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Famille - Page 2

  • Des cardinaux se sont réunis en secret pour plancher sur l'idéologie du genre

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    De Loup Besmond de Senneville (à Rome) sur le site du journal La Croix :

    Cette réunion secrète de cardinaux à Prague pour réfléchir à l’« idéologie du genre »

    Enquête 

    Un congrès, organisé fin septembre dans la capitale tchèque, a réuni une vingtaine de prélats, dont neuf cardinaux, à l’initiative d’un institut américain. Au Vatican, où le sujet du prochain conclave est de plus en plus ouvertement évoqué, ce type de rassemblement est particulièrement scruté.

    07/02/2024

    Cinq étoiles, vue panoramique sur la ville, dont le célèbre château de Rozmberk et le pont Charles de la ville qui vit naître Franz Kafka et Rainer Maria Rilke. L’hôtel Mozart, au cœur de Prague, est l’un des établissements de la capitale tchèque où l’on rêve de se rendre pour quelques jours. Mais le sujet du jour, en cette fin septembre, n’est pas la littérature.

    Dans l’un des salons du palace, l’attention d’une vingtaine de prélats se concentre sur un tout autre thème : « Idéologie du genre, science et la nature de la révélation divine. » Les participants à cette réunion ne sont pas n’importe qui. Parmi les 21 responsables catholiques figurent en effet neuf cardinaux, principalement venus du continent asiatique.

    Dans la salle de l’hôtel Mozart, du 26 au 28 septembre 2023, se sont ainsi croisés le cardinal Do Carmo da Silva, venu de Dili, au Timor oriental, mais aussi Oswald Gracias (Bombay), Willem Eijk (Utrecht), Patrick D’Rozario (Dacca) ou William Goh (Singapour). Des figures qualifiées de conservatrices, rejointes à Prague par quelques Européens, Africains et Américains, dont les cardinaux Angelo Bagnasco (Gênes) et Dominik Duka (Prague), mais aussi Mgr Salvatore Cordileone (San Francisco).

    Les « princes de l’Église » ne se connaissent pas

    Beaucoup des ecclésiastiques présents à Prague se rendaient ensuite au Synode sur l’avenir de l’Église, tout le mois d’octobre. Alors que certains soulignent, à Rome, l’atmosphère de « fin de règne », c’est-à-dire l’exacerbation des tensions autour du pape François, ce type de rassemblements entre cardinaux est particulièrement guetté. Appelés à voter pour le futur pape, dans un avenir plus ou moins proche, les « princes de l’Église » ne se connaissent en effet plus vraiment. Sur les 130 jouissant d’un droit de vote, seuls 25 vivent aujourd’hui à Rome. Les autres, qui sont répartis partout à travers le monde, ont peu d’occasions de se croiser et de réfléchir ensemble à l’avenir de l’Église catholique et de sa gouvernance. « Des réunions comme celles-ci existent, mais il ne faut pas l’interpréter comme une préparation du conclave », jure néanmoins une voix importante de la sphère conservatrice, à Rome.

    La réunion, dont La Croix révèle l’existence, était jusque-là restée secrète. Seul l’archevêque d’Abuja, Mgr Ignatius Kaigama, l’a évoquée sur son profil Facebook, dans une publication du 29 septembre. Le programme ne figure d’ailleurs pas sur le site de l’Institut Austin, une association américaine promouvant les valeurs familiales, qui a entièrement financé la venue et le séjour de ces responsables catholiques.

    Créé en 2012 au Texas, l’« Institut Austin pour l’étude de la famille et de la culture » a ainsi convié, pour s’exprimer à Prague devant les cardinaux, des personnalités intervenant régulièrement sur le genre et la sexualité. C’est notamment le cas du père Robert Gahl, un prêtre membre de l’Opus Dei et professeur à Harvard venu évoquer devant eux une présentation ayant pour titre : « Idéologie du genre et incarnation : guérir l’hérésie anthropologique. » La veille, les cardinaux et évêques avaient aussi entendu une conférence intitulée « Un voyage de l’identité lesbienne et des études de genre à l’épouse, la mère et la fille de Dieu ». Le cardinal Eijk, archevêque néerlandais d’Utrecht, avait prononcé une conférence où il estimait que « la théorie du genre » constituait « une menace pour la famille et l’annonce de la foi chrétienne ».

    L’influence du cardinal Pell

    Ce n’est pas la première fois que l’université d’Austin organise de telles rencontres. Une précédente avait déjà eu lieu fin 2022, en présence du cardinal australien George Pell. L’ancien archevêque de Sydney ne cachait pas ses critiques à l’encontre du pontificat de François. Il était ainsi venu y présenter son « Journal » alors qu’il était emprisonné en Australie, accusé de crimes sexuels, dont il avait ensuite été blanchi par la justice australienne. Malgré sa mort, début 2023, le cardinal est resté une figure de référence dans les milieux conservateurs. En septembre, les participants ont vu intervenir devant eux le père Robert Sirico, ancien pasteur pentecôtiste devenu prêtre, fondateur de l’institut Acton, qui tente de concilier néolibéralisme économique et catholicisme, et invité à parler de l’héritage théologique du cardinal Pell.

    Les intervenants interrogés par La Croix ont tous refusé de répondre à des questions par téléphone. Néanmoins, Mark Regnerus, qui dirige l’institut texan organisateur de la formation, a confirmé avoir offert cette formation aux participants. Il s’agissait d’une « invitation large et d’une discussion libre, résume-t-il par mail. Une retraite intellectuelle, en somme ». Se refusant à commenter l’origine des fonds utilisés ou le choix des prélats invités à suivre la formation ces trois jours.

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    131 cardinaux électeurs

    Le Collège cardinalice compte aujourd’hui 131 cardinaux de moins de 80 ans, c’est-à-dire électeurs en cas de conclave, convoqué pour élire un futur pape.

    96 ont été choisis par François, 26 par Benoît XVI et 9 par Jean-Paul II.

    Sur un plan géographique, 52 viennent d’Europe (dont 14 d’Italie), 22 d’Asie et 17 sont Africains, 16 sont originaires d’Amérique du Nord, 16 d’Amérique du Sud, 5 d’Amérique centrale et 3 d’Océanie. En tout, 25 cardinaux travaillent au sein de la Curie romaine, ou y ont exercé des fonctions.

  • Fiducia Supplicans : le colonialisme culturel en action ?

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    Du Catholic World Report (Anne Hendershott) :

    Les évêques africains, Fiducia Supplicans et la colonisation culturelle

    La tentative d'imposer des notions occidentales sur les relations entre personnes de même sexe dure depuis un certain temps, et le Vatican fait maintenant partie du problème.

    23 janvier 2024  The Dispatch 0Imprimer

    Considérant la déclaration du Vatican Fiducia Supplicans "en contradiction directe avec l'éthique culturelle des communautés africaines", les évêques africains ont formellement publié le 11 janvier une déclaration de protestation intitulée "Pas de bénédiction pour les couples homosexuels dans les églises africaines".

    Signée par le cardinal congolais Fridolin Ambongo Besungu, président du Symposium des Conférences Épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM), la déclaration reconnaît l'"onde de choc" provoquée par la Fiducia Supplicans, déclarant qu'"elle a semé des idées fausses et des troubles dans l'esprit de nombreux fidèles laïcs, de personnes consacrées et même de pasteurs et qu'elle a suscité de vives réactions".

    Bien que la déclaration du SCEAM ait explicitement nié que le pape François tentait d'imposer " toute forme de colonisation culturelle en Afrique ", il est difficile de soutenir une telle déclaration alors que Fiducia Supplicans porte elle-même les marques de la colonisation culturelle - une tentative d'imposer le pouvoir d'État colonial du Vatican par la subordination culturelle d'un cadre conceptuel ou d'une identité culturelle par rapport à un autre en Afrique.

    Alors que le SCEAM reconnaît que la déclaration du Vatican sur les bénédictions homosexuelles "ne change pas l'enseignement de l'Église sur la sexualité humaine et le mariage", la déclaration des évêques africains se plaint que "le langage qu'elle utilise reste trop subtil pour être compris par les gens simples".

    On peut affirmer que l'ambiguïté sophistiquée de Fiducia Supplicans est en soi une marque de colonialisme culturel, car la déclaration peut être définie différemment par ceux qui ont le pouvoir d'imposer leurs propres interprétations de la valeur des relations homosexuelles à d'autres qui ont des interprétations très différentes. Voilà ce qu'est le colonialisme culturel. Le concept de colonialisme culturel reconnaît l'importance de la culture en tant que support du pouvoir politique et économique. Nous avons vu dans notre propre pays qu'il n'est pas nécessaire de recourir à des actions militaires pour modifier radicalement les lois sur des questions telles que les droits génésiques - y compris l'avortement - et la transition de genre.  Changer la culture peut avoir des conséquences tout aussi puissantes que la guerre.

    L'Église a depuis longtemps mis en garde contre les conséquences de l'imposition d'un changement culturel radical sur les mœurs, y compris sur l'éthique sexuelle et les questions relatives à la vie. Elle a toujours conseillé aux catholiques d'être "contre-culturels" sur les questions de vie et de mariage en rejetant l'adoption par la culture occidentale des droits reproductifs, en respectant toute vie depuis la conception jusqu'à la mort naturelle et en protégeant le mariage comme une union entre un homme et une femme. Mais aujourd'hui, d'une certaine manière, le Vatican tente apparemment de nous demander à tous de valider certaines des valeurs culturelles les plus décadentes de la culture dominante.

    Le cardinal Fridolin Ambongo, président du Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM), en expliquant le rejet africain de la bénédiction des couples homosexuels, a fait remarquer que l'Occident avait perdu le sens du mariage et de la culture, qui, selon lui, "est en déclin...". "Peu à peu, a-t-il déclaré, ils vont disparaître. Ils vont disparaître. Nous leur souhaitons une bonne disparition..." En substance, il s'agissait d'une réprimande claire du colonialisme culturel.

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  • Le cardinal Ambongo explique comment le rejet africain de Fiducia Supplicans a été géré en Afrique et au Vatican

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    De Walter Sánchez Silva sur ACI Prensa via CNA :

    Le cardinal explique comment le rejet africain de Fiducia Supplicans a été géré

    22 janvier 2024

    Le Cardinal Fridolin Ambongo Besengu, OFM Cap, président du Symposium des Conférences Episcopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM), a récemment raconté étape par étape comment le rejet de la bénédiction des couples homosexuels a été géré sur le continent africain et au Vatican.

    Dans l'enregistrement d'un entretien publié sur le blog laïc catholique français Le Salon Beige, le cardinal a expliqué ce qui s'est passé en Afrique après que le Dicastère pour la doctrine de la foi (DDF), dirigé par le cardinal argentin Víctor Manuel Fernández, a publié la déclaration Fiducia Supplicans, qui autorise la bénédiction des couples de même sexe et des couples en situation irrégulière.

    Réactions en Afrique

    "Lorsque le 18 décembre, nous avons reçu le document Fiducia Supplicans, signé par le préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi et cosigné par Sa Sainteté le pape François, cela a provoqué une onde de choc en Afrique. Nous ne comprenions pas ce qui se passait au niveau de l'Église. D'ailleurs, d'autres églises qui nous ont appelés nous ont dit : " Nous comptons sur l'Église catholique pour s'opposer à cette idéologie. Or, vous êtes les premiers à autoriser la bénédiction des couples homosexuels". "Vous tous, vous avez souffert pour cela. Beaucoup. Tout le monde a souffert pour cela", a déploré le cardinal.

    "Les réactions ont commencé. Et en toute responsabilité, j'ai écrit à toutes les conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar", a poursuivi Mgr Ambongo, qui est également archevêque de Kinshasa, en République démocratique du Congo. "Les conférences épiscopales ont écrit. J'ai imprimé toutes les réactions de toutes les conférences épiscopales. J'ai fait une synthèse dans un document", a-t-il déclaré.

    Mgr Ambongo a déclaré qu'il avait ensuite écrit une lettre de sept pages au pape François, non seulement en tant que président du SCEAM, mais aussi en tant que "son conseiller, membre du conseil des neuf cardinaux qui accompagnent le pape pour la réforme de l'Église".

    Il s'est ensuite rendu à Rome pour rencontrer le pontife, en expliquant à l'un de ses secrétaires particuliers les raisons de sa venue et en lui remettant toute la documentation qu'il avait rassemblée : les réactions des conférences épiscopales, la synthèse et sa lettre personnelle. Le jour même, le Saint-Père le reçoit : "Le pape était très triste", raconte Ambongo. "Je dois dire qu'il a été le premier à souffrir de toutes les réactions qui sont venues du monde entier. Il en souffre parce qu'il est un être humain. Cela ne le rend pas heureux". "J'ai trouvé un accord avec lui parce que je lui ai dit que la solution à cette question n'est plus de nous envoyer des documents avec des définitions théologiques ou philosophiques des bénédictions. Cela n'intéresse pas les gens. Ce qui intéresse maintenant, c'est une communication qui rassure les populations en Afrique, qui apaise les esprits des fidèles. Et lui, en tant que pasteur, a été touché par cette situation", a poursuivi le cardinal africain.

    Travailler avec Fernández

    Le Saint-Père a mis Mgr Ambongo en contact avec Mgr Fernández, qui a accepté de travailler avec lui le lendemain au DDF, "le dicastère le plus important du point de vue de la foi catholique". "Avec le préfet, moi-même devant l'ordinateur et une secrétaire qui écrivait, nous avons préparé un document", a déclaré Mgr Ambongo. "Et nous avons préparé le document en dialogue et en accord avec le pape François, de sorte qu'à chaque moment nous l'avons appelé pour lui poser des questions, pour voir s'il était d'accord avec cette formulation, etc.

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  • France : les naissances au plus bas depuis la Seconde Guerre mondiale

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    De Nicolas Pouvreau-Monti sur Figaro Vox :

    TRIBUNE - Si la crise de la natalité s’observe partout en Europe, la France se caractérise par des taux de fécondité très différents selon l’origine migratoire des populations, explique le cofondateur de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie.

    La publication par l’Insee des derniers chiffres de la natalité en France, portant sur les onze premiers mois de l’année 2023, a été l’occasion d’une prise de conscience chez certains observateurs. En effet, ceux-ci attestent de manière incontestable de la poursuite et de l’approfondissement de l'« hiver démographique » dans lequel notre pays se trouve désormais plongé.

    Le nombre de naissances a marqué un recul de 6,8% par rapport à la même période en 2022 : seuls 621.691 bébés sont nés sur le territoire, soit 45.000 de moins que l’année précédente. Cette comparaison prend d’autant plus de sens que 2022 avait déjà marqué un plus bas historique en la matière : le solde naturel (constitué de la différence entre les naissances vivantes et les décès survenus sur le sol national) s’y était établi à + 56.000 personnes à peine, soit un résultat quasiment nul.

    Les données provisoires pour 2023 tendent à indiquer que ce solde basculera prochainement en négatif. (suite réservée aux abonnés)

     

    Et de Joséphine Boone sur Les Echos :

    Les naissances au plus bas depuis la Seconde Guerre mondiale en France

    Les chiffres des onze premiers mois de 2023 montrent une chute marquée du nombre de nouveau-nés. La baisse la natalité s'ancre encore un peu plus chez les Français.

    5 janvier 2024

    Les mois passent, la tendance se confirme. Les Français ont moins de bébés, et l'année 2023 devrait être la plus basse pour la natalité tricolore depuis la Seconde Guerre mondiale. Quelque 621.691 enfants ont vu le jour entre janvier et novembre 2023, selon les chiffres provisoires publiés tous les mois par l'Insee. Une baisse de 7 % par rapport à l'année précédente.

    Même si un rebond venait à se produire pour les chiffres de décembre, le total resterait a priori inférieur aux chiffres de 2022. 726.000 bébés étaient nés, en baisse de 2,2 % par rapport à 2021.

    Tendance longue

    La baisse de la natalité s'ancre dans le temps long. Cela fait 17 mois sans interruption que les naissances reculent dans l'Hexagone, et cette tendance s'observe dans toutes les régions du pays.

     

     

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  • Si Louis Tobback était pape...

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    ... La déclaration doctrinale Fiducia supplicans n'aurait sans doute pas vu le jour. Il suffit pour s'en convaincre de relire les déclarations faites au Morgen, en 1995, par celui qui était alors président du Parti socialiste néerlandophone (SP). 

        L'homme politique, par ailleurs bourgmestre de Louvain, y prenait la défense de la famille comme base de notre société et de notre civilisation, faisait l'éloge du mariage dont il n'admettait pas qu'on se moque, et justifiait son refus d'ouvrir son hôtel de ville, comme on le faisait déjà à Anvers ou à Gand, à "l'exhibitionnisme" de cérémonies semi-officielles prétendant sceller des unions entre homosexuels. Il osa aussi affirmer que les gens n'ont pas que des droits mais aussi des devoirs et déplorer que notre pays ait perdu toute dimension morale...

      Cela lui valut, on s'en doute, quelques inimitiés à gauche, mais Tobback persista et signa, déplorant "qu'on ait réduit le socialisme à une philosophie de mai 68. Je ne suis pas objecteur de conscience, j'ai fait mon service militaire, je suis marié, j'ai des enfants, je ne fume pas de joints. Ne serais-je dès lors plus un socialiste ? C'est à se taper la tête contre le mur" (Propos cités dans Père Ubu, Bruxelles, 2 & 16 nov. 1995).

       Sans doute était-ce une exception dans le monde socialiste. Elle n'en montre pas moins la large prégnance, à l'époque, de ce conservatisme du sens commun qui fait cruellement défaut aujourd'hui, même au plus haut niveau de la hiérarchie de l'Eglise.

    P.V.

  • Le cardinal Fernandez annonce la publication d'un nouveau document qui parlera de la GPA et du gender

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    D'I.MEdia :

    La Doctrine de la foi prépare un document qui parlera de GPA et du gender, annonce le cardinal Fernández

    Le dicastère pour la Doctrine de la foi (DDF) travaille à un document sur la dignité humaine qui fera « une critique sévère » de questions morales comme « le changement de sexe, la gestation pour autrui, les idéologies du genre ». C’est ce qu’annonce le préfet du dicastère, le cardinal Víctor Manuel Fernández, dans un entretien à l’agence espagnole EFE publié le 12 janvier 2024.  Le cardinal argentin multiplie ces jours-ci les interviews alors qu’il est sous le feu des critiques depuis plusieurs semaines. En ligne de mire de ses détracteurs : la publication du document Fiducia supplicans autorisant la bénédiction des couples…

  • Fiducia supplicans : bénédictions ou révolution ("Club des hommes en noir")

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    Du site de l'Homme Nouveau (youtube) :

    Fiducia Supplicans, bénédictions ou révolution ?

    Plus que jamais, l’actualité de l’Église et la confusion qui s’installe en son sein nécessitent un regard ou des regards éclairés, comme nous le constatons dans notre émission de cette semaine consacrée à Fiducia supplicans, la déclaration du Dicastère pour la Doctrine de la Foi sur les bénédictions des couples de même sexe et des couples en situation irrégulière.

    Ce texte ambigu est analysé au micro du Club des Hommes en noir par l’abbé Grégoire Célier, l’abbé Claude Barthe, le Père Danziec et Jeanne Smits.

    Une émission de rentrée roborative, sans langue de buis ou de bois.

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  • "La bénédiction concerne des individus et le mariage, c'est uniquement entre un homme et une femme" (Mgr Rougé)

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    De France Info ("Le grand témoin" / Jérôme Chapuis) :

    Bénédiction des couples homosexuels : "Le texte du Saint-Siège a suscité des malaises", réagit l'évêque de Nanterre

    Membre du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France, Monseigneur Matthieu Rougé insiste sur le fait que la bénédiction concerne des individus et que le mariage, c'est uniquement entre un homme et une femme.

     

    "Le texte du Saint-Siège sur le mariage et les bénédictions a suscité des interrogations, voire des malaises, et nous le prenons au sérieux", a réagi jeudi 11 janvier sur franceinfo Monseigneur Matthieu Rougé, évêque de Nanterre et membre du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France. Dans une lettre adressée en juillet à des cardinaux conservateurs et publiée début octobre, le pape François a invité à rechercher des formes de bénédiction qui pourraient répondre aux demandes des couples homosexuels. L'Église de France a rejeté la proposition de Rome : "La bénédiction, elle s'adresse aux personnes", a rappelé l'évêque. "Quel que soit l'état de vie de chacun, la relation avec Dieu, c'est toujours une relation personnelle", a-t-il souligné.

    franceinfo : Avez-vous une lecture restrictive du texte du Saint-Siège ?

    Monseigneur Matthieu Rougé : Le texte du Saint-Siège sur le mariage et les bénédictions avant Noël a suscité des interrogations, voire des malaises, et nous le prenons au sérieux.

    "Nous rappelons, comme le faisait le Saint-Siège, que par fidélité à la Bible et l'Évangile, nous ne pouvons que marier un homme et une femme désireux de s'engager librement dans la fidélité et l'ouverture aux enfants."

    Monseigneur Matthieu Rougé, évêque de Nanterre et membre du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France

    à franceinfo

    Troisièmement, nous avons à manifester l'amour de Dieu pour tous et pour chacun, ce qui passe par le fait de prier avec et sur les personnes.

    Dans votre communiqué, vous parlez de bénir les personnes qui s'adressent à vous, pas les couples. Comment expliquez-vous cette nuance ?

    La bénédiction s'adresse aux personnes. Il faut bien comprendre le mot bénédiction. Comme évêque, je passe mon temps à rencontrer les gens qui me disent, quelle que soit leur situation de vie : "Monseigneur, bénissez-moi. Ma fille est malade, ma mère est morte". Qu'est-ce que je réponds à ces personnes ? Que le Seigneur vous aide, vous accompagne. C'est ça la bénédiction. La bénédiction, au sens où l'emploie le Saint-Siège de manière peut être pas toujours très claire, c'est prier avec et sur les personnes. Je passe ma vie à prier avec des personnes dans toutes sortes de situations pour leur dire que le Seigneur est avec vous, il vous aide. Mais ce qui est important pour nous aujourd'hui, c'est de dire très clairement le mariage homme femme d'une part, la bénédiction des personnes d'autre part, quelle que soit leur situation, pour manifester que chacun est appelé à se laisser toucher et transformer par l'amour du Christ.

    Qu'est-ce que vous dites aux couples homosexuels catholiques ?

    Nous manifestons que le Seigneur vient à la rencontre des personnes et de toute façon, quelle que soit l'histoire spirituelle de chacun, quel que soit l'état de vie de chacun, la relation avec Dieu, c'est toujours une relation personnelle. C'est toujours la rencontre personnelle avec Jésus-Christ. Une chose est de rappeler que, par fidélité à l'Évangile, le mariage, c'est un homme et une femme, et en même temps de manifester que l'amour de Dieu peut rejoindre chacun s'il ouvre son cœur à la lumière de l'Évangile.

    Des témoignages de fidèles homosexuels disent sur franceinfo que dans dix ans, la bénédiction des couples homosexuels, ce sera un non-sujet. Vous l'entendez ?

    Nous avons à être fidèles à Jésus-Christ, à l'amour insurpassable qu'il offre au monde et qui dépasse ce qui se trame dans l'histoire telle qu'elle va. Puis, l'attention à chacun. Il me semble que cette unité de l'amour et de la vérité que nous essayons de porter, elle sera durablement le chemin de l'Église.

    Quitte à être mal compris par vos fidèles ?

    Jésus que nous suivons a été si mal compris qu'il est mort sur la croix. Les disciples de Jésus s'exposent à être mal compris.

  • Analyse critique de Fiducia supplicans

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    Ref. revue mensuelle « La Nef », 29/12/29

    (https://lanef.net/2023/12/29/analyse-critique-de-fiducia-supplicans/):

    Le Dicastère pour la Doctrine de la foi a publié le 18 décembre une « Déclaration », Fiducia supplicans, « sur la signification pastorale des bénédictions », ouvrant la porte aux bénédictions aux couples de personnes homosexuelles ou aux couples de divorcés remariés, au prix d’un trouble immense dans l’Eglise. Analyse critique :

    « Alors que la déclaration Fiducia supplicans rappelle clairement la doctrine traditionnelle sur les conditions de la bénédiction liturgique d’un couple dans le mariage, elle ouvre la voie à une bénédiction hors liturgie des ‘couples’[1] homosexuels ou de couples en situation irrégulière. Cette déclaration porte des difficultés de compréhension prêtant à une grande confusion.

    Jusqu’où peut aller la bénédiction de personnes homosexuelles ? Telle est l’une des grandes questions pastorales que soulève ce texte. Qu’une personne homosexuelle désireuse de faire un pas dans la foi puisse recevoir personnellement une bénédiction est certainement non seulement envisageable mais souhaitable. Chaque personne à tendance homosexuelle doit être accueillie avec respect et délicatesse et peut recevoir, en tant que personne, toute la tendresse de son Père du Ciel.

    Lire la suite sur le site de La Nef

  • La Sainte Famille du Seigneur, modèle de toutes les familles

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    Du Frère Jean-Régis Domini sur le site de la Famille Missionnaire de Notre-Dame :

    Sainte Famille du Seigneur, modèle de toutes les familles

     

    Cette fête de la Sainte Famille, modèle de toutes les familles, est l’occasion de réaffirmer la vérité sur la beauté et la grandeur du plan divin sur la famille. 

    Nous ne pouvons pas ignorer les difficultés que bien des familles et des couples rencontrent en ce moment. Tant de divorces ne seraient-ils pas la conséquence du rejet de Dieu dans nos sociétés occidentales et le fruit de l’exaltation de l’impureté et de l’égoïsme dans nos sociétés postmodernes ?

    Face au nombre croissant de familles divisées et dites recomposées, certains poussent à faire admettre, même au sein de l’Eglise, qu’il n’y a pas qu’un seul modèle de famille mais qu’il existe plusieurs modèles de familles. Le mariage ne serait vu que comme un idéal presque impossible à atteindre. Cependant, le plan de Dieu sur la famille ne peut changer car c’est un plan divin et éternel.

    Il est important de rappeler qu’il n’existe pas plusieurs modèles de familles, mais un seul modèle : la famille, née du mariage entre un homme et une femme en vue de la procréation des enfants, appelés à devenir les enfants de Dieu et à faire partie de la Famille de Dieu. Les lois du mariage données à la création valent pour les familles d’aujourd’hui et vaudront pour les familles de demain. Dieu veut la famille comme intime communauté de vie et d’amour. Le lien, qui par le mariage unit l’époux et l’épouse, est un lien indestructible. Aucune autorité ne peut dissoudre ce lien, car ce que Dieu a uni dans le mariage l’homme ne peut pas le désunir. Les époux sont appelés à devenir les collaborateurs de Dieu dans le don de la vie, ils sont procréateurs. Leur famille est sanctuaire de la vie et ce sanctuaire est sacré. La famille a mission d’accueillir, d’aimer, de protéger toute vie de sa conception à son terme naturel. La famille est aussi une petite église domestique, qui éduque les enfants à la Foi. Elle est la première école de la sainteté et, pourrions-nous dire, le premier séminaire des vocations sacerdotales et religieuses. Voila ce qui était important de rappeler en ce jour. (...)

    La sainte Famille est tout d’abord modèle de prière et de recueillement, foyer d’amour silencieux et priant qui conduit à une union intime, intense et étroite avec Dieu. La Sainte Famille à Bethleem puis à Nazareth est le foyer où grandit le Fils du Dieu vivant dans le recueillement, l’affection, la tendresse, affection et tendresse animées par l’énergie du bel amour qu’est la vertu de chasteté et de pureté. C’est donc un amour parfait, pur et sincère qui les unit. Entre la Vierge Marie, l’Immaculée, et saint Joseph, son époux très chaste, il n’y a pas d’amour plus véritable, tout entier à Dieu, tout donnés l’un à l’autre. Chacun sert l’autre avec amour, un seul cœur les anime et les unit. Cette unité tiendra toujours même dans l’exil et dans l’épreuve : unis dans les joies et les douleurs de la simple vie quotidienne. Pensons à la pauvreté de la crèche en plein hiver. La sainte Famille a connu aussi la terrible épreuve de l’exil dans un pays étranger et païen, sans connaissance ni famille, sans lieu de culte pour se réunir et prier ensemble. A Nazareth, la maison, où ils vivent discrètement, est pauvre et simple. Soulignons qu’elle est pauvre mais pas misérable. Jésus, la Vierge Marie et le bon saint Joseph nous donnent le modèle d’une vie donnée dans la charité, exemple de don désintéressé. Méditons sur les trente ans de la vie cachée de Jésus : quel exemple d’effacement, de détachement et d’humilité dans l’amour et la simplicité. Entre Jésus, le Fils de Dieu, et le bon saint Joseph, son saint protecteur, en leur cœur unis, il n’y a pas de plus grande confiance. Que la contemplation de la sainte Famille nous donne force et courage en ce temps de déconstruction de la famille. N’oublions pas la prophétie de Saint Jean-Paul II, le pape de la Famille : le troisième millénaire serait le millénaire des Familles. Sainte Famille de Nazareth, miroir sans ombre de la Trinité Sainte, modèle très pur de toutes les familles, bénissez et protégez toutes nos familles. Ô sainte Famille de Nazareth, que brûlent nos foyers au feu de votre amour !

  • La Sainte Famille

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    Sainte-Famille-02.jpgHomélie du Père Joseph-Marie Verlinde fsJ (homelies.fr - archive 2008)

    « Beaucoup de personnes se demandent : pourquoi la famille est-elle aussi importante ? Pourquoi l'Église insiste-t-elle tant sur le thème du mariage et de la famille ? La raison est simple, même si tous ne parviennent pas à le comprendre : de la famille dépend le destin de l'homme, son bonheur, la capacité de donner un sens à son existence. Le destin de l'homme dépend de celui de la famille et c'est pour cette raison que je ne me lasse jamais d'affirmer que l'avenir de l'humanité est étroitement lié à celui de la famille » (Jean-Paul II). 

    Depuis ses origines, l'histoire de l'homme est substantiellement une histoire d'amour ; car « Dieu a créé l’homme à son image » (Gn 1, 27), et malgré les défigurations que le péché lui a fait subir, cette image demeure toujours vivante au fond de chacun de nous. Or la famille est le premier lieu où se vit l’amour, où il manifeste sa mystérieuse fécondité, où il se transmet et s’apprend. 

    Le Fils de Dieu lui-même a voulu initier sa course au sein d’une famille. La Providence aurait pu choisir d’autres circonstances pour accomplir le mystère de la Rédemption ; mais elle a voulu honorer en tout premier lieu la famille domestique de sa visite, pour signifier à toutes les générations sa suréminente dignité, comme fondement de la « famille de Dieu » (Ep 2, 19) et de toute société humaine.

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  • Dimanche de la Sainte-Famille : prier pour toutes les familles du monde

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    FÊTE DE LA SAINTE FAMILLE

    BENOÎT XVI lors de l'ANGÉLUS, Place Saint-Pierre, dimanche 30 décembre 2012 

    Chers frères et sœurs,

    C’est aujourd’hui la fête de la Sainte Famille de Nazareth. Dans la liturgie, le passage de l’Évangile de Luc nous présente la Vierge Marie et saint Joseph qui, fidèles à la tradition, montent à Jérusalem pour la Pâque accompagnés de Jésus âgé de douze ans. La première fois que Jésus était entré dans le Temple du Seigneur avait été quarante jours après sa naissance, quand ses parents avaient offert pour lui « un couple de tourterelles ou deux petites colombes » (Lc 2, 24), c’est-à-dire le sacrifice des pauvres. « Luc, dont l’Évangile tout entier est empreint d’une théologie des pauvres et de la pauvreté, nous fait comprendre... que la famille de Jésus était comptée parmi les pauvres d’Israël ; il nous fait entendre que c’était justement parmi eux que pouvait mûrir l’accomplissement de la promesse » (L’enfance de Jésus, p. 117). Aujourd’hui, Jésus est de nouveau dans le Temple, mais cette fois il joue un rôle différent, qui le concerne en première personne. Il accomplit, avec Marie et Joseph, le pèlerinage à Jérusalem selon ce que prescrit la Loi (cf. Ex 23, 17 ; 34, 23sq.), même s’il n’avait pas encore atteint l’âge de treize ans : un signe de la profonde religiosité de la Sainte Famille. Mais quand ses parents repartent pour Nazareth, il se passe quelque chose d’inattendu : sans rien dire, Il reste dans la ville. Pendant trois jours Marie et Joseph le cherchent et le retrouvent dans le Temple, s’entretenant avec les maîtres de la Loi (cf. Lc 2, 46-47) ; et quand ils lui demandent des explications, Jésus répond qu’ils ne doivent pas s’étonner, car sa place est là, sa maison est là, auprès du Père, qui est Dieu (cf. L’enfance de Jésus). « Il professe — écrit Origène — qu’il est dans le Temple de son Père, ce Père qu’il nous a révélé et dont il a dit être le Fils » (Homélie sur l’Évangile de Luc, 18, 5).

    La préoccupation de Marie et de Joseph pour Jésus est la même que celle de chaque parent qui éduque un enfant, qui l’introduit dans la vie et dans la compréhension de la réalité. Aujourd’hui, il est donc de notre devoir d’élever une prière spéciale au Seigneur pour toutes les familles du monde. En imitant la Sainte Famille de Nazareth, que les parents se préoccupent sérieusement de la croissance et de l’éducation de leurs enfants, afin qu’ils mûrissent comme des hommes responsables et d’honnêtes citoyens, sans jamais oublier que la foi est un don précieux qu’il faut alimenter chez ses propres enfants, également à travers l’exemple personnel. Dans le même temps, prions pour que chaque enfant soit accueilli comme don de Dieu, soit soutenu par l’amour de son père et de sa mère, pour pouvoir grandir comme le Seigneur Jésus « en sagesse, en taille et en grâce, sous le regard de Dieu et des hommes » (Lc 2, 52). Que l’amour, la fidélité et le dévouement de Marie et Joseph soient un exemple pour tous les époux chrétiens, qui ne sont pas les amis ou les maîtres de la vie de leurs enfants, mais les gardiens de ce don incomparable de Dieu.

    Que le silence de Joseph, homme juste (cf. Mt 1, 19), et l’exemple de Marie, qui gardait chaque chose dans son cœur (cf. Lc 2, 51), nous fassent entrer dans le mystère plein de foi et d’humanité de la Sainte Famille. Je souhaite à toutes les familles chrétiennes de vivre en présence de Dieu avec le même amour et avec la même joie que la famille de Jésus, Marie et Joseph.