE DU VATICAN (LifeSiteNews) - Dans une interview exclusive avec LifeSiteNews, le cardinal Gerhard Müller a critiqué le Synode sur la synodalité pour sa "concession aux idées féministes", et a déclaré que Fiducia Supplicans est "une astuce de propagande" pour gagner le soutien du mouvement LGBT.

    "Derrière Fiducia Supplicans, il n'y a rien à voir avec la pastorale des personnes dites attirées par le même sexe, mais il s'agit seulement d'une astuce de propagande pour montrer que nous ne sommes pas contre ce mouvement mondial des LGBT et que nous devons faire une certaine concession pour ne pas être attaqués par eux en tant que camp opposé", a déclaré le cardinal Müller. 

    Les commentaires du cardinal font partie d'une longue interview avec LifeSiteNews {la première partie se trouve ici} réalisée récemment à Rome, couvrant la voie synodale, le synode sur la synodalité, les bénédictions homosexuelles et l'avortement. (Note de l'éditeur : l'interview est publiée dans trois articles distincts, la transcription complète de chaque partie successive de la discussion étant présentée à la fin de chaque article).

    Destiné par ses promoteurs à montrer que " nous vous appartenons ", c'est-à-dire au mouvement LGBT, Müller a attesté que la Fiducia Supplicans " était un coup dur contre le mariage, tel qu'il est fondé dans le Logos de Dieu dans sa raison, dans le façonnement du monde, de la création. "

    "Ils ne peuvent pas dire que tout est clair", a déclaré Mgr Müller, réfutant la défense faite par les partisans de la Fiducia Supplicans. "Toutes les actions ou réflexions pastorales doivent être basées sur une véritable anthropologie et sur le mariage en tant que sacrement. Le sens de la sexualité humaine n'est pas d'avoir un plaisir pour soi-même - le plaisir lié à la sexualité est un don de Dieu - mais de promouvoir l'attirance entre les hommes et les femmes. Il s'agit d'une expression corporelle de l'amour personnel qui est ouvert à d'autres personnes". 

    Il a exhorté les gens "à avoir une compréhension chrétienne de la création de l'être humain, de l'anthropologie chrétienne, de la christologie chrétienne, de l'ecclésiologie, de la compréhension des sacrements de la grâce, [et] de ce qu'est la vie éternelle", plutôt que d'accepter le mouvement de l'idéologie homosexuelle.

    Réponse pratique aux évêques qui poussent à la bénédiction des homosexuels

    Le cardinal allemand a déjà critiqué à plusieurs reprises le document Fiducia Supplicans du Vatican sur les bénédictions homosexuelles, déclarant notamment qu'il "conduisait à l'hérésie".

    S'exprimant sur le sujet en septembre 2023, avant la publication de Fiducia Supplicans, Müller a déclaré que "bénir le comportement immoral de personnes du même sexe ou du sexe opposé est une contradiction directe de la parole et de la volonté de Dieu, un blasphème gravement pécheur".

    À l'époque, il avait ajouté que "dans une situation aussi extrême [...] tout fonctionnaire ecclésiastique aurait perdu son autorité et aucun catholique n'est plus obligé d'obéir religieusement à un évêque hérétique ou schismatique."

    Interrogé par LifeSite sur les implications pratiques de cette déclaration, Mgr Müller a exhorté les catholiques à protester auprès de leurs évêques.

    Ils devraient contredire [les évêques], et s'ils le peuvent, [ils devraient] expliquer ou dire à leurs pasteurs ou à leurs évêques qu'ils ne sont pas les serfs de l'évêque, et que l'évêque n'a d'autorité sur les fidèles que celle qui lui a été donnée par Jésus-Christ.

    Reprenant une phrase précédente, Mgr Müller a noté que "les évêques et le pape ne sont pas les sauveurs du monde, et qu'ils ne font que servir en tant que ministres". 

    "Malheureusement, nous avons beaucoup d'évêques qui ont une compréhension erronée", a-t-il déclaré. "Ils n'ont aucune connaissance de la théologie catholique. Ils ne savent pas que notre foi est fondée sur la relation avec Dieu, et que son critère ultime et le plus élevé se trouve dans les Saintes Écritures et dans la Tradition officielle et apostolique de l'Église, et que le magistère et l'autorité des évêques ne sont pas au-dessus ou au-delà de la Parole de Dieu."

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  • L'avortement marque l'effondrement de la médecine, la leçon de Jérôme Lejeune

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    D'Ermes Dovico sur la NBQ :

    L'avortement marque l'effondrement de la médecine, la leçon de Lejeune

    Le droit à la vie n'est pas donné par les gouvernements, pour continuer à exister la civilisation doit se conformer à la morale naturelle". Le "père de la génétique moderne" et découvreur de la cause de la trisomie 21, Jérôme Lejeune, sera rappelé lors d'un congrès international de bioéthique à Rome les 17 et 18 mai. La Bussola interroge Aude Dugast, postulante à la cause de canonisation.

    26_03_2024

    Dans quelques jours, le 3 avril, sera célébré le 30e anniversaire de la mort de Jérôme Lejeune (1926-1994), grand généticien et pédiatre français, dont l'Eglise a reconnu les vertus héroïques. Pour célébrer cet anniversaire, une conférence internationale intitulée "Jérôme Lejeune et les défis de la bioéthique au XXIe siècle" se tiendra à Rome les 17 et 18 mai. Partant de la pensée de Lejeune, la conférence abordera certaines des réalisations (pour le meilleur et pour le pire) de la médecine moderne, les principaux aspects éthiques de la génétique, de la biotechnologie et des neurosciences, du diagnostic prénatal aux embryons à "trois parents", des traitements hormonaux de la dysphorie de genre au transhumanisme.

    L'éventail des intervenants est large et de haut niveau : bioéthiciens, professeurs d'université, philosophes, juristes, médecins et chercheurs. Un débat pluridisciplinaire donc, mais "uni" par l'héritage scientifique et moral de Lejeune. La Bussola a interviewé la philosophe Aude Dugast, postulante à la canonisation de Lejeune et l'une des organisatrices du congrès.

    Aude Dugast, commençons par le thème général du congrès : pourquoi est-il important de redécouvrir la pensée de Jérôme Lejeune pour faire face aux défis de la bioéthique au XXIe siècle ?

    Parce que Lejeune était un grand scientifique, catholique, avec un regard véritablement prophétique sur la science et la médecine. Ce regard prophétique lui venait du plus haut niveau scientifique, d'une excellence académique reconnue dans le monde entier, et d'un grand amour pour les patients et leurs familles. Lorsque nous lisons ses conférences, ses articles, nous constatons qu'il semble parler d'aujourd'hui. Par exemple, lorsqu'il parlait de l'euthanasie il y a 40 ans, il semble décrire ce qui se passe aujourd'hui en France et dans le monde, dans les médias, dans la politique, dans la médecine. Il a compris avant tout le monde l'effondrement de la médecine et de la société. Il disait : "L'avortement, c'est l'interruption d'une vie qui dérange. L'âge n'a rien à voir là-dedans. Les personnes âgées sont autant exposées que les jeunes". Il est parti d'un discours de raison, compréhensible par tous : il est parti du serment d'Hippocrate, donc 400 ans avant la naissance de Jésus-Christ, arguant que tous les médecins, croyants ou non, sont liés par ce serment qui empêche de donner la mort.

    Le Parlement français a inscrit le droit à l'avortement dans la Constitution et il existe un risque que d'autres pays suivent cet exemple. Lejeune était un fervent opposant à l'avortement. Combien une telle figure manque-t-elle à la France et au monde ?

    Après le vote de la loi Veil, un journaliste a demandé à M. Lejeune s'il s'agissait de sa défaite. Il a répondu : "Ce n'est pas ma défaite, c'est la défaite des enfants de France. C'était très triste parce que c'était quelque chose de très concret, qui signifiait la mort de millions d'enfants. C'était une douleur très incarnée et très concrète. Mais il n'a pas baissé les bras, il a appelé à l'action. Il a dit : "Le droit à la vie n'est pas donné par les gouvernements. Les gouvernements n'ont donc pas le pouvoir de retirer ce droit à qui que ce soit. Pour que la civilisation continue d'exister, la politique devra nécessairement se conformer à la morale : à la morale qui transcende toutes les idéologies parce qu'elle est inscrite en nous par le décret impénétrable qui régit à la fois les lois de l'univers et la nature de l'être humain".

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  • Un prêtre français populaire est poursuivi en justice pour avoir déclaré que l'homosexualité est un péché

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    D'Hélène de Lauzun sur European Conservative :

    Un prêtre français populaire est poursuivi en justice pour avoir déclaré que l'homosexualité est un péché

    "La morale chrétienne est attaquée", explique l'abbé Raffray, qui n'a fait que citer le catéchisme de l'Église catholique.

    22 mars 2024

    Le gouvernement français intente une action en justice contre un prêtre catholique qui a qualifié l'homosexualité de péché. Si cette nouvelle attaque contre l'enseignement moral catholique traditionnel a peu de chances d'aboutir, elle témoigne de l'animosité croissante et de l'incompréhension du catéchisme de l'Église catholique par une société qui a fait de la promotion de l'homosexualité l'un de ses principaux chevaux de bataille.

    L'abbé Matthieu Raffray, un prêtre qui célèbre la messe traditionnelle en latin et qui est bien connu des catholiques français sur les médias sociaux, a publié une courte vidéo sur les tentations sur son compte Instagram dans le cadre de ses enseignements de Carême, dans laquelle il explique que l'homosexualité est une "faiblesse" : "Nous avons tous des faiblesses : le cupide, le colérique, l'homosexuel", explique-t-il à son auditoire. Il considère l'homosexualité comme l'un de "tous les péchés, tous les vices qui peuvent exister dans l'humanité". Aurore Bergé, ministre française chargée de la lutte contre les discriminations, a qualifié ses propos d'"inacceptables". 

    Dans un message posté sur X, elle indique avoir "demandé à la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (DILCRAH) de procéder à un signalement au procureur de la République sur le fondement de l'article 40" du code de procédure pénale. La DILCRAH a pris acte du message du ministre et a confirmé avoir "signalé au procureur de la République les propos homophobes tenus par M. Raffray sur ses réseaux sociaux". Dans son message, la délégation ajoute : "Parler de l'homosexualité comme d'une faiblesse est honteux".

    L'abbé Raffray est également attaqué parce que le ministre considère que ses propos font indirectement la promotion des "thérapies de conversion", interdites en France depuis 2022. En janvier, jouant sur les mots, le prêtre avait déclaré sur son compte Twitter que "toute retraite spirituelle est une thérapie de conversion", mais ses propos avaient déclenché une vague de commentaires hostiles de la part des associations LGBT.

    L'abbé Raffray s'est félicité sur X de la publicité que les "polémiques grotesques" ont donné à son compte, qui a dépassé en peu de temps les 20 000 followers. 

    Mais dans une interview accordée à l'hebdomadaire catholique Famille Chrétienne, l'ecclésiastique s'est inquiété de cette nouvelle tentative d'intimidation de l'enseignement moral traditionnel de l'Église catholique : "C'est la morale chrétienne qui est attaquée", a-t-il expliqué, ajoutant qu'il ne faisait que citer le Catéchisme de l'Église catholique, et en particulier le §2357 :

    L'homosexualité désigne les relations entre des hommes ou des femmes qui éprouvent une attirance sexuelle exclusive ou prédominante pour des personnes du même sexe. Elle a pris des formes très diverses au fil des siècles et des cultures. Ses origines psychologiques restent largement inexpliquées. S'appuyant sur l'Ecriture Sainte, qui la présente comme une grave dépravation, la Tradition a toujours déclaré que "les actes d'homosexualité sont intrinsèquement désordonnés".

    Ce n'est pas la première fois que la position de l'Église catholique sur l'homosexualité est portée devant la justice française. En 2022, un procès a été intenté à l'association Renaissance Catholique, pour des propos tenus dans un article publié en 2019, qui qualifiait l'union homosexuelle de "péché grave". La plainte a été déposée par trois associations de défense des droits LGBT. Le jugement, confirmé en appel, a estimé que les propos, qui reprenaient l'enseignement de l'Église catholique, n'étaient en rien discriminatoires. Il est donc peu probable que le rapport du gouvernement aboutisse à une condamnation. Néanmoins, la réaction violente et disproportionnée de la ministre Aurore Bergé prouve le degré d'hostilité des gouvernants français à la morale chrétienne.  

    Hélène de Lauzun a étudié à l'École Normale Supérieure de Paris. Elle a enseigné la littérature et la civilisation françaises à Harvard et a obtenu un doctorat en histoire à la Sorbonne. Elle est l'auteur de Histoire de l'Autriche (Perrin, 2021).

  • Belgique : la Chambre des représentants a adopté un nouveau système de sanctions en cas de violation de la loi sur l’euthanasie

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Euthanasie en Belgique : la Chambre adopte le système de sanctions « graduel »

    22 mars 2024

    Le 21 mars, la Chambre des représentants belge a adopté en séance plénière un nouveau système de sanctions en cas de violation de la loi sur l’euthanasie, pour répondre aux demandes de la Cour constitutionnelle après l’affaire de Tine Nys (cf. Belgique : aucun dommage et intérêt contre le médecin qui a euthanasié Tine Nys, Euthanasie en Belgique : vérifier la volonté du patient serait seulement « formel » ?).

    La nouvelle loi prévoit une peine de 10 à 15 ans de prison en cas de violation des conditions « de base » exigées dans le cadre du recours à l’euthanasie, et une peine de 8 jours à 3 ans en cas de violation des conditions « procédurales » comme la consultation d’un deuxième médecin ou, si nécessaire, d’un pédopsychiatre (cf. Belgique : un système de sanctions « graduel » en cas de non-respect de la loi sur l’euthanasie). Les autres violations ne seront plus considérées comme des infractions pénales.

    Le texte adopté répond aussi à des arrêts précédemment rendus par la Cour constitutionnelle ou de la Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH)

    Le « formulaire d’inscription » rempli par le médecin après l’euthanasie, pour examen par la Commission de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie, sera  simplifié et numérisé pour suite à un arrêt de la CEDH.

    La Chambre a par ailleurs adopté une disposition sur la gestation par autrui (GPA) afin de répondre à un arrêt de la Cour constitutionnelle rendu le 30 mars 2023. Elle prévoit qu’en cas de GPA, la présomption de paternité du mari de la gestatrice puisse être contestée, quand les époux n’ont pas de projet parental commun. Enfin, le projet de loi adopté limite la possibilité de demander la révision d’une adoption à la personne adoptée elle-même, ce dès sa majorité.

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    Source : RTBF (22/03/2024) 

  • Avortement : regrets, pressions, mensonges; trois femmes témoignent

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    De l"ECLJ :

    Il faut que vous écoutiez ces femmes et partagiez ces témoignages bouleversants. Des milliers de femmes sont traumatisées parce qu'on ne les a pas mises en garde.

    Ce sont elles qui le disent : les séquelles psychologiques ne sont pas "une idée reçue". C'est une réalité parce qu'absolument personne ne peut souhaiter accoucher d'un fœtus mort dans ses toilettes et tirer la chasse comme si de rien n'était !

    L'avortement est le service après-vente d'une libération sexuelle délirante. Comme dit l'une des témoins : l'encouragement à la sexualité juvénile et inconséquente est la racine du problème. Qui dit sexualité dit responsabilité...

    Merci à ces trois femmes d'avoir accepté de témoigner. Pour les raisons expliquées dans la vidéo leur visage n'est pas montré et leurs voix ont été modifiées.

  • L’ancien évêque de Bruges, Roger Vangheluwe, a été renvoyé de l’état clérical

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    De Vatican News :

    L’ancien évêque de Bruges Roger Vangheluwe renvoyé de l’état clérical

    Accusé d’agressions sexuelles qu’il avait reconnues, l’ancien évêque de Bruges vient d'être démis de son statut de prêtre et privé de son titre d’évêque par le Pape François. Un communiqué de la nonciature de Belgique précise qu'il a demandé à résider dans un lieu de retraite afin de se dédier à la prière et à la pénitence.

    Dans un communiqué publié ce jeudi 21 mars, la nonciature près du Royaume de Belgique a annoncé le renvoi de l’état clérical de Roger Vangheluwe. Évêque de Bruges pendant 26 ans, il avait remis sa démission en 2010 après des accusations d’attouchements sexuels provenant de sa famille. Il était depuis reclus dans une abbaye et n’exerçait plus aucune activité pastorale.

    La décision annoncée aujourd'hui a été prise en conformité avec l’article 26 des Normes sur les délits réservés à la congrégation pour la Doctrine de la foi, mises à jour par un rescrit de François le 7 décembre 2021, fait savoir le communiqué de la nonciature à Bruxelles.

    Une demande acceptée par le Pape François

    Ces derniers mois, «de nouveaux éléments graves» ont été rapportés au dicastère pour la Doctrine de la foi qui a jugé nécessaire un réexamen du dossier. «Suite à une nouvelle enquête, le dicastère a décidé d’entendre la défense du prélat» souligne le communiqué. 

    Lors d’une audience avec le Pape François, le préfet du dicastère, le cardinal Víctor Manuel Fernández, a proposé de démettre Roger Vangheluwe de l’état clérical. La demande a été acceptée par le Souverain pontife le 11 mars et la décision notifiée à l’intéressé le 20 mars. Le Pape François a réitéré «sa proximité avec les victimes d'abus et son engagement pour que ce fléau soit éradiqué de l'Église». 

    Une vie de prière et de pénitence

    Ayant appris la décision du Saint-Siège, l’ancien évêque, âgé de 87 ans, a pris acte de la sanction et a demandé à pouvoir «résider dans un lieu de retraite sans plus aucun contact avec le monde extérieur afin de se dédier à la prière et à la pénitence» conclut le communiqué.

    Le documentaire «Les Oubliés de Dieu»

    La documentaire en quatre épisodes, intitulé «Godvergeten» («Les Oubliés de Dieu»), relatif aux abus sexuels dans l’Église belge diffusé a partir de septembre 2023 en Flandre, puis en Wallonie, avait provoqué un véritable émoi dans la population du pays. Une commission d’enquête parlementaire avait été ensuite mise sur pied, chargée d’émettre des recommandations concernant le traitement des abus sexuels dans l’Église.

    Réaction des évêques belges 

    À la suite de cette annonce, les évêques belges ont publié un communiqué dans lequel ils rappellent avoir eux-aussi demandé ce renvoi de l'état clérical et «espèrent que cette laïcisation pourra aider les victimes à se remettre de ces abus qui les marquent si profondément, elles et leurs proches, pour la vie».

  • Savoir « offrir la vérité » avec calme et sérénité d’âme

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    LA VÉRITÉ, À TEMPS ET À CONTRETEMPS

    20 mars 2024

    Il est important de savoir « offrir la vérité » avec calme et sérénité d’âme.

    Dans sa fameuse lettre Que dire à un jeune de vingt ans, Hélie de Saint Marc suggère à son jeune lecteur de « ne pas s’installer dans sa vérité et de vouloir l’asséner comme une certitude »mais lui conseille plutôt de « savoir l’offrir en tremblant comme un mystère ».

    Remarquez que l’ancien officier devenu écrivain n’affirme pas qu’on aurait tort d’avoir des certitudes ou que la vérité n’existerait pas. Ce qui préoccupe l’auteur des Champs de braise tient dans la présentation que l’on en fait. Un bijou se trouve toujours sublimé par l’écrin qui le contient, un présent par le paquet cadeau qui l’emmaillote. En matière de témoignage à la vérité, tout est affaire d’élégance apostolique, d’intelligence de cœur et de délicatesse pédagogique. Il restera toujours ensuite à la liberté humaine d’accepter ou non le trésor offert.

    Trois attitudes d’âme sont en effet possibles quant à l’accueil d’une vérité mystérieuse, allant du « Fiat » de Marie au « Non serviam » de Satan en passant par le « Qu’est-ce que la vérité ? » de Pilate. La confiance et l’abandon de la Vierge, qui surmonte son appréhension devant la réalisation inouïe de l’Incarnation par sa médiation. L’orgueil obstiné du plus beau des anges, qui refuse l’apparent paradoxe du Verbe appelé à se faire chair. Le doute et l’indécision du gouverneur de Judée, qui préfère se laver les mains plutôt que de choisir (oubliant que renoncer à prendre parti est déjà un choix en soi aux conséquences immédiates, cela nous sera remémoré lors de la Semaine sainte à venir).

    Entendons-nous bien, « savoir offrir la vérité » à son prochain – spécialement dans sa dimension transcendante ou surnaturelle – dépasse nécessairement tout un chacun. Les vérités attachées au mystère de la mort ou de la vie participent de ce vertige. Permettez-moi, à l’occasion de cet éditorial, de me plier à une rapide étude de la citation d’Hélie de Saint Marc en tentant de l’appliquer au drame de la constitutionnalisation de l’avortement qui fait la couverture de ce numéro.

    « Ne pas s’installer dans sa vérité ». Oui, la réalité des choses se reçoit. Elle s’impose même souvent à nous et demande d’être acceptée, digérée. À cet égard, notre opposition à l’avortement ne saurait relever d’un sentiment ou d’une opinion, d’une « manière de voir les choses », de « notre vérité».

    Dans le cadre de la vie naissante, un truisme se déploie sous les yeux de l’observateur attentif : dans le sein de sa mère, à l’âge d’un mois, l’être humain mesure quatre millimètres et demi. Mieux encore, son cœur minuscule bat déjà depuis une semaine, tandis que ses bras, ses jambes, sa tête, son cerveau sont déjà ébauchés. Comme l’écrivait le professeur Lejeune : « L’incroyable Tom Pouce, l’homme moins grand que mon pouce, existe réellement. » Nous l’avons tous été. Ceci n’est pas un point de vue de « catholique conservateur » – quelle pernicieuse expression ! – mais la photographie objective du commencement de la vie.

    « Vouloir asséner la vérité comme une certitude ». Là réside certainement la grande difficulté. Démontrer l’évidence, voilà l’actuel et herculéen défi que Chesterton avait prophétisé : « On tirera l’épée pour prouver que les feuilles sont vertes en été. » 

    « Savoir offrir la vérité ». Chez nombre d’entre nous, depuis trop longtemps, le degré de tolérance aux ténèbres a été dépassé. Trop, c’est trop. Aussi, l’on voudrait crier la vérité sur les toits de toutes nos tripes. Si ces dernières ont leurs vertus propres (à ne jamais négliger), l’intelligence, l’humilité, la patience et la persévérance ont également les leurs. Calme invincible et sérénité d’âme constituent des alliés indispensables pour affirmer avec force les vérités qui entourent la conception humaine et le sujet de l’enfant à naître.

    « Offrir la vérité en tremblant comme un mystère ». En tremblant, non que la vérité nous trouble ou nous fasse douter, mais parce que le Christ nous fait l’honneur d’en devenir les serviteurs. « Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité : quiconque est de la vérité écoute ma voix » (Jn 18, 37). Laïcs, prêtres ou évêques : nous ne sommes pas là d’abord pour interroger notre monde, l’inviter à se questionner ou lui faire part de notre tristesse ! Quelle platitude argumentaire dans une séquence si grave ! Nous sommes là au premier chef pour rendre témoignage du Christ qui est « la voie, la vérité et la vie » (Jn 14, 6).

    Au-delà de nos pauvres mains, de notre faiblesse et de nos péchés, nous avons un trésor à offrir. Envers et contre tout. Une vérité éblouissante à transmettre. À temps et à contretemps. Et son premier éclat tient en quelques mots : « Au commencement, il y a un message, ce message est dans la vie, ce message est la vie. »*

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    *Professeur Jérôme Lejeune

  • KTO : Série de carême "7 conseils Evangéliques": cherchez la justice de Dieu

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    « L’Evangile de Marc enjoint chacun à « Cherche(r) d’abord le Royaume de Dieu et sa justice. »

    La quête de la justice est donc directement liée à notre salut. Or, celle-ci ne va pas sans règles, ni sans contraintes et va même jusqu’à l’application de sanctions censées punir et réparer les injustices. En d’autres termes, la justice nécessite un droit, qui définisse ces sanctions et ces réparations. « Il existe une abondante littérature sur le sens proprement ecclésial, théologique du droit. Mais d’une manière générale, on peut comprendre le droit comme un ensemble de dispositifs de prudence quand il s’agit de passer à la sanction », précise Louis-Léon Christians, professeur de droit canon à l’Université catholique de Louvain (Belgique). Mais comment concilier l’idée de punition et celle de miséricorde, pourtant au centre de l’Evangile ? « La justice permet de répondre à la question : comment va-t-on faire pour vivre ensemble après tous ces drames ? Elle est en fait la condition pour faire miséricorde, mais aussi pour qu’il y ait une forme de réconciliation, dans une société qui a été abîmé », répond Marie Monnet o.p., rectrice de Domuni Universitas et invitée fil rouge de cette série de Carême. »

  • Que font les évêques catholiques de la Comece à Bruxelles ?

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    De Stefano Fontana sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    EUROCONFORMISME

    Les évêques catholiques réduits à l'état de fonctionnaires de l'UE

    Que font les épiscopats européens à Bruxelles ? Une question spontanée à en juger par les deux documents à l'approche du vote, où la doctrine sociale est rare et les clichés triomphants.

    20 mars 2024

    Que font ces évêques catholiques de la Comece à Bruxelles ? On ne peut éviter cette question en examinant deux de leurs récents documents produits à l'approche des prochaines élections parlementaires de l'UE en juin. La Comece est la Commission des épiscopats européens auprès de l'Union européenne, basée à Bruxelles, présidée par l'Italien Mgr Mariano Crociata, ancien secrétaire de la Conférence épiscopale italienne (CEI) et évêque de Latina, et composée de 24 évêques représentant les conférences épiscopales nationales, dont quatre en tant que vice-présidents. Le premier document est un Communiqué publié le 13 mars sous le titre Pour un vote responsable qui promeut les valeurs chrétiennes et le projet européen.  Le second est un Kit catholique pour les jeunes Européens, une boussole pour les jeunes appelés à voter aux élections européennes. En voyant ce que 24 évêques ont produit pour l'occasion, on est très embarrassé pour eux, si l'on connaît ne serait-ce que de manière rudimentaire quelques éléments minimaux de la Doctrine sociale de l'Eglise.

    On sait que l'Union européenne est en crise et dans un état de confusion. La liste de ses méfaits serait très longue. Le président Macron a exprimé sa volonté d'inscrire le droit à l'avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, après l'avoir déjà inscrit dans la Constitution française. Dans toute l'Union, les agriculteurs manifestent leur impatience face aux politiques du Green New Deal voulu par Bruxelles qui, poursuivant l'idéologie climaticide d'un réchauffement climatique attribué à des causes humaines, impose des mesures absurdes et antiéconomiques. Les pays de l'Union sont plus ou moins envahis par une migration clandestine incontrôlée tandis que l'Islam atteint des pourcentages très élevés dans plusieurs villes, imposant sa civilisation. Les institutions européennes défendent et diffusent une culture homogène inspirée par la démocratie relativiste et le subjectivisme narcissique qui tue la famille et d'autres dimensions naturelles de la vie sociale avec les "nouveaux droits". Les différentes "transitions" préfigurent un système social qui, avec la numérisation et l'intelligence artificielle, contrôlera nos vies. La modification des traités risque d'accentuer le centralisme au détriment des nations. Sur la question de la guerre en Ukraine, l'Union se trouve déplacée et subordonnée à des décisions prises ailleurs. Et la liste est encore longue...

    Face à ce véritable désarroi qui provoque des dérives inquiétantes, les 24 évêques de la Comece ne peuvent que réaffirmer le bien-fondé du projet européen, rappelant que des hommes politiques catholiques en ont été à l'origine, inviter les citoyens à participer aux élections et à "voter pour des personnes et des partis qui soutiennent clairement le projet européen et dont nous pouvons raisonnablement penser qu'ils vont promouvoir nos valeurs et notre idée de l'Europe, telles que le respect et la promotion de la dignité de toute personne humaine, la solidarité, l'égalité, la famille et le caractère sacré de la vie, la démocratie, la liberté, la subsidiarité, la sauvegarde de notre "maison commune"". L'invitation à voter pour ceux qui soutiennent clairement le projet européen vise à éviter de voter pour des partis critiques, ce que feront de nombreux catholiques exaspérés par cette Union. Le respect de la personne humaine est désormais un concept polyvalent et vide de sens puisque même Macron y fait appel. Solidarité, égalité, liberté, subsidiarité ne sont que des mots conventionnels et génériques si on ne les justifie pas à la lumière de la Doctrine sociale de l'Église.

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  • Pourquoi le Vatican présente-t-il encore des œuvres d'art de Rupnik malgré sa disgrâce ?

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    De Christopher R. Altieri sur le Catholic World Report :

    Pourquoi le Vatican présente-t-il encore des œuvres d'art de Rupnik en disgrâce ?

    Il devient de plus en plus difficile d'imaginer comment les gens du Vatican, du pape François jusqu'au bas de l'échelle, pourraient être sincères lorsqu'ils affirment se soucier des victimes ou de la justice pour elles dans l'Église.

    19 mars 2024 

    Page d'information du Vatican pour la solennité de Saint Joseph. (Image : Capture d'écran/https://www.vaticannews.va/en/liturgical-holidays/solemnity-of-saint-joseph--the-spouse-of-the-blessed-virgin-mary.html)

    Vatican Media a illustré son billet sur le calendrier liturgique de la fête de Saint-Joseph avec une image du studio Rupnik.

    Qu'est-ce que cela signifie ?

    Eh bien, le Père Marko Ivan Rupnik (jadis Père Marko Ivan Rupnik SJ) est un prêtre-artiste célèbre en disgrâce et parfois animateur de retraites, accusé de manière crédible d'avoir abusé spirituellement, psychologiquement et sexuellement de plus de deux douzaines de victimes - la plupart d'entre elles étant des religieuses - au cours de trois décennies, dont la majeure partie s'est déroulée à Rome même.

    Voilà ce qu'il en est.

    Officiellement, le 19 mars est le jour où l'Église célèbre le patronage universel du père nourricier terrestre de Notre Seigneur. Dans de nombreux pays catholiques, la solennité du 19 mars est donc également célébrée comme la fête des pères.

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