La Flandre qu'on aime et celle qu'on n'aime pas (16/10/2012)

Les récentes élections communales ont laissé apparaître, sans véritable surprise, le succès des positions les plus extrêmes dans le nord de notre pays, avec des nuances toutefois. Il faut bien reconnaître que l'extrémisme flamand a beau jeu de dénoncer la sclérose de la vie politique en Wallonie où l'on ne parvient pas à se dépétrer de la domination d'un parti socialiste qui, malgré toutes les casseroles qu'il traîne derrière lui, conserve une emprise déterminante. Pour autant, cela ne rend pas plus attirants les réflexes antipathiques du repli nationaliste qui caractérise certaines formations politiques flamandes... Or :

La Flandre que nous aimons,

c’est la Flandre chaleureuse et familière, avec sa vieille tradition d’hospitalité généreuse;

c’est la Flandre intimiste et réservée mais qui a tôt fait de vous ouvrir des trésors jalousement gardés ; 

c’est la Flandre où les envols des mystiques se conjuguent avec les célébrations charnelles, les plus débridées parfois ;

c’est la Flandre qui sait être rugueuse et douce à la fois ;

c’est la Flandre de tous les clichés convenus et de toutes les audaces les plus folles…

Mais la Flandre que nous n’aimons pas,

c’est la Flandre aigrie et agressive, macérant dans ses vieilles rancœurs ;

c’est la Flandre au ras des witloofs, reniant ses racines chrétiennes pour succomber au matérialisme le plus plat ;

c’est la Flandre des nouveaux riches, jalouse de sa prospérité, et qui a horreur du partage et de la solidarité ;

c’est la Flandre arrogante et pleine d’elle-même, qui affectionne l’arrivisme et le mauvais goût ;

c’est la Flandre malade de son nationalisme viscéral et qui éructe en disant sa haine de l’autre.

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