Christine Pedotti : pour un usage « pratique » des nouvelles procédures en nullité d’un mariage (30/09/2015)

Lu sur le blog « Pro Liturgia » : 

220px-Pedotti.JPG"De l’inénarrable Christine Pedotti (1), responsable de la très archaïque “Conférence des baptisés de France” : 
« Le Synode sur la famille, convoqué par le pape François, a tenté de traiter la question des divorcés remariés ; une situation de plus en plus courante, eut égard, d’abord et principalement, à l’augmentation sans précédent de l’espérance de vie. La mort ne sépare plus les époux qu’au bout de nombreuses décennies. (...) En conséquence, le divorce est le lot commun de tous et toutes, catholiques ou pas, notre lot, celui de nos frères et sœurs, de nos enfants, de nos parents... Et de nouvelles unions se forment et tentent de réussir ce que la précédente avait raté. La loi du catholicisme doit-elle continuer à vouer au péché obstiné d’adultère ces innombrables personnes ? C’est toute la question. Les théologiens, ecclésiologues, moralistes et biblistes, cherchent des moyens de sortir de l’impasse. On citera le cardinal Kasper, Mgr Bonny ou Mgr Vesco, pour les contributions les plus intéressantes [sic]. Tandis que d’autres, tout aussi théologiens, ecclésiologues, moralistes et biblistes, rappellent “la doctrine de toujours” et s’émeuvent que l’on puisse brader un ordre venu, prétendent-ils [re-sic], de Jésus lui-même. (...) Et voilà que François dribble tout le monde, motu proprio au pied. Normal pour un passionné de foot. Il déplace la question du champ théologique au champ juridique. Il est vrai que lorsque François était encore Mgr Bergoglio, il considérait que la moitié au moins des mariages étaient invalides, les époux ne sachant en fait pas bien ce qu’ils faisaient au moment où ils s’engageaient [et que dire des messes où bon nombre de prêtres et de laïcs ne savent plus ce qu’ils célèbrent ? n.d.l.r.]. 
Les nouveaux textes ouvrent largement les causes de nullité : défaut de foi, ou enfants nés avant le mariage... Là où l’identité de jugement de deux juges était nécessaire, un seul juge va suffire. L’évêque peut même, si les circonstances sont claires, juger lui-même en moins de 45 jours. Les parties seront considérées comme de bonne foi et leur seule déclaration pourra être prise en compte. Une procédure simplifiée, rapide et gratuite... Les conservateurs hurlent : “C’est un divorce catholique.” Les libéraux sont déçus : cette idée de nullité les rebute. A raison : comment dire que des années de vie commune sont annihilées... Surtout quand des enfants sont nés ? 
Mais le jésuite est rusé et il sait que de bonnes pratiques valent mieux qu’une grande dispute théologique. Qui osera prétendre qu’au jour de leur mariage, les deux époux étaient pleinement, totalement, conscients de l’engagement qu’ils prenaient (...). Allons, qui oserait ! 
Le pape a ouvert une petite porte, mais le courant d’air va s’engouffrer. Bien vite, on prendra l’habitude de divorcer au civil et, si l’on est assez croyant et motivé, de faire constater la nullité de l’engagement religieux. Sans doute n’est-ce pas idéal mais, ne nous y trompons pas, le pape François sait où il va et il vient de sérieusement déminer les débats du Synode qui commence le 3 octobre. 

(1) Très proche de Mgr Doré, lui même très proche de la "mafia" dont a parlé le cardinal Danneels"

Source : “Témoignage Chrétien” en ligne, sous le titre « le rusé jésuite »

JPSC

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