Démission annoncée du Père-Abbé de l’abbaye de Fontgombault (25/07/2011)

ue4eu46j.jpgFugit irreparabile tempus...Selon une information publiée sur le « Forum Catholique », le Père Abbé de l’abbaye bénédictine de Notre-Dame de Fontgombault, dom Antoine Forgeot, a démissionné de sa charge d’abbé et  l’élection du prochain abbé de Fontgombault devrait avoir lieu au mois d’août, vraisemblablement le 18 août.

« Troisième Père abbé de Fontgombault, après dom Roux et dom Roy, dom Antoine Forgeot fut élevé à la charge abbatiale en 1977, après le décès soudain de dom Jean Roy. Dom Antoine Forgeot a continué dans la voie tracée par ses deux prédécesseurs, essayant à une époque difficile une via media de fidélité au Saint-Siège et à la tradition monastique et ecclésiale. C’est en 1974 que Fontgombault accepte finalement de célébrer la nouvelle messe (en latin, même pour les lectures et en grégorien, célébrant tourné vers le Seigneur, etc.).

Dès 1984, quand le premier indult de Jean-Paul II autorise la célébration de la messe traditionnelle à certaines conditions, Fontgombault profite de cette porte ouverte pour célébrer à nouveau selon les livres liturgiques traditionnels. L’abbaye n’obtient alors que la permission de célébrer les messes basses selon cette forme liturgique, messes basses qui n’avaient pas été abandonnées dans cette abbaye au profit de la concélébration généralisée. Puis, en 1988, c’est le retour à l’ancien rite même pour la messe conventuelle. Fontgombault n’avait cependant pas abandonné le bréviaire monastique traditionnel ni les anciens usages de la congrégation de Solesmes à laquelle elle appartient.

Dom Forgeot aura été un fondateur (Triors, Gaussan et Clear Creek) et a donné une grande stabilité à son abbaye. Pour un récent anniversaire, il a reçu du Saint-Père une lettre manuscrite, reconnaissance d’une fidélité exemplaire qui n’a pas été sans douleurs. À la place qui est la sienne, l’abbé de Fontgombault a essuyé nombre de critiques, venant de sa droite et de sa gauche, les plus difficiles à recevoir étant certainement celles des abbés de Solesmes qui ont toujours essayé de faire rentrer dans le rang cette abbaye (et ses fondations) considérée comme une mauvaise fille en raison de son retour à la liturgie traditionnelle, du maintien du bréviaire traditionnel et des usages monastiques de l’ancien Solesmes ».

Qu’il soit permis à l’auteur de ce « post » qui, plus jeune, a souvent fréquenté cette grande abbaye de Fontgombault, située au bord de la Creuse, près de Tournon-Saint-Martin (une centaine de moines, jeunes et motivés, aux moments si difficiles où la déliquescence liturgique s’installait dans l’Eglise), à quel point il a toujours été impressionné par la bienveillance tranquille du père abbé Dom Antoine Forgeot et l’éternelle jeunesse qu’on lisait dans son regard.

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