BELGICATHO

Le cardinal Cupich est " vu comme un libéral dans l' Eglise ".
Parce qu'il s'oppose au port d' arme dans les églises ? ??
Contrairement à l' évêque de Dallas qui a fait supprimer l 'interdiction ? ??
Qu'entend on par " libéral ' ?

Écrit par : thérèse | 15/11/2017

Rappelons quand même que Mgr Cupich, proche de François, soutient que le chômage et la faim c’est aussi affreux que l’avortement et qualifie d’« évangélisateur de premier plan » le P. James Martin, chantre des relations LGBT.

Mgr Joseph Naumann, quant à lui, est connu et reconnu pour son engagement sans faille pour la vie et contre la culture de mort.

Dans les temps que nous vivons cela devient exceptionnel qu’un pro-vie soit à la tête d’une organisation épiscopale... pour la vie!
(Il suffit de regarder du coté du Vatican, avec la nomination du très controversé Mgr Paglia à la tête de l’Académie pontificale pour la vie et plus récemment encore comme président de l’Institut pontifical Jean‐Paul II pour les études sur le mariage et la famille pour le comprendre...)

Écrit par : Lysanias | 16/11/2017

On retiendra également qu'en novembre 2014, Cupich a dit qu'il n'appliquerait pas le Canon 915 (qui permet à un prêtre de refuser de donner la communion dans certaines circonstances) et qu'il donnerait cette sainte communion à des politiciens pro-avortement.

En août 2015, il a mis sur le même pied l'avortement et d'autres aspects de la justice sociale tels que le racisme ou un "système d'immigration brisé".

C'est lui aussi qui a dit, en octobre 2015, au Vatican, que "la conscience est "inviolable". Il croit "que les couples divorcés-remariés devraient être en mesure de recevoir les sacrements, "s'ils sont parvenus à la décision qu'ils doivent le faire ainsi en bonne conscience"

C'est le même qui a découragé des prêtres de manifester devant des cliniques pratiquant l'avortement, souhaitant "ne pas être associé à des 'extrémistes pro-vie' ".

Ca me paraît assez bien correspondre à la définition d'un libéral.

Mais au-delà des étiquettes, ce qui pose question, c'est la raison qui explique pourquoi cet homme, sortant d'un petit diocèse comme celui de Spokane, est envoyé à Chicago.. et qu'il se retrouve à la Congrégation des Evêques... avec ce que cela implique au niveau du choix futur des évêques au niveau mondial.

C'est le même genre de question qu'il faut se poser dans la réflexion récente consacrée à De Keysel: quel est l'objectif ? que veut-on démontrer ? Ce n'est ni gratuit ni spontané. C'est au contraire le fruit d'une stratégie délibérée, où les gens promus sont amenés à faire ce pourquoi ils ont été placés à tel ou tel endroit.

Écrit par : Philippe | 16/11/2017

Merci Philippe et Lysanias pour ces précisions que j' ignorais.
Mais pour moi la confusion subsiste. Les prêtres, les év^ques qui donnèrent la communion à Pinochet, Videla, Franco .... Le Cardinal qui bénit les bombardiers pour le Vietnam ...... étaient ils aussi des libéraux ?
On n' en sort pas. Je poserai la question à mon confesseur, la prochaine fois. Après avoir recueilli d' autres infos..

Écrit par : thérèse | 16/11/2017

Bonjour Thérèse,

Je pense qu'une erreur de jugement n'en justifie pas une autre. Dans toute chose, nous devons essayer de nous conformer au mieux à Notre Seigneur. C'est Lui la boussole de nous vies.

Et c'est aussi par sa grâce qu'Il nous envoie des témoins fidèles, comme Jean-Paul II le Grand, qui, lors de son voyage au Chili, en pleine dictature, a déclaré ceci:

" l’Église ne se confond pas de quelque manière que ce soit avec la communauté politique et elle n’est liée à un système politique quel qu’il soit. Bien plus, il est vrai qu’elle a le devoir, comme une engeance de la mission qu’elle a reçue de Jésus-Christ, de protéger la lumière de l’Évangile, dans le domaine des réalités temporelles, y compris dans l’action politique, pour faire briller chaque fois plus dans la société et les valeurs éthiques et morales qui manifestent le caractère transcendant de la personne et la nécessité de protéger ses droits inaliénables. "

Ceci vaut aussi pour Cuba et pour tous les autres régimes. Je vous invite à lire le discours prononcé par un autre grand pape, Benoît XVI, lorsqu'il s'est rendu au Bundestag.... À propos du droit naturel et du bien-fondé de la gouvernance des États...

Bonne journée en union de prière.

Écrit par : Philippe | 17/11/2017

Merci pour l'union en prière, Philippe . Et l' expression " erreur de jugement " est bien choisie.
Je pense, pour apaiser les esprits, que ce Pape veut simplement une Eglise Pauvre, Servante et Miséricordieuse . Ce qui implique des risques à prendre avec les Sacrements et laisser le jugement à Dieu . ( Ce qu'on doit toujours faire, dans tous les cas ; laisser le jugement final à Dieu. Ce n'est pas facile : l' homme est un animal qui AIME juger ,qui nourrit le tribunal qu'il a dans son coeur plutôt que de ne juger qu' en cas de nécessité .....
C'était aussi une autocritique, une réflexion sur moi même.... :-)

Et je comprends les prêtres qui donnent la communion à tous ( sauf en cas d' attitude provocatrice , par ex...
Et on ne sait pas si les prêtres qui donnèrent la communion à Pinochet, Videla .......ne condamnèrent pas , ailleurs, la torture, le meurtre politique, l' écart extrème entre les riches et les pauvres.

Écrit par : thérèse | 17/11/2017

A propos du souhait d'une Eglise pauvre, servante et miséricordieuse, il faut se méfier d'expressions qui ont tout pour plaire mais qui, à l'usage, peuvent s'avérer redoutables.
On affirme souvent que l'Eglise est riche. Sans doute si on considère la valeur marchande des terrains du Vatican et des innombrables œuvres d'art qu'elle a accumulées au cours de sa longue histoire, mais il s'agit d'une richesse comptable qui ne pourrait déboucher sur une richesse réelle, utilisable pour soulager la misère du monde, qu'à la condition de s'en débarrasser par une vente aux enchères. Pour mémoire, Paul VI avait vendu la tiare pontificale dans ce but. Posons-nous la question de savoir si nous souhaitons que la Pietà de Michel Ange se retrouve un jour chez un milliardaire quelconque.

J'avoue ne pas très bien comprendre ce qu'on entend par "Eglise servante". S'il s'agit de considérer son action auprès des plus pauvres, les exemples d'un tel dévouement sont innombrables tout au long des siècles. Le service des pauvres est cependant une vocation parmi les autres et il serait inopportun de vouloir qu'elle envahisse entièrement le champ d'action de l'Eglise. D'abord parce que les riches aussi doivent être sauvés et parce que la notion de pauvreté inclut la pauvreté spirituelle, laquelle nous touche tous, certes à des degrés divers, parce que nous sommes tous pécheurs. Dans ce domaine, les ordres contemplatifs, adonnés à prière et à l'adoration, remplissent une fonction tout aussi essentielle que les ordres qui assistent ceux qui sont touchés par la pauvreté matérielle.

Quant à une Eglise miséricordieuse, au risque de choquer, je pense qu'il s'agit d'une expression inadéquate. L'Eglise a pour mission de transmettre à l'homme pécheur, quand ce dernier regrette sa faute et sollicite le pardon de Dieu, la miséricorde divine. Elle doit aussi, par la prière, la mortification de ses membres et le sacrifice eucharistique, solliciter la miséricorde de Dieu pour tous les hommes, Transmettre et solliciter, ce n'est pas posséder. In fine, la miséricorde divine, est le domaine exclusif de Dieu. On ne voit d'ailleurs pas comment l'Eglise pourrait, par ses seuls moyens être miséricordieuse, Elle ne peut l'être que lorsqu'elle se soumet elle-même entièrement à l'autorité de Celui qui l'a fondée. Le problème est de savoir si c'est actuellement le cas.

Écrit par : Claude CHARLES | 18/11/2017

A claude charles,
Je ne faisais que tenter de définir les différences entre les différents pontificats .Je reste tout autant attachée à l' Eglise mystique et théologienne de Benoit 16, sinon plus ........
Oui , probablement plus .... Benoit 16 me manque.

Écrit par : thérèse | 18/11/2017