Hongrie, l’Eglise et la nouvelle constitution (15/01/2012)

Entrevue à Radio Vatican avec l’évêque auxiliaire de l’archidiocèse d’Ersztergom – Budapest Monseigneur János Székely. (Alessandro Speciale – Vatican Insider)

La nouvelle constitution Hongroise a étonné et suscité de vives réactions  des Etats-Unis d’Amérique et de l’Union Européenne. La constitution limiterait la liberté d’expression et de culte ainsi que l’autonomie de la Banque Centrale. Elle a cependant un défenseur : l’Eglise catholique.

Interrogé par radio Vatican, l’évêque auxiliaire Monseigneur János Székely explique les attaques de Bruxelles et d’une grande partie de l’opinion publique européennes en raison de la défense de la vie, du mariage et de la famille, concepts affirmés dans la nouvelle Charte.

« La nouvelle constitution Hongroise approuvée en 2011, débute par le nom de Dieu et dans son préambule affirme que la vie humaine doit être défendue dès le début de sa conception, elle déclare que la Hongrie défend l’institution de la famille qui est une alliance de vie entre un homme et une femme. La constitution précise en outre que la famille est la base de la survie de l’humanité, elle précise aussi que le coût de l’éducation des enfants doit être pris en compte dans l'imposition. » « Il est clair, a-t-il ajouté, que ces affirmations des valeurs fondamentales ne plaisent pas à beaucoup d’intellectuels européens, stimulent même leurs attaques. » Mais, malgré la nouvelle Charte, l’avortement reste légal en Hongrie.

Il y a par ailleurs l’hostilité du monde financier international qui selon Monseigneur Székely serait dû à la taxe transitoire supplémentaire aux Banques résultat de la crise économique.  Cette décision préoccupe le monde de la finance.

Pour le prélat : « certes dans le texte original de la loi il y avait quelques mesures exagérées » mais celles-ci « ont été corrigées et effacées » du texte suivant les suggestions de la Cours Constitutionnelle Hongroise et de quelques organismes européens.  Les critiques concernant la limitation des « confessions religieuses reconnues » et les restrictions sur la liberté de culte sont aussi infondées. Pour l’auxiliaire de Budapest, la nouvelle loi  ne reconnaît pas les Eglises dont le seul but est de profiter des subsides de l’état.

En octobre dernier sur le quotidien Espagnol « La Razon », l’Archevêque de Budapest et président des Evêques Européens Cardinal Peter Erdo a déclaré que la nouvelle constitution « veut respecter certaines valeurs que l’Eglise défend » mais « a des imperfections parce que faite hâtivement ».

(Merci à B.T. pour sa traduction.)

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