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Culture - Page 7

  • Les attaques visant les sites chrétiens en Turquie accusent une hausse significative depuis 2015

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    De Thibault van den Bossche sur le site de Conflits relayé par l'ECLJ :

    L’inquiétante augmentation des attaques de sites chrétiens en Turquie

    Les attaques visant les sites chrétiens en Turquie accusent une hausse significative depuis 2015, selon la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale. La non-exécution par la Turquie des condamnations par la Cour européenne des droits de l’homme est de surcroît très élevée.

    D’abord, une bonne nouvelle. En Turquie, le nombre et la gravité des attaques terroristes contre les lieux de culte ont diminué au cours de la dernière décennie, selon un rapport de la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale (USCIRF) publié en novembre 2023. 

    Les communautés religieuses expliquent que les autorités turques apportent une protection plus efficace et collaborent davantage. En février 2023 par exemple, les autorités turques ont arrêté 15 individus liés à l’État islamique qui auraient reçu l'ordre d'attaquer des églises et des synagogues à Istanbul. 

    En revanche, les attaques moins spectaculaires visant les lieux de culte et les sites religieux accusent une hausse significative depuis 2015, surtout ceux appartenant aux minorités alévies et protestantes. La Commission américaine déplore que « dans de nombreux cas, la police n'appréhende pas les agresseurs, et dans les cas où les agresseurs sont arrêtés, ils bénéficient souvent d'un traitement indulgent de la part des tribunaux turcs ».  

    Ainsi, l’analyse de huit médias entre 2003 et 2022 montre que seulement 35 % des assaillants sont identifiés. Presque la moitié de ces assaillants identifiés n’est même pas poursuivie, un quart ne reçoit pas de sanction et seul un quart est effectivement sanctionné. 

    Les sites religieux menacés par le vandalisme, l’expropriation et la négligence 

    La Commission américaine relève une multitude de menaces insidieuses dont elle distingue deux types. D’une part, celles issues de l’action humaine : vandalisme, graffitis, chasse au trésor, extraction de pierres, effraction, vol, confiscation de propriété, incendie criminel, attaque et intimidation des membres des communautés minoritaires.  

    Ces communautés se sentent particulièrement vulnérables lorsque des responsables turcs au plus haut niveau font des déclarations publiques haineuses et discriminatoires. Ainsi par exemple, le 4 mai 2020, le président Erdogan utilise l'expression « terroristes réchappés de l'épée », faisant référence aux survivants du génocide arménien. Deux églises arméniennes d’Istanbul sont attaquées le 8 mai et le 23 mai suivants, tandis que la fondation arménienne Hrant Dink reçoit des menaces de mort. 

    D’autre part, la Commission américaine relève les dégradations causées au patrimoine des religions minoritaires par le manque d’entretien et la négligence ciblée des autorités turques (érosion, végétation, incendies et activité sismique). 

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  • Philo à BXL / 19 décembre : « Le pilote dans le navire » Anthropologie platonicienne : force, faiblesse et héritage

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    Logo 'Philo à Bruxelles'.

    INVITATION CONFÉRENCE

    Mardi 19 décembre, à 19h30, venez philosopher sur le thème

    « Le pilote dans le navire »

    Anthropologie platonicienne : force, faiblesse et héritage.

    Adresse sur place :

    Salle - FCE
    Rue du Cornet, 51
    1040 Bruxelles

    Depuis chez vous :
    Vous pouvez également suivre la conférence en direct ici.

    P.A.F. libre :

    Participez à l'enseignement de la bonne philosophie !

    Affiche de la conférence intitulée 'Anthropologie platonicienne : force, faiblesse et héritage' présentée par Stéphane Mercier. L'événement est organisé par 'Philo à Bruxelles' et se tiendra à 19h30 le mardi 21 novembre 2023. L'image montre le Mont des Arts de Bruxelles avec ses jardins au coucher du soleil.

    L’anthropologie philosophique de Platon est à coup sûr l’une des parties les plus significatives de son apport à la pensée occidentale. Sans le savoir, bien des fantasmes ou des représentations modernes de l’homme capitalisent sur l’antique théorie platonicienne de l’âme, plus ou moins déformée par le prisme des interprétations successives.

    Pourtant, en dépit de sa richesse et de son extraordinaire pouvoir de suggestion, la doctrine platonicienne de l’âme souffre de graves défaillances, qui se répercutent de façon exemplaire dans la représentation stoïcienne de l’homme.

    Nous tâcherons, dans cette troisième conférence, de cerner les apories de l’anthropologie platonicienne en lui appliquant une grille de lecture aristotélicienne, et plus exactement thomiste, qui permet de surmonter les impasses du dualisme et, par ricochet, de tous les héritiers (conscients ou non) de l’illustre philosophe athénien.

    Inscription en un clicTélécharger l’affiche de Philo-a-Bruxelles 2023-2024

    • L’accès aux conférences est ouverte à tout le monde :
       - Sur place à Bruxelles : Rue du Cornet 51.
       - ou également ici, en ligne : en diffusion vidéo sur YouTube.
      P.A.F. libre : participez à l'enseignement de la bonne philosophie !
       
    • À l'issue de la conférence, nous aurons le plaisir de partager un moment de convivialité autour d'un verre, favorisant les échanges enrichissants avec le conférencier et tous ceux qui se joindront à nous sur place.
       
    • Toutes les conférences sont disponibles ensuite sur le site www.philo.brussels. Il suffit de souscrire à un accès illimité, pour un prix très modique. Grâce à votre participation, nous avons la joie de poursuivre nos soirées de philosophie pendant de longues années…
  • Les sept grandes antiennes préparatoires à Noël

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction française sur Diakonos.be :

    Avent en musique. Sept antiennes à redécouvrir

    À partir d’aujourd’hui, le 17 décembre, et jusqu’à l’avant-veille de Noël, on chante au Magnificat des vêpres de rite romain sept antiennes, une par jour, qui commencent toutes par une invocation à Jésus, celui-ci n’étant jamais nommé.

    Ce temps de sept jours est très ancien: il remonte au pape Grégoire le Grand, vers l’an 600.

    Au début de chaque antienne, Jésus est successivement invoqué comme Sagesse, Seigneur, Rejeton, Clé, Astre, Roi, Emmanuel. En latin: Sapientia, Adonai, Radix, Clavis, Oriens, Rex, Emmanuel.

    Si on les lit en partant de la dernière, les initiales de ces mots latins forment un acrostiche: « ERO CRAS”, c’est-à-dire: « Je serai [là] demain », annonçant la venue du Seigneur. La dernière antienne, qui termine l’acrostiche, est chantée le 23 décembre. Le lendemain, aux premières vêpres, la fête de Noël commence.

    Les antiennes sont inspirées de textes de l’Ancien Testament qui annoncent le Messie. Mais avec une particularité: les trois dernières antiennes comportent des expressions qui ne s’expliquent qu’à la lumière du Nouveau Testament.

    L’antienne « O Oriens » du 21 décembre comporte une référence claire au cantique de Zacharie, le « Benedictus », qu’on lit au chapitre 1 de l’Evangile de Luc: « Nous aurons la visite d’un soleil venu d’en haut afin d’illuminer ceux qui se trouvent dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort ».

    L’antienne « O Rex » du 22 décembre inclut un passage de l’hymne à Jésus du chapitre 2 de la lettre de Paul aux Ephésiens: « Celui qui des deux [c’est-à-dire les juifs et les païens] n’a fait qu’un peuple ».

    Enfin l’antienne « O Emmanuel » du 23 décembre s’achève par l’invocation « Dominus Deus noster », une invocation exclusivement chrétienne puisque seuls les disciples de Jésus reconnaissent le Seigneur leur Dieu dans l’Emmanuel.

    Voici donc le texte intégral des sept antiennes, en latin et en français. Avec entre parenthèses les principales références à l’Ancien et au Nouveau Testament:

    *

    I – 17 décembre

    O SAPIENTIA, quae ex ore Altissimi prodiisti,
    attingens a fine usque ad finem fortiter suaviterque disponens omnia:
    veni ad docendum nos viam prudentiae.

    Ô Sagesse, qui es issue de la bouche du Très-Haut (Ecclésiastique 24, 3), tu déploies ta force d’un bout du monde à l’autre et tu régis l’univers avec force et douceur (Sagesse 8, 1): viens nous enseigner la voie de la prudence (Proverbes 9, 6).

    II – 18 décembre

    O ADONAI, dux domus Israel,
    qui Moysi in igne flammae rubi apparuisti, et in Sina legem dedisti:
    veni ad redimendum nos in brachio extenso.

    Ô Seigneur (Exode 6, 2 Vulgate), guide de la maison d’Israël, qui es apparu à Moïse dans le feu du buisson ardent (Exode 3, 2) et lui as donné tes commandements sur le mont Sinaï (Exode 20): viens nous sauver avec ton bras puissant (Exode 15, 12-13).

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  • Gaudete ("Soyez joyeux") : l'introït du 3e dimanche de l'Avent

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    D'Una Voce  sur le site d'Aleteia.org :

    Trésor du grégorien : l’introït de la joie du dimanche de Gaudete

    L’introït du troisième dimanche de l’Avent exprime la joie et la sérénité : l’Église chante la douceur désarmante des fidèles qui attendent leur Sauveur avec confiance.

    Le troisième dimanche de l’Avent est appelé d’après l’incipit, dimanche de Gaudete. Il a un caractère différent des autres dimanches précédant Noël : les ornements sont roses. C’est une sorte de réplique du dimanche de Lætare du carême.

    « Soyez joyeux »

    Les paroles de l’introït sont tirées de l’épître aux Philippiens — les disciples préférés de saint Paul : elles sont remplies de tendresse et de sérénité. Le texte latin est transparent en français, les racines des mots sont les mêmes, comme par exemple modesti(a), sollicit(i), ora(tiones), petition(es) :

    Gaudéte in Dómino semper : íterum dico, gaudéte. Modéstia vestra nota sit ómnibus homínibus : Dóminus enim prope est. Nihil sollíciti sitis : sed in omni oratióne petitiónes vestræ innotéscant apud Deum. « Soyez toujours joyeux dans le Seigneur !

    Je vous le répète : soyez joyeux. Votre sérénité dans la vie doit frapper tous les regards, car le Seigneur est proche. Ne vous inquiétez de rien, mais dans toutes vos prières exposez à Dieu vos besoins. »

    Le verset choisi est le deuxième verset du psaume 84 : Benedixísti, Dómine, terram tuam : avertísti captivitátem Iacob. « Seigneur, vous avez béni votre domaine, vous avez délivré Jacob de la captivité. »

    Un art rhétorique subtil

    L’Église, remplie des aspirations de l’Ancien et du Nouveau Testament pendant l’Avent, crie : « Viens Seigneur Jésus ! » Elle sait que le Seigneur vient selon la chair à Noël, selon la grâce dans nos âmes et qu’Il viendra dans la Parousie aux derniers temps. Chaque incise de l’introït est construite avec un art rhétorique subtil. Le mouvement ascendant (protase) met en évidence une figure de style appelée climax consistant en une suite de mots qui avec des valeurs sonores ou rythmiques font augmenter l’intensité de l’expression vers un sommet (apex). Les mots importants sont semper (toujours), vestra (votre modération), nihil (rien) et oratione (oraison).

    La première incise évoque une vague qui monte et redescend avec douceur, mouvement souligné par la répétition du verbe Gaudete (réjouissez-vous). Le sommet de la vague est le mot semper, indiquant une ferme assurance.

    Douceur désarmante

    La mélodie continue au grave sur modestia, marquant une joie intime, douce, sans exubérance. C’est la douceur désarmante du chrétien, la douceur de la Vierge Marie, modèle de la joie chrétienne.

    Sur Dominus prope est, nouvelle vague d’espérance, la mélodie remonte pour nous inviter à l’insouciance chrétienne, semblable à celle de l’enfant qui se sait aimé. Nihil est le sommet : rien ne doit nous soucier. Nous sommes au sommet mélodique sur le do.

    Puis la mélodie s’apaise — ce que caractérise ce premier mode dans lequel est écrit cet introït — , douce et tranquille sans grands écarts. Elle évoque l’oraison confiante c’est la détente. Nous sommes invités à alimenter notre prière en déposant nos demandes auprès de Dieu.

  • Le Mystère de Noël, du grégorien au jazz

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    https://fb.watch/oFjDRkKCS6/

    lien pour acheter les billets :

    https://rcf.be/concert-mystere-de-noel

    - Samedi 16/12 : Rhode-Saint-Genèse
    - Dimanche 17/12 : Bruxelles, église de la Viale
    - Vendredi 22/12 : Beauraing

    Achetez ou offrez des places en cliquant ici

  • Que pensent les musulmans français de la laïcité et de la place de leur religion dans la société ?

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    L'opinion des musulmans français sur la laïcité et la place de leur religion dans la société

    La nouvelle chaîne franco-arabe Elmaniya.tv a commandé à l'Institut français d'opinion publique (Ifop) une enquête auprès des musulmans français, à l'occasion de la journée nationale de la laïcité, le 9 décembre (dossier de l'Ifop en lien ci-dessous)Cette enquête a malheureusement été éclipsée, dès le 11 décembre, par le coup de théâtre de la motion de rejet préalable au projet de loi immigration à l'Assemblée nationale.

    Le sondage alisé par l'Ifop, cœur de cette enquête, offre un aperçu saisissant du sens qu'une large majorité de musulmans français donne à la laïcité, de leur opinion sur la mission de l'école ou encore de leurs points de vue sur des événements récents, telle l'interdiction des abayas à l'école le 3 septembre, ou l'assassinat,, le 13 octobre, du professeur Dominique Bernard à Arras par un ancien élève islamisé. Comme sonnée par le résultat de sa propre enquête, l'Ifop la présente dans des termes précautionneux, proches du fameux « en même temps ». On lit en effet dans le préambule : « Au regard de cette étude menée auprès d'un échantillon représentatif de 1000 musulmans déclarés, la population musulmane apparaît imprégnée d'une vision très ouverte de la laïcité associée à un soutien massif aux manifestations de religiosité dans la société en général et à l'École en particulier (ex : voile, abaya…) ». Comment cette « vision très ouverte de la laïcité » s'accommode-t-elle d' « un soutien massif aux manifestations de religiosité dans la société en général et à l'École en particulier » ? Mystère... Laissons donc de côté cette rhétorique embarrassée pour en venir aux chiffres :

    78 % des musulmans interrogés partagent le sentiment que la laïcité telle qu'elle est appliquée aujourd'hui est discriminatoire envers eux.

    75 % se disent favorables au « financement public des lieux de culte et des religieux » comme c'est le cas en Alsace-Moselle pour certains cultes » et leurs ministres (curés, popes, rabbins, imams…). Autrement dit, les trois-quarts des sondés souhaitent un retour au régime concordataire appliqué dans toute la France jusqu'au vote de la loi de 1905.

    75 % soutiennent le droit des athlètes françaises à porter des couvre-chefs religieux aux prochains Jeux Olympiques en France.

    65 % se disent favorables au port de couvre-chefs à caractère religieux dans l'enceinte des collèges et lycées publics -ils sont donc opposés à la loi de 2004 interdisant les signes religieux ostensibles à l'École. Ils sont plus nombreux -75 %- à soutenir le port de signes religieux par les parents accompagnateurs lors des sorties scolaires, et encore plus nombreux -83 %- à désirer l'introduction de menus à caractère confessionnel (halal) à la cantine. 72 % des musulmans sont contre l'interdiction du port des abayas ou des qamis/ djellabas à l'École ; 27 % seulement approuvent l'interdiction des abayas à l'École alors que cette décision du nouveau ministre de l'Éducation nationale est plébiscitée par 81 % des Français.

    57 % revendiquent le droit des jeunes filles « à ne pas assister aux cours de natation pour des raisons religieuses ».

    50 % soutiennent le droit des élèves à « ne pas assister aux cours dont le contenu heurterait leurs convictions religieuses ».

    Si 78 % condamnent le meurtrier de Dominique Bernard à Arras, leur condamnation « manque de fermeté », écrit l'Ifop : « les personnes n'exprimant pas une condamnation totale de l'assassin sont trois fois plus nombreuses dans les rangs des musulmans (16 %) que chez l'ensemble des Français (5 %), notamment parmi les élèves scolarisés actuellement dans l'enseignement secondaire ou supérieur (31 %) ». Autrement dit, 31 % des lycéens et étudiants musulmans trouvent des excuses au meurtrier de Dominique Bernard (en 2020, 16 % des élèves musulmans avaient des indulgences pour l'assassin de Samuel Paty). Alors que l'auteur de la dernière attaque au couteau, hier, 13 décembre, à Rennes, contre une enseignante, est une collégienne de 12 ans, cette enquête ne va pas apaiser le « sentiment d'insécurité » des Français en général, et des enseignants en particulier.

    Philippe Oswald

    Pour aller plus loin :

    Enquête auprès des Français musulmans sur les questions de religion et de laïcité

    >>> Lire l'enquête sur le site de l'Ifop

    Lire aussi :  «Chez les Français musulmans, on constate une banalisation d'un “halal way of life”»

  • Quand certains politiciens se perdent dans une quête de laïcité mal comprise...

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    D'Alice Pairo-Vasseur sur le site du Point via didoc.be :

    « Certains politiciens se perdent dans une quête de laïcité mal comprise »

    L’interview, dans « Le Point » d’une journaliste musulmane convertie au catholicisme, qui témoigne de sa perplexité face à la découverte d’une société sécularisée. Une analyse qui porte sur la France mais s’applique aussi à tout l’Occident.

    Dans un essai, la journaliste Claire Koç livre un témoignage personnel sur sa conversion au catholicisme et une réflexion, documentée, sur ce qui demeure, en France, de l’héritage judéo-chrétien.

    « Sans l’âme chrétienne de la France, la République ne serait pas ce qu’elle est », insiste Claire Koç, dans Le jour où je me suis convertie, à paraître ce 9 novembre, chez Plon. Née en Turquie, il y a trente-neuf ans, la journaliste, autrice d’un premier livre, Claire, le prénom de la honte (Albin Michel, 2021), dans lequel elle racontait son désir d’assimilation et ce changement d’identité entrepris contre la volonté de sa famille, revient avec le récit de sa conversion au catholicisme.

    Un processus de trente années, dont elle raconte l’aboutissement et partage les désillusions. « Je vis dans une France où vouloir devenir catholique est regardé comme absurde », déplore-t-elle. Un livre-témoignage intime, doublé d’une réflexion, documentée, sur les racines judéo-chrétiennes de la France, à l’heure où les églises se vident et le sentiment d’appartenance s’effondre.

    Le Point : Votre livre s’ouvre sur le constat suivant : « En me convertissant au catholicisme, j’étais persuadée de m’extraire d’une certaine minorité pour entrer dans la norme. J’avais tort sur toute la ligne. » Expliquez-nous.

    Je viens d’une famille issue d’une minorité, les alévis. Une branche de l’islam originaire de Turquie et plus précisément d’Anatolie. J’ai beau avoir grandi en France, mes parents ne se définissaient pas comme français et, entourés de musulmans sunnites — dont les pratiques étaient différentes des nôtres —, ils m’ont élevée dans un carcan minoritariste. En me convertissant au catholicisme, je pensais m’en extraire et me fondre dans la masse. Mais quand j’ai annoncé ma conversion à mes amis français, ils m’ont dit que ce n’était « pas une bonne idée », quand ils n’ont pas montré un rejet complet vis-à-vis de mon choix, voire une hostilité à mon égard. J’ai compris que la religion catholique n’avait pas le vent en poupe, qu’elle ne faisait pas partie des nouvelles « normes » de croyance. Mais aussi qu’il y avait, en France, que l’on dit pourtant « fille aînée de l’Église », un rejet de la foi et de ceux qui l’épousent.

    Pour quelles raisons, selon vous ?

    Je crois que le « bashing » [dénigrement, NDLR] dont souffre la religion catholique, depuis plusieurs années, lui a été particulièrement délétère. Quasi exclusivement traitée sous l’angle de la pédophilie — ce qui est très grave, entendons-nous — ou de l’intégrisme, elle souffre d’amalgames très dépréciateurs. Quand elle n’est pas moquée, voire ridiculisée. Le cas d’Henri d’Anselme, le « héros au sac à dos » de l’attentat d’Annecy, est, à ce titre, éloquent. Très vite, il a été qualifié, sur les réseaux sociaux, d’« illuminé » et de « facho » pour avoir dit sa foi. Avec ce type de traitement, il n’est pas étonnant que l’athéisme séduise tant de fidèles. Le sentiment d’appartenance à la religion catholique est d’ailleurs passé de 89 % en 1960, à 39 % en 2023 (chiffres de la Conférence catholique des baptisés francophones). Cela interpelle dans un pays aux racines judéo-chrétiennes millénaires…

    Est-ce ce qui vous a motivée à rendre publique votre conversion ?

    La conversion est, en effet, un processus très intime. Et ce livre est avant tout un appel à la tolérance. Il y a un paradoxe à ce que notre société moderne, dans laquelle on parle tant de liberté et d’ouverture, montre une telle intolérance à la liberté de conscience. Laquelle émane d’ailleurs majoritairement de ceux qui en appellent à la tolérance et au « pas d’amalgame » avec les autres religions.

    Plus largement, cette propension à dénigrer le christianisme m’inquiète, car la France lui est intrinsèquement liée. Et s’attaquer à la culture judéo-chrétienne revient à s’attaquer à l’Histoire de notre pays. Lequel a été façonné par elle et lui doit une large part de son héritage politique, artistique, législatif et moral (valeurs, éthique sociale…) Outre qu’il déprécie les Français dont les ancêtres chrétiens ont défendu ces terres, ce rejet pour ce qu’on est relève presque de la psychanalyse ! Il témoigne, du moins, d’un grand malaise identitaire.

    Quel enjeu y a-t-il à réaffirmer cet héritage ?

    Il en va de notre identité collective. Si la culture judéo-chrétienne s’efface, alors quelles seront nos références, quel sera notre modèle ? Sans socle commun, tout pays est en partition. Par ailleurs, les progressistes y trouvent peut-être encore leur compte, mais comment peuvent-ils croire que demain, un enfant — en particulier issu de l’immigration — embrasse ce pays qu’eux-mêmes rejettent ? Les politiciens qui veulent retirer les crèches dans l’entrée des mairies, utiliser la formule « fêtes de fin d’année » au lieu de « Noël » ou déboulonner des statues de saints se perdent — sciemment ou non — dans une quête de laïcité mal comprise et les prive d’un héritage fondamental à la compréhension de notre pays et de ses racines.

    Vous consacrez, justement, une large part de votre livre à la laïcité, rappelant qu’elle est née du christianisme lui-même…

    Absolument. Car si la France est chrétienne, la République est laïque. Et c’est parce que l’histoire de notre pays est profondément ancrée dans le christianisme — qui régissait tout jusqu’à la séparation de l’Église et de l’État — qu’il a accouché de la laïcité, actrice essentielle de l’équation entre spiritualité, liberté de conscience et citoyenneté. Aussi, lorsqu’on s’attaque à la foi chrétienne, ce sont aussi ces digues que l’on risque de détruire. Lesquelles, menacées par des radicaux, sont aujourd’hui plus essentielles que jamais…

    Alice Pairo-Vasseur est journaliste au « Point ». Référence du livre : Claire Koç, Le jour où je me suis convertie, éditions Plon, 192 pages.

  • Les pièces grégoriennes du deuxième dimanche de l'Avent

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    Du site d'Una Voce (France) :

    Deuxième dimanche de l’Avent (Triors et Ligugé)

    « Intr. Pópulus Síon »Deuxième dimanche de l'Avent (Triors et Ligugé)

    Les moines de l’abbaye Notre-Dame de Triors chantent les cinq pièces de cette messe, isolées pour les choristes. L’émission complète avec ses commentaires vous fera remonter dans le temps.

    Découvrir la suite sur le site d'Una Voce

  • Au risque de l’histoire : heurs et malheurs des missions en Asie

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    De KTO TV sur youtube (Au risque de l'histoire) :

    Le journaliste Christophe Dickès, et ses invités se penchent sur des moments-clés de l'Histoire de l'Eglise, pour en exposer, de manière aussi claire que précise, les enjeux et les faits :

    30/11/2023 : L’histoire des missionnaires envoyés en Asie évoque souvent des destins lumineux, marqués par de violentes persécutions. Les témoignages abondent sur les tortures infligées aux chrétiens en Chine ou au Japon. Le cinéma récent (« Silence » de Marti Scorsese) s’est lui-même emparé du sujet relayant l’image d’une Asie hermétique à la foi chrétienne. Mais qu’en est-il vraiment ? Le message chrétien est-il à ce point étranger aux mentalités des peuples d’Asie ? « Si des chrétiens sont persécutés, c’est surtout parce qu’ils passent pour des agents de l’étranger, pour une menace d’invasion provenant de l’extérieur », explique Françoise Buzelin, chercheuse aux Missions étrangères de Paris. « Il n’y a pas eu de vague de persécutions. Des martyrs oui, mais qui reste très minoritaires. Les gouvernements de l’époque n’avaient aucun intérêt à susciter des martyrs et évitaient à tout prix de le faire », complète Pierre-Emmanuel Roux, maître de conférence à l’Université Paris Cité. Par-delà les lieux communs, ce numéro d’Au Risque de l’Histoire invite à (re)découvrir la véritable histoire des missions en Asie.

  • "Les progressistes italiens ne font plus référence à Marx, Lénine ou aux pères du socialisme, mais au pape François…"

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    Lues sur la Libre (du 6 décembre, p. 37) ces considérations de Marco Bellocchio, réalisateur du film "L'enlèvement" :

     "Aujourd’hui, on a un Pape très ouvert, souligne le cinéaste. Sur certaines questions sociales et politiques, il est plus à gauche que certains partis de gauche, estime le cinéaste. Au cœur des principes catholiques, il y a l’amour du prochain, la charité, l’accueil de ceux qui sont en difficulté, donc des émigrés. C’est quelque chose dont il est pleinement convaincu et qu’il rappelle sans cesse. Au point que les progressistes italiens ne font plus référence à Marx, Lénine ou aux pères du socialisme, mais au pape François…"

  • En Avent à Liège : concert de Noël, Renaissance et Résonance en l’église du Saint-Sacrement Bd d’Avroy, 132

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    Bienvenue dans notre concert intitulé

    Noël, Renaissance et Résonance !

    Nous vous invitons à voyager dans le temps en explorant des Carols canadiens, anglais, des oeuvres baroques et de la Renaissance. Ces joyaux musicaux nous plongeront dans l'atmosphère festive de Noël.

    Le Choeur de chambre Praeludium, l’Ensemble renaissance Estampie, et Patrick Wilwerth à l’orgue se réuniront pour vous offrir ce concert. Leurs voix, celles de leurs instruments et les oeuvres jouées créeront une atmosphère chaleureuse, propice à la contemplation, à la réflexion et à la joie.

     Installez-vous, et laissez-vous emporter par la magie de la musique.

    Dimanche 10 décembre à 16h00 en l’église du Saint-Sacrement

    Réservations : patrickwilwerth@icloud.com /0495 79 80 38

    15€ - étudiants (supérieur) -26 ans : 10€

  • Saint Nicolas (6 décembre)

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    san-nicolas-de-bari.jpgSaint Nicolas de Myre, évêque - 6 décembre (source)

    Né à Patare en Lycie1 vers 270 de parents chrétiens : son père, Euphémius, était un homme riche, pieux et charitable ; sa mère, Anne, était la sœur de Nicolas l’Ancien, évêque de Myre.  Nicolas fit présager dès l’enfance sa fidélité à la pratique du jeûne : les imagiers médiévaux ont reproduit sur nos vitraux le nourrisson repoussant d’un geste décidé le sein maternel. nombreux sont les traits analogues qui ont rendu saint Nicolas si populaire. La peste ayant enlevé ses parents et l’ayant laissé jeune à la tête d'un riche héritage, Nicolas consacra sa fortune à de bonnes œuvres. Un homme veuf de son voisinage ayant trois filles nubiles et, par suite de revers de fortune, ne pouvant leur assurer une honnête situation, résolut de les prostituer ; Nicolas se fit à leur égard l'instrument de la Providence en leur procurant une riche dotation. On dit que son oncle l’ordonna prêtre et le fit supérieur du monastère de Sainte-Sion, près de Myre.

    Quand l'évêque de Myre vint à mourir, Dieu fit connaître aux évêques de la province que Nicolas était l’homme de son choix pour cet office. Contraint d'accepter l’épiscopat, Nicolas réalisa tout ce qu on attendait de l'évêque en ces temps primitifs ; il fut le guide doctrinal de son peuple, son défenseur dans les périls des persécutions, le sage administrateur des biens de la communauté chrétienne, un organisateur zélé des œuvres charitables. Jeté en prison durant les dernières années de la persécution de Dioclétien, il fut délivré à l'avènement de Constantin et revint à Myre. L'idolâtrie était encore vivace : l'évêque la combattit, renversant le temple de Diane qui était le centre de la réaction païenne dans la ville de Myre ; en un temps de famine, il s'ingénia pour procurer les vivres nécessaires à son peuple.

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