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Ethique - Page 4

  • Macron se battra pour que le droit d'avorter devienne universel et effectif

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Avortement : vers un « droit universel et effectif » ?

    8 mars 2024

    Le 8 mars, en présence d’Emmanuel Macron, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a apposé le sceau de la République sur la loi visant à garantir aux femmes la « liberté d’accès à l’avortement » (cf. La France inscrit l’avortement dans sa Constitution. Et ensuite ? ; Modifier la Constitution « avec des propositions de vie et non de mort » exhorte le Vatican).

    Lors de cette cérémonie, pour la première fois publique, qui a eu lieu place Vendôme, le chef de l’Etat a confirmé sa volonté d’inscrire « la liberté de recourir » à l’IVG « dans la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne » (cf. Intégrer le droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE ?). Selon lui, « plus rien n’est acquis et tout est à défendre ». « Tant que la promesse d’égalité n’est pas tenue pour l’humanité », ce n’est « pas la fin d’une histoire » estime-t-il.

    « Au-delà de l’Europe, nous nous battrons pour que ce droit devienne universel et effectif » a promis le président de la République. « Nous ne trouverons le repos que lorsque cette promesse sera tenue partout dans le monde » poursuit-il.

    Invitée à conclure la cérémonie de scellement de la Constitution, la chanteuse Catherine Ringer a modifié la Marseillaise en remplaçant le « sang impur » qui « abreuve nos sillons » par « cette loi pure dans la Constitution ».

     

    Quand le "Mane, Thecel, Phares" s'inscrira-t-il sur les murs de l'Elysée ?

  • Vatican : le document sur la dignité humaine sera publié début avril

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    On attendait la publication d'un document romain centré sur la théorie du genre mais il semble que le texte annoncé reprendra des thèmes chers au pape dont l'environnement et les migrations...

    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register

    Cardinal Fernández : le document sur la dignité humaine sera publié début avril

    Le préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi a déclaré qu'un "nouveau texte" avait été récemment préparé après avoir connu "plusieurs versions".

    8 mars 2024

    Un document du Vatican sur le thème de la "dignité humaine" est presque terminé et sera publié au début du mois prochain, a confirmé le préfet du Dicastère du Vatican pour la Doctrine de la Foi.

    Le cardinal Victor Fernández, qui supervise la rédaction du document, a déclaré au Register le 7 mars que le document a connu "plusieurs versions" mais que le "texte est presque terminé et sera publié au début du mois d'avril".

    Le cardinal argentin, qui a commencé son travail de préfet du dicastère en septembre dernier, a déclaré qu'un "nouveau texte" avait été "préparé ces derniers mois et discuté par les cardinaux et les évêques du dicastère lors de la Feria IV", une réunion régulière des membres dirigeants du dicastère qui a lieu le mercredi.

    "En ce moment, nous sommes en train d'incorporer certaines suggestions proposées par eux lors de la Feria IV", a ajouté le cardinal.

    Ses commentaires font suite à la révélation, lors d'une interview le 12 janvier, que le dicastère préparait "un document très important sur la dignité humaine" qui contient "une forte critique" des tendances immorales de la société contemporaine.

    Le cardinal Fernández a déclaré à l'agence de presse espagnole EFE que le nouveau document inclurait "non seulement des questions sociales mais aussi une forte critique des questions morales telles que la chirurgie de changement de sexe, la maternité de substitution et l'idéologie du genre".

    Le correspondant de La Croix à Rome, Loup Besmond, a donné plus de détails dans un article du 5 mars, affirmant que des théologiens avaient travaillé sur le document au cours des cinq dernières années, mais que le cardinal Fernández l'avait "complètement révisé" et que le pape lui avait "donné des instructions spécifiques à cet effet".

    "Le document à venir devrait se concentrer sur des thèmes centraux du pontificat de François, tels que la migration et l'environnement, alors que la première version se limitait aux questions de bioéthique", écrit M. Besmond, qui prédit que le nouveau texte pourrait "provoquer davantage d'ondes de choc dans toute l'Église". 

    Le cardinal Fernández assiste depuis longtemps le pape François dans la rédaction de documents, depuis la conférence d'Aparecida des évêques d'Amérique latine et des Caraïbes en 2007, où il avait aidé le cardinal Jorge Mario Bergoglio à rédiger le document final de la réunion.

    Depuis qu'il a succédé au cardinal Luis Ladaria Ferrer en tant que préfet en septembre, le cardinal Fernández a publié quatre réponses officielles du DDF à diverses questions doctrinales, ainsi que la déclaration controversée Fiducia Supplicans sur la bénédiction des couples de même sexe et des personnes en union irrégulière, qui a donné lieu à un document de suivi visant à clarifier la déclaration.

    Dans l'entretien qu'il a accordé à EFE en janvier, le cardinal Fernández a déclaré qu'il ne prévoyait pas d'autres documents controversés de ce type : "Je dois dire que je ne pense pas faire parler de moi dans un avenir proche parce que dans le dicastère, nous ne prévoyons pas de sujets qui pourraient être très controversés, comme les derniers."

  • « Ayez des enfants ! » : une campagne qui fait grand bruit en Espagne

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    De zenit.org :

    « Ayez des enfants » : une campagne qui fait grand bruit en Espagne

    « Ayez Des Enfants » : Une Campagne Qui Fait Grand Bruit En Espagne

    Natalité en Europe : « Ayez des enfants ! » Une campagne qui fait grand bruit en Espagne

    8 mars 2024

    Dure réalité en matière de politique familiale en Espagne : Le dernier rapport sur la natalité, publié par l’Institut National de la Statistique, révèle que 322.075 enfants sont nés en Espagne, soit le taux de natalité le plus bas de toute l’histoire depuis 1941. Selon l’Institut de Politique Familiale (IPF), l’Espagne a besoin de toute urgence de plus de 280 000 naissances pour maintenir un taux minimum de remplacement des générations pour garantir son avenir. 

    María Menéndez de Zubillaga est très claire : « Ayez des enfants ».  C’est aussi le slogan de la campagne de l’Association des Familles Nombreuses de Madrid (AFANMAD), dont elle est présidente.

    ZENIT a contacté la présidente de l’Association des Familles Nombreuses de Madrid pour discuter du succès de cette campagne qui fait grand bruit.  

    Pourquoi la campagne « Ayez des enfants » est-elle plus nécessaire que jamais ? 

    Parce que les preuves de l’effondrement démographique et du vieillissement de la population, avec plus de décès que de naissances, sont manifestes dans la vie de tous les jours (fermetures de classes dans les écoles, lits vides dans les maternités, enfants uniques…) et se reflètent dans le rapport de l’INE qui est sorti le jour même où nous avons lancé la campagne « Avoir plus d’enfants ». 

    La réduction de la population est l’un des objectifs de l’agenda 2030 et d’un supposé nouvel ordre mondial, pour lequel moins de personnes signifie une meilleure répartition des ressources naturelles.  Dénoncer cet agenda pervers est l’un des objectifs de la campagne. Nous voulons  faire cesser cette attaque manipulatrice visant à mettre le monde dans lequel nous vivons sens dessus-dessous.  Ils veulent un monde pour seulement quelques-uns.

    L’Espagne a enregistré le taux de natalité le plus bas de son histoire (322 075) depuis 1941.

    Quel est l’avenir de la famille en Espagne ? Y a-t-il un manque de volonté politique pour résoudre cet hiver démographique ?  

    L’Europe et l’Espagne sont en train de disparaître.  Comme nous le disons dans la vidéo, l’âge moyen est de 42 ans.

    Nous vieillissons très vite et nous manquons de naissances. C’est un problème majeur. Sans enfants, il n’y a pas d’avenir, pas de mères et pas de familles.  Un avenir plein d’espoir est en train de disparaître.

    Comment pouvons-nous vivre avec cette perspective ? Il faut beaucoup de courage pour fonder une famille et avoir des enfants. C’est un défi  au monde qui crie qu’il vaut mieux ne pas avoir d’enfants. 

    La volonté des politiciens est comme un ballon de baudruche : elle n’est remplie que d’air et se crève très facilement. Leurs promesses sont des mots vides, inspirées par l’intérêt personnel et planifiées avec un fort biais idéologique. Les hommes politiques ne se préoccupent que de leur carrière et des profits qu’ils peuvent acquérir. Ils veulent des votes pour rester au pouvoir.  Penser à l’avenir de la société, de leur pays, penser et servir le bien commun ne fait pas partie de leurs plans. 

    La preuve en est qu’il n’y a pas de législation en faveur de la famille. Il n’y a pas de politiques publiques qui investissent dans la famille. Il n’y a que des politiques d’assistance qui servent leurs propres causes. En fait, lorsqu’ils accordent des aides, ils ne regardent pas qui ils vont aider, mais si cela rentre dans leur budget. 

    La vérité est que les familles nombreuses sont de plus en plus acculées.  Nous sommes ignorés presque partout. Nous avons une loi nationale qui est censée nous protéger, mais nous ne comptons pas dans la vie publique. Il n’y a pas de politique familiale publique.  Seules des politiques d’assistance font l’objet de loi et, bien sûr, nous sommes valorisés en fonction de nos revenus. Il faut être pauvre pour être considéré.

    Les familles nombreuses se distinguent par le nombre d’enfants. Pas sur le revenu. Bien que les enfants soient associés à des revenus plus faibles en raison de dépenses plus élevées, cela ne signifie pas que nous sommes plus pauvres parce que nous avons plus d’enfants. Les enfants sont une richesse et un don. Ce qui nous rend plus vulnérables, et non pas plus pauvres, c’est le manque de protection juridique, sociale, culturelle et fiscale, car les éventuels désavantages par rapport à d’autres réalités familiales et à d’autres familles avec moins ou pas d’enfants ne sont pas corrigés.

    L’article 9.2 de notre Constitution, qui établit « le principe de l’égalité matérielle », sert-il à quelque chose ?

    L’Association que vous présidez a lancé une campagne urgente et quelque peu controversée, pensez-vous qu’elle attirera l’attention de ceux qui légifèrent et qu’ils prendront en considération cette demande des familles nombreuses ?

    La campagne a été lancée pour susciter un débat, pour créer une atmosphère propice à la discussion sur cette baisse des naissances, sur cette conviction erronée que la mise au monde d’enfants est irresponsable et constitue une tâche impossible, coûteuse et inutile. 

    Il s’agit également de dénoncer le fait que l’on nous reproche d’être des familles nombreuses. Or, en plus de considérer qu’avoir plus d’enfants équivaut à être pauvre, ils nous accusent d’être plus polluants. D’endommager la planète en ayant plus d’enfants. Ils nous disent que nous devons réduire la population, ils nous « aident » avec des mesures qui ne valorisent pas la vie – comme l’avortement ou l’euthanasie -, avec des idéologies qui détruisent le concept de famille – les ruptures familiales -,  et en éliminant l’essence et le nom de la famille nombreuse – le projet de loi sur la famille…

    Nous le disons déjà dans la vidéo de la campagne : « Mais si l’Europe disparaît à cause du manque de naissances, aucun enfant ne naîtra ! » Est-ce ce qu’ils veulent ?  Eh bien, nous avons fait front avec cette campagne !  Nous ne voulons pas que cette vision négative des enfants qui prévaut actuellement, que la dissuasion de fonder des familles nombreuses, que la tristesse et l’amertume associées à la soi-disante oppression familiale, définissent de façon perverse les familles nombreuses. Nous n’acceptons pas non plus d’être considérés  comme la cause de la surexploitation et de la pollution de la planète.

    Nous voulons envoyer un message à contre-courant, crier aux quatre vents que ce sont précisément les enfants, les citoyens du futur, qui sauveront la planète, qui pourront rendre la société meilleure, qui garantiront un avenir pour tous, qui contribueront à colorer et à égayer ce monde triste, gris et vieillissant.

  • Quand les catholiques semblent condamnés à assister, impuissants, à la prétendue évolution des mœurs et des comportements

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    Lu sur aleteia.org (Jeanne Larghero) :

    L’avortement, les catholiques et la boussole de l’Histoire

    08/03/24

    L’avortement dans la Constitution est présenté comme un progrès inédit. Mais l’Histoire se répète, souligne la philosophe Jeanne Larghero. Les catholiques ont raison de rappeler que l’élimination institutionnelle des plus faibles n’est pas une nouveauté, la société finira par l’admettre.

    Les lois dites « sociétales » s’enchaînent et les catholiques semblent condamnés à assister, impuissants, à la prétendue évolution des mœurs et des comportements. Sont touchés le début et la fin de vie, le mariage, l’identité sexuelle, comme si les libertés individuelles étaient un absolu devant lequel la société tout entière est sommée de s’incliner. Est-ce le sens de l’Histoire ? Ce sens est-il irréversible ?

    Un égarement collectif

    L’actualité récente prête cependant à réfléchir et à remettre en cause le dogme de l’irréversible libéralisation des mœurs. La génération de soixante-huitards pour qui les relations entre adultes et adolescents étaient la preuve d’une grande liberté d’esprit est désormais la cible de toutes les accusations : cependant, à l’époque, les catholiques qui considéraient avec effarement cette prétendue libération des mœurs qui n’était que le déguisement de l’emprise sexuelle, passaient pour des coincés. Avec le recul, tous se demandent avec consternation : comment est-il possible que de tels comportements aient pu se produire en toute impunité, avec la bénédiction ou sous le regard indifférent de la société des années soixante-dix ? On est en droit de faire le même raisonnement sur notre génération. Que penseront les générations futures des progrès « sociétaux »  dont certains sont si fiers ? Que penseront-ils de l’institutionnalisation de l’avortement, de la légalisation probable de l’euthanasie, des législations sur le changement de genre et d’identité sociale des adolescents : le considéreront-ils encore comme une fierté, à l’instar de nos aveugles soixante-huitards, ou reconnaîtront-ils un égarement collectif ?

    L’Histoire se répète

    S’il y a quelque chose qu’on peut affirmer sans trop se tromper, c’est que l’Histoire se répète. Ce que certains prennent comme un progrès historique, avec une prétention qu’on pourrait trouver comique si le sujet de la constitutionnalisation de l’IVG était un sujet léger, n’est qu’un bégaiement de l’histoire… À Sparte, on balançait du haut des falaises les garçons trop fragiles pour tenir leur rang de citoyen. Nous, les Modernes, pensions ces temps révolus. Mais non, aujourd’hui nous disposons de moyens plus efficaces pour arriver au même résultat : ne pas s’embêter avec les vies qui dérangent. Et on trouve des naïfs pour penser et prétendre avoir gagné un combat inédit. Rappelons que Sparte, la grande championne du formatage social n’a rien laissé derrière elle : ni artiste, ni philosophe, ni culture, à la grande différence d’Athènes, une ville où vivait un certain Hippocrate. Celui dont le serment a justement laissé à jamais son nom dans l’Histoire. 

    C’est ainsi : les catholiques ne sont pas en nombre suffisant pour inverser les normes actuelles, en revanche ils détiennent la boussole de l’Histoire, ce qui est une grande raison d’espérer.

    Lire également : « L’inscription et la constitutionnalisation d’un mensonge »

    et aussi : L’IVG dans la constitution : j’ai honte

  • « La Civiltà Cattolica » change de cap et se tient à bonne distance des bénédictions des couples de même sexe

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (Diakonos.be) :

    « La Civiltà Cattolica » change de cap. Et se tient à bonne distance des bénédictions des couples homos

    La “Civiltà Cattolica” change de cap. Et se tient à distance prudente des bénédictions des couples homos

    (s.m.) Je reçois et je publie. L’auteur de la lettre, Antonio Caragliu, est avocat au barreau de Trieste et membre de l’Union des Juristes Catholiques Italiens.

    *

    Cher M. Magister,

    En lisant l’article sur « Fiducia supplicans » du nouveau directeur de « La Civiltà Cattolica », le P. Nuno da Silva Gonçalves [photo – ndlr] j’ai été frappé par l’équilibre et la mesure de son exposé : deux qualités révélatrices du net changement de ligne éditoriale de la revue survenu avec la fin de la direction du P. Antonio Spadaro. Un changement appréciable notamment dans la séquence des articles : on y retrouve à présent mis en avant les analyses historiques (et non militantes) du P. Giovanni Sale.

    Je précise d’emblée que je trouve très pertinentes et incontournables les remarques critiques du cardinal Gerhard Müller récemment publiées dans « First Things », concernant la déclaration « Fiducia supplicans » et le communiqué de presse du Dicastère pour la Doctrine de la foi qui a suivi, sur la bénédiction des couples homosexuels.

    Les objections théologiques du cardinal Müller se basent, en définitive, sur des questions rationnelles très laïques. D’où naissent plusieurs interrogations :

    • L’intention exprimée dans la déclaration de préserver l’enseignement catholique sur le mariage et la sexualité n’est-elle pas inévitablement contredite par le sens objectif véhiculé par le geste de bénir un couple en situation irrégulière par rapport à la doctrine catholique ?
    • Est-il possible de bénir un couple et, dans le même temps, de ne pas bénir l’union qui le constitue ?
    • L’intention déclarée dans un document peut-elle transcender à ce point le sens objectif d’un geste ?
    • L’autorité du pape (« le magistère du pape François ») est-il susceptible de pouvoir qualifier et garantir le sens d’une conduite humaine en violation des principes herméneutiques les plus basiques ?

    Mais il faudrait encore ajouter une question qui suscite des contradictions similaires. C’est une question que le cardinal Müller, en se cantonnant dans sa propre zone de compétence spécifique, n’aborde pas, mais que les laïcs réfléchis se posent. De telles contradictions à ce point évidentes sont-elles intentionnelles ? Leurs auteurs en sont-ils conscients ?

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  • 63 % des résultats de recherche sur Google Actualités sont de gauche

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    De kath.net/news :

    63 % des résultats de recherche sur Google Actualités sont de gauche

    7 mars 2024

    L'observatoire des médias AllSide Technologies a analysé les résultats de Google. Seuls 6 pour cent proviennent de sources de droite, 16 pour cent du centre.

    News sur Google News a un net parti pris en faveur de la gauche politique. Ceci est le résultat d’une analyse réalisée par AllSides Technologies Inc.

    L'organisation a analysé 494 articles sur le site d'information Google News et 480 résultats de recherche également sur Google News en deux semaines en octobre et novembre 2023. 63 pour cent des résultats provenaient de sources de gauche ou plus à gauche, tandis que seulement 6 pour cent provenaient de sources de droite ou plutôt de droite. 16 pour cent étaient issus du centre politique, 15 pour cent n'étaient pas affectés.

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    Sur la page d'accueil de Google, les principales sources étaient CNN (de gauche), le New York Times (de gauche), Reuters (au centre), Fox News (à droite) et Yahoo! News (de gauche). Les dix premiers résultats provenaient tous de sources de gauche ou plus à gauche, aucun de Reuters ou de Fox.

    Les résultats pour certains termes de recherche étaient encore plus unilatéraux. Lors de la recherche sur « avortement », 76 % étaient à gauche ou quelque peu à gauche, 77 % pour « changement climatique », 78 % pour « économie » et 67 % pour « élections ».

    Par rapport à 2022, les résultats ont augmenté avec des tendances à gauche et à droite, tandis que le centre a perdu dix pour cent, précise l'analyse.

  • Hollywood : la tendance à produire des films chrétiens de qualité se confirme

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    De Carl Kozlowski sur le Catholic World Report :

    La tendance des films chrétiens de qualité à Hollywood se poursuit

    6 mars 2024

    Il existe un mouvement chrétien à Hollywood qui pourrait être identifié par le titre de l'un de ses plus grands succès : Jesus Revolution, qui a rapporté plus de 50 millions de dollars l'année dernière.

    Ses leaders sont deux paires de frères, les premiers étant Alex et Stephen Kendrick, deux pasteurs baptistes basés en Géorgie qui ont à leur actif une série de succès cinématographiques tels que Fireproof, Courageous, War Room, qui a rapporté 70 millions de dollars, et The Forge, qui sortira en août prochain.

    L'autre duo est composé de Jon et Andrew Erwin, qui ont connu un grand succès avec leur biopic musical I Can Only Imagine (83 millions de dollars), suivi de l'excellent drame sportif basé sur la foi American Underdog. Ils ont été producteurs de Jesus Revolution, faisant équipe avec un autre réalisateur chrétien, Jon Gunn, pour réaliser un film sur la vague de "hippies" des années 1960 et 1970 qui se sont convertis au christianisme.

    Un facteur notable rapproche les deux équipes : elles ont perfectionné leur art pour réaliser des films capables de rivaliser avec les autres drames produits par l'industrie cinématographique d'aujourd'hui. La preuve en est que le grand studio Sony soutient les Kendrick avec sa branche Affirm Films, et que Gunn et les Erwin ont créé leur propre société de production, Kingdom Story Company, dans le cadre d'un accord de plusieurs millions de dollars avec Lionsgate.

    Ces films sont d'une telle qualité qu'ils ont attiré des spectateurs bien au-delà de la population chrétienne. Ils n'assomment pas les spectateurs avec des prêches pesants et des acteurs inconnus, problèmes qui ont entaché de nombreux films religieux précédents.

    Au contraire, ils créent des histoires vraies mettant en scène des acteurs grand public acclamés, tels que Kelsey Grammer, quatre fois lauréat d'un Emmy et célèbre pour "Frasier" (Jesus Revolution), et la star bien-aimée Dennis Quaid (I Can Only Imagine).

    Mais aujourd'hui, ils ont attiré leur acteur le plus important, Hilary Swank (Boys Don't Cry, Million Dollar Baby), deux fois lauréate du prix de la meilleure actrice, dans le rôle principal du nouveau film Ordinary Angels (Anges ordinaires). Swank incarne une coiffeuse alcoolique du nom de Sharon Stevens, qui a touché le cœur de millions de personnes dans tout le pays en 1994 en tentant de sauver une fillette de 5 ans, Michelle Schmitt (Emily Mitchell), qui avait besoin d'une greffe de rein.

    Stevens a également sauvé le père de Michelle, Ed (Alan Ritchson), de la ruine financière en se battant pour que les 500 000 dollars de dettes médicales de Michelle soient annulés contre toute attente. Alan Ritchson, star populaire de la série d'action à succès "Reacher" sur Amazon Prime, est un autre acteur impressionnant de ce film.

    Ordinary Angels a un excellent sens de la gravité et des réalités difficiles, montrant le comportement sauvage de Sharon alimenté par l'alcool (tout en restant fidèle à son classement PG) dans la scène d'ouverture où elle boit de l'alcool et danse au sommet d'un bar avant de se réveiller avec une gueule de bois furieuse. Sa vie de femme de la classe ouvrière de Louisville est également attristée par sa relation avec son fils, âgé d'une vingtaine d'années, qui ne peut oublier tous les dommages que son esprit et son comportement dérangés lui ont causés en grandissant.

    Ed est un couvreur en difficulté qui vient de perdre sa femme à cause d'une maladie mortelle, le laissant veuf, père célibataire de deux jeunes filles et croulant sous les dettes. Sharon découvre par hasard son histoire tragique en première page du journal lors d'une de ses descentes d'alcool matinales, et se retrouve bientôt à assister aux funérailles de la femme d'Ed, où elle se présente tout en dissimulant à peine son problème d'alcool.

    Cette intrusion rend Ed méfiant à son égard, mais Sharon organise rapidement un "Hair-a-thon" de 24 heures où tout l'argent payé pour des centaines de coupes de cheveux s'élève à près de 4 000 dollars qu'elle apporte chez lui. Elle insiste pour l'aider de toutes les manières possibles et devient rapidement une "tante" pour les filles, leur offrant une présence féminine aimante en plus de leur grand-mère (Nancy Travis).

    Elle apprend également à Ed à organiser ses finances désastreuses et à se préparer à lutter contre les hôpitaux et les compagnies d'assurance qui l'ont mis au bord de la ruine. Mais sa meilleure amie remarque que son dévouement sans fin à la famille est un "comportement de toxicomane" et qu'elle pourrait retomber dans la bouteille.

    Sharon parviendra-t-elle vraiment à changer de vie ? Comment va-t-elle s'y prendre pour sauver la situation ? Et dans le dernier tiers du film, comment la ville de Louisville va-t-elle s'unir de façon incroyablement variée pour sauver la vie de Michelle ?

    Ordinary Angels raconte une histoire extraordinaire avec une grande maîtrise technique et une forte capacité d'adaptation. Le fait qu'il s'agisse de personnes "ordinaires" qui relèvent le défi en fait une histoire qui peut inspirer les spectateurs, qu'ils soient chrétiens ou non, à réfléchir à la manière dont ils peuvent aider à servir les autres dans leur propre communauté d'une manière profonde et significative.

    Swank a remporté des Oscars pour avoir incarné des personnages pleins de fougue, notamment dans son rôle de boxeuse dans Million Dollar Baby, et elle adopte ici une nouvelle approche.  Sa Sharon ne peut être et ne sera jamais arrêtée dans sa quête, mais cette détermination d'acier n'est pas motivée par la colère et la force physique, mais par l'utilisation de ses émotions et de son charme pour gagner les autres.

    Ritchson fait un virage à 180 degrés par rapport à sa performance de gars hyper dur dans "Reacher" pour montrer un gars qui a une attitude trop "virile" pour son propre bien. Il dédaigne l'aide de Sharon pendant une bonne partie du film, mais lorsqu'il se laisse enfin aller à l'émotion et accueille son aide, c'est une très belle performance qui est émouvante sans être étouffante.

    Le film montre Ed et ses enfants comme des pratiquants malgré le fait qu'il ait renoncé à vénérer Dieu pendant un certain temps après la perte de sa femme, tandis que Sharon arrive prudemment à l'enterrement après une longue absence. Elle se fond subtilement dans la communauté et finit par s'attirer leur soutien dramatique et unique lors du dénouement (même si l'on sait que Michelle doit survivre pour mériter un film, le dernier tiers comporte plusieurs rebondissements imprévisibles).

    Personne ne s'effondre sur le sol d'une église dans une capitulation angoissée, mais le fait que l'élévation spirituelle de ces vies soit ordinaire rend Ordinary Angels très utile pour atteindre des publics laïques et éviter de prêcher à la chorale. Je recommande de voir ce film dans les salles de cinéma ; il a obtenu une rare note positive de 99 % de la part du public et une remarquable note de 81 % de la part des critiques laïques, qui se moquent habituellement de ce genre de films.

  • France : signer l'Appel à une politique de prévention de l'avortement

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    De l'ECLJ :

    Appel à une politique de prévention de l’avortement

    27,104 SIGNATURES

    TEXTE DE L'APPEL

    Le recours massif à l’avortement est un problème social et de santé publique auquel la société doit répondre par une politique de prévention.

    L’avortement est un problème de santé publique

    Chaque année, en France, près de 215 000 femmes mettent un terme à leur grossesse ; plus de 8 millions d’avortements ont été pratiqués depuis 1975 ce qui représente un quart des naissances. Le taux d’avortement en France demeure l’un des plus élevés d’Europe et augmente en particulier chez les jeunes : près de 10 % des lycéennes franciliennes ont avorté et 31 % ont déjà pris la « pilule du lendemain » au moins une fois.

    L’avortement a des conséquences indéniables, culturelles, démographiques, économiques et sociales considérables. 42 % des femmes ayant avorté avant l’âge de 25 ans vivent une dépression. La moitié des femmes mineures ayant avorté souffrent d’idées suicidaires. Les femmes qui avortent ont trois fois plus de risques de subir des violences physiques, mentales ou sexuelles que les femmes qui ont mené à terme leur grossesse.

    Selon un sondage IFOP de 2016, 89 % des Françaises reconnaissent que « l’avortement laisse des traces psychologiques difficiles à vivre pour les femmes » et 72 % d’entre elles estiment que « la société devrait davantage aider les femmes à éviter le recours à l’IVG ».

    Il est possible de réduire le recours à l’avortement 

    L’avortement n’est pas une fatalité ; de nombreux pays sont parvenus à en réduire le recours par des politiques de prévention.

    En Italie, par exemple, le nombre d’avortements a chuté de 56 % entre 1982 et 2013, atteignant 102 000, soit moitié moins qu’en France pour une population à peine moindre. Les taux d’avortement et de contraception y sont parmi les plus faibles d’Europe. En Allemagne, le nombre d’IVG est passé de 135 000 à 99 000 entre 2001 et 2015, et de 13 000 à moins de 5 300 en Lettonie entre 2004 et 2013, etc.

    Aux États-Unis, le taux de grossesse adolescente a été réduit de moitié entre 1990 et 2010 grâce à une campagne visant à la responsabilisation et à la valorisation de la sexualité et de la vie humaines. Le nombre d’élèves de terminale se déclarant abstinents a doublé, passant de 33 % à 66 %, provoquant une réduction des deux tiers des avortements chez les jeunes, un recul des maladies sexuellement transmissibles et une amélioration de leur équilibre affectif et psychologique.

    De nombreuses mesures concrètes de prévention méritent d’être mises en œuvre, visant en particulier à mieux éduquer les jeunes, à aider les femmes et à responsabiliser les pères.

    Réduire le recours à l’avortement doit être une priorité 

    Réduire le recours à l’avortement n’est pas seulement un devoir pour le bien des femmes, des enfants et de toute la société, c’est également une obligation contractée par la France en droit international. La France s’est en effet engagée à soutenir la famille, la maternité et les enfants « avant comme après la naissance » (Convention relative aux droits de l'enfant), à « réduire le recours à l’avortement » et à « prendre des mesures appropriées pour aider les femmes à éviter l’avortement » (Conférence du Caire, 1994). Le Conseil de l’Europe a également invité les Etats européens « à promouvoir une attitude plus favorable à la famille dans les campagnes d’information publiques et à fournir des conseils et un soutien concret pour aider les femmes qui demandent un avortement en raison de pressions familiales ou financières » (APCE, 2008).

    L’appel

    Le recours massif à l’avortement est un problème social et de santé publique qui touche toute la société et engage notre avenir.

    Nous appelons les responsables politiques à prendre l’engagement de mettre en œuvre une véritable politique de prévention de l’avortement, en particulier auprès des jeunes.

    Pour ALLER PLUS LOIN

    Téléchargez le Rapport de l’ECLJ pour une politique de prévention de l’avortement (50 p., novembre 2016).

    Commandez le livre Droit et prévention de l'avortement en Europe, LEH Editions, 270 p., novembre 2016.

     droit prévention avortement LEH

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    Sur Causeur : Veut-on entraver tout débat sur l’IVG ?

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    Sur Valeurs actuellesLe paradoxe de la contraception

    Sur AleteiaPourquoi l'avortement est-il devenu un « dogme » ?

  • France : le sens des scènes de liesse après l’inscription de la liberté d'avorter dans la Constitution

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    De Jeanne Smits sur Réinformation TV :

    Le sens des scènes de liesse après l’entrée de la liberté de l’« IVG » dans la Constitution

    liesse liberté IVG constitution

    Une « standing ovation » a accueilli dans l’hémicycle géant du château de Versailles les résultats du vote des sénateurs et des députés en faveur de l’inscription de l’avortement dans la Constitution de la Ve République. Sur la place du Trocadéro, ce ne furent que hurlements de joie, cris, larmes, danses au rythme d’ABBA, pendant que les féministes pleuraient d’émotion et saluaient l’aboutissement de cinquante ans de « combat » depuis l’adoption de la loi Veil en décembre 1974. D’abord, le premier ministre Gabriel Attal l’a fait applaudir debout pendant près d’une minute par l’ensemble des parlementaires. A l’heure des résultats de vote : 780 votes « pour », seulement 72 contre et 50 abstentions, les illuminations de la Tour Eiffel ont commencé à scintiller et un panneau lumineux s’est affiché pour laisser défiler des messages en plusieurs langues : #MonCorpsMonChoix, #IVGConstitution. L’heure était à la liesse collective autour de cette « sacralisation » du permis de tuer, et le mot « historique » était sur toutes les lèvres en cette soirée en vérité hystérique. Comme un sabbat de sorcières ou une danse païenne rituelle célébrant le sacrifice humain…

    Ces démonstrations d’euphorie n’ont pas de sens eu égard à l’objet de ce qui a été si largement approuvé : la « liberté garantie » de pouvoir subir une intervention médicale mettant fin à la vie portée par une femme – à la vie d’un des êtres qu’elle aurait le plus chéris au monde s’il avait pu voir le jour. On n’acclame pas en vociférant le droit, fût-il constitutionnel, de subir une extraction de molaire ou une ablation d’amygdale. Tout cela ne se comprend que si l’embryon est un être à part, un gêneur qu’on écarte parce qu’il vous met devant une responsabilité et un devoir rejetés, une manifestation de la bonté de l’existence et de la générosité de Dieu qui donne la vie, et la donne en abondance.

    Journée hystérique, pas historique : la liesse des sectateurs de l’IVG

    Ces cris de satisfaction étaient ceux d’une caste qui a pris le pouvoir dans les domaines politique et médiatique et entraîné avec elle une grande partie du peuple : cris de haine et d’orgueil rejetant avec superbe la loi de Dieu et le respect de la vie qu’Il donne, ricanement démoniaque dans le sillage de celui qui nous promet d’être « comme des dieux », et qui n’est que meurtre et mensonge. L’assassinat des tout-petits est à sa gloire, son mensonge est de dire que ces innocents ne sont rien, alors que créés à l’image et à la ressemblance de Dieu, ils sont appelés à la Rédemption et à la vie sans fin auprès de la Trinité bienheureuse.

    Lire la suite

  • Liège (Saint-Sacrement), 17 mars : Conférence de Carême par l'abbé Germeau

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    L’ABBÉ CLAUDE GERMEAU

    Fondateur et Directeur du Foyer d’Accueil de Herstal

    vous y invite.

    RENSEIGNEMENTS :

    Email : sursumcorda@skynet.be Tél. 04 344 10 89

  • Le Congrès mission se tiendra à Bruxelles du 15 au 17 mars 2024

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    D'Anne van Merris sur zenit.org :

    1er Congrès Mission À Bruxelles, Mars 2022

    1er Congrès mission à Bruxelles, mars 2022 © missiecongresmission.be

    © Missiecongresmission.Be

    Belgique : Congrès Mission 2024

    Le Congrès mission se tiendra à Bruxelles du 15 au 17 mars 2024

    La deuxième édition du Congrès Mission belge se tiendra à Bruxelles les 15, 16 et 17 mars 2024, à la basilique de Koekelberg. Trois jours pour partager sur les différentes initiatives d’évangélisation, et réfléchir à une question essentielle : Comment témoigner de l’Évangile en 2024 et dans notre société actuelle ? 

    Le premier Congrès Mission en Belgique a été organisé en mars 2022, sous l’impulsion de quelques laïcs. Près de 2.000 catholiques ont participé à cette rencontre bilingue. Ils venaient des quatre coins du pays, et étaient de toutes sensibilités et de toutes générations.

    Né en France en 2015, le Congrès Mission réunit chaque année les catholiques désireux d’être acteurs de la mission de l’Église : laïcs, prêtres, évêques, religieux et religieuses. Ce rassemblement est non seulement un vivier d’idées et de vitalité, mais aussi un lieu de fraternité. Il permet de créer du lien, tout en offrant un temps formation. Le Congrès Mission a pour but de susciter un grand élan pour l’annonce de l’Évangile. De nombreuses tables rondes, des ateliers, des conférences, des spectacles et concerts, un village de stands ou des moments de prière donnent à chacun une multiplicité de clés pour vivre la mission.

    Cette année, un parcours spécial pour les catéchistes sera proposé, ainsi qu’un programme artistique nommé « Cross that bridge », et un grand banquet solidaire réunissant autour d’une même table chrétiens engagés et personnes éloignées de l’Église, en situation de handicap ou de précarité. 

    Notons la participation de quelques représentants de l’Église en Belgique : Mgr Luc Terlinden, archevêque de Malines-Bruxelles, Mgr Lode Aerts, évêque de Bruges, ainsi que celle du P. Tommy Scholtès, porte-parole des évêques de Belgique.

    S’inscrire au Congrès Mission 2024 Bruxelles

  • Un magistère sans équivoque est nécessaire pour gérer les retombées de Fiducia Supplicans

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    Du National Catholic Register :

    "Fiducia Supplicans" : Un leadership sans équivoque est nécessaire pour gérer les retombées

    EDITORIAL : La confusion persistante autour du document du Vatican du 18 décembre est une preuve récente de ce phénomène.

    4 mars 2024

    Le 7 mars, l'Église catholique célèbre le 750e anniversaire de la mort de l'un de ses plus grands penseurs et enseignants, saint Thomas d'Aquin.

    L'un des titres de l'Aquinate est celui de "Docteur commun", ainsi choisi en raison de son don extraordinaire pour articuler et défendre les vérités communes de notre foi catholique. Cette unité de la foi est ce qui unit les catholiques du monde entier. En d'autres termes, la foi proclamée à Oulan-Bator, en Mongolie, est, ou devrait être, la même qu'aux États-Unis.

    Mais cette unité cruciale est menacée par la confusion qui règne dans de nombreux milieux depuis la publication, le 18 décembre, de Fiducia Supplicans. Cette déclaration controversée, rédigée par le cardinal Víctor Manuel Fernández, préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi, et approuvée par le pape François, définit les paramètres des bénédictions "non liturgiques" des couples en situation "irrégulière". Il s'agit des couples de même sexe, des couples hétérosexuels divorcés civilement et remariés, et des couples non mariés qui cohabitent.

    L'accueil réservé à Fiducia Supplicans a été loin d'être uniforme. Alors que certains cardinaux et évêques occidentaux l'ont accueillie favorablement, les responsables de l'Église dans une grande partie de l'Afrique et dans d'autres parties du monde l'ont catégoriquement rejetée. Cela signifie que ces bénédictions ont lieu dans certains endroits, mais pas dans d'autres.

    Pourquoi est-ce un problème ? Parce que nous sommes une Église universelle, pour commencer. Nous vivons également à l'ère de l'internet, de sorte que si la bénédiction d'un couple homosexuel en Belgique peut ne pas troubler ou affliger de nombreux catholiques belges, elle peut scandaliser les fidèles du Ghana ou du Mexique une fois qu'ils en auront pris connaissance.

    C'est déjà le cas. La semaine dernière, nous avons vu des scandales éclater en Espagne, où deux hommes catholiques ont organisé ce qui semblait être un mariage très fréquenté dans une chapelle catholique privée, et en Uruguay, où l'évêque local et même le nonce apostolique du pays ont approuvé la bénédiction d'un couple homosexuel très médiatisé, alors que le document du Vatican précise que ces bénédictions sont censées être simples et "spontanées".

    Aujourd'hui, un éditorial du Vatican vient encore brouiller les pistes de la Fiducia.

    Rédigé par Andrea Tornielli, directeur éditorial du dicastère pour la communication, l'éditorial tente de démontrer qu'un document sur les prières pour les malades, publié en 2000 par le cardinal Joseph Ratzinger sous le pontificat de Jean-Paul II, a établi un précédent pour la distinction entre les bénédictions liturgiques et les bénédictions non liturgiques. Cette distinction est au cœur de Fiducia Supplicans.

    Cependant, il est difficile de voir comment les deux documents sont liés. L'"Instruction sur les prières de guérison" du cardinal Ratzinger fait effectivement référence à la prière "liturgique" et à la prière "non liturgique", mais elle se concentre sur la réglementation des réunions de prière destinées aux personnes en quête d'une guérison physique ou spirituelle. Elle a été élaborée en réponse à la fréquence croissante de ces réunions qui se tenaient en dehors des églises et échappaient à la surveillance des autorités ecclésiastiques. Et s'il est vrai qu'il apporte en quelque sorte un soutien à Fiducia, comme l'affirme Tornielli, pourquoi n'est-il cité nulle part dans ce document ?

    Une lecture charitable de l'éditorial du Vatican y verrait une tentative sincère de trouver un moyen d'harmoniser l'initiative du pape François dans Fiducia Supplicans avec les travaux de ses prédécesseurs, et non une tentative à peine voilée de détourner les critiques de la Fiducia en jetant Benoît XVI et Jean-Paul II sous le bus.

    Quoi qu'il en soit, l'archidiocèse de Madrid a montré une bien meilleure façon de répondre à la confusion entourant Fiducia.

    Suite à des informations sur une cérémonie de mariage impliquant deux hommes (mais apparemment pas un prêtre) dans une chapelle privée de la ville d'El Escorial, près de Madrid, l'archevêché a publié une déclaration ferme, affirmant que la chapelle familiale serait soumise à des "effets canoniques" et à une déconsécration. L'archidiocèse est d'ailleurs dirigé par le cardinal José Cobo Cano, qui a reçu son chapeau rouge du pape François en septembre dernier et qui a soutenu ouvertement la Fiducia depuis sa publication.

    Notre Église a besoin de ce type d'approche claire et sans équivoque face à la situation difficile à laquelle nous sommes confrontés. Rien de moins ne peut maintenir l'unité de la foi que saint Thomas d'Aquin a consacré sa vie et son immense intelligence à sauvegarder.