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Sciences

  • Des pensées inspirantes

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    ... glanées par Jean-Pierre Snyers :

    "Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont il chérissent les causes" (D'après Bossuet)
     
    "Dieu et l'homme sont comme deux amants qui se sont trompés sur le lieu du rendez-vous: l'homme attend Dieu dans le temps et Dieu attend l'homme dans l'éternité" (S Weil)
     
    "Ceux qui ne croient pas en Dieu font preuve d'une crédulité qui n'a rien à envier à celle qu'ils reprochent aux croyants" (J d'Ormesson)
     
    "Dieu existe, le reste n'est qu'hypothèse" (A Frossard)

    "Qui cherche à plaire à tous, finit par ne plus plaire à personne" (D'après J-J Rousseau)

    "L'escalier de la science est comme l'échelle de Jacob; il ne s'achève qu'aux pieds de Dieu" (A Einstein)

    "L'homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux" (Lamartine)

    "Alors même que l'univers entier l'écraserait, l'homme serait encore plus grand que lui, car lui n'en saurait rien tandis que l'homme le saurait" (D'après B Pascal)

    "Dieu est la totalité vivante de ce vers quoi notre coeur s'élance" (St Thomas d'Aquin)

    "La vie est un rêve dont la mort nous réveille" (D'après St Jérôme)

    "Qu'Elle était belle; si belle que quand on l'a vue il tarde de mourir pour la revoir" (Ste Bernadette Soubirous)

  • Teilhard de Chardin : pour en finir avec le mythe

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    De Denis Sureau sur le site de La Nef :

    Teilhard de Chardin : en finir avec le mythe

    Denis Sureau nous présente un excellent essai qui peut nous aider à com­prendre les erreurs de Teilhard de Chardin : L’évolutionnisme théiste de Teilhard de Chardin, de Wolfgang Smith.

    Pasolini a écrit un jour que la théologie est l’une des branches de la littérature fantastique. On réservera cette assertion à la théologie-fiction de Pierre Teilhard de Chardin (1881-1955). Malgré onze condamnations par l’Église, qui le réduisit au silence en raison des « graves atteintes à la doctrine catholique » développées dans ses livres, elle a connu un incroyable succès dans les années cinquante et surtout soixante, porté par la Compagnie de Jésus. Même de bons esprits furent alors séduits par une prose lyrique remplie de néologismes et des envolées poétiques attrayantes quoique bizarres. Son projet euphorique de réconcilier science moderne et foi était bien dans l’air d’un temps baigné d’optimisme sur fond d’avancées technologiques.

    Et pourtant, non seulement les thèses du jésuite sont dénuées de crédibilité scientifique, mais encore contraires aux vérités de foi les plus élémentaires. C’est ce que démontre longuement Wolfgang Smith dans un essai très riche. L’auteur est à la fois un philosophe inspiré et un scientifique de haut niveau, physicien et mathématicien, qui a notamment enseigné au prestigieux Massachusetts Institute of Technology (MIT). Teilhard était un paléontologue sans génie particulier, incompétent en biologie comme en physique, et les connaissances qu’il tenait de son métier (la découverte de fossiles) n’avaient pas de lien avec sa construction idéologique, comme il le reconnaissait dans sa correspondance. Ce qui explique pourquoi ses thèses ont été critiquées par des savants de renom.

    L’intention de Teilhard était de réintroduire Dieu à l’intérieur d’une vision scientifique dominée par l’évolution. Il ne cachait pas son intention de refonder le christianisme – un « christianisme amélioré », un « ultra-christianisme », un « métachristianisme », comme il disait – sur de nouvelles bases. L’univers était conçu sous un mode panthéiste : « Il n’y a au Monde ni Esprit ni Matière ; l’Étoffe de l’Univers est Esprit-Matière. » Selon une grande « loi de Complexité de la Conscience », « tout ce qui existe est Matière qui devient Esprit ». Pour lui, la doctrine de création ex nihilo est contredite par « l’énormité temporo-spatiale », les « immensités énergétiques », et les « insondables liaisons organiques du Monde phénoménal ». Pour Teilhard, « la grâce représente une sur-création physique. Autrement dit, elle est d’étoffe proprement biologique. »

    Il faut également abandonner notre conception d’un Dieu au-dessus du temps : « Autour de nous et en nous, par rencontre de son Attraction et de notre Pensée, Dieu est en train de “changer”… Par montée de la Quantité d’Union cosmique, son éclat, sa teinte s’enrichissent ! » Répugnant à la loi de l’entropie croissante de l’univers, Teilhard affirme que tout convergerait irrésistiblement vers un « Point Oméga » qui n’est autre que le Christ cosmique.

    L’une des pierres d’achoppement entre la vision de Teilhard et l’enseignement de l’Église est le dogme du péché originel. Dans un chapitre qui est peut-être le plus passionnant de son livre, Wolfgang Smith expose comment la Chute d’Adam s’insère dans une autre représentation des origines que celle du jésuite : « c’est cette catastrophe primordiale, et non la montée darwinienne, qui est responsable de la condition que nous connaissons aujourd’hui. » Au contraire, pour Teilhard, le mal est simplement assimilable au désordre causé par des processus naturels. Cette conception le conduit à une étonnante relativisation du péché de l’homme. Sa vision politique « néo-humaniste » s’appuie sur le phénomène de la « socialisation », l’agrégation par la collectivisation, qui le conduisit à une singulière complaisance pour les totalitarismes nazi et communiste. Il écrivait en 1938 : « Je ne sais où fixer mes sympathies, à l’heure présente : où y a-t-il plus d’espoir et d’idéal présentement ? En Russie, ou à Berlin ? »

    Toutes les vérités de foi sont finalement réinterprétées à sa façon, tant bien que mal, ou, pour les plus gênantes, abandonnées.

    On conseillera la lecture de ce livre à tous les teilhardiens, et en particulier aux jésuites, qui viennent d’ouvrir un Centre Pierre Teilhard de Chardin sur le plateau de Saclay, avec l’ambition d’en faire « un espace de dialogue entre sciences, philosophie et spiritualité ». Il eût été préférable de choisir un meilleur patronage.

    • Wolfgang Smith, L’évolutionnisme théiste de Teilhard de Chardin, L’Harmattan, 2023, 310 pages, 31€.
  • Jésus : imposteur ou vrai messie d'Israël ?

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    De Radio Notre-Dame :

    Père Jérémy Rigaux, bibliste, curé de la paroisse Notre-Dame des Foyers (XIXe), conférencier de l’Heure du soir au Collège des Bernardins à 19h30 : Jésus : imposteur ou vrai messie d’Israël ?

  • L'existence de Jésus est prouvée historiquement (Père Yves-Marie Couët)

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  • Une réfutation des erreurs, des confusions et des contradictions de Teilhard de Chardin

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    Du site des éditions "L'Harmattan" :

    L'ÉVOLUTIONNISME THÉISTE DE TEILHARD DE CHARDIN

    Une analyse exhaustive de ses enseignements et de leurs conséquences

    Wolfgang Smith
    Traduit par Marie-José Jolivet

    Collection : Théôria

    Couverture L'évolutionnisme théiste de Teilhard de Chardin

    Sans doute, le nom de Teilhard de Chardin ne rencontre-t-il plus beaucoup d’écho à l’heure actuelle. Ce fut pourtant le théoricien d’une forme d’évolutionnisme théiste qui se propagea largement dans les milieux chrétiens et au-delà, et dont l’influence perdure et continue à se répandre. À ce succès, une raison : des notions pseudo-philosophiques qui paradent sous un masque scientifique. Cette prétention infondée à la scientificité frappe le discours teilhardien d’un sceau d’infaillibilité aux yeux de beaucoup. Mathématicien et physicien de haut niveau, Wolfgang Smith était bien placé pour réfuter les erreurs, les confusions et les contradictions de Teilhard. Ce qu’il fait magistralement, tout en démontrant l’incompatibilité des thèses de ce dernier avec les enseignements traditionnels des Écritures saintes du christianisme, et même de l’hindouisme.

    • Date de publication : 1 décembre 2023
    • Broché -  316 pages

    Le professeur Wolfgang Smith, physicien, mathématicien et philosophe a enseigné, entre autres, au Massachusetts Institute of Technology et à l’université de Californie (U.C.L.A.). Dans le cadre de sa collaboration avec Bell Aircraft Corporation, il a également contribué à la résolution du problème des fondements théoriques de la rentrée dans l’atmosphère de la navette spatiale. Parmi les ouvrages qu’il a publiés, on peut citer Sagesse de la cosmologie ancienne (L’Harmattan, coll. Théôria), Cosmos and TranscendanceThe Quantum EnigmaThe Vertical Ascent: From Particles to the Tripartite Cosmos and BeyondPhysics and Vertical Causation: The End of Quantum Reality.

  • Expériences de mort imminente (EMI) : quand la mort transforme la vie (Patrick Theillier)

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    D'Ecologie Humaine sur youtube :

  • Liège, 26 septembre : "Le mystère du Suaire de Turin"; conférence exceptionnelle avec le Professeur Boxho et l'abbé Dalleur

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    Le mardi 26 septembre 2023 à 18h30, le médecin légiste Philippe Boxho (Professeur de médecine légale à l'Université de Liège) ayant eu l’opportunité d’étudier le suaire de Turin qu’il considère comme une « véritable scène de crime », viendra présenter ses conclusions lors d’une conférence au cours de laquelle il aura le plaisir d’échanger avec le Père Philippe Dalleur de la Pontificia Università della Sante Croce (Rome).

    Afin de garantir un maximum de place, la conférence aura lieu dans la cathédrale :

    Cathédrale Saint-Paul de Liège
    Place de la cathédrale, 18
    B-4000 Liège

    RÉSERVATION OBLIGATOIRE :
    https://sales.resevents.be/event/569/le-suaire-de-turin-conference-de-philippe-boxho-et-du-pere-philippe-dalleur

  • Jérôme Lejeune ou les combats auxquels le Pape François a renoncé

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso (traduction de Diakonos.be) :

    Jérôme Lejeune ou les combats auxquels le Pape François a renoncé

    Les batailles dans lesquelles Pape François a renoncé à combattre sont celles pour la défense de la vie à naître et de la vision chrétienne de la procréation et de la famille. Certes, il n’oublie pas de condamner l’avortement ou l’idéologie du « gender », parfois même avec des paroles plus crues que ses prédécesseurs (« sicaires », « assassins », …), mais ces condamnations ne trouvent que peu d’écho dans les médias, et c’est un peu comme s’il s’était adapté à ce silence. Aucune commune mesure et même de loin, par exemple avec le combat acharné que Jean-Paul II a mené en 1994, avant et après la conférence internationale convoquée au Caire par l’Organisation des Nations Unies dans le but déclaré d’« assurer les droits reproductifs », en réalité le droit à l’avortement, et qui est devenu dans les médias du monde entier un défi entre ce pape et les puissants de la terre, à tel point que CNN avait envoyé sur place l’un des plus célèbres correspondants de guerre, Christiane Amanpour.

    Cette année-là, en 1994, le dimanche de Pâques, s’éteignait « un grand chrétien du XXe siècle, un homme pour lequel la défense de la vie était devenu un apostolat », comme le définissait Jean-Paul II dans une lettre d’hommage émue pour ses funérailles.

    Il s’appelait Jérôme Lejeune. Biologiste de réputation internationale et chrétien très intègre, c’est à lui que l’on doit la création de l’Académie pontificale pour la vie, dont il fut le premier président. Trois ans après sa mort, en 1997, Jean-Paul II s’était rendu sur sa tombe dans le village de Chalo-Saint-Mars, non loin de Paris. Sa béatification est en cours et il a été déclaré « vénérable » en 2021. La postulatrice de la cause, Aude Dugast, a publié en 2019 en France une biographie captivante et très documentée du professeur [sous le titre « La liberté du savant » chez Artège]. Cette biographie sortira dans quelques jours, ce 15 septembre, en version italienne aux éditions Cantagalli.

    Le titre du livre est « Jérôme Lejeune. La libertà dello scienziato », on peut l’acheter et consulter les deux premiers chapitres sur le site de l’éditeur.

    Nous en reproduisons un extrait ci-dessous qui témoigne de la vivacité de la bataille dans laquelle le professeur Lejeune s’était engagé sur la vague de la publication en 1987 de l’instruction Donum vitae, signée par celui qui était à l’époque préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, le cardinal Joseph Ratzinger.

    Le récit met en évidence la profonde communion de vision et d’action qui liait le professeur Lejeune à Ratzinger, à Jean-Paul II et à l’archevêque de Paris de l’époque, Jean-Marie Lustiger.

    Mais il met également en évidence la distance au sommet de l’Église entre la vivacité de ces années-là, sur ces thèmes essentiels, et la mollesse actuelle.

    *

    « Évêques, n’ayez pas peur »

    (De « Jérôme Lejeune. La liberté du savant », pp. 385-392)

    En novembre 1987, Jérôme Lejeune part à nouveau pour l’Italie, mais cette fois pour Rome, où il assiste au congrès de la Commission pontificale pour la pastorale de la santé et intervient au synode des évêques pour les laïcs. Comme à chacun de ses séjours dans la Ville Éternelle, Jérôme a le privilège d’être invité à participer à la messe matinale dans la chapelle privée du Saint-Père, qui le retient ensuite pour le petit-déjeuner. C’est, comme toujours, une grande joie pour Jérôme, particulièrement appréciée en ces temps difficiles. Et l’actualité, notamment avec la récente publication de l’instruction Donum vitae, leur fournit bien des sujets de discussion.

    La Congrégation pour la doctrine de la foi propose, dans cette instruction, une réflexion sur le respect de la vie humaine naissante et la dignité de la procréation et Jérôme, qui défend devant les Parlements français et étrangers la dignité de l’embryon humain, apprécie la qualité, la mesure et la beauté de ce document […]

    L’instruction suscite donc de vives réactions et […] dire que Jérôme défend l’instruction Donum vitae, ce n’est pas évoquer seulement ses interviews dans les médias mais aussi les interventions concrètes et courageuses qu’il est appelé à faire, au risque de s’attirer encore les foudres de la communauté scientifique et du grand monde. Cette fois, Jérôme va devoir se confronter à une équipe de médecins de l’hôpital parisien Notre-Dame-du-Bon-Secours, qui comme son nom l’indique est catholique et appartient à une congrégation de sœurs. Ce même hôpital pour lequel, avant la loi Veil, Jérôme était allé, à la demande de la mère supérieure, voir l’évêque auxiliaire de Paris pour qu’il y fasse cesser les avortements. En vain. Mais treize ans plus tard, avec le nouvel archevêque, les choses vont changer.

    Cette fois, le cardinal Lustiger dépêche une enquête auprès de l’hôpital. La supérieure, sœur Jeanne, contacte Jérôme pour le supplier de prendre la place qui se libère au Conseil d’administration. Elle espère qu’il pourra, de l’intérieur, les aider à faire cesser les avortements et les fécondations in vitro initiées en 1984 et pratiquées par le Dr Chartier. […] Le cardinal Lustiger nomme Jérôme au Conseil d’administration de l’hôpital et, le 15 septembre 1987, le Conseil d’administration vote la cessation des avortements et des fécondations in vitro. Les médecins responsables de ces actes illégitimes dans cet hôpital catholique donnent leur démission et partent furieux. Le Dr Chartier en tête.

    Quelques mois plus tard, au début de l’année 1988, commence une campagne de presse dénonçant l’obscurantisme et l’arrogance du magistère romain, représenté par le cardinal Ratzinger et son défenseur, Jérôme Lejeune. Les médias vantent en revanche les mérites du Dr Chartier, présenté élogieusement comme un médecin catholique pratiquant et d’esprit suffisamment ouvert pour critiquer le magistère. La campagne en faveur du Dr Chartier est relayée par des dizaines de médias, dont La Croix. […] Ces remous provoquent l’annulation d’une conférence que Jérôme devait donner sur Donum vitae à l’université catholique de Lille, à l’invitation des étudiants. Quinze jours avant la date prévue, Jérôme reçoit un courrier lui annonçant que le recteur, en apprenant le nom de l’orateur élu par les étudiants, a émis un veto sans appel. « Bel exemple de liberté d’expression dans une faculté dite “catholique”. Le pape est à l’index et il est interdit d’être d’accord avec lui ! » lâche Jérôme en apprenant la nouvelle. […]

    Ce recteur, comme d’autres catholiques favorables aux méthodes de procréation médicalement assistée, reproche effectivement au Vatican de ne pas avoir interrogé les médecins pratiquant des fécondations in vitro. Mais Jérôme est bien placé pour savoir à quel point ces critiques sont infondées, puisque l’Académie pontificale des sciences a, comme d’habitude, interrogé les plus grands spécialistes sur le sujet. Jérôme l’explique au journal Famille chrétienne : « Le Dr Edwards, l’inventeur de la technique, et le Dr Frydman, le promoteur en France de la méthode, ont exposé leurs opinions devant l’Académie pontificale des sciences. »

    Jérôme est encore sollicité sur l’instruction par de nombreux correspondants auxquels il répond entre autres […] : « Le cardinal Ratzinger avec Donum vitae dit aux hommes la vraie morale pour tenter de les protéger d’un abus formidable de la technique capable d’amener un effondrement total des mœurs. Relisez Le meilleur des mondes de Huxley, relisez Goethe et le second Faust et vous verrez l’immense nécessité du rappel (car ce n’est pas une innovation mais une destruction de toute la morale chrétienne) de Donum vitae. »

    Jérôme fait alors sur le cardinal Ratzinger un commentaire qui lui tient à cœur :

    « À propos du cardinal Ratzinger : je l’ai vu et entendu lors d’une séance de travail subir il n’y a pas d’autre mot des attaques personnelles très acerbes et des raisonnements théologiques démentiels sans se départir un instant de son calme et de sa bonté ! Il a ensuite repris tout le sujet traité en quelques minutes, a remis à l’endroit tout ce qui était cul par-dessus tête, avec à chaque instant un respect des personnes que ses interlocuteurs n’avaient guère manifesté. Dans la discussion c’est l’esprit le plus clair et le plus charitable que j’aie jamais rencontré. Il ne s’incline que devant la vérité. Mais il sait la chercher. »

    Quand Jérôme participe à ces débats, pour défendre la beauté de la vie et de la famille humaine, il sait les critiques virulentes dont il va faire l’objet mais […] comme Jean-Paul II, il invite aussi à ne pas avoir peur. C’est d’ailleurs en ces termes qu’il s’adresse aux évêques, au synode pour les laïcs, à Rome, en 1987 :

    « Vous qui êtes pour la famille, on se moquera de vous. On agitera devant vous le spectre de la science prétendument bâillonnée par une morale dépassée, on lèvera contre vous l’étendard tyrannique de l’expérimentation à tout va… Évêques, n’ayez pas peur. Vous avez les paroles de vie ».

  • Teilhard de Chardin réhabilité ?

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    De Luke Coppen sur The Pillar :

    Teilhard de Chardin est-il réhabilité ? Et de qui s'agit-il ?

    4 septembre 2023

    Le prêtre jésuite français Pierre Teilhard de Chardin a reçu de nombreux noms depuis sa mort à New York en 1955. Pour certains, il est un penseur créatif "au même titre qu'Einstein". Pour d'autres, il est "l'hérétique le plus influent du XXe siècle". Le théologien, philosophe, scientifique et enseignant - surnommé le "Darwin catholique" - était tout aussi controversé de son vivant. Il a suscité des appréciations très contrastées au sein de l'Église catholique et de l'establishment scientifique.

    Mais que représente-t-il pour le premier pape jésuite du monde ? François a donné quelques indices dimanche en célébrant le 100e anniversaire de l'une des œuvres les plus célèbres de Teilhard : L'essai "La messe sur le monde". Ce texte mystique est né d'une expérience vécue en 1923, alors que Teilhard traversait le désert de l'Ordus, dans le nord-ouest de la Chine, et qu'il n'avait pu célébrer la messe faute de pain, de vin et d'autel. Le texte, publié à titre posthume en 1961 dans le livre "Hymne de l'univers", a eu un impact culturel important, inspirant tout, d'un album de jazz à des prières personnelles pendant la pandémie de coronavirus.

    Après avoir célébré la messe pour la petite communauté catholique de Mongolie le 3 septembre, le pape François a déclaré : "'Eucharistía' : La messe est elle-même une manière de rendre grâce : "Eucharistía". Célébrer la messe dans ce pays m'a fait penser à la prière que le père jésuite Pierre Teilhard de Chardin a offerte à Dieu il y a exactement cent ans, dans le désert d'Ordos, non loin d'ici". "Il a prié : Je me prosterne, mon Dieu, devant votre Présence dans l'Univers devenu ardent et, sous les traits de tout ce que je rencontrerai, et de tout ce qui m'arrivera, et de tout ce que je réaliserai en ce jour, je vous désire et je vous attends." "Le père Teilhard de Chardin était engagé dans des recherches géologiques. Il désirait ardemment célébrer la Sainte Messe, mais il manquait de pain et de vin. Il composa donc sa 'Messe sur le monde', exprimant son oblation en ces termes : "Recevez, Seigneur, cette Hostie totale que la Création, mue par votre attrait, vous présente à l’aube nouvelle.". Le pape poursuit : "Une prière similaire avait déjà pris forme en lui lorsqu'il servait comme brancardier sur le front pendant la Première Guerre mondiale. Ce prêtre, souvent incompris, avait eu l'intuition que "l'Eucharistie est toujours célébrée d'une manière ou d'une autre sur l'autel du monde" et qu'elle est "le centre vivant de l'univers, le noyau débordant de l'amour et de la vie inépuisable" (Laudato sì, 236), même en des temps comme les nôtres, marqués par les conflits et les guerres." Prions donc aujourd'hui avec les mots du père Teilhard de Chardin : "Verbe étincelant, Puissance ardente, Vous qui pétrissez le Multiple pour lui insuffler votre vie, abaissez, je vous prie, sur nous, vos mains puissantes, vos mains prévenantes, vos mains omniprésentes".

    La longue citation par le pape de l'œuvre de son confrère jésuite soulève plusieurs questions. Qui était Teilhard de Chardin ? Pourquoi est-il si controversé ? Et fait-il l'objet d'une réhabilitation au sein de l'Église ? Le Pillar y jette un coup d'œil.

    Qui était donc cet homme ?

    La vie de Teilhard a été marquée par les tensions et les bouleversements du XXe siècle. Il est né dans un château du centre de la France en 1881, quatrième d'une famille de 11 enfants. Son père est bibliothécaire et sa mère est l'arrière-petite-nièce de l'écrivain Voltaire, critique acerbe de l'Église catholique. La partie "de Chardin" du nom de famille était le vestige d'un titre aristocratique, de sorte que leur fils était officiellement connu sous le nom de Pierre Teilhard.

    Sa formation jésuite précoce est perturbée par la politique anticléricale du Premier ministre français Émile Combes, un ancien séminariste devenu franc-maçon. Il s'installe en Angleterre pour poursuivre ses études et devient un lecteur passionné de John Henry Newman.

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  • Une exposition pour se convaincre de la vérité du Saint Suaire

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    D'ACI Stampa (Caterina Maniaci) :

    La Via Sindonis est une "provocation" pour l'homme d'aujourd'hui

    11 août 2023

    Au cœur de la lagune vénitienne, à Chioggia, dans l'église de San Domenico, gardienne de nombreux trésors d'art et de foi, tout est prêt pour accueillir le visiteur qui souhaite entreprendre un long et intense voyage à travers la foi et l'histoire, en commençant par les siècles du christianisme primitif, et même plus loin, à l'époque où le jeune fils d'un charpentier erre sur les terres de Palestine et prétend être le Fils de Dieu, venu annoncer le Royaume des Cieux, un royaume très différent de celui que les hommes ont imaginé... Que Jésus est condamné à une mort infâme, la mort sur une croix, après flagellation et autres tortures. C'est à partir de cette mort infâme, la mort sur la croix, suivie de la résurrection, que commence la grande aventure du christianisme.

    Il est difficile d'imaginer une telle souffrance, mais ici, à Chioggia, il est désormais possible de rencontrer l'Homme des Douleurs, enveloppé dans un drap qui, pour des millions de croyants au cours des siècles, est précisément le tissu dans lequel le corps du Christ a été enveloppé et dans lequel un témoignage atroce de blessures et de sang est resté imprimé de manière indélébile.

    Après le grand succès rencontré en Espagne, où elle a été visitée par plus de cent vingt mille personnes, dans la cathédrale de Salamanque, l'exposition internationale "L'homme mystérieux" est maintenant arrivée en Italie. Un voyage unique pour découvrir pour la première fois le visage et le corps hyperréaliste et tridimensionnel de l'Homme du Saint Suaire.

    L'exposition restera ouverte pendant longtemps, jusqu'au 7 janvier 2024. Développée par la société Artisplendore, elle est le résultat de quinze années de recherche de l'artiste et conservateur Alvaro Blanco, avec Radio Vatican, Vatican News et L'Osservatore Romano comme partenaires médiatiques.

    Un voyage condensé en six salles à travers l'art, l'histoire et la science, pour retracer les derniers moments de la vie du Christ et les événements particuliers liés au Suaire. La technologie de haut niveau fournie à l'exposition par ArtiSplendore permet l'expérience la plus immersive et la plus captivante possible. Pas moins de cinq cents représentations témoignent de l'évolution de l'iconographie du Christ au fil des siècles. Les objets décrits dans les récits évangéliques sont reproduits, les objets quotidiens comme les objets cruciaux, tels que les trente deniers de Judas. Et des lances, comme celles utilisées par les soldats romains qui ont piqué le Christ sur le chemin du Calvaire, vers la Croix. On y découvre également les vicissitudes et l'incroyable histoire du Suaire.

    C'est dans la dernière salle que se produit la rencontre à laquelle le visiteur s'est intérieurement préparé, dans laquelle l'art, l'histoire et la foi se rejoignent : voici la sculpture tridimensionnelle du corps enveloppé dans le Suaire, réalisée selon des critères scientifiques et médico-légaux précis et stricts, en latex et en silicone, et même avec des cheveux naturels. Voici donc l'"homme du mystère" : un corps nu d'environ 1,78 mètre, pesant 75 kilos, criblé de blessures correspondant aux tortures infligées, entre autres, avec le terrible flagelle romain, et à la crucifixion, le visage tuméfié et les cheveux trempés de sueur et de sang : pour les croyants, les signes certains de la passion et de la mort de Jésus.  Mais ce n'est pas le dernier mot.

    The Mystery Man - Mostra - Chioggia - Chiesa di San Domenico - Arte.it

    Et justement, pour prier intensément et méditer dans la lumière qui se réverbère sur le tissu sacré, le long d'un chemin qui mène de l'obscurité du tombeau à la lumière de la Résurrection, nous proposons la lecture des textes d'Emanuela Marinelli, grande érudite et experte en la matière. Une lecture précieuse même en ces temps d'obnubilation générale, en cet été qui semble de plus en plus associé à l'annulation des facultés intellectuelles et à la proximité miséricordieuse.

    Nous vous proposons à nouveau la lecture et la prière de "Piccola Via Sindonis. Un chemin de croix à la lumière du Saint Suaire", publié par Ares il y a quelques mois, écrit par Marinelli avec Don Domenico Repice.  "Le Linge Sacré est un moyen puissant et extraordinairement actuel de raconter l'histoire de Jésus avec la force éloquente des images, aujourd'hui très présentes dans l'univers de la communication. Cet Orma est donc un soutien précieux pour notre foi, un rappel puissant du mystère de l'Incarnation qui donne un sens à notre histoire", écrit le cardinal Enrico Feroci dans la préface.

    Rappelons également le volume publié il y a environ un an, toujours par Ares, intitulé "Via Sindonis", une exposition et une méditation plus vastes, qui vont toujours dans le sens de la Passi "ne et de la Résurrection.

    Nous savons, bien sûr, que le Suaire, conservé dans la cathédrale de Turin, a fait l'objet d'innombrables études scientifiques et historiques qui ont confirmé son authenticité, malgré de nombreuses tentatives pour l'infirmer.  La comparaison entre ce qui a été trouvé dans le drap, vénéré au cours des siècles, et ce qui est raconté dans les quatre Évangiles conduit à la conviction qu'il est important de faire connaître la précieuse relique comme un document de la Passion du Christ - une "provocation", comme on l'a appelée, même pour ceux qui ne croient pas - et introduit un nouveau chemin de croix, inspiré par le Suaire, en tenant compte de ce que nous vivons dans notre époque contemporaine difficile et complexe.

    Emanuela Marinelli, Domenico Repice, Little Via Sindonis, Ares Editions, pp. 344

    Emanuela Marinelli, Domenico Repice, Piccola Via Sindonis, Edizioni Ares, pp.160, euro 13

  • Le linceul de Turin est traité comme une véritable scène de crime dans un documentaire scientifique

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    De Shannon Mullen sur Catholic News Agency :

    Le linceul de Turin est traité comme une véritable scène de crime dans un documentaire scientifique

    Shroud doc Orlando

    Le réalisateur Robert Orlando, debout devant une image négative du suaire de Turin, explique qu'il a été incité à enquêter sur le prétendu linceul de Jésus en partie parce qu'il cherchait à répondre à de "grandes questions" sur la vie et la foi à la suite de la mort de son père.

    Napa, Californie, 29 juillet 2023

    En 1988, des tests de datation au carbone ont conclu que le Suaire de Turin était un faux vieux de 700 ans. Trente-cinq ans plus tard, la science du XXIe siècle aboutit à une conclusion radicalement différente.

    Les tests au carbone supervisés par le British Museum et l'Université d'Oxford ont depuis été discrédités. Pour des raisons mal expliquées, les chercheurs n'ont analysé qu'un petit échantillon de fibres prélevé sur un bord du linceul endommagé par un incendie en 1532 et réparé par des sœurs clarisses à l'aide de colorants. 

    Entre-temps, des tests de plus en plus sophistiqués portant sur le pollen, les taches de sang et l'imagerie tridimensionnelle parfaite du tissu apportent de plus en plus de preuves que le suaire de Turin a été créé au premier siècle par un "événement nucléaire" qui ne peut être reproduit par la technologie d'aujourd'hui.

    Le cinéaste Robert Orlando plonge au cœur du débat sur les origines et l'authenticité du linceul dans un nouveau documentaire, "The Shroud : Face to Face", dont la sortie est prévue en novembre.

    Orlando, qui a écrit un livre portant le même titre, présente son sujet comme une enquête contemporaine sur un "vrai crime", en recourant à des scènes recréées et à des effets visuels audacieux pour donner au film une touche artistique.

    Le film présente des interviews d'experts des deux côtés du débat, dont l'historien américain et professeur au Princeton Theological Seminary Dale Allison, Cheryl White de la Shroud of Turin Education and Research Association, et Mark Goodacre, réalisateur de télévision, spécialiste du Nouveau Testament et professeur au département de religion de l'Université de Duke.

    Le père Andrew Dalton, LC, STD, professeur de théologie à l'Athénée pontifical Regina Apostolorum de Rome, qui a écrit la préface du livre d'Orlando, apparaît également dans le film, tout comme le père Robert J. Spitzer, SJ, érudit jésuite, auteur et animateur populaire de la chaîne de télévision EWTN.

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  • Ce sont bien les chromosomes qui font de nous une “femme” ou un “homme”

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Ce sont les chromosomes qui font de nous une femme ou un homme, « de la tête aux pieds »

    25 juillet 2023

    « Pour la majorité », « le simple fait d’évoquer un cerveau sexué serait de l’ordre de l’hérésie ». Dans un entretien pour le journal Le Figaro, Claudine Junien, professeur émérite de génétique médicale, membre correspondante de l’Académie nationale de médecine, et co-auteur avec Nicole Priollaud de l’ouvrage C’est votre sexe qui fait la différence, déplore la « confusion » entre « genre » et « sexe ». Une « confusion » telle que « pour certains, changer de sexe serait comparable à changer de genre ».

    Pas d’hormones sans chromosomes

    Pourtant, ce sont bien les chromosomes, présents dès la conception « dans chacune de nos milliers de milliards de cellules » qui « font de nous une “femme” avec la paire de chromosomes sexuelle XX ou, un “homme”, avec la paire XY, de la tête aux pieds ». Les gènes des chromosomes sexuels permettent d’exprimer de manière différente « un tiers de l’ensemble de nos gènes », selon que l’on est un homme ou une femme.

    Les hormones qui apparaissent entre la 6e et la 8e semaine de grossesse « ne seront jamais seules mais toujours accompagnées de ces chromosomes et de leurs gènes, qui sont eux, dans toutes nos cellules et tout au long de la vie ». En outre, elles varieront en quantité : de la grossesse à la ménopause, en passant par la puberté.

    Des différences anatomiques

    Le résultat se traduit par « des différences anatomiques notables entre femmes et hommes ». Ainsi, « la masse maigre est, en moyenne, de 36% supérieure chez les hommes ». Leur masse musculaire est « 73% plus importante dans les bras », « ce qui accroît considérablement la force des hommes par rapport à celle des femmes ». Des différences qui ne disparaissent pas sous l’effet des hormones.

    Dès lors « est-il juste de laisser concourir ces individus devenus femelles par leur genre mais restées mâles par leur sexe -présent dans toutes leurs cellules- contre des femmes ? », interroge le professeur. « Pour embrasser une carrière de pilote d’avion, personne ne trouve à redire au fait qu’il faille réussir à des tests de vision et d’audition ».

    Des conséquences sur la santé

    L’autisme « touche 4 à 5 fois plus les garçons que les filles, qui sont diagnostiquées plus tardivement », souligne Claudine Junien. Par ailleurs, l’anorexie atteint, elle, 9 filles pour un garçon.

    « Depuis le milieu des années 2000 la recherche a pu mettre en évidence que la transmission du stimulus douloureux passe par des types cellulaires différents, des cellules T du système immunitaire chez les femmes et des cellules de la microglie du système nerveux chez les hommes », indique le professeur. « Ce qui expliquerait pourquoi les femmes sont plus “douillettes” que les hommes ». Et « au niveau moléculaire, l’étude des niveaux d’expression des gènes dans différents tissus de femmes et d’hommes déprimés ont montré que pour la dépression les réseaux de gènes impliqués dans 6 régions différentes du cerveau diffèrent beaucoup plus qu’ils ne se ressemblent, entre les femmes et les hommes ».

    Face à la multiplication de ces exemples, Claudine Junien appelle à « chercher de nouveaux médicaments de façon différente », pour traiter chaque personne de la meilleure façon possible.

    Source : Le Figaro, propos recueillis par Eugénie Bastié (25/07/2023)