Avec un iman pakistanais psalmodiant le coran du haut de la tribune du Parlement bruxellois, une étape symbolique a été franchie (22/02/2024)

D'Alain Destexhe sur le site du Figaro via almendron.com :

Comment la gauche belge s’est progressivement soumise à l’islamisme

Même s'il n'en reprend pas les versets ouvertement antisémites, la sourate «Les coalisés» que récite l'imam n'est pas choisie au hasard. Elle raconte une guerre contre les «gens du livre» pour les tuer ou les faire prisonniers (verset 26). Le suivant annonce la couleur : Et Il vous a fait hériter leur terre, leurs demeures, leurs biens, et aussi une terre que vous n'aviez point foulée. Et Allah est Omnipotent. Le message subliminal semble clair. L'Europe est une terre de conquête et un jour vous en serez dépouillés et chassés. L'ambassadrice d'Israël à Bruxelles s'est dite «horrifiée», alors que les 18.000 juifs de Bruxelles connaissent déjà une montée de l'antisémitisme et de la peur. Cet imam rigoriste a reçu un prix de la secrétaire d'État belge Nawal Ben Hamou (PS) pour, cela ne s'invente pas, ses «succès académiques».

Le député qui a couvert l'événement est le socialiste Hasan Koyuncu, d'origine turque. Il est le premier vice-président, non du Parlement bruxellois, mais du Parlement francophone bruxellois (bienvenue dans l'usine à gaz des institutions belges), et il sera tête de liste du PS à Schaerbeek, une des deux communes avec la plus forte communauté turque de Bruxelles, en octobre, pour les élections communales.

73% des Turcs de Belgique, qui sont pour la plupart binationaux, ont voté pour Erdogan aux dernières élections présidentielles, bien davantage que les Turcs de Turquie (52%). Prompt à condamner Israël ou la Birmanie (pour les exactions contre les Rohyngas), le PS a toujours bloqué les tentatives de s'en prendre au régime turc qui détient des centaines de prisonniers politiques et muselle la presse.

La conférence en question avait pour but de souligner les réussites et l'intégration économique et sociale (sic) de la nombreuse communauté pakistanaise de Bruxelles, mais la plupart des orateurs s'exprimaient en anglais ou en ourdou ! Moment cocasse : lorsque Nawal Ben Hamou, ministre d'une région francophone, monta à la tribune, elle demanda si elle pouvait parler en français !

Si l'on ajoute le président du Parlement, ce sont trois élus socialistes qui sont concernés par cette dérive. Cet épisode ne constitue cependant qu'une étape de plus dans l'abandon de la laïcité par le PS. La liste des renoncements est longue : possibilité de porter le voile pour les employés de la STIB (l'équivalent de la RATP) et dans des administrations communales, enseignants confrontés aux atteintes à la neutralité livrés à eux-mêmes, signe de rabia, de ralliement aux Frères musulmans par un député de Molenbeek, acceptation de la non-mixité dans certaines piscines, cantines scolaires devenues de facto halal, poursuite de l'égorgement rituel à Bruxelles alors qu'il est interdit en Flandre et en Wallonie, et tolérance vis-à-vis de l'antisémitisme. Depuis le 7 octobre, le bourgmestre socialiste de Bruxelles, autorise des manifestations hebdomadaires où des slogans antisémites sont régulièrement scandés.

En réalité, le PS est désormais soumis à l'islam. Une grande partie de ses élus au Parlement bruxellois, de véritables machines électorales, sont de religion ou de culture musulmane.

Si, au PS, on s'accroche encore officiellement à une laïcité historiquement au cœur de l'identité du parti, du côté du parti Écolo, on affiche depuis longtemps un communautarisme sans complexe. Dans la commune du célèbre club de football d'Anderlecht, le parti a récemment fait voter une motion autorisant le port de signes convictionnels dans l'administration. La semaine dernière, Alain Maron, le chef de file des ministres écologistes à Bruxelles, a déclaré : «L'islam est pour l'égalité entre les hommes et les femmes et pour le droit à l'avortement». A-t-il déjà ouvert un coran ?

Bruxelles, la capitale de l'Europe, est désormais une des villes les plus islamisées du continent. Selon Statbel, l'office de statistiques belge, 61% de la population bruxelloise n'est pas d'origine européenne et il n'y a plus que 23% de Belges d'origine belge, un cas unique pour une capitale européenne.

Si la démographie c'est le destin, alors celui de Bruxelles n'est plus d'être une ville belge et européenne, mais un melting-pot sans culture commune. Avec la montée en puissance de l'islam, les Écolos et le PS, les deux premiers partis de la capitale, sont dans une surenchère permanente pour le prix de la soumission. D’où la nécessité de relire Houellebecq d’urgence.

Alain Desthexe, médecin, sénateur honoraire belge, auteur de L'Occident commence en Terre sainte : de Jérusalem à Bruxelles, journal de bord (2013) et de Lettre aux progressistes qui flirtent avec l'islam reac (2008).

08:37 | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook | |  Imprimer |