Une fois franchie la ligne rouge de l’avortement, tout le reste suit inéluctablement (22/06/2018)

Une fois franchie la ligne rouge de l’avortement, tout le reste suit…

L’avortement est souvent abordé comme s'il s'agissait d'une transgression parmi d'autres, parmi toutes celles que la société postmoderne et néolibérale a mises à son « actif ». Pourtant, il faut insister sur le pas décisif qui est franchi lorsque le droit de supprimer une vie humaine totalement innocente est inscrit dans la loi puis proclamé comme étant un droit des femmes. C’est vraiment la ligne rouge qui sépare un « avant » où le droit respectait encore la loi naturelle et un « après » où la convenance individuelle devient la règle au mépris de toute autre considération y compris celle du respect de la vie.

Une fois ce pas franchi, c'est tout l'ADN de notre société qui est modifié; tous les autres barrages cèdent et les lois se multiplient avalisant toutes les pratiques qui ne font plus aucun cas de l’éthique familiale ni du respect de la vie humaine qui reposaient jusqu’alors sur les fondements de l’ordre naturel. Nous l’avons vécu en Belgique, ce pays à la pointe de toutes les « conquêtes » néolibérales que ce soit en matière de procréation, d’aide à mourir jusqu’à légaliser l’euthanasie des mineurs, d’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples homosexuels, etc.

Une fois cette ligne rouge franchie, les défenseurs du respect de la vie et de la famille « traditionnelle » n’ont plus qu’à bien se tenir car ils seront bientôt dénoncés comme des adversaires de l'émancipation et des droits des femmes, dénoncés aussi comme homophobes dont il faut envisager de réduire la liberté d’expression. Bien sûr, on veille encore à inscrire dans la législation le droit à l'objection de conscience, mais qu’en est-il dans la réalité ? Imagine-t-on qu’une infirmière dans un service d’obstétrique pourra refuser systématiquement de s’associer à des pratiques abortives sans être menacée d’être licenciée ou mutée ?

De son côté, le monde médiatique est totalement gagné à cette mentalité nouvelle qui a répudié une fois pour toutes la morale traditionnelle : il suffit de constater que cette pensée unique est omniprésente, aussi bien dans les organes de la presse écrite (Le Soir, la Libre, le Vif….) que dans ceux de l’audio-visuel (RTBF, RTL-TVI). Les débats sur les plateaux sont organisés pour faire prévaloir les positions les plus néolibérales et marginaliser les intervenants courageux qui s’y opposent. L’opinion publique est soumise de façon permanente à un conditionnement des esprits qui présente comme des progrès libérateurs toutes les avancées en matière d’éthique au mépris du respect de la vie et des fondements de la famille.

Quels lendemains se préparent avec une telle société ? La question est angoissante d’autant que la voix des autorités religieuses des Eglises chrétiennes, de l’Eglise catholique en particulier,  est à peine audible. Peut-être en ira-t-il autrement avec la présence massive de populations venues d’ailleurs et avec l'emprise de plus en plus forte d’un Islam peu disposé à brader sa morale et sa vision de la famille...

11:55 | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |