C’est officiel : deminutio capitis pour le Cardinal Burke (08/11/2014)
Après Mauro Piacenza (cardinal-préfet de la congrégation du clergé) réaffecté à la pénitencerie apostolique, Antonio Canizarès (cardinal-préfet de la congrégation du culte divin), envoyé comme évêque à Valence, exit aujourd’hui Raymond Burke, 66 ans (cardinal-préfet du Tribunal suprême de la Signature Apostolique Raymond Burke) pour rejoindre un placard doré : l’Ordre des Chevaliers de Malte...
Le bulletin de la Salle de presse du Saint-Siège de ce jour annonce la nomination du cardinal Burke comme patron de l'Ordre souverain militaire de Malte.
Il est remplacé par le Français Mgr Dominique Mamberti à la tête du Tribunal de la Signature apostolique. Ce prélat corse devrait normalement être créé cardinal. Jusqu'ici secrétaire pour les relations avec les Etats (ministre des Affaires étrangères), il est remplacé par le Britannique Paul Richard Gallagher, actuel nonce apostolique en Australie.
JPSC
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Commentaires
Les purges bergogliennes se poursuivent! Qui sera le prochain bénéficiaire de la miséricorde du bon François? ... Il sera particulièrement de voir, dans les 12 mois qui viennent, comment les prélats fidèles seront "récompensés" pour faire place nette et ainsi conduire à une assemblée plus docile.
Écrit par : Philippe | 08/11/2014
Vous avez déjà vu toutes les singeries faites par ce cardinal lors de cérémonies religieuses ?
Un habillement à faire rire la galerie, sauf ceux qui aiment le spectacle du superlatif !
Écrit par : Jacques Delen | 08/11/2014
@ Philippe
Le cardinal Burke, en effet, n'aura plus accès au synode (puisqu'il perd la direction d'un dicastère); à moins d'y être invité par François "à titre spécial" comme le cardinal Danneels...
Écrit par : Tchantchès | 08/11/2014
Tchantchès
Merci pour votre sens de l'humour. Mais je crains fort que le "lion du synode" ne figure pas parmi les convives. De toute façon, un an, en politique (puisque tel est bien le cadre choisi) c'est une éternité.
Faisons confiance au Seigneur: sa patience a des limites et sa pédagogie ne se comprend souvent qu'après. Il suffit de se souvenir de la crise arienne.
Personnellement, j'ai été très frappé par le fait que la "dernière" messe célébrée par le grand cardinal Bueke à St Pierre se situe dans le sillage de Summorum Pontificum.
Ayons confiance!
Écrit par : Philippe | 08/11/2014
@ Delen
Soyons sérieux. Ne nous faites pas croire que c'est pour avoir porté la "cappa magna" que le pape l'a limogé...
Écrit par : JPSC | 08/11/2014
JPSC, vous me répondez : « Soyons sérieux. Ne nous faites pas croire que c'est pour avoir porté la "cappa magna" que le pape l'a limogé ...
Comme si je pouvais penser que cela en était la cause, bien que le pape François ait beaucoup insisté sur les marques de pauvreté que devaient montrer tout chrétien et particulièrement les responsables d’Eglise !!! Et Burke était le champion de la démonstration carnavalesque.
La vraie raison ?
Le cardinal américain Raymond Leo Burke est un des chefs de file de l'opposition conservatrice et il ne craignait pas de s’afficher comme tel ! "Etre dans l'opposition" n'est pas en soi un problème, sauf quand on s'oppose farouchement à tout ce que la grosse majorité souhaite !
En décembre 2013, déjà critique de la manière du pape François de diriger l'Eglise et de son apparente ouverture sur plusieurs questions de société, le cardinal Burke avait perdu son mandat au sein de la Congrégation pour les évêques. Le pape l'avait néanmoins invité à participer au synode d'octobre sur la famille, où il s'était illustré par son refus farouche et public de toute ouverture sur les divorcés remariés ou sur les homosexuels.
Coauteur d'un livre paru quelques jours avant le début du synode assurant "que le Christ interdit sans ambiguïté le divorce et le remariage", il avait ensuite dénoncé les affirmations "inacceptables sur les rapports sexuels hors mariage et entre personnes de même sexe" dans un document provisoire au ton nouveau publié pendant le synode.
Écrit par : Jacques Delen | 08/11/2014
@Jacques Delen
Ce n'est pas la première fois que vous "enrichissez" le débat avec ce genre de commentaire. Je me situe plus volontiers sur le plan de la tradition authentiquement catholique. A cet égard le livre co-écrit par 5 cardinaux est une merveille. Si vous l'avez lu nous pouvons échanger à ce sujet.
Je trouve particulièrement curieux qui'aucun responsable du conseil pontifical pour la famille n'ait été invité par le pape à participer aux travaux du synode.
Il suffit d'avoir quelques connections à Rome pour sentir le vent des pressions... et des opportunismes se caractérisant part des revirements aussi suspects que contraires aux positions défendus par les mêmes prélats sous Benoît XVI.
I'll semble que les jardins de l'Ordre de Malte offrent une vue magnifique sur le dôme de St Pierre. La distance entre les deux points n'est pas longue.
Je souhaite donc bon vent au très bon cardinal Burke, illum Deus adjuvet!
Écrit par : Philippe | 08/11/2014
J. Delen
L'honnêteté intellectuelle commande de citer ses sources. On connaît assez votre style pour s'apercevoir que vous empruntez, sans mentionner que vous n'êtes pas l'auteur de certains passages.
Cf. le Figaro http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/11/08/97001-20141108FILWWW00079-un-cardinal-critique-du-pape-mis-a-l-ecart.php
On dirait que vous avez du mal à vous faire par vous-même une opinion propre!
Et de toute façon vous ne justifiez rien. Le commentaire du Figaro ne peut être en lui-même une justification par la raison, mais tout au plus une contextualisation : c'est sa défense de la tradition, basée sur la doctrine et les paroles mêmes du Seigneur, c'est l'idée selon laquelle la doctrine et l'écriture ne peuvent être dévoyées, dénaturées par un changement de praxis dans la "pastorale" qui lui valent d'être mis au rebut. Donc vous reconnaissez (sans doute sans le vouloir...) la motivation idéologico-répressive du pape.
L'honnêteté impose aussi de s'interroger sur l'attitude des médias, désormais complètement anesthésiés, si d'aventure Benoît XVI avait fait la même chose, après surtout avoir déclaré, comme le "bon" François l'a fait, que chacun est libre de s'exprimer. Cela ne vous émeut-il pas ? Moi si. Ne trouvez-vous pas cela suspect ? Moi si.
Écrit par : Philippe | 09/11/2014
@ Delen
Et alors ? Un des co-auteurs de ce livre est le cardinal-préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, Mgr Müller himself. Le pape va-t-il le déboulonner à son tour (ainsi que les autres cardinaux qui signent ce livre) ? C'est en tout cas un acte d'intimidation.
Écrit par : JPSC | 09/11/2014