Face au « caractère élitiste et autoritaire de la communauté scientifique, souvent imbue de ses prérogatives », le citoyen est « légitime » pour juger les institutions et ce qu’elles produisent, estime le scientifique. D’ailleurs « de nombreuses mobilisations et initiatives ont engagé une réaction démocratique, souhaitant un nouveau pacte social pour une science citoyenne, responsable et solidaire », se réjouit-il.
« La noble démarche scientifique pour découvrir et comprendre le monde est très souvent sous-tendue par la volonté utilitaire de maîtriser et de mettre en marché, surtout depuis que la science est devenue technoscience au XXe siècle », souligne Jacques Testart (cf. Faut-il arrêter la recherche scientifique ?). Dès lors, face à « la marchandisation des savoirs et du vivant », il est « absolument légitime et urgent de soumettre la technoscience à un examen critique ». Avec « des procédures » validées afin qu’il revienne aux citoyens de décider « effectivement du bien commun » (cf. 40 ans du 1er bébé éprouvette : entre “puissance prométhéenne des chercheurs”, “ambitions mercantiles des industriels” et “exigences de certaines minorités”).
Source : Largeur, Andrée-Marie Dussault (23/03/2022) – Photo : iStock
Commentaires
Des savants qui sont mordicus agnostiques, devraient retourner sur les bancs d'école chez chez Michel-Yves Bolloré et Olivier Bonnassies.
Écrit par : André | 29/03/2022