À New York, le pape François a dénoncé la «colonisation idéologique à travers l'imposition de styles de vie anormaux». (26/09/2015)

L’envoyé spécial du Figaro y va de son petit commentaire sur la visite pontificale à l’ONU (extraits):

XVM1e17fa50-63a3-11e5-ad7b-6ff9c59cd966.jpg« Plus que dans les premières étapes de son voyage - commencé il y a une semaine à Cuba et poursuivi à Washington -, le Pape a été ovationné ici de grand cœur et sans retenue.

Même dans l'enceinte guindée de l'ONU, où il a commencé sa journée, vendredi matin, pour délivrer un discours fleuve - après trois de ses prédécesseurs, Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI -, de vifs applaudissements l'ont accueilli et il est sorti sous une standing ovation.

Il faut dire qu'il a apporté à cette institution un soutien total autour de trois axes. Le premier est celui de la lutte contre «l'extrême pauvreté», non en créant de nouvelles lois ou réglementations mais en commençant par «appliquer» concrètement celles qui existent.

Deuxième axe, «l'équité» entre tous les pays et surtout avec les petites nations. Elles doivent avoir voix au chapitre, y compris pour les décisions importantes. Une équité qui suppose de ne pas «asphyxier» les plus pauvres par la voie financière de la dette.

Dernier axe, la responsabilité de l'ONU dans les conflits actuels. Il a appelé la communauté internationale à un «examen de conscience» au Proche-Orient soumis à de «rudes épreuves liées aux conséquences négatives des interventions politiques et militaires qui n'ont pas été coordonnées entre les membres de la communauté internationale», allusion directe à la politique des USA. Et dont «les chrétiens», notamment, font actuellement les frais ».

Selon le journaliste du « Figaro », « ce tour d'horizon a été ponctué par une phrase clé qui a été mal interprétée et qui a suscité une polémique. Elle résume toute son intervention: «La défense de l'environnement et la lutte contre l'exclusion exigent la reconnaissance d'une loi morale inscrite dans la nature humaine elle-même, qui comprend la distinction naturelle entre homme et femme et le respect absolu de la vie à toutes ses étapes et dans toutes ses dimensions.».

Le reporter du Figaro se livre alors à un petit exercice exégétique qui en circonscrit bien la portée: c'est , observe-t-il, une « allusion directe à l'opposition de l'Église à la théorie du genre - généreusement promue par l'ONU - et à la lutte, classique, de l'Église contre l'avortement". Mais que les oreilles politiquement correctes se rassurent: "cela ne signifie pas que la citation du paragraphe suivant - «la promotion d'une colonisation idéologique à travers l'imposition de modèles et de styles de vie anormaux, étrangers à l'identité des peuples et, en dernier ressort, irresponsables» - concernerait l'homosexualité, comme certains l'ont affirmé. Dans cette partie du discours, le Pape ne parle plus en effet de questions éthiques et encore moins d'homosexualité ou du «gender», mais d'une tendance générale de l'Occident à vouloir imposer à tous son mode de vie, sans respecter la culture des nations. ». Ouf, on a eu peur… 

Ref. Le prêche du Pape, de l'ONU à Ground Zero

JPSC

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