BELGICATHO

J'ai été dérouté, voire très profondément déçu par la nomination de ce pape. J'essaie, néanmoins, depuis son avènement, de me corriger, de déceler des choses plus ou moins positives dans ce qu'il fait ou dit. Néanmoins, plus j'avance, plus je suis convaincu que son style est dangereux. L'isolement relatif de ses prédécesseurs leur donnait un côté un peu mystérieux, mais leur permettait aussi de prendre du recul par rapport aux événements et de parler avec autorité. L'audience du mercredi, l'Angélus du dimanche et les sermons des grandes fêtes avaient leur poids.

Aujourd'hui le pape vit à l'hôtel et prêche tous les jours. Je trouve ennuyeux, presque stupide, de publier chaque jour un résumé de ses "homélies". On assiste à la braderie et à la banalisation de la fonction papale.

Il serait aussi grand temps que lui-même réalise la grandeur et la gravité de sa fonction. Le minitère pétrinien, ce n'est pas d'aller payer soi-même une note d'hôtel devant les photographes et les caméras de TV. C'est peser le poids des mots, savoir ce qui se dit et ce qui se tait. La pape actuel semble faire copain avec tous les groupes qu'il rencontre, et raconter tout et n'importe quoi. Il agit comme un curé de paroisse qui aime les anecdotes et manque de discréation, au risque de se faire critiquer par ses paroissiens.

L'ennui, c'est que sa paroisse, c'est le monde, et que d'infâmes comères sont constamment à l'affût de ses blablas.

A quand un coaching de la fonction papale?

Écrit par : Pierre de Vaquerie | 12/06/2013

Ah, je m’en doutais que le pape deviendrait vite un homme à critiquer ! Ah bon, il ne suit pas assez les directives d’une curie qui pourrait (devrait selon vous) le contrôler ! "A quand un coaching de la fonction papale?" dites-vous ! Pitoyable ! C’est finalement risible la manière dont réagissent les
« tradis » !

Extrait de sa catéchèse du 12 juin 2013
Dans l'Eglise, tout homme doit se sentir accueilli

Le pape a souhaité « que l’Église soit le lieu de la miséricorde et de l’espérance de Dieu », où chacun puisse « se sentir accueilli, aimé, pardonné et encouragé à vivre selon la vie bonne de l’Évangile », ce 12 juin 2013, lors de l’audience générale place Saint-Pierre, en présence de plus de 70.000 personnes.

(…) « Chers frères et sœurs, être l’Église, être le peuple de Dieu, selon le grand dessein d’amour du Père, veut dire être le ferment de Dieu dans notre humanité, cela veut dire annoncer et apporter le salut de Dieu dans notre monde qui est souvent perdu, qui a besoin de réponses qui l’encouragent, qui lui donnent l’espérance, qui lui donnent une nouvelle vigueur sur son chemin. Que l’Église soit le lieu de la miséricorde et de l’espérance de Dieu, où chacun peut se sentir accueilli, aimé, pardonné et encouragé à vivre selon la vie bonne de l’Évangile. Et pour que l’autre se sente accueilli, aimé, pardonné, encouragé, l’Église doit laisser les portes ouvertes pour que tous puissent entrer. Et nous, nous devons sortir par ces portes et annoncer l’Évangile. »

Écrit par : Jacques Delen | 13/06/2013

Je partage l'opinion de Jacques Delen. Mais je ne suis pas dégoûtée, je m'y attendais. Le genre humain est ainsi fait!
En effet, moi aussi je savais que tôt ou tard on le critiquerait.

Le pire c'est que ce sont des querelles A L'INTERIEUR du grand navire qu'est l'Eglise! (voir rêve de Don Bosco) Que l'on soit attaqués de l'extérieur, ... passons! mais être attaqués par "les siens"!!! c'est une véritable cata.
C'est mortel!

"Le pape parle beaucoup, à tout le monde, selon des modes divers. Comment s’y reconnaître ?".

Que n'avait-on pas trouvé à redire sur le précédent!

Le monde a reçu de Dieu un Pape selon son coeur, et aussi selon le coeur du monde! Un homme qui prend son bâton de pèlerin et qui va vers le monde et ses souffrances! Un homme courageux à sa façon. Un humble Pape, un frère, avec un esprit vraiment "de pauvre", mais riche spirituellement parce que nourrit de l'Amour de Dieu!

N'a-t-on pas vécu la même chose avec Jésus? Jésus parlait à tout le monde, allait vers tous, ne jugeait pas, quoique cependant il disait haut et fort là et dès fois vertement où était le bien et le mal. Il conseillait à ses apôtres de se frotter les pieds au seuil des portes là où ils seraient pas reçus, entendus. Un jour il a été tué par ceux qui ne voulait pas de lui comme le Prophète de Dieu. Ses apôtres aussi!

Nous devons nous attendre à ce que ce Pape çi, comme les précédents, soit critiqué. C'est l'esprit du monde qui veut cela. C'est ça notre plus grande pauvreté! l'Orgueil, la vanité de ceux qui se croient supérieur au Vicaire de Dieu!
Le Pape François a fait un geste extraordinaire; il a mis son Pontificat sous la protection de Marie! Il a demandé un moment d'Adoration dans le monde entier, tous ensemble uni avec lui, dans toutes les cathédrales du monde! il y a à peines quelques jours! Le monde entier était émerveillé, reconnaissant!
Vous pensez bien qu'il y en a "un" qui râle pour tout cela! Dieu sait si Marie est celle que ce "un" déteste! Alors comprenons que dans le monde il y a un "esprit" retors qui cherche à nuire au Pape, à l'Eglise. C'est clair!

Mais s'il vous plaît ne réagissez pas! Si comme moi, vous l'aimez bien et l'estimez? Vous avez confiance en Lui? Vous voyez en lui le "missionnaire, l'homme de foi allant de l'un à l'autre avec son bâton de pèlerin?
Et bien priez! priez comme moi pour que Dieu éclaire les esprits qui doivent l'être, et obscurcissent les esprits qui doivent l'être. Et A LA GRACE DE DIEU.

Les pires péchés du monde sont: calomnies, médisances, et commérages (le Pape François a fait une homélie à ce sujet!!!)de bas niveaux de la part de ceux qui sont toujours là pour tout critiquer, systématiquement!

De plus en plus j'aime beaucoup cette pensée lue un jour et que j'ai prise pour mienne :

"Quoiqu'il arrive... agissez! de toute façon ce ne sera jamais bon" !

Alors je vous dis ceci;

Prions pour notre Pape François et ses intentions de ce mois de juin 2013.

En ce mois de juin 2013, le Pape nous demande de prier d’abord pour le respect des peuples. Que prévale entre les peuples une culture de dialogue, d’écoute et de respect réciproque.

Il nous demande ensuite de prier pour la nouvelle évangélisation. Que là où l’influence de la sécularisation est la plus forte, les communautés chrétiennes sachent promouvoir efficacement une nouvelle évangélisation.


Et ceux qui ne l'aiment pas... et bien qu'ils aillent se faire voir!

Écrit par : Mizuki | 13/06/2013

bonjour Pierre de Vaquerie
il est vrai que parfois le style de communication du Saint-Père François donne froid dans le dos et que l'on se dit qu'il s'expose et prend des risques.
Je pense aussi qu'il est des fonctions présidentielles, royales ou papales qui, d'après moi, exigent une certaine réserve. Je n'ai pas besoin que le prince courre un marathon au milieu du peuple ni n'aille trinquer avec tout le monde. Et le Saint-Père est quand-même chef d'état. La communication de toutes les cours est toujours très contrôlée, et c'est bien ainsi.

bonjour Mizuki, bonjour Jacques Delen
A chaque pape sa communication. Celle Jean-Paul II n'est pas celle de Benoît XVI ni celle de François.
Le Saint-Père actuel (j'espère que ce titre ne vous choque pas) est jésuite, ce qui veut dire qu'il a fait de longues études, connaît les textes, les pères, les docteurs, les écrits du magistère, et bien d'autres choses.
Bien que d'origine d'une famille modeste, par ses études et son parcours il a évolué vers un statut qu'il faut bien dire "privilégié" qui ne sera jamais donné à tous. Mais il a le souci de se mettre au niveau du peuple, de vouloir la jouer simple.
Benoît XVI est incontestablement un intellectuel. Il suffit de lire ses livres, ses encycliques et autres écrits pour se rendre compte de l'incroyable profondeur de sa réflexion et de sa foi exceptionnelle. Mais son intellectualisme n'est pas à la portée de tous et ne peut pas plaire à tous.

Je pense que l'Église a besoin de pasteurs divers, intellectuel ou populaire et qu'il n'y a pas lieu de choisir l'un plus que l'autre.
Nous étions derrière Benoît XVI, soyons derrière François.
L'esprit saint est avec chacun d'eux.

Shimon LEVI
13/06/2013 16h30

Écrit par : Shimon LEVI | 13/06/2013

"J'ai été dérouté, voire très profondément déçu par la nomination de ce pape. J'essaie, néanmoins, depuis son avènement, de me corriger, de déceler des choses plus ou moins positives dans ce qu'il fait ou dit. ..."

Je suis absolument de cet avis !

Et lorsque j’ai vu apparaître à sa gauche le fossoyeur de l’Eglise catholique belge, lisez le cardinal Danneels, ma déception fut plus profonde encore.

Evidemment, paraît-il, protocole oblige. Et pourtant il ne l’a pas suivi pour sa première apparition à la loggia...
Sur le Golgotha, à la gauche du Christ il y avait bien le mauvais larron qui ne cessait de blasphémer et vers lequel jamais, à aucun moment, Jésus ne s’est tourné !

Tout d’abord, une question qui me taraude : qui peut me prouver que le Saint-Esprit a bien soufflé sur ce conclave ?

Seul Dieu décide, jusqu’à preuve du contraire !

Peut-être le Saint-Esprit a-t-Il soufflé sur ce conclave, mais qui L’a écouté ?
Des cardinaux déjantés comme Danneels, sûrement pas, il n’écoute que son esprit grassouillet et ne participait au conclave que pour y distiller son modernisme joufflu.

Encore une fois : SEUL DIEU DECIDE et s’il a décidé de tourné le dos à ce conclave, il est le SEUL MAITRE et les hommes qui le combattent payent la conséquence de leurs actes !

Je retiens quelques points sur le début de son ministère :

1. La note d’hôtel du « pauvre » François doit être salée pour les appartements de Santa Martha, ancien hospice réaménagé pour la visite des cardinaux et évêques au Vatican, appartements qu’il a fait aménager une nouvelle fois à grands frais pour ses fantaisies de jésuite, alors qu'étaient prêts à la recevoir les appartements pontificaux.

De même ne sont pas « gratis pro Deo » ses déplacements quotidiens de Santa Martha aux appartements pontificaux accompagnés d’une garde rapprochée sollicitée quotidiennement.

Quel gaspillage pour un pauvre !!!

Ne pouvait-il faire comme ses prédécesseurs ?

Ou alors, Santa Martha étant destiné à loger les cardinaux et évêques en visite au Vatican, François veut rester simple évêque de Rome et non pas Pape.

La simplicité de François (qui n’est pas d’Assise) coûte très cher !

2. Par ailleurs, il ne parle que des pauvres !

La charité impose certes d’aider les pauvres, mais ne serait-il pas plus profitable encore, de par la fonction élevée qu’il occupe, même s’il ne veut être que l’évêque de Rome, d’user de cette fonction pour faire comprendre aux riches et aux dirigeants de ce monde, véritables pollueurs des âmes, quelles doivent être leurs priorités et de faire appel à leur raison ?
Les âmes des riches ont autant de valeur aux yeux de Dieu que celles des pauvres…

« Chaque Pape est en droit d'agir comme IL l'entend… »
A quoi sert cette majuscule qui n’est destinée qu’à Dieu ?
Ensuite c’est faux, totalement faux : le pape DOIT agir selon ce dit l’Esprit-Saint ! Il a un Maître auquel il doit être totalement soumis : Dieu.
Encore faut-il que l’Esprit-Saint lui parle et qu’il L’écoute. Encore une fois, nous n’avons pas accès aux desseins de Dieu !
C'est pécher par orgueil que de l'imaginer.

3. J’ai été frappé par la rapidité avec laquelle, lors de sa première Messe officielle dans la chapelle Sixtine, il a replacé les tables de cuisine de Paul VI pour célébrer selon le NOM !

Combien de temps durera sa complaisance envers le Motu Proprio Summorum Pontificum ?
Aucune garantie là-dessus…

Evidemment cela arrange bien les adversaires de la Messe Tridentine séculaire, c’est-à-dire les modernistes !

4. Quant à ses homélies, selon ce que j’en lis, elles ne sont destinées qu’au « commun des mortels ».

Les autres âmes ne l’intéresseraient donc pas.

Il est Pape de l’Eglise Catholique, c’est-à-dire universelle, et c’est son devoir que de s’adresser à TOUTES les âmes.
Pour un jésuite si cultivé, cela ne devrait pas poser de problème, encore faut-il qu’il veuille faire ce choix.

Quant à cette commère « pauvre en Jésus », parler ainsi est faire fi de la richesse du Cœur-Sacré de Jésus !

5. "Il serait aussi grand temps que lui-même réalise la grandeur et la gravité de sa fonction. "
Il faut prier pour cela car la chose ne va pas lui être facile, selon les signes visibles qu’il nous donne !

Écrit par : Boanergues | 13/06/2013

Peut-on dire trop de communication tue la communication à propos du pape François ?
Il fait comme il a toujours fait en Argentine. Il parle de l'abondance du coeur avec une grande affection pour ses interlocuteurs. Lorsque cela est reçu à l'autre bout du monde sans la même effusion de proximité et cela tous les jours, le locuteur ne devient-il pas une source banale ? Il faut une certaine distanciation entre celui qui parle, investi de l'autorité suprême et le fidèle. Notre Seigneur ne manquait pas de compassion pour les pauvres et cependant on l'appelait Maître. Il faudrait peut-être que notre pape François qui manifeste si bien la tendresse de Dieu nous révèle qu'il aussi est le Maître à l'imitation de celui qu'il représente ici-bas. Il ne faudrait pas que sa bonté d'âme altère la révérence que l'on doit au successseur de Saint-Pierre et qu'on lui tourne le dos lorsqu'il dira des paroles fortes en s'adressant à l'Eglise universelle. Nous le verrons bientôt au JMJ et avec l'encyclique sur la foi.

Écrit par : jean-pierre | 13/06/2013

Lamentable votre site! A part quelques réactions qui tentent de dialoguer vraiment ... Mais c'est vraiment rare. Par contre, un autre site, que vous connaissez, mais que vous ignorez tente le vrai dialogue. Ce jour, un extrait d'un de leurs articles :
"Le pape François veut renforcer la collégialité dans l’Eglise, et a évoqué jeudi 13 juin l’hypothèse d’instituer un « conseil permanent » à partir de la structure existante des synodes. Il a souligné qu’il travaillait étroitement avec les huit cardinaux qu’il a nommés pour réformer l’Eglise.

Dans une conversation informelle avec les membres du conseil ordinaire du synode des évêques, le pape a évoqué la possibilité de rendre permanent le Conseil du Synode des évêques, afin de le convoquer ou de lui demander des avis en cas de besoin."

Écrit par : Jacques Delen | 13/06/2013

Méfaits de la médisance et de la calomnie dans la société,
Propos très judicieux du Curé d’Ars.
----------------------------------------------------------

Un grand reproche à nous faire et celui de parler toujours mal, surtout lorsque nous parlons de notre prochain. Quelle est, en effet, la conduite de la plupart des CHRETIENS de nos jours ? La voici. Critiquer, censurer, noircir et condamner ce que fait et dit le prochain : voilà de tous les vices le plus commun, le plus universellement répandu, et, peut-être, le plus mauvais de tous. Vice que l'on ne pourra jamais assez détester, vice qui a les suites les plus funestes, qui porte partout le trouble et la désolation. La médisance et la calomnie, sont de véritables crimes nous dit le curé d’Ars, qui font énormément de mal, et sont la cause de tant de disputes, de haines, de meurtres et d'inimitiés qui durent souvent autant que la vie des personnes. Elles n'épargnent pas plus les bons que les mauvais. Elles représentent l’un des péchés qui traînent le plus d'âmes en enfer

Définition de la médisance et la calomnie :
-----------------------------------------

La médisance, c'est faire connaître un défaut ou une faute du prochain d'une manière capable de nuire, plus ou moins, à sa réputation. On médit lorsqu'on impute au prochain un mal qu'il n'a pas fait ou un défaut qu'il n'a pas. C'est ce qui s'appelle « calomnie ». Entre la médisance et la calomnie, il n'y a qu'un petit pas. Si nous examinons bien les choses, nous voyons que presque toujours, on ajoute ou augmente au mal qu'on dit du prochain. Une chose qui passe par plusieurs bouches n'est plus la même, celui qui l'a dite le premier ne la reconnaît plus, tant on change ou ajoute ; de là, on peut conclure qu'un médisant est presque toujours un calomniateur, et tout calomniateur est un infâme.

Un saint Père disait un jour que l'on devrait chasser les médisants de la société des hommes comme des bêtes féroces.


A BON ENTENDEUR citoyens!

Écrit par : Mizuki | 14/06/2013

Merci à jean pierre pour son commentaire. Il résume parfaitement, et avec beaucoup plus de concision, ce que j'ai voulu moi-même exprimer, à savoir que trop de communication tue la communication.

Les sermons quotidiens du pape s'adressent à des groupes particuliers et sont en fonction du vécu de ces groupes. Les paparazzi sont à l'affût du moindre mot pour lancer des affirmations spectaculaires. D'où l'imprudence de les publier. Par ailleurs, le trop de conversations et de familiarité conduit à de nombreux "le pape m'a dit"... sans respect du colloque singulier et de la discrétion qui s'impose. La faute en incombe aux indiscrets, mais devrait faire réfléchir le pape aussi.

Je ferai ici deux comparaisons. La première avec la monarchie belge. Le Roi Baudouin avait une certaine aura qui lui donnait une autorité certaine et faisait que chacun de ses mots pesait. Pourquoi? Parce qu'il savait à la fois être proche des citoyens, mais suffisamment isolé pour conserver l'efficacité de sa fonction. Par ailleurs, il y avait cette loi du colloque singulier, qui voulait que l'on ne révélât pas le contenus des conversations privées. Comme le dit Shimon Levi ici plus haut, le Roi qui boit la chope et le prince au marathon ne sont pas des pratiques qui nous font aimer davantage la fonction royale.

Pour la seconde, j'évoquerai la réforme liturgique de Vatican II. Même dans les milieux tradis, on s'accorde à reconnaître que le nouveau lectionnaire est plus riche que l'ancien et que le peuple a davantage accès à la Parole de Dieu. Je concède bien sûr que ladite réforme a fait une grande place à la lecture de la Bible et à la diversification des textes. Mais soyons réalistes! Trois lectures le dimanche, plus le sermon... Qu'en retiennent nos fidèles? De plus, l'habitude que prennent certains curés de paroisse de prêcher tous les jours les fait se répéter et les abaisse dans la banalité. Autrefois, le sermon du dimanche était préparé et prononcé avec autorité par le curé de la paroisse, qui en faisait le premier outil de sa pastorale.

J'ai horreur des raccourcis, et leurs auteurs ne font pas preuve d'une grande circonspection. Je n'ai jamais dit que les sermons quotidiens du pape François étaient ridicules ou stupides, loin s'en faut. J'ai dit qu'il était ridicule de les publier, étant donné leur caractère "situé" pour un groupe particulier. Quand le Roi des Belges fait un discours aux confrères de la "Tarte al djote de Nivelles", on ne considère pas qu'il parle pour la nation tout entière.

Certaines réactions à mes propos semblent manquer de base dans leur argumentation, uniquement guidés par le sentiment et la passion. Pour essayer de me contrer, on a seulement recours à l'accusation de crime de lèse-saint-père et, plus fort, de calomnie ou de médisance. Réfléchir n'a rien à voir avec la médisance. Ces réactions respirent l'excès, Madame, et vous savez comme moi que tout ce qui est excessif est... insignifiant. Je n'y accorderai donc aucune attention.

Voilà les propos d'un bon entendeur...

Écrit par : Pierre de Vaquerie | 14/06/2013

Après avoir lu certains commentaires j'en résume qu'il est demandé au Pape, qui plus est par des catholiques (!!) de se taire et de s'isoler. Mais le Pape n'est il pas le représentant du Christ sur Terre ? Est ce que Jésus il y a 2000 ans se taisait ? Certains l'auraient souhaité c'est sûr comme tant de tièdes chrétiens aujourd'hui que la Parole de Vie dérange. Bien sur Jésus s'isolait par moment pour se retrouver seul avec son Père dans la prière afin d'être continuellement inspiré et guidé mais personne n'avait l'audace de lui dire de se taire et d'aller prier, il agissait en accord avec sa conscience et notre Pape François en fait de même. Qui sommes nous pour juger de la qualité de la vie de prière, de la relation que notre Berger a avec Dieu ?

Jésus ne se gênait pas pour parler, pour parcourir des kilomètres et des kilomètres avec ses disciples pour annoncer la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu, et le Pape aujourd'hui devrait agir autrement que son Maître en se taisant ??

Que l'esprit d'aveuglement frappe même des catholiques me désole. Mais nous savons tous qu'il est écrit que certaines brebis se disperseront, s'éloigneront, trop attachées à l'esprit du monde.

Je pense qu'il est humainement impossible de faire des messes et homélies quotidiennement sans le soutien de l'Esprit Saint. Nous devons faire confiance à l'Esprit de Dieu qui a inspiré l'élection de ce nouveau Pape et le guide présentement. En douter est une violente offense à la miséricorde de notre Dieu qui continue de diriger siècles après siècles son Eglise et de susciter de belles et saintes vocations.

Soutenons le Pape François, dans la prière pour commencer. Et fuyons cet esprit de calomnie impropre à tout enfant de Dieu !

Je terminerai en disant que nous avons une chance immense, une magnifique grâce de Dieu, d'avoir aujourd'hui 2 Papes (dont l'un émérite) à la tête de notre Eglise ! Il s'agit d'un binôme comme ceux que l'on voit dans les rues lors des évangélisations : l'un prie l'autre évangélise. J'ai la profonde intuition que nous sommes dans les derniers temps, l'heure n'est plus à l'isolement, au silence mais à l'action, le salut de trop nombreuses âme en dépend. Pourtant l'isolement et la prière restent nécessaires. C'est pourquoi Dieu a, j'en suis convaincu, suscité 2 Pape à notre Eglise en ces temps qui sont les derniers, l'un pour paître les brebis du Père, évangéliser, réveiller les consciences endormies (y compris celles des catholiques), l'autre pour prier pour le ministère pétrinien du nouveau Pape. Cela ne signifie pas que le Pape François ne prie pas, ses homélies ne pourraient sinon pas avoir la puissance qu'elles ont ! Sans parler de sa profonde charité et humilité ! Mais Benoît XVI offre aujourd'hui ses dernières années pour prier pour le ministère de notre nouveau Pape, dans l'isolement le plus total. Gageons que cela aura une puissance énorme sur le pontificat du Pape François et sur les fruits innombrables qu'il portera.

Dieu ne nous demande qu'une chose, de lui faire confiance ! Tout le reste vient du Malin, de l'esprit de division. Restons vigilants.

Écrit par : Philippe B. | 14/06/2013

Réponse à Mizuki, post du 14/6.

1. « Cher Boanergues. Votre image de Dieu le Père, le Fils et celle du Saint Esprit est bien étrange. Excusez-moi, mais je n’y vois pas l’Amour infini et la miséricorde de Dieu. »

Vous êtes, je présume, de ces modernistes qui s’en tiennent à la théorie de Luther sur la justification par la foi.

L’Amour et la Miséricorde infinis de la Sainte-Trinité sont tributaires de la crainte de Dieu liée à la sagesse dans les sept dons du Saint-Esprit.

Choisissez bien votre croix, car au Golgotha, l’Amour et la Miséricorde infinis de Jésus, vrai Dieu et vrai homme, ne se sont même pas tournés vers le mauvais larron !

Dieu pardonne tout, A CONDITION -et là seulement Sa Miséricorde est infinie- que l’on demande pardon dans le sacrement de pénitence et cette condition vous semblez, comme une multitude, en faire fi !

2. Vous ne m’avez toujours pas prouvé que Dieu ait décidé de se préoccuper de ce dernier conclave, comme de certains autres d’ailleurs dans le passé.

Vous ne m’avez toujours pas prouvé qui si le Saint-Esprit a daigné se faire entendre aux cardinaux, dont beaucoup sont les ennemis de l’Eglise du Christ (exemple Danneels), voire francs-maçons, que ces cardinaux aient écouté et suivi ce que disait l’Esprit.

Ce n’est pas Dieu qui a voté au conclave, mais des hommes dont on peut très bien penser selon le psaume 113 : « Aures habent, et non audient » !

Les desseins de Dieu sont impénétrables. Méditez l’exemple du Golgotha. Jésus auraient très bien pu convertir le criminel blasphémateur. Il ne l'a pas fait. Pourquoi ?

3. « Depuis, de siècle en siècle ont succédés des Papes, qui tous ont suivi, avec les lumières de l’Esprit Saint, Jésus ; chemin, vie, vérité »

Vous semblez ignorer que parmi les successeurs de Pierre il y eu quelques spécimens peu… catholiques qui n'ont rien "suivi" du tout !

4. « Tous ont été choisis d'abord par l'Esprit Saint. Pas par les pouvoirs de l'homme »

C’est aberrant, car que je sache, et enfoncez-vous bien cela dans la tête, CE SONT DES HOMMES QUI ONT VOTE AU CONCLAVE, et même si l’Esprit-Saint a daigné les inspirer, vous n’arriverez jamais à me convaincre que ces hommes L’ont écouté parce que vous ignorez les desseins de Dieu !

5. « Et l'Esprit Saint entend toujours ces appels. »
Certes, mais une fois encore prouvez-moi qu’Il répond « toujours » à ces appels !

J’en reviens à l’exemple du Golgotha : Le Christ a entendu deux appels, mais il n’a absout que celui du bon larron, parce qu’il était pénitent.
A l’autre, exemple du monde moderniste d’aujourd’hui, Il n’a pas adressé le moindre regard !

Méditez cet exemple historique au lieu de jacasser comme une pie bavarde et lorsque je vous demande de me prouver une chose élémentaire ayez l’honnêteté de reconnaître que vous en êtes incapable, à moins que vous ne poussiez l’orgueil jusqu’à vous prévaloir de connaître les desseins de Dieu !

6. Enfin, et pour clore ce débat, cessez de confondre procès d’intentions, jugement et simple constat !

L’Esprit-Saint souffle où Il veut et quand Il veut. Contentez-vous de cela et vous ferez preuve de sagesse !

Écrit par : Boanergues | 15/06/2013

Merci à Philippe B, qui a laissé ce 14 juin un très beau commentaire. J'y adhère totalement du premier au dernier mot.
:-)

J'apprécie entre autre beaucoup le paragraphe où il dit la chance immense, magnifique grâce de Dieu (par l'Esprit Saint), d'avoir aujourd'hui 2 Papes (dont l'un émérite) à la tête de notre Eglise ! Il s'agit d'un binôme comme ceux que l'on voit dans les rues lors des évangélisations : l'un prie l'autre évangélise. (..) . Ce développement est fort intéressant. A méditer.

C'est une excellente intuition que je partage totalement.

Écrit par : Mizuki | 16/06/2013