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Sexualité - Page 4

  • Cardinal Müller : les efforts d'explication de 'Fiducia Supplicans' ajoutent à la confusion autour du document

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    D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :

    Cardinal Müller : les efforts d'explication de 'Fiducia Supplicans' ajoutent à la confusion autour du document

    Le cardinal Müller a déploré qu'à la suite de cette déclaration, "personne ne parle de la bénédiction du mariage, des enfants, de la famille", ce qui est "notre devoir" et "ne divise pas l'Église".

    12 février 2024

    Le cardinal Gerhard Müller, préfet émérite du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, a déclaré que les efforts fréquents pour tenter de clarifier et d'expliquer 'Fiducia Supplicans' ne font qu'aggraver la confusion et qu'il faut plutôt revenir "à la clarté de la parole de Dieu" plutôt que de "s'incliner devant cette idéologie LGBT et réveillée absolument erronée".

    Dans un entretien accordé au Register, le 29 janvier à Rome, le cardinal Müller a réagi aux retombées de la déclaration du 18 décembre autorisant les bénédictions non liturgiques "pastorales" et "spontanées" des personnes ayant des relations homosexuelles ou d'autres "relations irrégulières". Ce document a suscité une forte résistance, en particulier en Afrique.

    Le cardinal a réaffirmé qu'il estimait que cette déclaration n'était "pas nécessaire" et que les personnes ayant des relations homosexuelles "ne sont pas amenées à l'Église en relativisant la vérité et en dépréciant la grâce, mais par l'Évangile non altéré du Christ".

    "Comment oserions-nous, en tant que serviteurs de Jésus-Christ, rendre divin cet enseignement flou par de simples sophismes humains ?

    Le cardinal Müller a déploré qu'en conséquence de Fiducia Supplicans, "personne ne parle de la bénédiction du mariage, des enfants, de la famille", ce qui est "notre devoir" et "ne divise pas l'Église".

    Le pape François a tenté d'expliquer à nouveau Fiducia Supplicans mercredi, dans une nouvelle interview publiée par la revue catholique italienne Credere.

    "Personne n'est scandalisé si je donne une bénédiction à un homme d'affaires qui exploite les gens, et c'est un péché très grave", a déclaré le pape. "En revanche, ils se scandalisent si je donne une bénédiction à un homosexuel. C'est de l'hypocrisie !

    Il a ajouté qu'il bénissait tout le monde dans le confessionnal : "Je ne bénis pas un 'mariage homosexuel' ; je bénis deux personnes qui s'aiment [che si vogliono bene]".

    Le cardinal Müller a été nommé par Benoît XVI chef doctrinal du Vatican en 2012, poste qu'il a occupé jusqu'en 2017.

    Votre Éminence, lors d'une récente séance plénière du Dicastère pour la doctrine de la foi, le pape a réaffirmé que les bénédictions de relations irrégulières devraient être spontanées, non liturgiques et ne pas exiger de perfection morale, qu'il s'agit de la bénédiction d'individus, et non de l'union. Mais si tel est le cas, un tel document était-il nécessaire, puisque de telles bénédictions individuelles sont déjà autorisées ?

    Ce document n'était pas nécessaire, mais maintenant les interprétations ultérieures se relativisent et ne font qu'approfondir, élargir la confusion. Elles ne peuvent pas expliquer quelle est la différence entre une bénédiction liturgique et une bénédiction privée. Elles avancent une connotation nébuleuse au lieu de dire ce qui est absolument clair dans l'Évangile, la parole de Jésus-Christ, qui nous est transmise dans l'Ancien et le Nouveau Testament. Comment oserions-nous, en tant que serviteurs de Jésus-Christ, rendre cet enseignement divin flou par de simples sophismes humains ?

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  • Des cardinaux se sont réunis en secret pour plancher sur l'idéologie du genre

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    De Loup Besmond de Senneville (à Rome) sur le site du journal La Croix :

    Cette réunion secrète de cardinaux à Prague pour réfléchir à l’« idéologie du genre »

    Enquête 

    Un congrès, organisé fin septembre dans la capitale tchèque, a réuni une vingtaine de prélats, dont neuf cardinaux, à l’initiative d’un institut américain. Au Vatican, où le sujet du prochain conclave est de plus en plus ouvertement évoqué, ce type de rassemblement est particulièrement scruté.

    07/02/2024

    Cinq étoiles, vue panoramique sur la ville, dont le célèbre château de Rozmberk et le pont Charles de la ville qui vit naître Franz Kafka et Rainer Maria Rilke. L’hôtel Mozart, au cœur de Prague, est l’un des établissements de la capitale tchèque où l’on rêve de se rendre pour quelques jours. Mais le sujet du jour, en cette fin septembre, n’est pas la littérature.

    Dans l’un des salons du palace, l’attention d’une vingtaine de prélats se concentre sur un tout autre thème : « Idéologie du genre, science et la nature de la révélation divine. » Les participants à cette réunion ne sont pas n’importe qui. Parmi les 21 responsables catholiques figurent en effet neuf cardinaux, principalement venus du continent asiatique.

    Dans la salle de l’hôtel Mozart, du 26 au 28 septembre 2023, se sont ainsi croisés le cardinal Do Carmo da Silva, venu de Dili, au Timor oriental, mais aussi Oswald Gracias (Bombay), Willem Eijk (Utrecht), Patrick D’Rozario (Dacca) ou William Goh (Singapour). Des figures qualifiées de conservatrices, rejointes à Prague par quelques Européens, Africains et Américains, dont les cardinaux Angelo Bagnasco (Gênes) et Dominik Duka (Prague), mais aussi Mgr Salvatore Cordileone (San Francisco).

    Les « princes de l’Église » ne se connaissent pas

    Beaucoup des ecclésiastiques présents à Prague se rendaient ensuite au Synode sur l’avenir de l’Église, tout le mois d’octobre. Alors que certains soulignent, à Rome, l’atmosphère de « fin de règne », c’est-à-dire l’exacerbation des tensions autour du pape François, ce type de rassemblements entre cardinaux est particulièrement guetté. Appelés à voter pour le futur pape, dans un avenir plus ou moins proche, les « princes de l’Église » ne se connaissent en effet plus vraiment. Sur les 130 jouissant d’un droit de vote, seuls 25 vivent aujourd’hui à Rome. Les autres, qui sont répartis partout à travers le monde, ont peu d’occasions de se croiser et de réfléchir ensemble à l’avenir de l’Église catholique et de sa gouvernance. « Des réunions comme celles-ci existent, mais il ne faut pas l’interpréter comme une préparation du conclave », jure néanmoins une voix importante de la sphère conservatrice, à Rome.

    La réunion, dont La Croix révèle l’existence, était jusque-là restée secrète. Seul l’archevêque d’Abuja, Mgr Ignatius Kaigama, l’a évoquée sur son profil Facebook, dans une publication du 29 septembre. Le programme ne figure d’ailleurs pas sur le site de l’Institut Austin, une association américaine promouvant les valeurs familiales, qui a entièrement financé la venue et le séjour de ces responsables catholiques.

    Créé en 2012 au Texas, l’« Institut Austin pour l’étude de la famille et de la culture » a ainsi convié, pour s’exprimer à Prague devant les cardinaux, des personnalités intervenant régulièrement sur le genre et la sexualité. C’est notamment le cas du père Robert Gahl, un prêtre membre de l’Opus Dei et professeur à Harvard venu évoquer devant eux une présentation ayant pour titre : « Idéologie du genre et incarnation : guérir l’hérésie anthropologique. » La veille, les cardinaux et évêques avaient aussi entendu une conférence intitulée « Un voyage de l’identité lesbienne et des études de genre à l’épouse, la mère et la fille de Dieu ». Le cardinal Eijk, archevêque néerlandais d’Utrecht, avait prononcé une conférence où il estimait que « la théorie du genre » constituait « une menace pour la famille et l’annonce de la foi chrétienne ».

    L’influence du cardinal Pell

    Ce n’est pas la première fois que l’université d’Austin organise de telles rencontres. Une précédente avait déjà eu lieu fin 2022, en présence du cardinal australien George Pell. L’ancien archevêque de Sydney ne cachait pas ses critiques à l’encontre du pontificat de François. Il était ainsi venu y présenter son « Journal » alors qu’il était emprisonné en Australie, accusé de crimes sexuels, dont il avait ensuite été blanchi par la justice australienne. Malgré sa mort, début 2023, le cardinal est resté une figure de référence dans les milieux conservateurs. En septembre, les participants ont vu intervenir devant eux le père Robert Sirico, ancien pasteur pentecôtiste devenu prêtre, fondateur de l’institut Acton, qui tente de concilier néolibéralisme économique et catholicisme, et invité à parler de l’héritage théologique du cardinal Pell.

    Les intervenants interrogés par La Croix ont tous refusé de répondre à des questions par téléphone. Néanmoins, Mark Regnerus, qui dirige l’institut texan organisateur de la formation, a confirmé avoir offert cette formation aux participants. Il s’agissait d’une « invitation large et d’une discussion libre, résume-t-il par mail. Une retraite intellectuelle, en somme ». Se refusant à commenter l’origine des fonds utilisés ou le choix des prélats invités à suivre la formation ces trois jours.

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    131 cardinaux électeurs

    Le Collège cardinalice compte aujourd’hui 131 cardinaux de moins de 80 ans, c’est-à-dire électeurs en cas de conclave, convoqué pour élire un futur pape.

    96 ont été choisis par François, 26 par Benoît XVI et 9 par Jean-Paul II.

    Sur un plan géographique, 52 viennent d’Europe (dont 14 d’Italie), 22 d’Asie et 17 sont Africains, 16 sont originaires d’Amérique du Nord, 16 d’Amérique du Sud, 5 d’Amérique centrale et 3 d’Océanie. En tout, 25 cardinaux travaillent au sein de la Curie romaine, ou y ont exercé des fonctions.

  • La « cancel culture » s’insinue jusque dans l’Église catholique; trois théologiens la critiquent sévèrement

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (Diakonos.be) :

    La « cancel culture » s’insinue jusque dans l’Église catholique. Mais trois théologiens la critiquent sévèrement

    Tout juste sorti d’une liturgie œcuménique concélébrée à Rome, fin janvier, avec l’archevêque de Canterbury Justin Welby (photo), le Pape François partage désormais avec lui le malheur d’une double fracture au sein de leurs églises respectives, l’Église anglicane et l’Église catholique. Dans les deux cas, c’est l’Afrique qui est à la tête de l’opposition et toujours pour la même raison : le refus de bénir des couples de même sexe.

    L’Afrique est le seul des cinq continents dans lequel le catholicisme soit en expansion. Il représente une partie importante de cette « périphérie » de l’Église si chère au Pape François. Et pourtant, c’est de là que provient le refus le plus massif au feu vert donné par le Dicastère pour la Doctrine de la foi à la bénédiction des couples homosexuels, avec la déclaration « Fiducia supplicans » du 18 décembre et le communiqué de presse relatif du 4 janvier.

    Pratiquement toutes les conférences épiscopales d’Afrique se sont prononcées contre, ainsi qu’un cardinal de premier plan : le guinéen Robert Sarah, mais bien d’autres épiscopats, cardinaux et évêques d’Europe et d’autres continents, de l’Ukraine à l’Uruguay en passant par les États-Unis et les Pays Bas sont du même avis.

    Avec une montée en puissance qui vient, aujourd’hui 2 février, de se matérialiser par la publication d’un « Appel filial à tous les cardinaux et évêques », signé par un grand nombre de prêtres et d’intellectuels catholiques du monde entier, avec la double proposition « d’interdire immédiatement dans leur diocèse » la bénédiction des couples aussi bien extraconjugaux qu’homosexuels, et de demander au pape de « révoquer de toute urgence ce document malheureux », au risque d’une « tache qui pourrait le maculer de façon indélébile, non seulement dans l’histoire, mais également dans l’éternité ».

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    Mais entretemps, en parallèle à la révolte « pastorale », les critiques philosophiques et théologiques de fond s’élèvent également contre le chemin emprunté par Rome avec « Fiducia supplicans ».

    Sur le plan théologique, une analyse très fine a été publiée dans « La Revue Thomiste » par Thomas Michelet, un dominicain, professeur de théologie sacramentelle et d’ecclésiologie à Rome et à l’Université pontificale Saint-Thomas-d’Aquin, dite « Angelicum ».

    Son essai s’intitule « Peut-on bénir ‘Fiducia supplicans ?’ ». Une question à laquelle le P. Michelet ne répond ni par oui ni par non, au terme de son argumentaire, qui est à son tour très problématique, si l’on s’en tient aux titres de ses chapitres :

    1. Principe de charité interprétative
    2. Bénir le pécheur sans bénir le péché ?
    3. Bénédiction non-liturgique ?
    4. Bénir le pécheur impénitent ?
    5. Situations « irrégulières »
    6. Bénir le couple sans bénir l’union ?
    7. Bénir le couple ou les individus ?
    8. Science du confessionnal et Bien commun

    Ce qui n’enlève rien au fait que le P. Michelet pointe avec clarté les risques graves auxquels s’expose Rome avec ce texte. Il suffit pour s’en assurer de lire quelques passages de son essai :

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  • Bénédictions : le pape persiste et signe

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    De V.M. sur le site du Figaro :

    Couples homosexuels : «Personne n'est scandalisé si je bénis un homme d'affaires qui exploite peut-être les gens», dit le pape François

    C’est une déclaration choc. Près de deux mois après avoir décidé d’autoriser la bénédiction des couples de même sexe, tout en réaffirmant son opposition au mariage homosexuel, le pape François a répondu aux réprobations exprimées notamment par plusieurs conférences épiscopales«Personne n'est scandalisé si je donne une bénédiction à un homme d'affaires qui exploite peut-être les gens : et c'est un péché très grave. Alors que cela arrive si je la donne à un homosexuel.... C'est de l'hypocrisie ! Le cœur du texte, c'est l'hospitalité», a-t-il déclaré dans un entretien à l’hebdomadaire Credererelayé par La Stampa .

    Le 4 janvier, le pape publiait une note dans laquelle il révisait les modalités de sa décision polémique, en laissant le choix aux évêques d’appliquer ou non cette «déclaration» du dicastère pour la Doctrine de la foi, intitulée «Fiducia supplicans», datée du 18 décembre dernier.

    Les évêques africains et français contre la bénédiction des couples homosexuels

    La levée de boucliers ne s’est pas fait attendre. «Nous, évêques africains, ne considérons pas comme approprié pour l'Afrique de bénir les unions homosexuelles ou les couples de même sexe»répondait, le 11 janvier, le président du Symposium des Conférences Épiscopales d'Afrique et de Madagascar, le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa (RDC).

    La veille, les évêques français publiaient un communiqué dans lequel ils rejetaient d'ouvrir la bénédiction aux couples homosexuels tout en se disant favorables à la bénédiction des personnes homosexuelles.

    Lire également : Le Pape réaffirme dans Credere que la bénédiction est à accorder à tous

  • Pauline Arrighi : une féministe au secours des ravages du genre… et du féminisme

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    De Blanche Streb en tribune sur aleteia.org :

    Une féministe au secours des ravages du genre… et du féminisme

    05/02/24

    Dans "Les Ravages du genre" (Le Cerf, 2023), la journaliste Pauline Arrighi mène une enquête approfondie sur une manipulation d’importance majeure. "Clair, sensé, percutant, nécessaire et étayé", c’est ainsi que notre chroniqueuse Blanche Streb résume l’essai de l’ancienne porte-parole d’Osez le féminisme.

    Comment en sommes-nous arrivés là ? De plus en plus de jeunes et d’enfants sont orientés extrêmement rapidement vers des parcours de transitions sociales, médicales voire chirurgicales mutilants, irréversibles, sans avoir été auparavant orientés vers la moindre psychothérapie, ou sans que ne soient explorées les causes conduisant à leur sentiment de mal-être lié à leur sexe. Le fait de mentionner une réalité aussi fondamentale que la division de l’espèce humaine entre hommes et femmes est devenu « offensant » et même qualifié de « discours de haine » et passible de poursuites judiciaires. Pour ne pas contrarier des personnes trans-identifiées, les services obstétriques britanniques parlent désormais de « parent qui accouche » et « d’allaitement au torse », quand les publicités pour tampon s’adressent « aux personnes qui saignent ».

    Lire la suite sur aleteia.org

  • Des clercs et des laïcs catholiques se mobilisent pour demander le retrait de "Fiducia Supplicans"

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    D'Edward Pentin sur son site :

    Un groupe de clercs et de laïcs catholiques lance un appel filial demandant le retrait de "Fiducia Supplicans".

    2 février 2024

    Un groupe de 90 prêtres, universitaires et auteurs catholiques ont lancé un appel filial aux cardinaux et aux évêques leur demandant d'interdire immédiatement l'application de la Fiducia Supplicans dans leurs diocèses et de demander au pape François de " retirer d'urgence " le document.

    Dans une déclaration (texte intégral ci-dessous) publiée aujourd'hui, en la fête de la Présentation du Seigneur, les signataires affirment que la déclaration, qui a approuvé la bénédiction, dans certaines limites, des couples de même sexe et d'autres personnes vivant des relations non conformes à l'enseignement de l'Église, est en "opposition directe" avec la doctrine traditionnelle de l'Église sur le mariage, en dépit de ses affirmations contraires.

    Soulignant les nombreuses conférences épiscopales, confréries de prêtres et autres qui se sont publiquement opposées à la déclaration du Vatican depuis sa publication le 18 décembre, les signataires affirment que "jamais dans l'histoire de l'Église catholique un document du Magistère romain n'a fait l'objet d'un rejet aussi fort".

    En revanche, ils soulignent que le document a été "très favorablement accueilli par les quelques épiscopats et prélats qui, depuis des décennies, préconisent ouvertement un changement de la doctrine sur la moralité sexuelle".

    Les signataires reprochent à la déclaration de proposer une pastorale qui "ne correspond pas à la doctrine", ce qui conduit à enseigner une "doctrine différente". La doctrine traditionnelle de l'Église, soulignent-ils, doit être considérée comme infaillible et immuable puisqu'elle est "confirmée par l'Écriture et la Tradition" et qu'elle est une "doctrine de la loi naturelle, qui ne permet aucun changement".

    Une bénédiction, poursuivent-ils, est un "signe naturel" d'"approbation de ce qui est béni", et ils rejettent les tentatives de la déclaration de différencier un "couple" d'une "union" puisqu'un "couple est un couple en raison de l'union qui lui donne existence". Ils affirment également que l'insistance de la déclaration pour que la bénédiction ne soit pas une cérémonie liturgique "ne change pas la nature de l'acte, puisque le geste central et essentiel demeure".

    De telles bénédictions, avertissent les signataires, transmettent au monde que ces relations sont désormais "acceptables pour Dieu" et que l'Église catholique "a finalement évolué et accepte désormais les unions homosexuelles et, plus généralement, les unions extraconjugales".

    Le rejet généralisé du document dans l'Église est donc justifié, affirment-ils. Ce qui n'est "absolument pas justifiable", ajoutent-ils, c'est que les cardinaux et les évêques "restent silencieux", permettant ainsi l'amplification d'un scandale qui est déjà "grave et public" et dont l'erreur vient du Saint-Siège.

    Surtout, ils avertissent que "les petits, les simples fidèles" sont scandalisés "qui n'ont aucun moyen de s'orienter et de se défendre contre cette confusion".

    C'est pourquoi ils "implorent avec ferveur" les cardinaux et les évêques d'accomplir deux tâches : "Interdire immédiatement l'application de ce document" dans leurs diocèses, et demander "directement" au Pape de "retirer d'urgence ce malheureux document" qui "produit manifestement un grave scandale".

    Le Pape, concluent-ils, a "besoin d'urgence" d'une "correction fraternelle" dans l'espoir de "sauver son pontificat et sa propre personne d'une tache qui pourrait autrement peser sur lui de manière indélébile, non seulement dans l'histoire, mais dans l'éternité".

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  • Mgr Ambongo sera-t-il le prochain pape ?

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    De John L Allen Jr sur Crux (Catholic Herald) :

    Cardinal Ambongo : un candidat papabile qui émerge grâce à Fiducia Supplicans 
    / Crux

    31 janvier 2024

    ROME - On raconte qu'à l'époque de la domination britannique de l'Inde, les fonctionnaires coloniaux se sont inquiétés de la présence de cobras venimeux dans la ville de Delhi et ont décidé d'offrir une prime pour chaque serpent mort. Des habitants entreprenants se mirent alors à élever des cobras afin de toucher la prime. Lorsque les Britanniques ont découvert la ruse et retiré leur offre, les éleveurs ont libéré leurs cobras devenus inutiles, ce qui a considérablement aggravé le problème.

    Ce que l'on appelle "l'effet Cobra" est une illustration classique de ce que l'on appelle la "loi des conséquences involontaires". Très souvent, les actions conçues pour obtenir un résultat génèrent en fait une cascade d'autres effets, dont la plupart n'ont jamais été envisagés ou souhaités.

    À l'heure actuelle, le pape François se sent peut-être pris au piège de sa propre version de "l'effet Cobra" en ce qui concerne le document du Vatican Fiducia Supplicans sur la bénédiction des personnes vivant dans des unions de même sexe.

    L'une des principales conséquences de la controverse autour de ce document, assez ironiquement, semble avoir donné aux détracteurs conservateurs du pape l'occasion de s'intéresser à d'éventuels candidats lors d'un futur conclave, c'est-à-dire à des candidats susceptibles d'orienter l'Église dans une direction différente.

    À l'heure actuelle, la cote du papabile, ou candidat à la papauté, n'a peut-être pas augmenté autant que celle du cardinal Fridolin Ambongo Besungu de Kinshasa, en République démocratique du Congo, qui est également le chef élu des évêques africains en tant que président du Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM).

    Un titre récent du journal italien Il Messaggero, en tête d'un article du correspondant vétéran du Vatican Franca Giansoldati, dit tout : "Le profil du cardinal Ambongo progresse parmi les futurs papabili : il a dirigé le blocus africain à la bénédiction des couples homosexuels."

    La référence est due au fait que le cardinal Ambongo, âgé de 64 ans, a été le principal instigateur d'une déclaration du SCEAM du 11 janvier qui a déclaré que Fiducia Supplicans était restée lettre morte sur le continent. Les prélats africains, selon cette déclaration, "ne considèrent pas qu'il soit approprié pour l'Afrique de bénir des unions homosexuelles ou des couples de même sexe parce que, dans notre contexte, cela causerait de la confusion et serait en contradiction directe avec l'éthique culturelle des communautés africaines".

    Bien entendu, la déclaration du SCEAM n'est pas la seule réaction négative suscitée par Fiducia, mais elle est particulièrement remarquable pour deux raisons.

    Tout d'abord, c'est la première fois que les évêques d'un continent entier déclarent qu'un édit du Vatican ne sera pas appliqué sur leur territoire. Étant donné qu'il est généralement difficile de mettre d'accord un corps d'évêques peu maniable, la manière compacte et rapide dont le SCEAM a réagi est un témoignage du leadership d'Ambongo.

    En outre, la déclaration du SCEAM est également frappante par la manière dont elle a été élaborée de concert avec le Pape et ses principaux conseillers.

    Après avoir sollicité les réponses des conférences épiscopales africaines à la Fiducia, Ambongo s'est envolé pour Rome afin de les partager avec le Pape. François lui a demandé de travailler avec le cardinal argentin Victor Manuel Fernández du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, ce qu'Ambongo a fait, en consultant le pontife en cours de route, de sorte que lorsque la déclaration du SCEAM a été publiée, elle portait de facto le sceau de l'approbation papale.

    En d'autres termes, Ambongo a trouvé un moyen pour les évêques africains de s'opposer au Pape, au moins indirectement, mais sans paraître déloyal. C'est l'une des aiguilles les plus difficiles à enfiler dans la vie catholique, et l'art avec lequel Ambongo y est parvenu a fait tourner les têtes.

    Voici comment Soldati résume les choses dans son article pour Messaggero :

    "Dans cette conjoncture très délicate, Ambongo s'est taillé un rôle de premier plan, en démontrant au Collège des cardinaux une capacité de médiation indubitable et un grand courage, au point que certains le considèrent désormais comme un candidat possible au prochain conclave, dans un futur hypothétique, quel qu'il soit : Un cardinal électeur d'un continent en croissance, ancré dans la tradition, fidèle au principe de la synodalité, connaissant bien les mécanismes curiaux et doté d'une perspective capable d'affronter un avenir compliqué".

    "En somme, écrit Soldati, toutes les qualités pour un futur pape noir.

    Membre des Franciscains capucins, Mgr Ambongo a obtenu un diplôme de théologie morale à la prestigieuse Académie Alphonsienne dirigée par les Rédemptoristes à la fin des années 1980. Dans les années qui ont suivi, il a travaillé dans une paroisse, enseigné dans des séminaires et occupé divers postes de direction au sein des Capucins jusqu'à ce qu'il soit nommé évêque en 2004, à l'âge de 44 ans.

    En 2016, Mgr Ambongo est devenu archevêque de Mbandaka-Bikoro et, comme son mentor, le défunt cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, il s'est rapidement retrouvé plongé dans le maelström de la politique congolaise. Lorsque le président de l'époque, Joseph Kabila, a retardé les élections en 2016 pour rester au pouvoir, Ambongo est devenu un tribun de l'opposition pro-démocratique et a aidé à négocier l'accord-cadre de Saint-Sylvestre qui a ouvert la voie à de nouvelles élections en 2018.

    Ambongo ne manque certainement pas d'audace. Son franc-parler en faveur de l'environnement, notamment ses critiques à l'égard des géants mondiaux du pétrole et de l'exploitation minière ainsi que des politiciens locaux qui leur obéissent, a suscité des menaces de mort au fil des ans ; à un moment donné, il s'est qualifié lui-même de "personne en danger au Congo".

    Il jouit manifestement des faveurs du pape François, puisqu'il a été nommé membre du Conseil des cardinaux du souverain pontife en 2020, à la place de Monsengwo, puis confirmé à ce poste en 2023. Il a également organisé un voyage papal réussi au Congo en février dernier. Cependant, comme l'a montré l'affaire Fiducia, il est également capable de rompre les rangs lorsqu'il estime qu'une question de principe est en jeu.

    Mgr Ambongo pourrait séduire les cardinaux conservateurs à la recherche d'un changement, mais il a également gagné le respect des fidèles de François pour la manière dialoguée dont il s'est comporté. Son curriculum vitae témoigne d'une certaine gravité : il a su résoudre des problèmes et s'imposer comme homme d'État dans la politique nationale, il est le chef continental d'un corps épiscopal et un conseiller papal qui connaît de l'intérieur les efforts de réforme du Vatican.

    Qu'il s'agisse ou non de la recette d'un futur pape - ce qui, bien sûr, est une supposition à ce stade - ce qui semble plus sûr, c'est qu'il s'agit du profil d'un prélat qui compte, aujourd'hui et pour un certain temps à venir.

  • « Le Congo se jette dans le Tibre » : l'influence de l'Église catholique en Afrique s'accroît – mais les dirigeants du Vatican sont-ils prêts pour cela ?

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    Une analyse de la controverse sur la bénédiction pour les personnes de même sexe envoie des signaux mitigés sur l'importance de l'Afrique par Jonathan Liedl  (Monde 1 février 2024 sur le site web du National Catholic Register) :

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    « L’avenir de l’Église catholique, dit-on souvent, se trouve en Afrique – où les vocations sont florissantes, la vie paroissiale est dynamique et le nombre total de catholiques est sur le point de dépasser bientôt l’Europe.

    Mais l’Église catholique, et les dirigeants du Vatican en particulier, sont-ils prêts à ce que l’Afrique joue un rôle de premier plan dans l’Église universelle ?

    À en juger par la façon dont le Vatican a traité ses récentes directives controversées sur les bénédictions pour les personnes de même sexe, les signaux sont décidément mitigés.

    D'une part, la réaction énergique et unie des évêques africains à la possibilité de bénir les couples de même sexe évoquée dans la déclaration du Dicastère pour la doctrine de la foi du 18 décembre, Fiducia Supplicans (Confiance suppliante), a obtenu des résultats immédiats et spectaculaires : Le dicastère a rapidement publié une rare clarification, après quoi un haut prélat africain s'est entretenu avec le cardinal préfet du DDF Víctor Manuel Fernández au Vatican pour rédiger une déclaration soigneusement formulée de l'épiscopat africain, avec la contribution du pape François lui-même, expliquant leurs réserves persistantes.

    D’un autre côté, il y a la Fiducia Supplicans elle-même, qui a été préparée en secret alors que le Synode sur la synodalité était encore en cours en octobre dernier, sans aucune consultation formelle avec les évêques africains, ni aucune considération apparente sur la manière dont le document serait reçu en Afrique.

    L’épisode met en lumière les défis auxquels est confrontée une Église encore majoritairement influencée par les perspectives et les priorités occidentales, même si son centre de gravité se déplace vers le sud.

    « Pour l'Église en Afrique, l'avenir est maintenant », a déclaré le père dominicain Anthony Akinwale, un éminent théologien nigérian qui enseigne actuellement à l'Université Augustine, près de Lagos. « Mais comment l’Église universelle va-t-elle gérer cela ?

    « L’importance croissante » de l’Afrique

    L'Afrique est depuis longtemps reconnue comme un élément central de l'avenir du catholicisme, en grande partie grâce à la croissance rapide et au dynamisme de la foi sur le continent.

    Abritant moins d'un million de catholiques en 1910, la population catholique de l'Afrique s'élève aujourd'hui à 265 millions. L'Afrique représentait 19 % de tous les catholiques en 2021, légèrement derrière les 21 % de l'Europe, selon le Vatican . 

    Mais les deux continents vont dans des directions opposées : la population catholique de l'Europe a diminué de 244 000 personnes cette année-là, tandis que celle de l'Afrique a augmenté de plus de 8 millions. Et d’ici 2050, la part de l’Afrique dans la population catholique mondiale devrait atteindre 32 %, selon la World Christian Database.

    La fréquentation des messes – un indicateur clé de l’engagement religieux – est également considérablement plus élevée dans les pays africains que la moyenne mondiale. Par exemple, 94 % des 30 millions de catholiques du Nigeria assistent à la messe tous les dimanches. En revanche, seulement 5 % des catholiques assistent régulièrement à la messe dans les pays européens comme l’Allemagne et la France.

    Ces indicateurs démographiques font partie de l'histoire de l'importance du catholicisme africain, a déclaré Mgr Emmanuel Badejo du diocèse d'Oyo, au Nigeria. 

    Mais l’évêque nigérian a déclaré que la réponse africaine à Fiducia Supplicans montre également « l’importance croissante » de l’Église catholique en Afrique en tant que voix principale de l’Église universelle, en particulier lorsqu’il s’agit de « maintenir le dépôt de foi que nous avons reçu ». »

    "L'Afrique est plus consciente de son rôle, s'implique davantage dans la vie de l'Église et compte désormais des dirigeants de l'Église qui sont également prêts à aborder les questions qui concernent la foi partout dans le monde, vis-à-vis de notre culture", a déclaré l'évêque. Badejo a déclaré au Register.

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  • Semaine Sainte à Séville : une affiche qui fait polémique

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    De Religion Confidencial :

    Así es el cartel de Salustiano para la Semana Santa de Sevilla 2024

    Polémique : plus de 8000 signatures pour le retrait de l'affiche de la Semaine Sainte à Séville

    La confrérie de Séville est stupéfaite et indignée par le Christ hyperréaliste du peintre Salustiano García, dont le fils Horacio a été le modèle de référence.

    29/01/24

    La revue Vida Nueva définit le point de départ de l'affiche que le Conseil des confréries de Séville a demandé à l'artiste de renommée internationale Salustiano García de créer pour la Semaine sainte 2024 : un Christ ressuscité avec le linceul du Christ de l'Expiration de la confrérie El Cachorro et les pouvoirs du Christ de l'Amour. Le résultat final est une image hyperréaliste d'un Jésus humanisé, avec un effet tridimensionnel et une inspiration Renaissance.

    Les confréries de Séville, scandalisées

    Mais l'image est devenue virale sur les réseaux sociaux et la confrérie de Séville est stupéfaite et indignée par le Christ hyperréaliste de Salustiano García, dont le fils Horacio a été le modèle de référence. 

    L'indignation est telle qu'en deux jours, plus de 8 000 signatures ont été recueillies sur la plateforme Change.org pour demander le retrait immédiat de l'affiche de la Semaine Sainte de Séville 2024. 

    "Nous demandons le retrait immédiat de l'affiche de la Semaine Sainte de Séville 2024 car elle ne représente en rien la Foi, les valeurs chrétiennes, la tradition et la ferveur religieuse de cette ville", déclare l'initiateur de cette campagne, Manuel Cano-Romero. 

    "En tant que membre de la Confrérie et surtout en tant que catholique, j'exige la démission de ce honteux Conseil des Confréries de Séville pour la désignation de l'infâme artiste et pour sa misérable et infâme affiche pour la Semaine Sainte 2024, qui insulte tous les catholiques et toutes les bonnes personnes, non seulement de Séville, mais aussi d'Espagne et du monde entier. J'exige également que l'évêque de Séville prenne des mesures et procède à la révocation de l'ensemble du conseil des confréries et des fraternités de Séville", déclare Rafael Morillo Salvador sur la même plateforme.

    Il y a deux jours, Pasión en Sevilla a lancé un sondage sur X pour savoir si vous aimiez l'œuvre de Salustiano en tant qu'affiche de la Semaine sainte de Séville. Une écrasante majorité de 86,4 % a répondu par la négative. 

    Dans une interview publiée dans Pasión en Sevilla, l'auteur de l'œuvre s'étonne de l'énorme controverse créée autour de son Christ ressuscité (dont le visage est celui de son fils Horacio, âgé de 27 ans) et du fait qu'il soit devenu un sujet de débat sur les radios et télévisions nationales.

    "Pour voir de la sexualité dans mon Christ, il faut être malade, El Cachorro est provocateur", déclare Salustiano García.

    Le peintre s'attendait à des réactions favorables car son œuvre "est gentille, élégante et belle". Et, en général, il est apprécié. J'ai été très surpris par certaines critiques négatives parce que, quel que soit votre manque de culture artistique, tout le monde a visité des églises et des musées, et il n'y a rien dans ma peinture qui ne soit pas déjà représenté dans des œuvres d'art datant de plusieurs siècles. Je pense que les personnes qui ont dit du mal de mon œuvre ou qui y ont vu de la sexualité ont besoin d'un peu de culture artistique. L'oeuvre du Greco représentant le Christ ressuscité le montre complètement nu, pénis et tout. Si cela a pu être fait au XVIe siècle, il me semble qu'on ne peut pas montrer un Christ comme le mien, avec le torse nu, au XXIe siècle", explique-t-il à Pasión en Sevilla. 

    Plus approprié pour la Gay Pride

    Quant à ceux qui ont dit que son œuvre était plus appropriée pour annoncer la journée de la Gay Pride, le peintre explique : "La société est tellement politisée que l'homosexualité est utilisée comme une arme de guerre entre un parti et un autre. Il me semble qu'aucun de ces arguments n'est très fondé, mais je pense que beaucoup d'entre eux sont très fondamentalistes. La posture et la nudité de mon Christ figurent dans de très nombreuses œuvres d'art datant de plusieurs siècles et le vêtement est suffisamment chaste, en fait il s'appelle le vêtement de pureté et il est une copie exacte du vêtement de pureté de Cachorro. C'est un hommage au Cachorro. Et mon Christ, en fait, ne montre pas plus de peau que le Cachorro". 

    Basilique Mineure du Santo Cristo de la Expiración (Hermandad del Cachorro)  - Site officiel de tourisme d'Andalousie

    Cependant, la confrérie de Séville ne partage pas la même opinion que le célèbre artiste. La plupart d'entre elles ne considèrent pas l'affiche comme représentative de la Semaine Sainte, qui, en raison de son contenu et de ce qu'elle commémore, doit s'inscrire dans un cadre de respect et de tradition.

    Respect de la fraternité de la résurrection

    "Il y a d'autres raisons pour lesquelles je ne considère pas qu'il s'agisse d'une bonne ou d'une belle "œuvre". D'une part, dans la Semaine Sainte sévillane, il existe une confrérie de la Résurrection, qui jouit d'une grande popularité, d'une dévotion, d'une acceptation à la fin de la Semana Grande et pour ce qu'elle représente, ainsi que pour la belle image de Jésus ressuscité, l'œuvre de Francisco Buiza, qui est portée en procession. En ce sens, si l'auteur de l'affiche veut évoquer la Résurrection du Christ parmi les Sévillans, il serait logique de représenter cette image (en laissant évidemment l'empreinte artistique du peintre, comme il l'aurait envisagé), mais toujours à partir de la sculpture de Buiza, qui est la seule à Séville à représenter ce miracle divin", a expliqué à Religión Confidencial un frère d'une confrérie sévillane bien connue. 

    Par conséquent, pour de nombreuses autres confréries, faire allusion à la Résurrection en peignant le visage et le corps d'un homme terrestre normal (qui est aussi leur fils) ne semble pas être une bonne idée (à moins de vouloir créer une controverse ou de faire parler de soi), ce qui constitue pour beaucoup un manque de respect, une méconnaissance et presque un mépris à l'égard de la Confrérie de la Résurrection.

    Beaucoup d'autres Sévillans et Espagnols considèrent, comme cela a été exprimé dans les commentaires sur les réseaux sociaux, que le peintre qui a l'intention de représenter Jésus-Christ sur l'affiche a au moins des connotations douteuses en termes de genre, et s'il est vrai qu'à l'époque où nous vivons cela n'est pas surprenant, et que l'on essaie d'introduire la "diversité" dans tous les domaines de la vie, de la société et de la culture, il n'en est pas moins vrai que la Semaine Sainte a un concept plus traditionnel à cet égard. 

    Beaucoup pensent qu'une affiche de ce type serait plus appropriée pour d'autres fêtes, par exemple la fête du printemps (foire) ou d'autres événements culturels dans la ville, mais un événement religieux devrait être dépourvu de ces connotations et être respectueux. 

    Enfin, certains sur les réseaux suggèrent une autre affiche plus appropriée.

  • Pape François : de petits groupes idéologiques s'opposent aux bénédictions pour les personnes de même sexe ; L'Afrique ? un « cas particulier » :

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    Le pape François a "informé" les membres du Dicastère pour la doctrine de la foi (DDF) du Vatican le vendredi 26 janvier 2024 en ces termes que communique le « national catholic register » :

    "Dans l'Église, il y a toujours eu de petits groupes qui manifestent des réflexions de nature schismatique", a déclaré le Pape. "Il faut les laisser continuer et disparaître... et regarder vers l'avenir."

    Le pape François a suggéré que l'opposition à l'approbation par le Vatican des bénédictions non liturgiques pour les couples de même sexe provenait principalement de « petits groupes idéologiques », à l'exception de l'Afrique, qui, selon lui, constitue « un cas particulier ».

    "Ceux qui protestent avec véhémence appartiennent à de petits groupes idéologiques", a déclaré François lundi dans une interview accordée au journal italien La Stampa , selon une traduction anglaise du journal Vatican News, géré par l'Église . 

    Concernant les évêques d'Afrique, qui ont exprimé certaines des plus vives critiques à l'égard de telles bénédictions, le pontife a déclaré qu'ils constituent « un cas particulier » car « pour eux, l'homosexualité est quelque chose de 'laid' du point de vue culturel ; ils ne le tolèrent pas.

    Le Dicastère pour la doctrine de la foi (DDF), dirigé par le cardinal Víctor Manuel Fernández , a publié le 18 décembre 2023 une déclaration intitulée Fiducia Supplicans , qui a provoqué une réaction violente. La déclaration autorise les bénédictions pastorales « spontanées » pour les « couples de même sexe » et d’autres couples en « situation irrégulière », mais n’autorise pas les bénédictions liturgiques, la reconnaissance des unions civiles ou toute action qui ferait ressembler les bénédictions à un mariage.

    Les évêques du monde entier sont divisés sur la manière de mettre en œuvre le document ou sur l’opportunité de le mettre en œuvre.

    Le Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar, qui représente l'ensemble des conférences épiscopales africaines, refuse de bénir les couples de même sexe. Dans un communiqué, il a déclaré que de telles bénédictions ne pourraient pas être réalisées sur le continent « sans s’exposer à des scandales ». 

    Les conférences épiscopales de Hongrie et de Pologne ont également rejeté toute bénédiction pour les couples de même sexe, tout comme plusieurs autres évêques à travers le monde.

    Alternativement, les présidents des conférences épiscopales d'autres pays, comme l'Autriche, l'Allemagne et l'Argentine, ont adopté la déclaration et l'opportunité de bénir les couples de même sexe. Certaines autres conférences épiscopales, comme celle des États-Unis , ont accepté la déclaration mais ont mis l'accent sur la nécessité de garantir que de telles bénédictions ne soient pas confondues avec un changement dans l'enseignement de l'Église.

    François, dans son interview, a rejeté l'idée que cette division pourrait déclencher un schisme au sein de l'Église catholique. 

    "Dans l'Église, il y a toujours eu de petits groupes qui manifestent des réflexions de nature schismatique", a déclaré le Pape. "Il faut les laisser continuer et disparaître... et regarder vers l'avenir."

    François a déclaré qu'il espérait que « progressivement, tout le monde sera rassuré sur l'esprit de la déclaration », qui, selon lui, « vise à inclure ; pas diviser. Il a ajouté que la déclaration « nous invite à accueillir puis à confier les personnes, et à faire confiance à Dieu ».

    "L'Évangile doit sanctifier tout le monde", a déclaré le pontife. « Bien sûr, il faut de la bonne volonté. Et il faut donner des instructions précises sur la vie chrétienne (j'insiste sur le fait que ce n'est pas l'union qui est bénie, mais les personnes). Mais nous sommes tous pécheurs : pourquoi devrions-nous faire une liste des pécheurs qui peuvent entrer dans l’Église et une liste des pécheurs qui ne peuvent pas être dans l’Église ? Ce n’est pas l’Évangile.

    Plus tôt ce mois-ci, le DDF a publié un communiqué de presse de cinq pages en réponse aux réactions négatives de certains évêques. Le communiqué de presse, rédigé par Fernández, indique que l'opposition « ne peut être interprétée comme une opposition doctrinale car le document est clair et définitif sur le mariage et la sexualité ».

    "Il n'y a aucune place pour nous distancier doctrinalement de cette déclaration ou pour la considérer comme hérétique, contraire à la tradition de l'Église, ou blasphématoire", a déclaré le cardinal ».

    Bref, circulez, il n’y a rien à voir…

  • " Fiducia Supplicans " n'appartient pas au magistère authentique

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    Du blogue d'Edward Pentin :

    " Fiducia Supplicans " n'appartient pas au magistère authentique; le Père Bux appelle le cardinal Fernández à démissionner.

    25 janvier 2024

    Un ancien consulteur du Dicastère pour la Doctrine de la Foi a déclaré qu'il croyait que parce que Fiducia Supplicans "n'appartient pas au Magistère authentique", elle n'est pas contraignante et donc "on ne peut même pas y adhérer avec l'assentiment religieux de la volonté et de l'intellect".

    Il a également demandé la démission ou le renvoi de son auteur principal, le cardinal Víctor Manuel Fernández, car "le soupçon d'ignorance et de mauvaise foi pèsera sur [lui] dans tout document qu'il signera par la suite".

    Dans une interview accordée à ce site le 18 janvier, le père Nicola Bux, théologien respecté et ami du défunt pape Benoît XVI, a évoqué les retombées de la publication de la déclaration qui autorise les bénédictions entre personnes de même sexe sous certaines conditions.

    Fiducia Supplicans, approuvée par le pape François, a été signée par le cardinal Fernández, préfet du dicastère de la doctrine de la foi, et le secrétaire du dicastère, Mgr Armando Matteo, et publiée le 18 décembre.

    Le père Bux explique comment le document a été reçu en Italie, ce qu'il a pensé du communiqué de presse du 4 janvier visant à clarifier la déclaration, et ce que tout cela pourrait signifier pour l'avenir de l'Église et le prochain conclave.

    "Le drame de l'Église aujourd'hui est la séparation de la pastorale et de la doctrine, c'est-à-dire de l'amour et de la vérité", déclare le père Bux. "Et nous le payons cher, comme l'avait prédit Jean-Paul II.

    Le pape François devrait annuler Fiducia Supplicans et remplacer le préfet par un homme à la "doctrine sûre, solide et pure", pour reprendre les mots de l'apôtre à Tite.

    Père Bux, quelle a été la réaction générale à la Fiducia Supplicans en Italie - plutôt contraire, à votre avis, favorable ou ambivalente ?

    En raison de leur proximité avec le Siège apostolique, les évêques italiens semblent être comme des chiens muets : ils approuvent ou ils s'opposent, ou ils craignent les "représailles". Parmi les fidèles et les non-pratiquants, il y a ceux qui considèrent Fiducia Supplicans, et les tentatives de la justifier, comme une insulte à leur intelligence. Et puis il y a ceux qui connaissent la doctrine de la foi et de la morale, en particulier les normes de la Révélation, et qui posent le premier dubium [doute ou question] aux cinq cardinaux envoyés l'été dernier : L'Église peut-elle aujourd'hui enseigner des doctrines contraires à celles qu'elle a déjà enseignées en matière de foi et de morale, que ce soit par le pape ex cathedra, par les définitions d'un concile œcuménique ou par le magistère ordinaire universel des évêques dispersés dans le monde entier (cf. Lumen Gentium 25) ?

    Il est certain que Fiducia Supplicans n'appartient pas au "Magistère authentique" et n'est donc pas contraignant parce que ce qui y est affirmé n'est pas contenu dans la parole écrite ou transmise de Dieu et que l'Église, le Pontife romain ou le Collège des évêques, soit définitivement, c'est-à-dire par un jugement solennel, soit avec le Magistère ordinaire et universel, propose de croire comme divinement révélée. On ne peut même pas y adhérer par un assentiment religieux de la volonté et de l'intelligence.

    Que pensez-vous du communiqué de presse du 4 janvier visant à clarifier la déclaration ? A-t-il résolu quoi que ce soit ?

    L'ignorance prédomine dans la majorité des baptisés, du fait que pendant des décennies, les questions sociales ont été préférées à la catéchèse ; pour les couples hétérosexuels et homosexuels en situation irrégulière, ce qui s'applique aujourd'hui est : l'amour est l'amour. Ceux qui utilisent la logique s'y opposent et c'est alors que surgit le deuxième dubium des cardinaux : Est-il possible que, dans certaines circonstances, un pasteur puisse bénir des unions entre personnes homosexuelles, suggérant ainsi que le comportement homosexuel en tant que tel ne serait pas contraire à la loi de Dieu et au chemin de la personne vers Dieu ? À ce dubium s'en ajoute un autre : L'enseignement soutenu par le magistère ordinaire universel reste-t-il valable, à savoir que tout acte sexuel en dehors du mariage, et en particulier les actes homosexuels, constitue un péché objectivement grave contre la loi de Dieu, quelles que soient les circonstances dans lesquelles il a lieu et l'intention avec laquelle il est accompli ? La déclaration du 4 janvier est donc une tentative classique de masquer les fissures.

    Êtes-vous d'accord avec le fait que la déclaration a mis en évidence des divisions qui étaient déjà présentes mais qui sont maintenant étalées au grand jour ?

    Benoît XVI, dans ses Notes du 11 avril 2019, a décrit l'origine de la débâcle de la morale catholique, et donc aussi des divisions entre catholiques, du fait de considérer que la cohabitation d'un couple hétérosexuel et d'un couple homosexuel n'est pas un péché. La division ou le schisme, auparavant submergé, a maintenant émergé. Nous verrons si elle sera officiellement déclarée lors d'un prochain événement ecclésial, tel qu'un synode ou un conclave. Il est certain que le prochain pape devra faire les comptes et décider s'il faut approfondir la division ou la réparer en convoquant un concile. Quel que soit le candidat au poste de pape, il devra être invité, lors des congrégations pré-conclaves, à répondre aux dubia accumulés depuis 2015, faute de quoi la division de l'Église s'aggravera.

    Pourquoi pensez-vous qu'il y a eu une opposition principalement en Afrique, en Europe centrale et orientale et pas tellement aux États-Unis et dans d'autres pays principalement occidentaux ?

    Car dans ces régions, c'est-à-dire dans l'hémisphère nord et occidental, après Vatican II, l'Église a été confrontée à l'idéologie relativiste qui avait pénétré la morale et démoli la loi naturelle, la formation à la doctrine et la vie dans le Christ - c'est-à-dire la morale catholique, en lutte contre la pensée néo-païenne. Demandez ensuite à un juif s'il s'agit d'une bénédiction (berakah) lorsqu'elle n'a pas de caractère sacré (disons qu'elle n'est pas liturgique) et si l'on peut bénir quelque chose que Dieu maudit et abhorre, comme un péché contre la nature. Un ami juif qui a entendu parler de Fiducia Supplicans m'a dit : "Le pape ne connaît-il pas la Bible ? Sans parler de la ridiculisation des musulmans et de l'éloignement des orthodoxes qui déclarent désormais impossible l'unité avec les catholiques. Fiducia Supplicans et les communiqués qui ont suivi sont le résultat de l'ignorance du préfet Fernandez.

    Quelle est la meilleure façon de résoudre la confusion et la division résultant de Fiducia Supplicans ?

    Expliquez qu'il n'y a rien de pastoral sans "pasto" (repas) car "la doctrine est en fait comme la nourriture, dont le possesseur est celui qui la distribue" (St. Grégoire Nazianze). La doctrine est donc pastorale, mais si le berger ne l'a pas, il ne peut pas faire de pastorale. Le drame de l'Église aujourd'hui est la séparation de la pastorale et de la doctrine, c'est-à-dire de l'amour et de la vérité. Et nous le payons cher, comme l'avait prédit Jean-Paul II. Le pape François devrait annuler Fiducia Supplicans et remplacer le préfet par un homme à la "doctrine sûre, solide et pure", pour reprendre les mots de l'apôtre à Tite.

    Comment pensez-vous que cette affaire affectera le prochain Conclave ?

    Il est certain que le prochain pape, s'il ne veut pas l'être seulement pour une partie de l'Eglise, devra se poser la question : quelle est la mission de l'Eglise ? Se conformer au monde ou le sauver ? L'unité de l'Église catholique est compromise par Fiducia Supplicans parce que, sur une vérité morale aussi essentielle, elle accepte, dans la pratique, des points de vue opposés entre les Églises dispersées dans le monde. Un exemple : Le nouvel évêque de Foggia a déclaré que son église serait "l'église de François qui bénit tout le monde". Mais l'Église n'est-elle pas celle de Jésus-Christ ?

    Fernandez s'est discrédité en publiant un document à l'opposé de celui de son prédécesseur, [le cardinal Luis] Ladaria, en 2021. S'agirait-il d'un "développement" ou plutôt d'une hétérogénéité de la doctrine ? Le dicastère et le Saint-Siège se sont humiliés. Quelqu'un a déjà rebaptisé le Dicastère "pour la destruction de la foi". Le soupçon d'ignorance et de mauvaise foi pèsera sur Fernandez dans tout document qu'il signera ultérieurement. Il devrait démissionner.

  • Fiducia Supplicans : le colonialisme culturel en action ?

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    Du Catholic World Report (Anne Hendershott) :

    Les évêques africains, Fiducia Supplicans et la colonisation culturelle

    La tentative d'imposer des notions occidentales sur les relations entre personnes de même sexe dure depuis un certain temps, et le Vatican fait maintenant partie du problème.

    23 janvier 2024  The Dispatch 0Imprimer

    Considérant la déclaration du Vatican Fiducia Supplicans "en contradiction directe avec l'éthique culturelle des communautés africaines", les évêques africains ont formellement publié le 11 janvier une déclaration de protestation intitulée "Pas de bénédiction pour les couples homosexuels dans les églises africaines".

    Signée par le cardinal congolais Fridolin Ambongo Besungu, président du Symposium des Conférences Épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM), la déclaration reconnaît l'"onde de choc" provoquée par la Fiducia Supplicans, déclarant qu'"elle a semé des idées fausses et des troubles dans l'esprit de nombreux fidèles laïcs, de personnes consacrées et même de pasteurs et qu'elle a suscité de vives réactions".

    Bien que la déclaration du SCEAM ait explicitement nié que le pape François tentait d'imposer " toute forme de colonisation culturelle en Afrique ", il est difficile de soutenir une telle déclaration alors que Fiducia Supplicans porte elle-même les marques de la colonisation culturelle - une tentative d'imposer le pouvoir d'État colonial du Vatican par la subordination culturelle d'un cadre conceptuel ou d'une identité culturelle par rapport à un autre en Afrique.

    Alors que le SCEAM reconnaît que la déclaration du Vatican sur les bénédictions homosexuelles "ne change pas l'enseignement de l'Église sur la sexualité humaine et le mariage", la déclaration des évêques africains se plaint que "le langage qu'elle utilise reste trop subtil pour être compris par les gens simples".

    On peut affirmer que l'ambiguïté sophistiquée de Fiducia Supplicans est en soi une marque de colonialisme culturel, car la déclaration peut être définie différemment par ceux qui ont le pouvoir d'imposer leurs propres interprétations de la valeur des relations homosexuelles à d'autres qui ont des interprétations très différentes. Voilà ce qu'est le colonialisme culturel. Le concept de colonialisme culturel reconnaît l'importance de la culture en tant que support du pouvoir politique et économique. Nous avons vu dans notre propre pays qu'il n'est pas nécessaire de recourir à des actions militaires pour modifier radicalement les lois sur des questions telles que les droits génésiques - y compris l'avortement - et la transition de genre.  Changer la culture peut avoir des conséquences tout aussi puissantes que la guerre.

    L'Église a depuis longtemps mis en garde contre les conséquences de l'imposition d'un changement culturel radical sur les mœurs, y compris sur l'éthique sexuelle et les questions relatives à la vie. Elle a toujours conseillé aux catholiques d'être "contre-culturels" sur les questions de vie et de mariage en rejetant l'adoption par la culture occidentale des droits reproductifs, en respectant toute vie depuis la conception jusqu'à la mort naturelle et en protégeant le mariage comme une union entre un homme et une femme. Mais aujourd'hui, d'une certaine manière, le Vatican tente apparemment de nous demander à tous de valider certaines des valeurs culturelles les plus décadentes de la culture dominante.

    Le cardinal Fridolin Ambongo, président du Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SCEAM), en expliquant le rejet africain de la bénédiction des couples homosexuels, a fait remarquer que l'Occident avait perdu le sens du mariage et de la culture, qui, selon lui, "est en déclin...". "Peu à peu, a-t-il déclaré, ils vont disparaître. Ils vont disparaître. Nous leur souhaitons une bonne disparition..." En substance, il s'agissait d'une réprimande claire du colonialisme culturel.

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