Le témoignage émouvant d'un jeune moine mort à 27 ans (26/04/2012)

SAINT RAPHAËL ARNÁIZ BARÓN, Moine (1911-1938) fêté le 26 avril

        Raphaël Arnáiz Barón naquit à Burgos (Espagne) le 9 avril 1911, dans une famille d'un niveau social élevé et profondément chrétienne. Il fut baptisé et confirmé à Burgos et commença ses études au Collège des Pères Jésuites de cette ville où, en 1919, il fut admis à la première Communion.

        Au cours de ces années, il reçut la première visite de la maladie : des fièvres persistantes dues à de la colibacillose l'obligèrent à interrompre ses études. Une fois guéri, son père, en remerciement de ce qu'il considérait comme une intervention spéciale de la Vierge Marie, le conduisit, à la fin de l'été de 1921, à Saragosse, et là, le consacra à la Vierge del Pilar, fait qui ne manqua pas de marquer profondément l'esprit de Raphaël.

        Lorsque la famille se transféra à Oviedo, il poursuivit ses études secondaires au Collège local des Pères Jésuites, obtenant le baccalauréat scientifique, et s'inscrivit à l'École Supérieure d'Architecture de Madrid, où il sut harmoniser ses études avec une fervente et constante vie de piété.

        D'une intelligence brillante et éclectique, Raphaël se distinguait aussi par son sens aigu de l'amitié et par la finesse de ses traits. Doué d'un caractère heureux et jovial, sportif, plein de talents pour le dessin et pour la peinture, il aimait la musique et le théâtre. Mais au fur et à mesure qu'il grandissait en âge et développait sa personnalité, grandissait aussi son expérience spirituelle de vie chrétienne.

        À Madrid, pendant ses études universitaires d'architecture, dans son programme d'études et de vie très ordonnée et engagée, il avait introduit une longue visite quotidienne au Très Saint Sacrement (le « Maître ») dans la chapelle du « Caballero de Gracia » et était très fidèle à participer à ses tours d'adoration, comme membre de l'Association pour l'Adoration Nocturne.

        Dans son cœur bien disposé à l'écoute, Dieu voulut susciter l'invitation à une consécration spéciale dans la vie contemplative.

        Ayant pris contact avec la Trappe de San Isidro de Duenas, Raphaël se sentit fortement attiré vers ce qui lui apparaissait comme le lieu qui correspondrait le mieux à ses désirs les plus intimes. En décembre 1933, il interrompt subitement ses cours universitaires, et le 16 janvier 1934, il entre au monastère de San Isidro.

        Après les premiers mois de noviciat et le premier Carême vécus avec enthousiasme, embrassant les dures austérités de la Trappe, Dieu, mystérieusement, voulut l'éprouver avec une subite et pénible infirmité : une forme très grave de diabète sucré qui l'obligea à abandonner rapidement le monastère et à retourner dans sa famille, pour être soigné, par ses parents, d'une manière adaptée.

        À peine rétabli, il rentra à la Trappe, mais la maladie le contraignit à plusieurs reprises à abandonner le monastère. Mais chaque fois, il voulut rentrer, répondant fidèlement et généreusement à un impératif intérieur qu'il sentait être l'appel de Dieu.

        Sanctifié par la joyeuse et héroïque fidélité à sa vocation, dans l'amoureuse acceptation des projets divins et du mystère de la Croix, dans la recherche passionnée de la Face de Dieu, fasciné par la contemplation de l'Absolu, dans la tendre et filiale dévotion à la Vierge Marie - « la Dame », comme il aimait l'appeler -, il consuma sa vie à l'aube du 26 avril 1938, à 27 ans à peine accomplis, et fut enterré dans le cimetière du monastère, et ensuite dans l'église abbatiale.

        Très rapidement la renommée de sa sainteté se répandit au-delà des murs du monastère. Ensemble, le parfum de sa vie et ses nombreux écrits spirituels continuent à se répandre et à être recherchés avec grand profit par ceux qui entrent en contact avec lui. Il a été défini comme l'un des plus grands mystiques du XXème siècle.

        Le 19 août 1989, le Saint Père Jean-Paul II, à l'occasion de la Journée Mondiale de la Jeunesse à Santiago de Compostelle, le proposa comme modèle aux jeunes de notre temps, et le 27 septembre 1992 le proclama bienheureux.

        Avec la canonisation le 11 octobre 2009, le Pape Benoît XVI le présenta comme ami, exemple et intercesseur à tous les fidèles, mais surtout aux jeunes.

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