Le patron du chocolatier Läderach a répondu aux accusations d'homophobie et de misogynie, ainsi qu'au boycott de son entreprise initié par des associations LGBT et le Juso, dans une interview au journal Neue Zürcher Zeitung.
«Les affaires ont malgré tout augmenté en 2019, mais nous avons des clients qui n'achètent plus chez nous. Cependant, de nouveaux clients sont arrivés, qui regrettent de voir un conflit se faire sur le dos des employés», a expliqué Johannes Läderach, 33 ans, arrivé à la tête de l'entreprise familiale en 2018, dans un entretien daté de samedi soir.
Des appels au boycott ont été lancés alors que le directeur général s'est notamment engagé dans l'organisation de la «Marche pour la vie», opposée notamment à l'avortement. En octobre, une boutique du chocolatier à Bâle a dû fermer à cause d'une attaque à la boule puante. «Il y a eu des actes de vandalisme dans sept succursales de Läderach», a-t-il compté.
Accusations rejetées
Le patron a affirmé rejeter les accusations d'homophobie et de misogynie. «Personne chez Läderach n'est homophobe, ni à la direction, ni dans le personnel». «Je ne suis pas misogyne, 60% de nos cadres sont des femmes». Il affirme seulement avoir une «opinion différente» sur le mariage pour tous et sur l'avortement.
Le groupe a récemment ouvert des succursales à New York, Toronto et Londres «que nous exploitons nous-mêmes et que nous approvisionnons depuis la Suisse», d'après Johannes Läderach. La société d'Ennenda veut se limiter à 50 magasins en Suisse afin de rester exclusif.
Actif sur le segment du chocolat premium, l'entreprise a réalisé des ventes annuelles à trois chiffres en millions, selon le journal zurichois. (ats/nxp)