Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Défense de la Vie - Page 7

  • L'hymne à la Vie de Mère Teresa

    IMPRIMER

    La vie est une chance, saisis-la.


    La vie est beauté, admire-la.

    La vie est béatitude, savoure-la.

    La vie est un rêve, fais en une réalité.

    La vie est un défi, fais lui face.

    La vie est un devoir, accomplis-le.

    La vie est un jeu, joue-le.

    La vie est précieuse, prends en soin.

    La vie est une richesse, conserve-la.

    La vie est amour, jouis-en.

    La vie est mystère, perce-le.

    La vie est promesse, remplis-la.

    La vie est tristesse, surmonte-la.

    La vie est un hymne, chante-le.

    La vie est un combat, accepte-le.

    La vie est une tragédie, prends la à bras le corps.

    La vie est une aventure, ose-la.

    La vie est bonheur, mérite-le.

    La vie est la vie, défends la.

  • Mère Teresa de Calcutta : Fais le quand même…

    IMPRIMER

    « Les gens sont souvent déraisonnables, illogiques et centrés sur eux-mêmes, Pardonne leur quand même...

    Si tu es gentil, les gens peuvent t'accuser d'être égoïste et d'avoir des arrières pensées,

    Sois gentil quand même...

    Si tu réussis, tu trouveras des faux amis et des vrais ennemis,

    Réussis quand même...

    Si tu es honnête et franc, il se peut que les gens abusent de toi,

    Sois honnête et franc quand même...

    Ce que tu as mis des années à construire, quelqu'un pourrait le détruire en une nuit,

    Construis quand même...

    Si tu trouves la sérénité et la joie, ils pourraient être jaloux,

    Sois heureux quand même...

    Le bien que tu fais aujourd'hui, les gens l'auront souvent oublié demain,

    Fais le bien quand même...

    Donne au monde le meilleur que tu as, et il se pourrait que cela ne soit jamais assez,

    Donne au monde le meilleur que tu as quand même...

    Tu vois, en faisant une analyse finale, c'est une histoire entre toi et Dieu, cela n'a jamais été entre eux et toi. 

    Bienheureuse Mère Teresa de Calcutta »

  • Un vétéran de l'armée britannique poursuivi pour avoir prié en silence près d'une clinique d'avortement témoigne

    IMPRIMER

    De Patricia Gooding-Williams sur le Daily Compass :

    INTERVIEW / ADAM SMITH-CONNOR

    La démocratie britannique "à l'épreuve" : un ancien soldat défie la "police de la pensée" sur l'avortement

    Adam Smith-Connor s'est battu pour la liberté en Afghanistan et est aujourd'hui poursuivi en Angleterre pour avoir prié en silence pour son fils avorté près d'une clinique d'avortement. M. Smith-Connor explique au Daily Compass pourquoi sa conversion au christianisme l'a poussé à se battre pour défendre la vie et la liberté de pensée dans son pays d'origine.

    24_08_2023

    Je me suis battu pour protéger les valeurs de la liberté et de la démocratie en Afghanistan et maintenant je suis poursuivi en Angleterre pour avoir prié silencieusement pour mon fils Jacob qui a été éliminé lors d'un avortement. Je vois des lois adoptées en Angleterre qui criminalisent les actes de charité et la prière. C'est scandaleux".

    Adam Smith-Connor (49 ans), vétéran de l'armée originaire de Marchwood (Royaume-Uni), est le troisième catholique à être accusé d'un "délit de pensée" en Angleterre cette année. Isabel Vaughan-Spruce et le père Sean Gough, prêtre catholique, ont été arrêtés à Birmingham pour le même "crime" : ils auraient enfreint une ordonnance de protection des espaces publics (PSPO) en priant dans l'intimité de leur esprit. M. Smith-Connor craint que la "criminalité de la pensée" ne soit rapidement intégrée dans la législation britannique et les faits observés jusqu'à présent vont certainement dans ce sens. L'ancien soldat prédit qu'il y aura d'autres cas à l'avenir.

    M. Adam Smith-Connor se trouvait à Bournemouth le 24 novembre 2022, lorsqu'il a été "surpris" en train de prier en silence devant un établissement pratiquant l'avortement par deux agents du Community Safety Accredited Scheme (CSAS) employés par le conseil municipal. M. Smith-Connor a d'abord reçu un avertissement, puis une amende légale de 100 livres sterling. Les agents municipaux lui ont dit qu'il était condamné à une amende en raison de "la prière que vous avez commise".

    Soutenu par l'Alliance Defending Freedom (ADF), il a plaidé non coupable le 9 août dernier, devant le tribunal de première instance de Pooles, de ne pas avoir respecté "sans excuse raisonnable une exigence de la PSPO" en refusant "de quitter la zone requise à la demande d'un agent autorisé". Son procès aura lieu le 16 novembre prochain.

    Dans cet entretien exclusif avec le Daily Compass, M. Smith-Connor donne des détails sur sa conversion au catholicisme, explique pourquoi il s'est engagé dans la bataille pour la vie et explique pourquoi les libertés démocratiques fondamentales sont menacées au Royaume-Uni.

    M. Smith-Connor, commençons par le commencement. Que s'est-il passé devant la clinique d'avortement de Bournemouth lorsque vous avez été arrêté en novembre 2022 ?

    Il ne s'est pas passé grand-chose, faute de temps. Les autorités savaient que je serais là à l'avance. Il est d'usage d'informer les autorités chargées des comportements antisociaux (ASB) lorsqu'on a l'intention de prier devant une clinique d'avortement. Mais cette fois-ci, deux agents municipaux m'attendaient à mon arrivée. Ils m'ont regardé prier pendant deux minutes, puis m'ont demandé si je priais et quelle était la nature de ma prière. Lorsque j'ai admis que je priais pour mon fils décédé, Jacob, ils m'ont dit que j'enfreignais la PSPO et que je risquais une amende si je ne partais pas. J'ai refusé en déclarant que je considérais cette demande comme "une ingérence dans mon droit absolu à la liberté de pensée". Ils ont estimé qu'il s'agissait d'une "excuse déraisonnable". Ils m'ont alors remis l'amende légale de 100 livres sterling.

    Cela signifie-t-il que la police ou les agents municipaux en Angleterre ont le droit légal d'arrêter les gens et d'exiger de connaître leurs pensées s'ils se trouvent dans une PSPO ?

    C'est là toute la question. Nous sommes le pays de la Magna Carta. Nous avons une histoire de respect des droits de l'homme dont nous pouvons être fiers, et un respect de la liberté pour lequel je me suis battu lorsque j'ai servi ce pays pendant vingt ans dans l'armée de réserve, y compris en Afghanistan. Personne n'a le pouvoir de s'immiscer dans vos pensées et de vous punir pour celles-ci.  Le problème, c'est que les conseillers municipaux et certains officiers de police pensent qu'ils ont ce pouvoir légitime. Je remets cela en question parce que cela viole les lois sur les droits de l'homme fondamentaux.

    Lire la suite

  • "De l’Europe, la vraie, le monde a besoin"

    IMPRIMER

    VOYAGE APOSTOLIQUE DU PAPE FRANÇOIS AU PORTUGAL À L'OCCASION DES XXXVIIe JOURNÉES MONDIALES DE LA JEUNESSE
    [2 - 6 AOÛT 2023]

    RENCONTRE AVEC LES AUTORITÉS, LA SOCIÉTÉ CIVILE ET LE CORPS DIPLOMATIQUE

    DISCOURS DU SAINT-PÈRE

    Centre culturel de Belém (Lisbonne)
    Mercredi 2 août 2023

    source

    ________________________________________

    Monsieur le Président de la République,

    Monsieur le Président de l’Assemblée de la République,
    Monsieur le Premier Ministre,
    Membres du Gouvernement et du Corps diplomatique,
    Autorités, Représentants de la société civile et du monde de la culture,
    Mesdames et Messieurs !

    Je vous salue cordialement et je remercie Monsieur le Président pour son accueil et pour les aimables paroles qu’il m’a adressées – il est très accueillant le Président, merci ! Je suis heureux d’être à Lisbonne, ville de la rencontre qui embrasse divers peuples et cultures et qui devient, ces jours-ci, encore plus universelle. Elle devient, en un certain sens, la capitale du monde, la capitale de l’avenir, car les jeunes sont l’avenir. Cela correspond bien à son caractère multiethnique et multiculturel – je pense au quartier de Mouraria, où vivent en harmonie des personnes de plus de soixante pays – et révèle la caractéristique cosmopolite du Portugal qui plonge ses racines dans le désir de s’ouvrir au monde et de l’explorer, en naviguant vers des horizons nouveaux et plus vastes.

    Non loin d’ici, à Cabo da Roca, la phrase d’un grand poète de cette ville est sculptée : « Ici... où la terre se termine et où commence la mer » (L. Vaz de Camões, Os Lusíadas, III, 20). Pendant des siècles, on a cru que l’extrémité du monde se trouvait là et, en un sens, c’est vrai : nous sommes aux confins du monde parce que ce pays borde l’océan qui délimite les continents. Lisbonne en porte l’étreinte et le parfum. J’aime m’associer à ce que les Portugais se plaisent à chanter : « Lisbonne sent les fleurs et la mer » (A. Rodrigues, Cheira bemcheira a Lisboa, 1972). Une mer qui, beaucoup plus qu’un élément du paysage, est un appel gravé dans l’âme de chaque Portugais. Une poétesse locale l’a désignée comme « une mer qui résonne, une mer sans fond, une mer sans fin » (S. de Mello Breyner Andresen, Mar sonoro). Face à l’océan, les Portugais réfléchissent sur les immenses espaces de l’âme et sur le sens de la vie dans le monde. Et moi aussi, en me laissant emporter par l’image de l’océan, j’aimerais vous partager quelques pensées.

    Selon la mythologie classique, Océan est fils du ciel (Ouranos) : son immensité conduit les mortels à regarder vers le haut et à s’élever vers l’infini. Mais, en même temps, Océan est fils de la terre (Gaia) qu’il étreint, invitant ainsi à envelopper de tendresse l’ensemble du monde habité. L’océan ne relie pas seulement, en effet, les peuples et les pays, mais les terres et les continents. C’est pourquoi Lisbonne, ville de l’océan, rappelle l’importance de l’ensemble, du fait de penser les frontières comme des zones de contact, non comme des frontières qui séparent. Nous savons aujourd’hui que les grandes questions sont mondiales, alors que nous faisons souvent l’expérience de l’inefficacité à y répondre, précisément parce que, face aux problèmes communs, le monde est divisé, ou du moins pas assez uni, incapable d’affronter en commun ce qui met le monde en crise. Il semble que les injustices planétaires, les guerres, les crises climatiques et migratoires aillent plus vite que la capacité, et souvent la volonté, de faire face ensemble à ces défis.

    Lisbonne peut suggérer un changement de rythme. Ici, en 2007, a été signé l’homonyme Traité de réforme de l’Union Européenne. Celui-ci affirme que « l’Union a pour but de promouvoir la paix, ses valeurs et le bien-être de ses peuples » (Traité de Lisbonne qui modifie le Traité sur l’Union Européenne et le Traité qui institue la Communauté Européenne, art. 1, 4/2.1) ; mais il va plus loin en affirmant que « dans ses relations avec le reste du monde […] elle contribue à la paix, à la sécurité, au développement durable de la terre, à la solidarité et au respect mutuel entre les peuples, au commerce libre et équitable, à l’élimination de la pauvreté et à la protection des droits de l’homme » (art. 1, 4/2.5). Ce ne sont pas seulement des mots, mais des jalons pour la marche de la communauté européenne, gravés dans la mémoire de cette ville. Voilà l’esprit de l’ensemble, animé par le rêve européen d’un multilatéralisme plus large que le seul contexte occidental.

    Selon une étymologie discutée, le nom Europe proviendrait d’un mot indiquant la direction de l’occident. Il est certain que Lisbonne est la capitale la plus à l’ouest de l’Europe continentale. Elle rappelle donc la nécessité d’ouvrir des voies de rencontre plus vastes, comme le Portugal le fait déjà, surtout avec les pays d’autres continents unis par la même langue. Je souhaite que les Journées Mondiales de la Jeunesse soient, pour le “vieux continent” – nous pouvons dire le continent “âgé”, une impulsion d’ouverture universelle, c’est-à-dire une impulsion d’ouverture qui le rende plus jeune. Car de l’Europe, la vraie, le monde a besoin : il a besoin de son rôle de bâtisseur de ponts et d’artisan de paix dans sa partie orientale, en Méditerranée, en Afrique et au Moyen-Orient. L’Europe pourra ainsi apporter sur la scène internationale son originalité spécifique, qui s’est dessinée au siècle dernier lorsque, dans le creuset des conflits mondiaux, elle a fait jaillir l’étincelle de la réconciliation en rêvant de construire l’avenir avec l’ennemi d’hier, engageant des voies de dialogue, des voies d’inclusion, développant une diplomatie de paix qui éteint les conflits et apaise les tensions, capable de saisir les moindres signaux de détente et de lire entre les lignes les plus tordues.

    Nous naviguons sur l’océan de l’histoire en des temps tumultueux et nous ressentons le manque de courageux itinéraires de paix. En regardant avec affection l’Europe et l’esprit de dialogue qui la caractérise, on pourrait lui demander : vers où navigues-tu, si tu ne proposes pas d’itinéraires de paix, de voies créatives pour mettre fin à la guerre en Ukraine ainsi qu’à beaucoup d’autres conflits qui ensanglantent le monde ? Et encore une fois, en élargissant le champ : quelle route suis-tu, Occident ? Ta technologie, qui a marqué le progrès et globalisé le monde, ne suffit pas à elle seule ; moins encore les armes les plus sophistiquées qui ne sont en rien des investissements pour avenir, mais qui appauvrissent du véritable capital humain, celui de l’éducation, de la santé, de la protection sociale. Il est inquiétant de lire qu’en de nombreux endroits l’on investit continuellement des fonds dans les armes plutôt que dans l’avenir des enfants. Et c’est vrai. L’économe me disait, il y a quelques jours, que le meilleur revenu d’investissement est dans la fabrication d’armes. On investit plus dans les armes que dans l’avenir de ses enfants. Je rêve d’une Europe, cœur de l’Occident, qui mette à profit son ingéniosité pour éteindre les foyers de guerre et allumer des lueurs d’espérance ; une Europe qui sache retrouver son âme juvénile en rêvant de la grandeur de l’ensemble et en allant au-delà des besoins de l’immédiat ; une Europe qui inclue des peuples et des personnes avec leur propre culture sans poursuivre théories et colonisations idéologiques. Et cela nous aidera à penser aux rêves des pères fondateurs de l’Union européenne : ceux-ci rêvaient en grand !

    L’océan, immense étendue d’eau, rappelle les origines de la vie. Dans le monde développé d’aujourd’hui, il est devenu paradoxalement prioritaire de défendre la vie humaine, mise en danger par des dérives utilitaristes qui l’utilisent et l’éliminent : la culture du rejet de la vie. Je pense à tous ces enfants qui ne sont pas nés et ces personnes âgées abandonnés à elles-mêmes, à la difficulté d’accueillir, de protéger, de promouvoir et d’intégrer ceux qui viennent de loin et frappent aux portes, à la solitude de nombreuses familles qui luttent pour mettre au monde et élever des enfants. On serait aussi tenté de dire ici : vers où naviguez-vous, Europe et Occident, avec le rejet des personnes âgées, les murs aux fils barbelés, les tragédies en mer et les berceaux vides ? Vers où naviguez-vous ? Où allez-vous si, face au mal de vivre, vous offrez des remèdes hâtifs et erronés, comme l’accès facile à la mort, solution de facilité qui paraît douce, mais qui est en réalité plus amère que les eaux de la mer ?Et je pense à tant de lois sophistiquées sur l’euthanasie.

    Lisbonne, embrassée par l’océan, nous donne cependant des raisons d’espérer, c’est une ville d’espérance. Un océan de jeunes se déverse dans cette ville accueillante ; et je voudrais exprimer ma gratitude pour le grand travail et l’engagement généreux du Portugal pour accueillir un événement si complexe à gérer, mais porteur d’espérance. Comme on dit ici : « À côté des jeunes, on ne vieillit pas ». Des jeunes, venus du monde entier, cultivant les désirs de l’unité, de la paix et de la fraternité, des jeunes qui rêvent nous incitent à réaliser leurs rêves de bien. Ils ne sont pas dans les rues pour crier de colère, mais pour partager l’espérance de l’Évangile, l’espérance de la vie. Et si l’on respire aujourd’hui dans de nombreuses régions un climat de protestation et d’insatisfaction, terreau fertile aux populismes et aux complotismes, les Journées Mondiales de la Jeunesse sont l’occasion de construire ensemble. Elles ravivent le désir de créer de la nouveauté, de prendre le large et de naviguer ensemble vers l’avenir. Des paroles audacieuses de Pessoa me viennent à l’esprit : « Naviguer est nécessaire, mais il n’est pas nécessaire de vivre [...] ; ce qu’il faut c’est créer » (Navegar é preciso). Travaillons donc avec créativité pour construire ensemble ! J’imagine trois chantiers d’espérance où nous pouvons tous travailler unis : l’environnement, l’avenir, la fraternité.

    L’environnement. Le Portugal fait avec l’Europe beaucoup d’efforts exemplaires pour la protection de la création. Mais le problème mondial reste extrêmement sérieux : les océans sont surchauffés et, de leurs fonds, remonte à la surface la laideur avec laquelle nous avons pollué la maison commune. Nous transformons ces grandes réserves de vie en décharges de plastique. L’océan nous rappelle que la vie de l’homme est appelée à s’harmoniser avec un environnement plus vaste que nous, qui doit être protégé, doit être protégé avec soin, en pensant aux jeunes générations. Comment pouvons-nous dire que nous croyons en la jeunesse, si nous ne leur donnons pas un espace sain pour construire l’avenir ?

    L’avenir est le deuxième chantier. Et l’avenir, ce sont les jeunes. Mais de nombreux facteurs les découragent, comme le manque de travail, les rythmes effrénés dans lesquels ils sont plongés, l’augmentation du coût de la vie, la difficulté à trouver un logement et, plus préoccupant encore, la peur de former une famille et de mettre des enfants au monde. En Europe, et plus généralement en Occident, on assiste à une phase descendante de la courbe démographique : le progrès semble être une question de développement technique et de confort des individus, alors que l’avenir exige de contrer la dénatalité et le déclin de l’envie de vivre. Une bonne politique peut faire beaucoup en cela, elle peut être génératrice d’espérance. Elle n’est pas en effet appelée à détenir le pouvoir, mais à donner aux gens la possibilité d’espérer. Elle est appelée, aujourd’hui plus que jamais, à corriger les déséquilibres économiques d’un marché qui produit des richesses mais ne les distribue pas, appauvrissant les esprits en ressources et en certitudes. Elle est appelée à se redécouvrir génératrice de vie et de soins, à investir avec clairvoyance dans l’avenir, dans les familles et dans les enfants, à promouvoir des alliances intergénérationnelles, où l’on ne supprime pas d’un coup d’éponge le passé, mais où l’on favorise les liens entre jeunes et personnes âgées. Nous devons reprendre cela : le dialogue entre jeunes et personnes âgées. C’est ce que rappelle le sentiment de la saudade portugaise, qui exprime une nostalgie, un désir de bien absent qui renaît seulement au contact de ses propres racines. Les jeunes doivent trouver leurs racines chez les personnes âgées. En ce sens, l’éducation est importante. Elle ne peut pas se contenter de transmettre des notions techniques pour progresser économiquement, mais elle est destinée à s’insérer dans une histoire, à transmettre une tradition, à valoriser le besoin religieux de l’homme et à favoriser l’amitié sociale.

    Le dernier chantier d’espérance est celui de la fraternité que nous, chrétiens, apprenons du Seigneur Jésus Christ. Dans de nombreuses régions du Portugal, le sens du voisinage et la solidarité sont très vivants. Cependant, dans le contexte général d’une mondialisation qui nous rapproche, ne procurant pas cependant de proximité fraternelle, nous sommes tous appelés à cultiver le sens de la communauté, en commençant par la recherche de celui qui habite à côté. Comme l’a remarqué Saramago, « ce qui donne le vrai sens à la rencontre, c’est la recherche, et il faut faire beaucoup de chemin pour rejoindre ce qui est proche » (Todos os nomes, 1997). Comme il est beau de se redécouvrir frères et sœurs, de travailler pour le bien commun en laissant de côté les oppositions et les différences de vues ! Ici aussi, il y a par exemple les jeunes qui, avec leur cri de paix et leur envie de vivre, nous poussent à abattre les rigides barrières de l’appartenance, érigées au nom d’opinions et de croyances différentes. J’ai entendu parler de nombreux jeunes qui cultivent ici le désir de se faire proches. Je pense à l’initiative Missão País qui a conduit des milliers de jeunes à vivre, dans l’esprit de l’Évangile, des expériences de solidarité missionnaire dans les zones périphériques, en particulier dans les villages à l’intérieur du pays, en allant rendre visite à de nombreuses personnes âgées seules, et cela est une “onction” pour la jeunesse. Je voudrais remercier et encourager, avec toute les personnes dans la société portugaise qui s’occupent des autres, l’Église locale qui fait beaucoup de bien, loin de la lumière des projecteurs. 

    Frères et sœurs, sentons-nous tous ensemble appelés, fraternellement, à donner de l’espérance au monde dans lequel nous vivons et à ce magnifique pays. Que Dieu bénisse le Portugal !

  • Le revirement pro-life d'une actrice américaine

    IMPRIMER

    Lu sur kath.net/news :

    L'actrice Leigh-Allyn Baker sur l'avortement : 'J'ai cru la propagande'.

    30 juillet 2023

    Lorsqu'elle a appris ce qui se passait réellement lors d'un avortement, elle a changé d'avis et s'engage désormais pour la protection de la vie, explique l'actrice.

    Washington D.C. (kath.net/LifeNews/jg)

    L'actrice Leigh-Allyn Baker s'est engagée en faveur de la protection de la vie dans une interview accordée au podcast "Speak Out". Lorsqu'elle a appris ce qui se passait réellement lors d'un avortement, elle a changé d'avis, a déclaré Baker.

    Baker est connue pour avoir joué dans des séries télévisées telles que "Will & Grace", "Ma sœur Charlie" et "Die wilden Seventies". Dans le podcast, elle a parlé avec Christine Yeargin de l'organisation de protection de la vie "Students for Life" de l'avortement, de la famille et des tentatives à Hollywood d'influencer ses opinions conservatrices.

    Pendant de nombreuses années, elle a défendu l'idée que l'avortement était une intervention qu'une femme devait décider avec son médecin. Un groupe d'hommes dans la capitale Washington n'aurait pas le droit de prendre cette décision sur le corps de la femme. Elle a cru "la propagande que les médias diffusent depuis longtemps". Mais elle en a ensuite appris davantage sur la manière dont se déroule réellement un avortement. Elle a pris conscience qu'à partir d'un certain stade, l'enfant à naître ressentait de la douleur et évitait l'aiguille du médecin avorteur. Elle a vu ce que l'on faisait au bébé dans l'utérus et qu'il s'agissait d'un enfant.

    Baker a regretté qu'elle se sente souvent seule à Hollywood avec ses opinions. Elle n'a pas participé à la marche des femmes parce que cela lui semblait ridicule. "J'ai des droits. Pourquoi devrais-je marcher pour des droits que j'ai déjà ?", a-t-elle demandé.

    Elle estime qu'il faut faire davantage pour réfuter les mensonges du mouvement pro-avortement. Les défenseurs de la vie ne veulent pas contrôler le corps de la femme, mais protéger les enfants à naître, car chacun d'entre eux est un être humain précieux, a-t-elle souligné.

    Les défenseurs de la vie ne condamnent pas les femmes qui ont subi un avortement. Elle a elle-même de nombreuses amies qui ont subi un avortement. Elle ne se sent pas en position de juger ces femmes, a déclaré Baker.

    Les femmes ont le don particulier de faire grandir une nouvelle vie en elles et de la mettre au monde. C'est un don que les hommes n'ont pas. Elle souhaiterait que ce "don particulier" des femmes soit davantage apprécié, a déclaré Baker.

  • Lisbonne : One of Us invite les pèlerins des JMJ à rencontrer 7 héros de la vie

    IMPRIMER

    Heroes for Life

    Exposition "Héros pour la vie
    One of Us invite les pèlerins des JMJ à rencontrer 7 héros de la vie

    Venez voir comment Mère Teresa, Sophie Scholl, Jean-Paul II, Jérôme Lejeune, le Roi Baudouin, Carlo Casini et d'autres se sont battus pour la protection et la dignité de la vie et découvrez comment vous pouvez vous aussi devenir un héros de la Vie !

    Pour visiter l'exposition "Héros pour la vie" organisée du 1er au 4 août à l'église paroissiale de Graça (adresse exacte : Largo da Graça 94, 1170-165 Lisboa)

  • La déchristianisation de l'Occident est-elle inéluctable ?

    IMPRIMER

    Occident, la fin du sacré ? Suivez le Club Le Figaro Idées animé par Eugénie Bastié: 1 - La déchristianisation : un phénomène inéluctable ? 2 - Seuls face à la mort ?  3 - Une religion identitaire ?

    Retrouvez Le Club Le Figaro Idées, avec Sonia Mabrouk, Laurence de Charette et Guillaume Cuchet, autour d'Eugénie Bastié :

  • La Déclaration de la COMECE sur « l'indéfendabilité éthique » d'un droit fondamental de l'UE à l'avortement

    IMPRIMER

    COMMUNIQUÉ DE PRESSE

    COMECE sur « l'indéfendabilité éthique » d'un droit fondamental de l'UE à l'avortement

    Dans le cadre du débat public sur l'inclusion d'un prétendu droit à l'avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l'UE, la COMECE (Commission des Episcopats de l'Union européenne) publie la déclaration « L'indéfendabilité éthique d'un droit fondamental à l'avortement de l'UE » élaborée par sa Commission d'éthique.

    Le document soutient que le respect de la dignité inaliénable de chaque être humain à chaque étape de la vie – en particulier dans les situations de vulnérabilité totale – est un principe fondamental dans nos sociétés démocratiques.

    SE Mgr. Anton Jamnik, président de la Commission d'éthique de la COMECE, déclare que "les États membres de l'UE ont des traditions constitutionnelles très différentes en ce qui concerne la réglementation légale de l'avortement, par conséquent, constituer un droit fondamental à l'avortement irait à l'encontre des principes généraux du droit de l'Union". Le document rappelle également qu' « il n'y a pas de droit à l'avortement reconnu dans le droit européen ou international ».

    Début 2022, la COMECE a exprimé sa vive inquiétude face à la proposition du président Emmanuel Macron d'inscrire un supposé droit à l'avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne.

    En juillet 2022, réagissant à une résolution du Parlement européen, la COMECE a publié une déclaration encourageant les dirigeants politiques « à œuvrer pour plus d'unité entre les Européens, et non à créer des barrières idéologiques et une polarisation plus élevées ».

    Déclaration de la Commission d'éthique de la COMECE

    L'indéfendabilité éthique d'un droit fondamental à l'avortement dans l'UE

    En ce qui concerne l'indéfendabilité éthique d'un droit fondamental à l'avortement dans l'UE, la Commission d'éthique de la COMECE considère que :

    1. La dignité humaine est une valeur primordiale dans les traités et la charte de l'UE. Les pères fondateurs de l'Union européenne, s'appuyant sur la véritable tradition humaniste qui fait de l'Europe ce qu'elle est, étaient tout à fait conscients de l'importance fondamentale de la dignité inaliénable de l'être humain. Le respect de la dignité de tout être humain à chaque étape de sa vie, en particulier dans les situations de totale vulnérabilité, est un principe fondamental dans une société démocratique.

    2. D'un point de vue juridique, il n'existe pas de droit à l'avortement reconnu dans le droit européen ou international. Ni la Charte des droits fondamentaux de l'UE, ni la Convention européenne des droits fondamentaux (CEDH) ne reconnaissent un tel droit à l'avortement.

    3. Les compétences législatives des États membres de l'UE et le principe d'attribution selon lequel l'Union n'agit que dans les limites des compétences qui lui ont été attribuées par les États membres dans les traités pour atteindre les objectifs qui y sont énoncés (article 5, paragraphe 2, du traité sur l'Union européenne) devraient être respectés. Il n'existe pas de compétences au niveau de l'UE pour réglementer l'avortement et il faut savoir que les droits fondamentaux ne peuvent pas établir des compétences de l'Union.

    4. La Cour européenne des droits de l'homme n'a jamais déclaré que l'avortement était un droit de l'homme protégé par la Convention européenne des droits fondamentaux. Au contraire, elle a déclaré que le droit à la vie était un droit humain fondamental et a confirmé dans sa jurisprudence qu'il s'agissait d'un objectif légitime pour les États contractants de la Convention de protéger les enfants à naître. En outre, elle s'est limitée à des questions de justice procédurale en matière d'avortement lorsque le droit national des États membres du Conseil de l'Europe le reconnaît. Si les conditions de l'avortement sont réglementées par le droit national, le fait de restreindre ou de refuser l'application de la Convention constitue une violation de la Convention.

    5. La doctrine générale de la Cour européenne des droits de l'homme est que, dans les questions qui mettent en jeu plus d'un droit l'homme fondamentaux et sur lesquels des citoyens raisonnables et des États démocratiques ont des points de vue différents, l'État membre jouit d'une "large marge de manœuvre d'appréciation" dans la manière dont ces droits sont mis en balance. L'avortement met en jeu le droit à la vie privée dans la vie familiale, mais l'État a également un intérêt légitime à protéger les enfants à naître et a le devoir de veiller à ce que les lois ne renforcent pas la discrimination à l'égard des personnes handicapées ou ne portent pas atteinte aux droits de conscience des professionnels de la santé. L'avortement est un sujet légitime de droit pénal et civil,
    et la grande majorité des États disposent de lois spécifiques qui imposent des exigences et des limites à la pratique de l'avortement.

    6. En ce qui concerne l'Union européenne et l'appel répété à mettre en œuvre à l'avenir un nouveau droit fondamental à l'avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l'UE, la Commission d'éthique souligne que la modification de la Charte des droits fondamentaux de l'UE nécessiterait une procédure très complexe. Selon les exigences juridiques de l'art. 48 du TUE, la ratification par tous les États membres est une condition préalable à toute modification du traité. En outre, une convention composée de représentants de tous les parlements nationaux, des chefs d'État et de gouvernement, du Parlement européen et de la Commission devrait être mise en place. En outre, il existe une grande diversité dans la manière dont les États membres concilient les droits des femmes enceintes avec les droits des enfants à naître. En ce qui concerne les traditions constitutionnelles, une image très différente se dessine au sein de l'UE. Le respect de la diversité de ces réglementations et la grande importance de chaque tradition constitutionnelle dans la mise en balance de droits fondamentaux divergents dans un conflit sur la grossesse suggèrent de ne pas constituer un droit à l'avortement en tant que principe général du droit de l'Union.

  • Plus de 10.000 militants irlandais pro-vie marchent contre la culture de la mort

    IMPRIMER

    D'iFamNews :

    Les militants irlandais pro-vie marchent contre la culture de la mort

    À la suite de l'annulation de l'arrêt Roe v. Wade aux États-Unis, plus de 10 000 militants pro-vie se sont rassemblés à Dublin, en Irlande, pour réclamer le rétablissement de la protection de la vie des enfants à naître dans leur pays.

    6 juillet 2023

    Ces défenseurs ont trouvé une motivation supplémentaire pour protester, car les rapports suggèrent une forte augmentation des cas d’avortement, associée à une législation potentielle qui pourrait libéraliser davantage les lois sur l’avortement. Les organisateurs du rassemblement ont souligné l’urgence d’offrir de véritables choix aux femmes, des choix qui respectent et nourrissent la vie au lieu d’y mettre fin. Le message résonne avec la récente victoire de la cause pro-vie aux États-Unis, illustrant l’importance de la persévérance dans la poursuite des mesures en faveur de la vie.

    Niamh Uí Bhriain, représentante de l’Institut de la vie, a fait part de la frustration palpable et des regrets ressentis par de nombreux citoyens irlandais en raison de l’augmentation du nombre d’avortements. Au début de l’année, il a été signalé que plus de 8 500 avortements ont eu lieu en 2022, ce qui représente une augmentation inquiétante de 27 % par rapport à 2019. Lors de son passage sur The Niall Boylan Podcast, Uí Bhriain a partagé le sentiment commun de regret parmi ceux qui ont voté contre le huitième amendement pro-vie en 2018, en admettant qu’ils n’avaient pas anticipé un changement aussi radical vers des avortements sans restriction.

    Le Rassemblement pour la vie a rassemblé un large éventail de partisans de l’avortement, avec des pancartes et des banderoles faisant écho à leur plaidoyer en faveur d’une intervention du gouvernement pour freiner les avortements massifs, qu’ils considèrent comme une profonde tragédie pour leur avenir. L’Irlande a été invitée à suivre l’exemple des États-Unis, qui ont récemment annulé l’arrêt Roe v. Wade après près de cinq décennies de campagnes permanentes menées par des militants pro-vie. La récente décision de la Cour suprême des États-Unis a ouvert la voie à plus d’une douzaine d’États pour réintroduire des protections pour les enfants à naître.

    Actuellement, la loi irlandaise autorise les avortements au cours du premier trimestre, avec des autorisations limitées pour les stades plus avancés de la grossesse. Malgré l’instauration d’une période d’attente de trois jours et de certaines protections de la conscience pour les travailleurs de la santé pro-vie, les dirigeants pro-vie sont très inquiets. Ils prévoient la disparition potentielle de ces garanties minimales, car les discussions législatives envisagent d’étendre les avortements à toute raison jusqu’à six mois et d’éliminer la période d’attente. Dans le même temps, les professionnels de la santé peuvent être contraints de participer à des procédures qui vont à l’encontre de leur position pro-vie.

    Peadar Tóibín, leader de Aontú [political party], a décrit la lutte politique intense qui se déroule en Irlande, la majorité des factions politiques plaidant en faveur d’une plus grande accessibilité à l’avortement. Trevor Hayes, consultant en gynécologie-obstétrique en Irlande, s’est fait l’écho de ses sentiments et a souligné l’impact négatif de la dilution des protections de la conscience sur le personnel de santé. Mme Hayes a prévenu que le fait d’obliger les professionnels de la santé à pratiquer des avortements pourrait conduire à un exode des talents du domaine médical, ce qui aggraverait la pénurie déjà existante et aurait des répercussions négatives sur les services de santé destinés aux femmes. Dans un puissant réquisitoire, Mme Hayes a déclaré : “L’avortement ne sert pas les femmes. C’est le signe que nous les avons absolument laissées tomber”.

  • Ce dimanche 2 juillet 2023, l'ECLJ fête ses 25 ans d'existence! 

    IMPRIMER

    Madame, Monsieur,

    Ce dimanche 2 juillet 2023, l'ECLJ fête ses 25 ans d'existence! 

    C'est au début du mois de juillet 1998, que Jay Sekulow et d'autres avocats créèrent, à Strasbourg, le Centre européen pour le droit et la justice.

    C'est une grande grâce pour nous de fêter cet anniversaire, en contemplant ce que notre association a pu réaliser pour la protection de la vie, de la famille et de la liberté religieuse en France, en Europe et dans le monde. 

    Ces dizaines d'interventions à la CEDH, l'affaire des crucifix, l'affaire Lambert, nos rapports sur la CEDH et sur l'ONU, ces conférences, ces chrétiens emprisonnés dont nous avons obtenu la libération... Tous ces combats n'auraient pas pu être menés sans votre soutien! Alors du fond du cœur, Grégor Puppinck et toute l'équipe de l'ECLJ vous remercient!

  • Les évêques américains contre les politiciens catholiques pro-avortement : un exemple à imiter

    IMPRIMER

    De Stefano Fontana sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Les évêques américains contre les politiciens catholiques pro-avortement, un exemple à imiter

    Les députés catholiques-démocrates voudraient réconcilier les batailles de la foi et de l'avortement. Mgr Broglio n'est pas d'accord : cette prise de position claire est aussi un signal clair sur l'équilibre entre les prélats américains et Santa Marta.

    01_07_2023

    Un événement de grand intérêt s'est produit aux États-Unis : les évêques ont corrigé la position en faveur de l'avortement revendiquée par un groupe de parlementaires catholiques. L'intervention des évêques a clarifié certains points fondamentaux de la question politique concernant les catholiques et l'avortement : du rôle de la conscience à la tâche des fidèles laïcs, en passant par le sens authentique de la laïcité et de la liberté de religion. Il a également écrit un nouveau chapitre important dans la relation entre les évêques américains et le pape François : sur ce point, comme on le sait, il n'y avait et il n'y a toujours pas de convergence entre les deux parties.

    Dans une déclaration de principes rédigée le 24 juin, jour du premier anniversaire de l'arrêt de la Cour suprême qui a annulé Roe vs. Wade sur le droit à l'avortement, sur papier à en-tête du Congrès, une trentaine de membres du Congrès, dont l'actuelle whip en chef Rosa L. DeLauro et la vétérane Nancy Pelosi, ont à nouveau énuméré les raisons pour lesquelles ils se battent, en tant que catholiques, pour la promotion du droit à l'avortement.

    Leur argumentation s'articule autour de quatre points, qui découlent tous - selon les pétitionnaires - des principes de la Doctrine sociale de l'Église. Le premier point concerne le devoir d'aider les personnes défavorisées, et les femmes qui avortent entreraient dans les catégories des pauvres, des discriminés et des victimes du racisme. Le deuxième est que la conscience éclairée doit être laissée libre de prendre des décisions concernant son propre corps, citant le Catéchisme lorsqu'il dit qu'il faut toujours obéir à la conscience même lorsqu'elle est erronée. Le troisième est la séparation de l'Église et de l'État, avec l'impossibilité d'imposer par la loi ses propres croyances religieuses à ceux qui ne les partagent pas. La quatrième est la référence même à Christifideles laici de Jean-Paul II, selon laquelle la tâche des laïcs ne serait qu'une animation éthique générale.

    La faiblesse de ces arguments est très évidente. Dans l'ordre : 1) Les femmes qui avortent ne sont pas toujours victimes d'une injustice sociale, alors que les enfants avortés le sont certainement ; 2) L'ignorance invincible des errements de la conscience qui nous libère de la responsabilité morale est très difficile à prouver ; 3) les catholiques s'opposent à la réglementation de l'avortement pour des raisons religieuses mais aussi pour des raisons de raison (laïque) et il ne s'agit donc pas d'imposer leur foi à qui que ce soit mais de rappeler tout le monde à une vérité naturelle ; 4) enfin, sur le pas téméraire de l'utilisation des Christifideles laici, il vaut mieux jeter un voile pieux.

    Cela aurait pu être comme avant, chacun pour soi et Dieu pour tous. Au lieu de cela, le 28 juin, le nouveau président des évêques américains, Timothy Broglio, ancien ordinaire militaire, ainsi que les évêques d'Arlington (Virginie) et de Brownsville (Texas), ont publié une déclaration rectificative au nom de l'ensemble de l'épiscopat. Ils ont été très clairs dans leur condamnation de la position des démocrates catholiques : "Les membres du Congrès qui ont récemment invoqué les enseignements de la foi catholique elle-même pour justifier l'avortement ou soutenir un prétendu droit à l'avortement déforment gravement la foi. Il est faux et incohérent d'affirmer que la suppression d'une vie humaine innocente à son stade le plus vulnérable puisse être compatible avec les valeurs de défense de la dignité et du bien-être des personnes dans le besoin". Après avoir rappelé l'enseignement clair du Catéchisme (n° 2270 et 2273), les évêques affirment que "l'avortement viole ce respect pour les enfants à naître et apporte une souffrance indicible à d'innombrables femmes.

    Quant à la conscience, précisément en raison de la haute considération qu'elle mérite, "les responsables politiques devraient défendre la liberté des catholiques et d'autres personnes de servir le bien commun conformément à leurs convictions dans un large éventail de domaines (...) Cependant, la conscience n'est pas un permis de commettre le mal et d'ôter des vies innocentes. La conscience ne peut pas justifier et ne justifie pas l'acte ou le soutien de l'avortement. En effet, la conscience "doit être informée et le jugement moral éclairé" par la Parole de Dieu dans la foi et la prière, et "guidée par l'enseignement autorisé de l'Église" [CEC 1783, 1785]. En outre, la réalité selon laquelle les enfants à naître sont nos frères et sœurs vivants n'est pas seulement une question de foi, mais elle est attestée par la science et la saine raison".

    Cette intervention revêt une importance considérable. Tout d'abord, elle s'adresse aux catholiques démocrates américains, mais elle s'applique également aux catholiques européens et à tous ceux qui se cachent derrière ces arguments. Elle constitue donc également un stimulant pour des prises de position similaires de la part d'autres épiscopats. En outre, la "déclaration corrective" confirme que, malgré les changements au sommet de la conférence épiscopale américaine et malgré les actions inquiétantes du Saint-Siège et de François lui-même, la ligne de l'Église américaine reste celle de la protection de la loi naturelle. Enfin, indirectement, la "déclaration" propose à nouveau la question non résolue de l'intégration dans la communion des catholiques favorables à l'avortement. Et dans ce cas également, c'est la position d'ouverture décisive du pape François qui en pâtit.

    Les évêques belges en prendront-ils de la graine ?

  • Victoire pro-vie à Malte

    IMPRIMER

    D'IFamNews :

    Le mouvement pro-vie sort victorieux du rejet par Malte de la légalisation de l’avortement

    28 juin, 2023

    Le mouvement pro-vie de Malte est sorti victorieux de sa lutte pour maintenir l’avortement illégal dans le pays. Le gouvernement maltais a récemment publié une nouvelle version de l’amendement sur l’avortement, précisant que le meurtre d’enfants à naître ne sera pas légalisé. L’amendement vise à codifier les pratiques de sauvetage existantes à Malte et à fournir des garanties supplémentaires pour les mères, les enfants à naître et les médecins.

    Le gouvernement a reformulé l’amendement en réponse à la pression écrasante exercée par une coalition pro-vie composée de médecins, d’avocats, d’éthiciens, de juges et de dizaines de milliers de citoyens qui ont signé des pétitions. La coalition a exprimé ses préoccupations par le biais de courriels, de manifestations et des médias sociaux, envoyant un message clair selon lequel le projet de loi initial était inacceptable pour le peuple maltais.

    Le mouvement pro-vie de Malte est reconnaissant au gouvernement d’avoir écouté ses préoccupations. La coalition, menée par des organisations telles que Life Network Foundation, Doctors For Life et I see Life, a été soutenue par divers groupes pro-vie, des ONG et un groupe d’experts composé de professionnels de tout le pays.

    Miriam Sciberras, PDG de la Life Network Foundation, a exprimé son soulagement face à la nouvelle version de l’amendement, déclarant qu’elle leur permettait de se concentrer sur l’aide aux mères en situation de crise et sur la prise en charge de leurs enfants. Elle a souligné que Malte est une nation pro-vie qui valorise chaque vie, y compris celle de la mère et de l’enfant à naître.

    La bataille pour maintenir l’avortement illégal à Malte a commencé en 2021 après qu’une touriste américaine a demandé un avortement qui lui a été refusé. Par la suite, le gouvernement a annoncé une révision de l’interdiction de l’avortement, certains préconisant un régime plus permissif. Cependant, le mouvement pro-vie s’est mobilisé et a exigé le maintien du régime existant, qui permet aux médecins d’intervenir pour sauver la vie d’une mère. Malte a un bilan louable en matière de santé maternelle, aucun cas de mortalité maternelle n’ayant été enregistré au cours de la dernière décennie.

    Malgré les informations erronées diffusées par les médias, les efforts du mouvement pro-vie ont permis d’empêcher la légalisation de l’avortement. Reuters a reconnu l’impact des manifestations sur la décision du gouvernement, en soulignant le rôle du mouvement pro-vie.

    À Malte, les médecins sont déjà protégés pour intervenir si la vie de la mère est en danger, même si cela entraîne la mort de l’enfant. Le cas qui a motivé l’examen de l’avortement ne représentait pas une menace pour la vie de la mère, comme l’a établi le tribunal. Cependant, elle a été utilisée comme argument par les partisans de la légalisation de l’avortement. La victoire du mouvement pro-vie garantit que les enfants à naître restent protégés à Malte.

    Cette réussite est attribuée au travail acharné et au dévouement de milliers de citoyens maltais, dont le président George Vella, qui s’est fermement opposé à la légalisation de l’avortement. Leurs efforts ont permis d’assurer la protection continue des enfants à naître à Malte, marquant un moment de célébration et de gratitude pour le mouvement pro-vie.