Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Philosophie - Page 5

  • Philo à Bruxelles, 17 janvier : le christianisme comme philosophie par excellence chez les Pères apologistes

    IMPRIMER

    Philosophie à Bruxelles à la Grand-Place

    Retrouvons-nous le mardi
    17 janvier, à 19 h 30, pour la

    Conférence de Stéphane Mercier sur le thème

    Le christianisme comme philosophie par excellence chez les Pères apologistes.

    Adresse sur place :
    À la Bécasse
    Rue de Tabora 11, 1000 Bruxelles
    salle à l’étage

    ­ Je m’inscris

    Depuis chez vous :
    Vous pouvez également suivre la conférence en direct ici.

    Petite histoire des vertus cardinales, de Platon à saint Thomas

    Cette troisième conférence nous conduit à un carrefour ouvrant sur plusieurs voies. Une voie consiste à inscrire la démarche chrétienne au sein de la culture grecque du monde méditerranéen. En effet, si le christianisme naît de la Révélation et est ainsi directement l’œuvre de Dieu, cette œuvre surnaturelle, sans être du monde, trouve progressivement sa voie dans le monde. La surnature, nous l’avons déjà vu à plusieurs reprises dans les cycles de conférences précédents, n’oblitère pas la nature ni se substitue à elle, mais elle la perfectionne.

    Lire la suite

  • La beauté peut-elle sauver notre civilisation ?

    IMPRIMER

    D' sur le site du Figaro Vox :

    COMMENT SORTIR DE L'IMPASSE LIBÉRALE ? - Essai de philosophie politique  civilisationnelle, Frédéric Saint Clair - Libéralisme, philosophie  politique - livre, ebook, epub

    L'homo-œconomicus est-il le seul avenir de l'homme ?

    Ancien conseiller du Premier ministre Dominique de Villepin, Frédéric Saint Clair est écrivain et politologue. Il publie « Comment sortir de l'impasse libérale ? Essai de philosophie politique civilisationnelle » aux éditions de l'Harmattan.


    FIGAROVOX. - Vous publiez « Comment sortir de l'impasse libérale ? », aux éditions L'Harmattan. Selon vous, est-ce la fin de la « fin de l'histoire » ?

    Frédéric SAINT-CLAIR. - Le concept de « fin de l'Histoire » est un héritage de la philosophie allemande qui a connu un regain d'intérêt au début des années 90, lors de l'effondrement du régime soviétique, grâce à la publication du désormais célèbre ouvrage de Francis Fukuyama qui annonçait une telle fin de l'Histoire, c'est-à-dire le fait d'avoir atteint un modèle politique et économique indépassable : la démocratie libérale. Sauf que le choc des civilisations, théorisé à la même époque par Samuel Huntington et inscrit dans les faits depuis, est venu bousculer les certitudes des Occidentaux, de même que la résurgence des modèles politiques illibéraux, tel celui de Viktor Orbán au cœur de l'Europe, qui semble mieux résister à la violence des chocs civilisationnels que le nôtre, et surtout l'incroyable essor des modèles capitalistes autoritaires, comme en Chine, qui est le véritable gagnant de la mondialisation. Trente ans après, l'Occident est déclassé, l'hyperpuissance américaine n'est qu'un lointain souvenir, l'Europe est au bord de la désintégration, quoi qu'en disent ses thuriféraires, et la France des métropoles ressemble à s'y méprendre à un pays du tiers-monde. Donc, pour répondre à votre question, non, ce n'est pas la fin de l'Histoire, non le modèle libéral n'est pas un must indépassable. Mais, dire cela, c'est ne rien dire, car tout le monde s'en était rendu compte. La question qui m'a occupé dans ce livre a été : une fois ce constat d'échec posé, que fait-on ?

    La réponse a consisté, dans un premier temps, à opérer une relecture de l'ouvrage de Francis Fukuyama, « La fin de l'Histoire et le dernier Homme ». Pourquoi ? Principalement parce que s'il a été beaucoup critiqué, il a surtout été mal lu ! Disons-le : Fukuyama est absolument brillant, et il a indiqué lui-même qu'il y avait un problème dans son modèle. Ses critiques l'on fait passer pour un néolibéral standard, adepte du capitalisme américain, mais Fukuyama s'inscrit dans la continuité de la philosophie allemande, Kant, Hegel et Nietzsche ; et il est un disciple de Kojève, lequel relit Hegel à travers la dialectique du Maître et de l'Esclave. Qu'est-ce à dire ? Tout d'abord que Fukuyama n'a rien d'un néolib' idéaliste façon « Mozart de la finance », et surtout que le véritable pivot de son argumentaire, et en même temps sa grande faiblesse conceptuelle, ne réside pas dans « lafin de l'Histoire »mais dans « le dernier Homme »… Or, tout le monde est passé à côté ! Interrogeons-nous : à quoi ressemble-t-il, ce « dernier Homme » ? Fukuyama y répond, sans détour : à un bourgeois déraciné, repu, gavé de richesses, qui renonce à la guerre au profit d'une vie toute de consommation. En d'autres termes, il ressemble à un « chien bien nourri ». Le voilà, l'idéal anthropologique des libéraux. Et là, chacun comprendra aisément qu'on a un sérieux problème !

    Lire la suite

  • Benoît XVI : les mathématiques, la beauté, la sainteté comme « voies » vers Dieu 

    IMPRIMER

    Du Père Lombardi sur le site de l'hebdomadaire La Vie :

    Décès de Benoît XVI : les mathématiques, la beauté, la sainteté comme « voies » vers Dieu 

    Pour Benoît XVI, l’expérience de la science, de la beauté et de la sainteté sont des chemins privilégiés apprendre à reconnaître Dieu. Par Federico Lombardi, jésuite, président de la fondation Joseph Ratzinger-Benoît XVI et ancien porte-parole du Vatican.

    2/01/2023

    Dieu existe-t-il vraiment ? Je ne cherche pas une « démonstration de l’existence de Dieu », mais une « voie » qui me conduise vers lui. Cela, bien évidemment, à partir de questions qui se sont posées à moi avec force au cours de mon cheminement. Ou plutôt, à partir d’expériences d’émerveillement qui ont suscité en moi des questions auxquelles je ne pouvais pas et ne peux pas me dérober.

    J’ai retrouvé l’écho de quelques-unes de ces expériences dans certains propos de Joseph Ratzinger qui m’ont aidé à les exprimer et à y réfléchir. Je voudrais en signaler trois : les mathématiques, la beauté, la sainteté.

    La science et la foi

    Dans ma jeunesse, j’ai étudié les mathématiques et, à la fin de mes études, je me suis demandé : comment se fait-il que nous parvenions, avec les instruments mathématiques que notre esprit a élaborés, à décrire la réalité du monde qui nous entoure et son fonctionnement, comment parvenons-nous à le faire, en fin de compte, tellement bien que nous pouvons entrer en relation avec cette réalité, influer sur elle, aller sur la Lune et utiliser l’énergie présente dans les atomes ?

    C’est un fait qui me semble merveilleux et qui me paraît indiquer que notre esprit et la nature qui nous entoure ont une origine commune… 

    J’ai retrouvé exactement ma question et mon début de réponse dans ce que Benoît XVI a dit à un élève de lycée scientifique qui l’interrogeait à propos de la science et de la foi : « Il me semble presque incroyable qu’une invention de l’esprit humain et la structure de l’univers coïncident : les mathématiques, que nous avons inventées, nous donnent réellement accès à la nature de l’univers et elles nous permettent de l’utiliser. La structure intellectuelle du sujet humain et la structure objective de la réalité coïncident donc : la raison subjective et la raison objective dans la nature sont identiques… Bien entendu, personne ne peut prouver – comme on le prouve par l’expérience, dans les lois techniques – que les deux sont réellement le fruit d’une unique intelligence, mais il me semble que cette unité de l’intelligence, derrière les deux intelligences, apparaît réellement dans notre monde » (entretien avec les jeunes du diocèse de Rome, 6 avril 2006).

    Devant l’alternative qui se présente, Benoît XVI invite le jeune homme à ne pas opter pour « la priorité de ­l’irrationnel », mais à ­reconnaître que derrière tout, au début de tout, il y a « une grande Intelligence, à laquelle nous pouvons nous fier ». Cela, c’est le choix fait par le christianisme.

    Merveilles naturelles et artistiques

    De même, j’ai toujours pensé quelque chose de ce genre lorsque j’ai vécu l’expérience de la beauté dans ses diverses dimensions, en contemplant les spectacles merveilleux de la nature ou les manifestations les plus élevées de l’art humain.

    Lire la suite

  • Il n'y a que la crèche pour unir dans la concorde le prêtre et le philosophe athée

    IMPRIMER

    Du

    «Seule la crèche peut unir dans la concorde le prêtre et le philosophe athée»

    Le Père Grégoire Sabatié-Garat revient sur le sens profond de la Nativité et des fêtes religieuses. Selon lui, la double aspiration humaine à la concorde et à la liberté trouve dans l'évènement de Noël une réponse fondamentale.

    Prêtre du diocèse de Versailles, le Père Grégoire Sabatié-Garat est vicaire en paroisse (Conflans-Ste-Honorine, Andrésy et Maurecourt) et membre du Padreblog.

    Veillée de Noël 1940. Dans la froide obscurité du stalag XII-D près de Trèves, Jean-Paul Sartre venait d'écrire Bariona ou le Fils du tonnerre, une pièce de théâtre inspirée du genre médiéval des Mystères. «Il s'agissait simplement, écrira-t-il, de trouver un sujet qui pût réaliser, ce soir de Noël, l'union la plus large des chrétiens et des incroyants». Quel sujet fut ainsi capable d'unir largement le philosophe athée, les prêtres et tous les autres prisonniers ? C'est évidemment la Crèche, dont la vénération avait été popularisée par saint François d'Assise au début du XIIIe siècle.

     

    Les récits de la naissance de Jésus soulignent fortement son rapport à la concorde universelle : Jésus naquit dans le cadre historique de la Pax AugustiLa naissance de Jésus devait être éclairée par l'arrière-fond du règne d'Auguste, qui se voulait lui aussi porteur d'une bonne nouvelle de la paix. Dans ce rêve d'un espace unifié par la culture gréco-latine et la concorde civique, la sagesse juive se distinguait en refusant d'attendre des pouvoirs humains un quelconque salut pour ne l'espérer que de Dieu. La Crèche inaugure cette rencontre entre Rome et Jérusalem, où les grandes aspirations humaines s'ouvrent à l'irruption inouïe de Dieu dans l'histoire.

    «Vous avez le droit d'exiger qu'on vous montre la Crèche», écrivit Sartre, soulignant l'universalité de ce qui se donne à voir à Noël. Cette phrase si simple et prophétique reflète quelque chose de la lumière dont fut touché le futur chef de file de l'intelligentsia germanopratine ce soir-là. La Crèche appartient à tous ; son universalité est capable de toucher le cœur de quiconque aspire encore à une certaine allégresse et à la liberté.

    Les fêtes populaires non-religieuses sont la plupart du temps réjouissantes et fécondes. Mais sans leurs significations religieuses, elles finissent par poser une question amère : que reste-t-il à fêter si un salut ne nous est pas offert ?

    Grégoire Sabatié-Garat

    L'engouement suscité par une Coupe du monde de football pourtant contestée vient de montrer combien l'aspiration populaire à l'unité et à l'allégresse demeurait forte, même dans notre société postmoderne. Mais Kylian Mbappé, si grand sportif soit-il, ne saurait répondre aux aspirations existentielles de nos contemporains. Il n'en a ni la vocation ni le pouvoir. Le besoin de célébrer, de se rassembler, d'admirer demeure cependant et doit être pris au sérieux. Philippe Murray a bien décrit l'état de l'homme contemporain en recherche permanente du divertissement festif, l'homo festivus. Souvent nous «faisons la fête» pour aussitôt le montrer sur les réseaux «sociaux», comme si l'allégresse du moment présent ne nous suffisait pas. Ces réseaux donnent l'illusion de la communion (un nombre de contacts), l'illusion de la joie (un nombre de likes) mais ils laissent en définitive chacun seul face à l'algorithme et aux annonceurs publicitaires.

    Lire la suite

  • L'effondrement de la civilisation chrétienne serait-il inéluctable et souhaitable comme le prétend Chantal Delsol ?

    IMPRIMER

    De Stefano Fontana sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Delsol : "la religion survit à la fin de la chrétienté". Mais ce n'est pas suffisant

    7-12-2022

    Chantal Delsol, conférencière et universitaire française, condense deux millénaires depuis Théodose jusqu'aux lois sur l'avortement qui marquent l'effondrement de la civilisation chrétienne - inéluctable et souhaitable, selon l'auteur - qui laissera place non pas à l'athéisme mais à un retour du paganisme et à un christianisme de pur témoignage. Une réflexion qui pose des questions, mais dont les réponses et les propositions sont peu convaincantes.

    Dans ce petit livre de 120 pages seulement, Chantal Delsol, conférencière et universitaire française classée parmi les penseurs catholiques les plus accrédités, affiche une prétention très exigeante : faire le bilan de deux millénaires de "chrétienté", qui vont selon elle de Théodose aux lois sur l'avortement. Une affirmation peut-être excessive, mais les philosophes sont connus pour aimer la synthèse. Une prétention toutefois réalisée, on peut le dire, mais d'une manière qui est, à mon avis, inacceptable.

    La thèse de l'auteur peut être condensée - avec un esprit de synthèse proche du sien - dans les propositions suivantes : la chrétienté a existé, la chrétienté a pris fin après une longue agonie, la chrétienté y a renoncé progressivement dans une longue série de compromis, tout a été contesté mais rien n'a été sauvé, il n'y avait pas d'autre choix possible, la bataille était perdue d'avance, quand la chrétienté est morte, la religion n'est pas morte, la chrétienté ne sera pas remplacée par l'athéisme mais par le retour du paganisme, il y aura un christianisme sans chrétienté, la mission ne sera plus synonyme de conquête, avec la fin de la chrétienté "Dieu nous a gagnés".

    Au centre de ces thèses se trouve l'interprétation de la chrétienté par Delsol. Une interprétation qui n'est pas convaincante, à commencer par l'inéluctabilité de sa fin. Pour elle, la sécularisation a été un processus régi par la nécessité : les anciens principes sont tombés "naturellement et infailliblement", ceux qui se battent pour eux sont "convaincus d'avance qu'ils n'auront pas de cause gagnante", ceux qui les défendent sont "des soldats dans une guerre perdue", "éduquer les enfants dans la foi aujourd'hui, c'est produire des soldats pour Waterloo", la chrétienté court "irrémédiablement vers l'abîme". Cette supposée inévitabilité de la sécularisation n'est pas argumentée. Delsol la décrit telle qu'elle est aujourd'hui sur le plan sociologique, mais elle ne se demande pas si elle doit exister ou non sur le plan du droit, si elle contient des vérités intimes intemporelles qui, tôt ou tard, sous telle ou telle forme, peuvent et doivent resurgir. Elle dit même que c'est "une énigme". Mais on sait que ce n'est pas un mystère, on peut citer les noms et prénoms de ceux qui ont voulu le détruire à l'extérieur et à l'intérieur de l'Eglise catholique. Cette inévitabilité procède d'une démarche historiciste et ramène Delsol à Hegel.

    Même l'idée que la fin de la chrétienté a été motivée par le christianisme lui-même révèle une approche qui n'est pas libre intellectuellement. La chrétienté est présentée comme "fondée sur la conquête", comme une "perversion du message", comme une société "saturée de dogmes", régie par la "profanation de l'idée de vérité", dans laquelle "des clercs ivres de pouvoir se laissent séduire par toutes sortes d'excès" et où s'exerce une "forme d'influence et de domination sur les âmes". On a beau dire que ce ne sont que 120 pages, il ne s'agit pas ici de résumés mais de slogans, d'ailleurs très approximatifs et procédant du paradigme de pensée qui a remplacé celui de la chrétienté. De telles phrases sont une caricature de la chrétienté et manifestent un préjugé liquidateur à son égard (...).

    Non moins problématique est la dénonciation par l'auteur du concept de "vérité" propre, selon elle, à la chrétienté, dénonciation souvent même sarcastique et irrespectueuse pour les nombreux esprits élevés et saints qui ont animé cette forme de civilisation. Selon elle, dans la chrétienté, on a voulu décrire la vérité "avec la précision d'un entomologiste" (mais Delsol pense-t-elle vraiment écarter ainsi saint Augustin et saint Thomas ?) Pour elle, en revanche, comme pour Heidegger, "l'être est événement et devenir, et non définition objective" et "la vérité est un rêve que nous poursuivons", "elle doit cesser d'être proposition et dogme pour devenir un halo de lumière, un espoir tremblant, une chose insaisissable que l'on attend avec des rêves de mendiant". La chrétienté aurait "profané l'idée de vérité, en voulant à tout prix identifier la foi à la connaissance". Ne pensez-vous pas, Delsol, que de cette manière la foi est séparée du savoir en général et qu'elle devient ainsi autre chose que la culture ? Voulons-nous éliminer l'évangélisation de la culture ? Et ne pense-t-elle pas, Delsol, que parler de la vérité comme d'un rêve manifeste indirectement la hauteur de la définition qu'en donne Thomas comme adaequatio intellectus ad rem ? Quelle disproportion abyssale entre ce que l'on veut remplacer et ce par quoi on le remplace!

    La conclusion est que "renoncer à la chrétienté n'est pas un sacrifice douloureux" car "la mission n'est pas nécessairement synonyme de conquête". A ce stade, "ce n'est pas la chrétienté qui nous quitte, c'est nous qui la quittons". Pour aller où ? Selon Delsol, "croire ou faire croire que si la chrétienté s'effondre, tout s'effondre avec lui est un non-sens", "cessons de croire que nous sommes les seuls au monde à pouvoir donner un sens au monde". Après avoir ainsi écarté l'unicité salvifique du Christ - non pas de nous, chrétiens, mais du Christ - elle affirme qu'après la chrétienté, il n'y aura pas d'athéisme mais un nouveau paganisme, car le besoin religieux de l'homme ne mourra pas et, dans cette situation, les chrétiens vivront comme des "héros de la patience, de l'attention et de l'amour humble". Une conclusion valable uniquement pour ceux qui s'en satisferont.

  • Par la raison seule, par l’intelligence, pouvons-nous trouver Dieu ?

    IMPRIMER

    De la chaîne youtube Foi et Raison :

    Interview du philosophe et théologien dominicain T.-D. Humbrecht o.p. sur le sujet de la connaissance de Dieu par la raison seule, par notre intelligence. Question qui nourrit parfois quelques débats et mécompréhensions; et il semblerait bien que les théologiens catholiques francophones ont, de nos jours, plutôt délaissé la possibilité d'une connaissance naturelle de Dieu. Mais le Concile Vatican I dans Dei Filius, puis Vatican II (qui a repris cette affirmation dans Dei Verbum), déclare que « Dieu, principe et fin de toutes choses, peut être connu avec certitude par la lumière naturelle de la raison humaine à partir des choses créées ». Est-ce que ça veut dire que par la raison seule, l’intelligence, nous pouvons trouver Dieu ? Ça implique donc que nous puissions trouver des preuves ?

    00:00 Intro

    01:05 Connaître Dieu par la raison seule ?

    7:38 « à partir des choses créées » : c’est-à-dire ?

    9:50 La foi n’est-elle pas avant tout une grâce, un don de Dieu ?

    16:59 Fidéisme et rationalisme

    21:05 Les preuves de Dieu délaissées en théologie

    25:55 Humani Generis et la « nouvelle théologie »

  • Bruxelles, 13 décembre : Philo à Bruxelles avec Stéphane Mercier (Progrès spirituel et discipline de vie en Orient et en Occident : perspectives croisées)

    IMPRIMER

    2022_12_03_16_46_42_Greenshot.png

    2022_12_03_16_48_28_Greenshot.png

    2022_12_03_16_50_54_Greenshot.png

  • Un "être humain" qui ne serait pas une personne ?

    IMPRIMER

    De Stefano Fontana sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Un être humain = une personne. Il n'y a rien à discuter

    1-12-2022

    Dans une interview en Amérique, le pape fait une distinction entre "être humain" et "personne". Une distinction inappropriée, car elle apporte un soutien à ceux qui soutiennent l'avortement, et également indéfendable dans son contenu. Il n'existe pas d'êtres humains non-personnels.

    François, répondant à une question sur l'avortement dans une interview publiée par la revue America des jésuites américains, a fait la différence entre " être humain " et " personne " : " Je ne dis pas une personne, parce que c'est contesté, mais un être humain ". Il a reproposé l'image, qu'il a utilisée à d'autres occasions, de l'assassin condamnant l'avortement, mais il a précisé qu'avec l'avortement on ne peut pas dire que l'on agit sur une personne, mais seulement sur un être humain. Cette distinction est non seulement inappropriée, étant donné qu'elle apporte soutien et inspiration à ceux qui soutiennent l'avortement, mais elle est indéfendable dans son contenu. En effet, on ne voit pas comment on peut avoir les caractéristiques d'un être humain autrement qu'en étant aussi une personne. Il n'y a pas d'êtres humains qui ne soient pas des personnes, ni de personnes qui ne soient pas des êtres humains (à part les anges et Dieu, bien sûr).

    La distinction de François exige certaines conditions impossibles : qu'un être humain puisse exister sans avoir la personnalité qui caractérise l'essence de l'être humain ; que la personnalité soit quelque chose qui s'ajoute plus tard et, par conséquent, qu'une chose puisse changer son essence de sorte que ce qui n'est pas une personne le devienne plus tard ; que la personnalité surgisse par évolution comme si elle existait en puissance dans une phase antérieure d'absence de personnalité. Mais procédons de manière analytique.

    Que signifie l'expression "être humain" ? Il désigne un être vivant qui appartient à l'espèce humaine. Que signifie le terme "espèce" ? Il désigne un niveau de réalité, un mode d'être propre aux individus qui partagent les mêmes caractéristiques essentielles. Quelles sont les caractéristiques essentielles ? Ce sont les conditions qui appartiennent à un certain être dans la mesure où elles sont propres à son essence ou à sa nature, conditions dont il ne peut être privé parce qu'il est " cette chose-là " précisément en raison de ces caractéristiques essentielles. Qu'est-ce que l'essence ? C'est le principe qui constitue cet être comme " cette chose-là ", qui fait qu'il est ce qu'il est et, comme tel, qu'il appartient à une certaine espèce. Toute chose qui est, est quelque chose, si elle est quelque chose elle a une essence, si elle a une essence elle est placée dans une espèce selon les caractéristiques de son essence. Enfin : quel est l'élément de l'essence de cet être que nous appelons homme qui le place dans sa propre espèce, c'est-à-dire dans l'espèce humaine ? Cet élément est l'intelligence, dont découlent d'autres propriétés, telles que la liberté, la volonté, la responsabilité, la conscience, la sociabilité, etc. Or, si l'expression "être humain" a ce sens, elle coïncide avec le concept de "personne", qui a lui aussi ce sens.

    Lire la suite

  • Stéphane Mercier sur Vimeo

    IMPRIMER

    2022_11_21_08_40_17_Greenshot.png

  • Le Dieu Pan est de retour. Rites, morale et doctrine de la nouvelle religion de la nature

    IMPRIMER

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, en traduction française sur Diakonos.be :

    Le Dieu Pan est de retour. Rites, morale et doctrine de la nouvelle religion de la nature

    Que l’Église catholique subisse, voire soutienne l’avènement d’une nouvelle religion de la nature, avec comme symbole le dieu Pan, n’a rien d’une théorie bizarre. C’est au contraire la thèse, soutenue par des arguments convaincants, de la philosophe française Chantal Delsol dans son dernier essai : « La fin de la Chrétienté », disponible depuis quelques jours en librairie y compris en Italie, aux éditions Cantagalli.

    Delsol ne craint pas une islamisation de l’Europe. Les musulmans européens eux-mêmes sont chamboulés par le changement culturel en cours. « Certainement – écrit-elle dans ‘Le Figaro’ où elle est éditorialiste – les fondements du judéo-christianisme se sont effondrés. Le premier étant la foi en l’existence de la vérité, qui nous vient des Grecs. Puis l’idée du temps linéaire, qui historiquement nous a donné l’idée du progrès, c’est pourquoi on revient au temps cyclique avec l’annonce de catastrophes apocalyptiques. Enfin, c’est la foi dans la dignité substantielle de l’être humain qui est effacée pour faire place à une dignité conférée depuis l’extérieur, sociale et non plus substantielle, comme c’était le cas avant le christianisme. »

    La religion qui émerge est une nouvelle forme de paganisme, avec la nature au centre, sacralisée. Dans le bref extrait de son livre que nous reproduisons ci-dessous, Delsol explique cette mutation, qui n’a plus l’Église mais l’État comme officiant. Les seuls qui pourront encore conserver ce qui reste de la véritable foi chrétienne ne pourront être que des minorités, espérons-le créatives, faites de témoins, d’« agents secrets » de Dieu.

    Delsol n’est pas la seule voix qui s’élève en France pour analyser la mutation culturelle qui traverse et bouleverse le christianisme aujourd’hui. Il est surprenant que dans un pays dans lequel les baptisés ne représentent déjà plus que moins de la moitié de la population et où la pratique catholique s’est effondrée, il y ait un intérêt à ce point extraordinaire pour de telles questions chez des intellectuels et des écrivains, y compris non-croyants.

    Fin octobre dernier, « Le Figaro » organisait à Paris un dialogue de haut vol entre le philosophe catholique Pierre Manent et l’écrivain Alain Finkielkraut, membre de l’Académie française, republié dans son intégralité en Italie par le journal « Il Foglio » du 2 novembre sous le titre : « È morto il tuo Dio, Europa ? Una religione civile ha soppiantato di Dio di Pascal ». Dans ce dialogue, les deux érudits s’accordent avec Delsol pour situer la mutation actuelle du christianisme dans une religion simplement naturelle, humanitaire, dont l’Église s’est rendue complice par sa reddition.

    Lire la suite

  • "Foi et raison" propose deux videos sur 'sciences et preuves de Dieu' avec Dominique Lambert

    IMPRIMER

    Sur la chaine youtube de "Foi et raison" (voir ICI) :

    Interview du professeur Dominique Lambert (UNamur), physicien et philosophe des sciences, sur les conditions du dialogue entre sciences et théologie, et plus spécifiquement, dans cette 1ère partie, sur la question des preuves de l’existence (ou de l’inexistence) de Dieu à partir des sciences de la nature.

    00:00 Intro

    00:55 Peut-on prouver l’existence de Dieu à l’aide des sciences naturelles ?

    6:50 La philosophie peut-elle proposer des arguments rationnels et convaincants ?

    14:30 Les sciences répondent à la question « comment ? » et la religion à la question « pourquoi ? » : vraiment ?

    Seconde partie de l'interview du professeur Dominique Lambert (UNamur), physicien et philosophe des sciences, sur les conditions du dialogue entre sciences et théologie.

    00:00 Intro

    00:10 George Lemaître

    07:35 Commencement et Création

    14:10 Jean Ladrière ; Dialogue entre sciences et théologie ; Blondel

    20:32 D’où vient cette tendance à faire du concordisme ?

  • Bruxelles, 15 novembre : Petite histoire des vertus cardinales de Platon à saint Thomas avec Stéphane Mercier

    IMPRIMER

    2022_11_11_09_45_24_Greenshot.png