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Histoire - Page 6

  • La vraie histoire de saint Nicolas

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    De C NEWS via ce site :

    Saint Nicolas, fêté le 6 décembre

    Aymeric Pourbaix et ses invités Véronique Jacquier et l’abbé Amar, prêtre du diocèse de Versailles.
     

  • "L'enlèvement" ou comment on falsifie l'histoire pour frapper l'Eglise

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    D'Ermes Dovico sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    L'affaire Mortara, des vérités tues pour frapper l'Eglise

    23-05-2023

    A Cannes, c'est le jour du film de Bellocchio (Rapito) sur l'affaire Mortara, l'enfant juif baptisé in articulo mortis puis séparé de ses parents. Dès la bande-annonce, la mystification des faits est évidente. Des faits qu'Edgardo Mortara lui-même, mort en odeur de sainteté, a effectivement reconstitués dans un mémoire indigeste pour les ennemis de la vérité.

    Edgardo Mortara nel 1873 (da novizio)

    Le Festival de Cannes accueille aujourd'hui Abducted, le film de Marco Bellocchio centré sur l'affaire Mortara, l'enfant qui, en 1858, a été séparé de sa famille juive d'origine à la suite d'un baptême qui s'est déroulé dans des circonstances exceptionnelles. Le film est librement inspiré d'un livre de Daniele Scalise (Il caso Mortara, Mondadori, 1996), qui a contribué à relancer la légende noire contre l'Église catholique. Au-delà du titre du film, la bande-annonce permet déjà de deviner le type de mystifications qui seront diffusées sur les écrans.

    Dans la bande-annonce, on voit un messager ecclésiastique qui se rend en pleine nuit, accompagné de quelques gardes, à la maison des Mortara pour leur annoncer pour la première fois que leur petit Edgardo a été baptisé et qu'il y a un ordre de "l'emmener". On voit alors le père prendre brusquement l'enfant dans ses bras et se diriger vers la fenêtre en criant : "Ils veulent nous l'enlever ! On dira qu'il s'agit d'une version romancée, mais la déformation sensationnelle des faits - pour un film qui prétend pourtant se référer à une histoire vraie - demeure. Comme restera le conditionnement dans l'esprit de ceux qui verront des scènes similaires, ignorant précisément les nombreuses vérités non dites, au détriment de l'Église.

    Il suffirait pourtant de lire les mémoires exhaustives que le protagoniste de l'affaire, Edgardo Mortara, a écrites à la fleur de l'âge, en 1888, alors qu'il avait 37 ans. Un mémoire écrit en castillan pendant son apostolat en Espagne et conservé ensuite dans les archives romaines des chanoines réguliers du Très Saint Sauveur de Latran, l'ordre dans lequel Don Pio Maria Mortara, son nom en religion, avait librement et fermement souhaité entrer dès que son âge le lui avait permis. Traduit en italien, le mémorial a été publié intégralement en 2005 dans un livre présenté par Vittorio Messori ("Io, il bambino ebreo rapito da Pio IX. Les mémoires inédites du protagoniste de l'affaire Mortara", Mondadori), qui démonte pièce par pièce la légende noire et rend compte de manière exemplaire des raisons de la foi. Il est donc curieux que certaines élites culturelles continuent à privilégier les reconstructions partielles pour propager leur idéologie. Regardons donc les faits.

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  • Saint Jean Damascène (4 décembre), un grand docteur de l'Eglise

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    Lors de l'audience générale du mercredi 6 mai 2009, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à ce grand représentant de la tradition chrétienne orientale : 

    Saint Jean Damascène

    Chers frères et sœurs,

    Je voudrais parler aujourd'hui de Jean Damascène, un personnage de premier plan dans l'histoire de la théologie byzantine, un grand docteur dans l'histoire de l'Eglise universelle. Il représente surtout un témoin oculaire du passage de la culture chrétienne grecque et syriaque, commune à la partie orientale de l'Empire byzantin, à la culture de l'islam, qui s'est imposée grâce à ses conquêtes militaires sur le territoire reconnu habituellement comme le Moyen ou le Proche Orient. Jean, né dans une riche famille chrétienne, assuma encore jeune la charge - remplie déjà sans doute par son père - de responsable économique du califat. Mais très vite, insatisfait de la vie de la cour, il choisit la vie monastique, en entrant dans le monastère de Saint-Saba, près de Jérusalem. C'était aux environs de l'an 700. Ne s'éloignant jamais du monastère, il consacra toutes ses forces à l'ascèse et à l'activité littéraire, ne dédaignant pas une certaine activité pastorale, dont témoignent avant tout ses nombreuses Homélies. Sa mémoire liturgique est célébrée le 4 décembre. Le Pape Léon XIII le proclama docteur de l'Eglise universelle en 1890.

    En Orient, on se souvient surtout de ses trois Discours pour légitimer la vénération des images sacrées, qui furent condamnés, après sa mort, par le Concile iconoclaste de Hiéria (754). Mais ces discours furent également le motif fondamental de sa réhabilitation et de sa canonisation de la part des Pères orthodoxes convoqués par le second Concile de Nicée (787), septième Concile œcuménique. Dans ces textes, il est possible de retrouver les premières tentatives théologiques importantes de légitimer la vénération des images sacrées, en les reliant au mystère de l'Incarnation du Fils de Dieu dans le sein de la Vierge Marie.

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  • Saint André, apôtre (30 novembre)

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    Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse consacrée au premier apôtre appelé par le Christ prononcée par le pape Benoît XVI au cours de l’audience générale du mercredi 14 juin 2006 (source) :

    Chers frères et sœurs,


    Dans les deux dernières catéchèses, nous avons parlé de la figure de saint Pierre. A présent nous voulons, autant que les sources le permettent, connaître d'un peu plus près également les onze autres Apôtres. C'est pourquoi nous parlons aujourd'hui du frère de Simon Pierre, qui était lui aussi l'un des Douze. La première caractéristique qui frappe chez André est son nom: il n'est pas juif, comme on pouvait s'y attendre, mais grec, signe non négligeable d'une certaine ouverture culturelle de sa famille. Nous sommes en Galilée, où la langue et la culture grecques sont assez présentes. Dans les listes des Douze, André occupe la deuxième place, comme dans Matthieu (10, 1-4) et dans Luc (6, 13-16), ou bien la quatrième place comme dans Marc (3, 13-18) et dans les Actes (1, 13-14). Quoi qu'il en soit, il jouissait certainement d'un grand prestige au sein des premières communautés chrétiennes.

    Le lien de sang entre Pierre et André, ainsi que l'appel commun qui leur est adressé par Jésus, apparaissent explicitement dans les Evangiles. On y lit: « Comme il [Jésus] marchait au bord du lac de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans le lac: c'était des pêcheurs. Jésus leur dit: “Venez derrière moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes” » (Mt 4, 18-19; Mc 1, 16-17). Dans le quatrième Evangile, nous trouvons un autre détail important: dans un premier temps, André était le disciple de Jean-Baptiste; et cela nous montre que c'était un homme qui cherchait, qui partageait l'espérance d'Israël, qui voulait connaître de plus près la parole du Seigneur, la réalité du Seigneur présent. C'était vraiment un homme de foi et d'espérance; et il entendit Jean-Baptiste un jour proclamer que Jésus était l'« agneau de Dieu » (Jn 1, 36); il se mit alors en marche et, avec un autre disciple qui n'est pas nommé, il suivit Jésus, Celui qui était appelé par Jean « Agneau de Dieu ». L'évangéliste rapporte: ils « virent où il demeurait, et ils restèrent auprès de lui ce jour-là » (Jn 1, 37-39). André put donc profiter de précieux moments d'intimité avec Jésus. Le récit se poursuit par une annotation significative: « André, le frère de Simon Pierre, était l'un des deux disciples qui avaient entendu Jean Baptiste et qui avaient suivi Jésus. Il trouve d'abord son frère Simon et lui dit: “Nous avons trouvé le Messie (autrement dit: le Christ)”. André amena son frère à Jésus » (Jn 1, 40-43), démontrant immédiatement un esprit apostolique peu commun. André fut donc le premier des Apôtres à être appelé à suivre Jésus. C'est précisément sur cette base que la liturgie de l'Eglise byzantine l'honore par l'appellation de Protóklitos, qui signifie précisément « premier appelé ». Et il est certain que c'est également en raison du rapport fraternel entre Pierre et André que l'Eglise de Rome et l'Eglise de Constantinople se sentent de manière particulière Eglises-sœurs. Pour souligner cette relation, mon prédécesseur, le pape Paul VI, restitua en 1964 les nobles reliques de saint André, conservées jusqu'alors dans la Basilique vaticane, à l'évêque métropolite orthodoxe de la ville de Patras en Grèce, où selon la tradition, l'Apôtre fut crucifié.

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  • Le 29 novembre 1932, la Vierge Marie apparaissait à Beauraing...

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    De Morgane Afif  sur Aleteia.org :

    Apparition mariale : le message de Beauraing

    Beauraing

    Sanctuaire de Beauraing et ASBL PRO MARIA

    28/11/23

    Le 29 novembre 1932, la Vierge Marie apparaît à Beauraing, en Belgique, à cinq jeunes voyants. Elle est venue déposer une lumière dans la banalité de la vie de tous les jours.

    Cette petite ville de l’Ouest de la Wallonie ressemble à toutes les petites villes de Belgique, de France et de Navarre. Coincée entre le chemin de fer et la grand’route, les ardoises grises de ses maisons ne cachent rien de grandiose. En 1932, Beauraing est un petit village de 1.500 âmes. Ni beau, ni laid, entouré par les champs qui s’étendent jusqu’à l’horizon de la plaine wallonne. C’est dans cette campagne banale que la Vierge Marie apparaît, 33 soirs de suite, du 29 novembre 1932 au 3 janvier 1933, à cinq jeunes enfants issus de familles modestes. 

    En Europe, les temps sont troubles : en Allemagne, Hitler conquiert le pouvoir. « La Vierge Marie apparaît souvent dans des périodes historiques complexes, souligne le père Joël Rochette, recteur du sanctuaire. A Pontmain, c’est la guerre franco-prussienne, à Fatima, la Première guerre mondiale. Ici, nous sommes juste avant la Seconde. Marie nous rejoint dans notre Histoire et dans notre vie. A Beauraing, on est loin des paysages sublimes de Lourdes, de Fatima, ou de La Salette, Marie est apparue sur un lopin de jardin sans fleur, au cœur de l’hiver, dans la nuit, pas très loin de l’église paroissiale et à deux pas du cimetière, dans un village sans charme particulier comme on en trouve beaucoup dans le pays. J’aime l’appeler Notre-Dame du quotidien : ici, Marie est vraiment venue déposer une lumière dans la banalité de la vie de tous les jours, dans la monotonie du temps qui passe. Elle nous redit sa présence, dans un lieu bruyant, qui est un peu l’image de notre monde aujourd’hui ».

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  • Que restera-t-il de la France d’avant dans la France d’après ?

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    Le site "Pour une école libre au Québec" a retranscrit les propos de Jérôme Fourquet et Jean-Pierre Le Goff dans le cadre des Rencontres du Figaro (video) :

    École, famille, immigration : que restera-t-il de la France d’avant dans la France d’après ?

    Évoquer la France d’hier pour comprendre celle de demain et ausculter notre présent : c’est la tâche à laquelle se sont attelés Jérôme Fourquet et Jean-Pierre Le Goff dans le cadre des Rencontres du Figaro.

    20 novembre 2023

    LE FIGARO. - Vous avez publié, Jean-Pierre le Goff, La France d’hier il y a cinq ans et cette année vous poursuivez cette plongée dans le passé avec Mes années folles (Robert Laffont). Aujourd’hui, que reste-t-il de la France d’hier ?

    Jean-Pierre LE GOFF. – Pas grand-chose, répondrais-je spontanément. Mais encore faut-il s’entendre sur ce qu’on appelle la France d’hier et de quelle période historique au juste il est question. La France d’hier dont je parle est celle de la seconde moitié du XXe siècle, des années 1950 et 1960, en sachant qu’entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et les années 1960, il s’est produit une modernisation rapide du pays qui l’a profondément transformé.

    Pour le dire de façon schématique, au lendemain de la guerre, la France reste encore un pays rural avec des traditions ancestrales, des valeurs de stabilité et de modération liées à la civilisation paysanne. Le christianisme continue d’imprégner la société et le catholicisme demeure la religion de la grande majorité des Français. Il existe également un mouvement ouvrier dynamique et structuré avec ses syndicats, ses associations d’entraide et d’éducation populaire, au sein duquel dominent le Parti communiste et la CGT. Au tournant des années 1950 et 1960, la France entre dans une nouvelle étape de la modernité marquée par le développement de la société de consommation, des loisirs et de ce qu’on appelle alors les « mass medias ».

    La France d’hier, celle des années 1950-1960, c’est celle qui reste encore liée à une histoire ancestrale et qui, en même temps, se modernise rapidement pour aboutir à une nouvelle société qui va entraîner sur une échelle de masse des changements de mentalités et de comportements dans les domaines de la consommation, des loisirs et des mœurs. L’acquisition de nouveaux biens de consommation, la valorisation de la vie privée et des loisirs comme lieux de l’épanouissement participent d’un individualisme hédoniste qui se développe dès cette époque et commence à mettre en question la centralité du travail et la solidité des appartenances et des engagements collectifs. C’est précisément dans ce contexte de bouleversement rapide de la société française et de l’allongement de la scolarité que va se développer le «peuple adolescent» (expression que j’emprunte à Paul Yonnet). On ne comprend rien à mai 68 et à la révolution culturelle qui va suivre sans prendre en compte cette nouvelle situation historique dans l’ensemble de ses aspects. N’est-ce pas de cette France-là que nous avons hérité ?

    Jérôme Fourquet , votre livre s’appelle La France d’après. Philippe de Villiers, en 2005, disait : «La France d’après, c’est la France d’après la France…»

    Jérôme FOURQUET. – Nous sommes encore en France, il subsiste encore un certain nombre de vestiges de ce pays décrit par Jean-Pierre Le Goff , mais s’est ajouté, comme sur une toile bigarrée, toute une série d’ingrédients absolument nouveaux. Toutes les évolutions évoquées se sont accélérées depuis une trentaine d’années. La centralité du travail était encore valide dans les têtes au début des années 1990. Lorsque l’Ifop interroge les Français à cette époque, 60 % d’entre eux disent que le travail est très important dans leur vie, contre 31 % pour les loisirs. Aujourd’hui, 21 % des Français considèrent que le travail est très important dans leur vie, et on est passé à 42 % sur la thématique des loisirs. Nous sommes dans un moment tectonique où de vieilles plaques survivent, et de nouvelles émergent, ce qui donne ce paysage kaléidoscopique. Un autre changement majeur réside dans l’accroissement spectaculaire des influences culturelles étrangères, et notamment l’américanisation du pays qui s’est manifestée en profondeur dans tous les tissus de la société. Ce processus commencé dès les années 1950 s’est surmultiplié pour aboutir à un produit totalement inédit que j’appelle La France d’après.

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  • Emission KTO : "la foi prise au mot par Léon Bloy (1846-1917) ":

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    Bloy images (27).jpg« Figure souvent méconnue de nos jours, Léon Bloy fut pourtant une figure flamboyante de la littérature française du XIXe siècle. Profondément catholique, ne vivant que pour l'absolu et détestant le « Bourgeois » - ce « cochon qui voudrait mourir de vieillesse » - son oeuvre est marquée par un style violent, éclatant, volontiers pamphlétaire. On ne saurait, toutefois, minimiser l'incroyable drôlerie qui se dégage des critiques de ses congénères. « Dans son rapport à l'absolu et à la foi, Bloy s'est rendu insupportable à ses contemporains, avec beaucoup de méthode, d'énergie et de compétence. Mais, Bloy, au fond, c'est un peu le sel. S'il n'y a pas de Léon Bloy, avec quoi salera-t-on ? », s'amuse François Angelier, auteur et producteur de l'émission « Mauvais genre » sur France Culture. Ce nouveau numéro de La Foi Prise au Mot présente le portrait d'un esprit tourmenté mais aussi profondément mystique pour qui tout était symbole. »

  • Besoin de vitamines ? Faites le plein d'espérance avec "l'Esprit des lettres" (Jean-Marie Guénois)

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    De KTO Télévision :

    L’Esprit des Lettres de novembre 2023 : Jérôme Cordelier, Alexia Vidot, Frère Sylvain Detoc

    24/11/2023

    Jean-Marie Guénois se penche sur le passé de l’Europe avec Jérôme Cordelier (« Après la nuit » chez Calmann Levy). La Seconde Guerre mondiale terminée, tout est à reconstruire ; les chrétiens, qui furent parmi les premiers à résister à l’occupant nazi, sont aux avant-postes pour relever une France en ruines. Ils marquent cette ère nouvelle par leurs engagements dans les luttes économiques, sociales et spirituelles. Leur vision du monde oriente les combats politiques et intellectuels. Et ce sont eux, français, allemands et italiens, qui fondent une Europe de la paix. Voilà pour le passé. Et le présent ? Comment assumer nos limites au lieu de les masquer ? Comment s’aimer de façon juste sans se déprécier ou s’illusionner ? Alexia Vidot sonde notre coeur et dessille notre regard pour nous rappeler comment Dieu transforme notre boue en or, dans « Éloge spirituel de l’imperfection », chez Artège. Et l’avenir ? Le Christ n’a-t-il pas enseigné que sa résurrection inaugurerait des noces sans fin, demande le frère Sylvain Detoc ? A travers la fête de la Création, à travers l’histoire du salut, à travers la danse du Ressuscité et l’effervescence de son Esprit Saint, Dieu nous dit, comme au fils prodigue : « Toi, mon enfant, c’est toi que j’attendais pour faire la fête. ». Une émission coproduite par Le Jour du Seigneur, La Procure et KTO

  • L’épiscopat albanais demande la promulgation d'une loi «prévoyant le délit d'apologie du communisme»

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    De Vatican News :

    23 novembre 2023

    Albanie, l'épiscopat demande une criminalisation de l’apologie du communisme

    Dans une lettre adressée aux plus hautes instances institutionnelles, les prélats du pays des Balkans expriment leurs inquiétude face à des résurgences de l'ancienne dictature et préconisent de suivre la voie suivie par ceux qui, en Europe, ont banni le nazisme et le fascisme, afin de «garantir un développement pacifique de la vie sociale du peuple albanais».

    En Albanie, l’épiscopat demande la promulgation d'une loi «prévoyant le délit d'apologie du communisme», à l'instar de ce qu’ont mis en place les pays européens à l’encontre du nazisme et du fascisme après la Seconde Guerre. La requête a été formulée par le président de la Conférence épiscopale et archevêque métropolitain de Shkodra dans une lettre adressée au président du Parlement, Lindita Nikolla, au président de la République, Bajram Begaj, et au Premier ministre, Edi Rama. Mgr Angelo Massafra y indiquait également la nécessité de mettre en œuvre les résolutions parlementaires et présidentielles prises par le passé et qui allaient en ce sens. Ils souhaitent qu’une attention soit portée aux livres d'histoire afin qu’ils «écrivent la vérité sur le communisme en Albanie», que les prisons et les lieux de torture «soient préservés en tant que musées» et qu'il y ait une récompense «pour les personnes qui ont été torturées» pour les «persécutés politiques et les survivants des prisons». Enfin, ils réclament des décrets ou des règlements «définissant des règles claires sur les décorations, les titres d'honneur et les médailles, afin d'éviter l'évaluation et l'exaltation des fonctionnaires des organes de la dictature communiste».

    Le bien-être social du peuple

    Cette demande des évêques albanais intervient à l'issue de l'Assemblée ordinaire au cours de laquelle, expliquent-ils, ils ont réfléchi à la nécessité de garantir le «bien-être social» du peuple «qui passe par la résolution des conflits déterminés par l'histoire» de l'Albanie. Les évêques considèrent donc comme urgente «la mise en œuvre de la justice sociale comme garantie de la paix et de la fraternité nationale».

    Les évêques notent «des régurgitations récurrentes du néo-communisme et des formes d'exaltation de l'ancienne dictature communiste qui offensent et provoquent des frictions» dans le pays. Ils constatent que «certaines chaînes de télévision diffusent encore des films produits par la dictature qui, de facto, maintiennent le communisme en vie et inoculent aux nouvelles générations, petit à petit, les principes du dictateur» et que les livres d'histoire «ne disent pas la vérité sur le communisme en Albanie». Ils ont par ailleurs découvert que dans «les lieux touristiques, on vend des objets souvenirs du dictateur et on fait l'éloge du dictateur». Enver Hoxha a dirigé le parti unique, le parti du travail d’Albanie de l’établissement du régime communiste en 1944 jusqu’à sa mort en 1985.

    La paix pour le développement

    L'Église catholique albanaise, rappellent ensuite les évêques, «est favorable au pardon, met toute son énergie dans la recherche sincère de la paix et rappelle que nos martyrs ont pardonné à ceux qui les ont injustement accusés, à ceux qui les ont torturés et à ceux qui auraient voulu les fusiller». Il estime également qu'il est de son «devoir de dénoncer le mal» et de décourager sa propagation effrénée, et réaffirme enfin sa volonté de «faciliter le cheminement de la nation vers la création de conditions de vie plus sereines et propices à un véritable développement, qui ne peut se faire que dans la paix».

  • Les saints martyrs du Viêt-Nam (24 novembre)

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    D'Evangile au Quotidien :

    Saints Martyrs du Viêt-Nam

    André Dung Lac, prêtre et ses compagnons martyrs entre 1745 et 1862

    Martyrologe Romain : Mémoire des saints André Dung Lac, prêtre, et ses compagnons, martyrs. Une célébration commune honore cent-dix-sept martyrs mis à mort entre 1745 et 1862 dans diverses régions du Viêt-Nam : le Tonkin, l’Annam et la Cochinchine. Parmi eux, huit évêques, un grand nombre de prêtres et une foule considérable de laïcs chrétiens des deux sexes, de toute condition, de tout âge, qui ont tous préféré souffrir l’exil, la prison, les tortures et enfin les derniers supplices plutôt que de fouler aux pieds la croix et faillir à la foi chrétienne.

    L'église au Vietnam fécondée par le sang des Martyrs

    L'œuvre de l'évangélisation, entreprise dès le début, du XVIème siècle, puis établie dans les deux premiers Vicariats Apostoliques du Nord (Dâng-Ngoâi) et du Sud (Dâng-Trong) en 1659, a connu au cours des siècles un admirable développement. À l'heure actuelle, les Diocèses sont au nombre de vingt-cinq (dix au Nord, six au Centre et neuf au Sud). Les catholiques sont environ six millions (presque 10% de la population).

    Ce résultat est dû aussi au fait que, dès les premières années de l'évangélisation, la semence de la Foi a été mêlée sur la terre vietnamienne au sang abondamment versé des martyrs, tant du clergé missionnaire que du clergé local et du peuple chrétien du Viêt-Nam. Tous ont supporté ensemble les fatigues de l'œuvre apostolique et ont d'un même cœur affronté aussi la mort pour rendre témoignage à la vérité évangélique. L'histoire religieuse de l'Église du Viêt-Nam enregistre qu'il y a eu en tout cinquante-trois décrets, signés par les Seigneurs Trinh et Nguyen et par les Empereurs qui, du XVIIème au XIXème siècles, ont promulgué contre les chrétiens des persécutions plus violentes les unes que les autres. On compte environ 130.000 victimes tombées un peu partout sur le territoire du Viêt-Nam.

    Au cours des siècles, ces martyrs de la Foi ont été ensevelis d'une manière anonyme, mais leur mémoire est restée vivante dans l'esprit de la communauté catholique. Dès le début du XX siècle, dans cette foule de héros, 117 personnes - dont les épreuves sont apparues les plus cruelles - ont été choisies et élevées aux honneurs des autels.

    Ils furent tous canonisés en même temps par Saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005)le 19 juin 1988, lors d'un de ses voyages en Asie, et déclarés Patrons du Viêt-Nam le 14 décembre 1990.

    Ces Saints peuvent être classés comme suit :

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  • Sainte Cécile, patronne des musiciens (22 novembre)

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    Du site des Servants d'autel de Cotonou :

    Sainte Cécile, Patronne des musiciens

    Jeune sainte qui souffrit le martyre sous l'empereur Alexandre Sévère, Cécile est l'une des fleurs les plus suaves de la virginité chrétienne. Elle voua sa vie très jeune à Dieu; mariée de force vers l'âge de quinze ou seize ans, elle continua à respecter son vœu de virginité.

    L'histoire de Sainte Cécile, qui n'est pas dénuée de beauté et de mérite, est construite en partie de légendes. La romance de Cécile et Valérien est connue depuis la légendaire passion de Cécile écrite en 535. Toutefois, son nom, le fait qu'elle fonda une église et qu'elle fut enterrée dans une crypte des catacombes de saint Callixte, le contexte tout comme l'existence d'un Valérien et d'un Tubercius, tous faits historiquement vérifiables à son sujet, il est certain que cette vie de saint est basée sur quelques faits réels. C'est l'un des martyrs des débuts de l'Église les plus vénérés, mentionné dans le canon de la messe depuis 496.

    Fille d'un illustre patricien de la famille des Caecilii, dont sont issus beaucoup de sénateurs, seule chrétienne de sa famille, alors qu'elle eût consacré sa virginité à Jésus-Christ, elle dut se résigner à sortir de la maison paternelle, où elle vivait dans la prière, lecture des livres saints et le chant des cantiques, pour épouser le jeune Valérien, homme que ses parents lui choisirent, noble et bon, connu pour être de grande compréhension, mais païen.

    Le soir des noces, quand les époux se trouvèrent seuls, Cécile s'adressa doucement à Valérien : « Ami très cher, lui dit-elle, j'ai un secret à te confier : mais peux-tu me promettre de le garder ? » Ayant reçu le serment du jeune homme, elle reprit : « Écoute. Un ange de Dieu veille sur moi, car j'appartiens à Dieu. S'il voit que tu m'aimes d'un mauvais amour, il me défendra, et tu mourras ; mais si tu respectes ma virginité, alors il t'aimera comme il m'aime, et sa grâce s'étendra aussi sur toi. » Troublé, Valérien répondit : « Cécile, pour que je puisse croire à ta parole, fais-moi voir cet ange.

    - Si tu crois au vrai Dieu et si tu reçois le baptême des chrétiens, tu pourras voir l'ange qui veille sur moi. »

    Valérien accepta la condition, se rendit près de l'évêque Urbain (Urbanus), à trois milles de Rome (non le pape homonyme) lut l'évangile selon Luc, fut instruit, reçut le baptême et revint près de Cécile. Près d'elle, il aperçut un ange au visage lumineux, aux ailes éclatantes, qui tenait dans ses mains deux couronnes de roses et de lis, et qui posa l'une de ces couronnes sur la tête de Cécile, l'autre sur la tête de Valérien, et leur dit : « Je vous apporte ces fleurs des jardins du Ciel. » Les deux jeunes époux vécurent dans la chasteté et se dévouèrent aux bonnes oeuvres.

    Valérien avait un frère nommé Tiburce ; au récit de ces merveilles, il abjura les idoles et se fit chrétien. Valérien et Tiburce s'employèrent à donner des sépultures aux corps des martyrs que le préfet Amalchius faisait tuer comme criminels. Les deux frères furent bientôt dénoncés, demeurèrent invincibles dans la confession de leur foi et eurent la tête tranchée. Maximus, l'officier chargé de rendre la sentence, après avoir vu une apparition de martyrs, se convertit soudainement à la religion chrétienne et subit le même sort. Les trois hommes furent exécutés aux alentours de Rome. Cécile parvint à racheter les corps et les ensevelit au cimetière Praetextatus, sur la Via Appia.

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  • Perspectives romaines : comment comprendre la crise et trouver la voie à suivre

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    Edward Pentin a pris la parole à la Catholic Identity Conference à Pittsburgh le 30 septembre dernier : 

    Perspectives romaines : Comprendre la crise et trouver la voie à suivre

    14 novembre 2023

    Introduction

    Grâce en grande partie au Covid, cela fait 6 ans que j'ai eu l'honneur de prendre la parole à la CIC et, comme nous le savons, beaucoup de choses ont changé depuis.

    Sauf une chose : le Pape François mène toujours sa révolution, et avec plus d'ardeur que jamais, ce qui entraîne des divisions de plus en plus profondes, des persécutions de l'intérieur et du sommet, une atmosphère de peur omniprésente, l'encouragement de la médiocrité et de l'hypocrisie, et la menace imminente d'un schisme formel.

    Le refrain "Jusqu'à quand, Seigneur ?" est devenu de plus en plus fréquent, alors que les fidèles pratiquants regardent, désespérés et impuissants, alors qu'ils sont exclus et marginalisés et que nous sommes plongés dans une crise qui pourrait s'avérer pire que la controverse arienne, selon certains historiens de l'Église.

    Il y a six ans, il semblait que les choses allaient se précipiter. Nous avions eu toutes les retombées des synodes sur la famille et d'Amoris Laetitia ; un groupe d'éminents universitaires et membres du clergé catholique venait d'accuser le pape François d'hérésie ; et nous venions d'apprendre que le cardinal Carlo Caffarra était décédé et que, quelques jours plus tard, le pape François avait effectivement vidé de sa substance l'Institut du pape saint Jean-Paul II pour le mariage et la famille que le cardinal avait fondé. Cette année-là, c'était aussi le 100e anniversaire des apparitions mariales de Fatima, et l'on espérait qu'une intervention divine pourrait mettre un terme à cette sombre période.

    Mais, comme nous le savons, la Vierge a demandé pénitence et réparation à Fatima et, avant cela, à Lourdes. Cela ne s'est pas produit et les bouleversements se sont poursuivis à un rythme soutenu, qu'il s'agisse de la messe traditionnelle qui a été supprimée, de la voie synodale allemande qui a été autorisée à se poursuivre sans contrôle, ou des scandales, liés au pape ou non, qui semblent ne jamais prendre fin.

    Entre-temps, ceux qui soutiennent pleinement cette révolution se réjouissent qu'elle semble être passée à la vitesse supérieure au cours des derniers mois. Bien qu'en réalité, ils n'aient pas encore atteint la plupart de leurs objectifs (un changement clair dans la gouvernance de l'Église, les femmes diacres, le clergé marié et la normalisation de l'homosexualité), avec le Synode sur la synodalité, ils sont plutôt étourdis à l'idée que ceux-ci semblent enfin être à portée de main.

    Bien sûr, il est impossible de savoir avec certitude pourquoi tout cela se produit, ou plutôt pourquoi on le laisse se produire, mais dans cet exposé, j'examinerai quelques théories tirées de sources dignes de confiance à Rome et ailleurs pour explorer ce que tout cela pourrait signifier et vers quoi nous pourrions nous diriger. J'espère qu'ainsi, je pourrai oser offrir au moins quelques lueurs d'espoir au bout de ce tunnel apparemment interminable.

    La grande révélation

    Il y a quelques mois, Joseph Bevan, un ami anglais, fervent catholique et père de dix enfants - dont deux prêtres et une religieuse - a fait un commentaire intéressant et stimulant dans un article qu'il avait écrit pour des médias catholiques.

    "La crise actuelle est absolument essentielle pour le triomphe final de l'Église catholique", a-t-il déclaré. Une partie du plan de Dieu, poursuit-il, doit être d'écraser l'hérésie moderniste au cœur de l'Église, et pour cela, il faut laisser libre cours à l'hérésie pour qu'elle puisse enfin s'éteindre d'elle-même. Ceux qui souhaitent que le pape François soit remplacé par un autre pape Benoît, a-t-il ajouté, ont fondamentalement mal compris la situation."

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