TOUS les partis belges francophones sont favorables à l'inscription de l’avortement dans la charte des droits de l’UE (30/04/2024)

Aucun candidat d'aucun parti ne devrait donc avoir les voix des électeurs catholiques mais qui se soucie encore de valeurs telles que le droit à la vie d'un enfant à naître ? 

Du site de la RTBF :

L’avortement dans la charte des droits de l’UE? La réponse des têtes de listes

Ala suite de l’émission "Un Ticket pour l’Europe", Quentin, jeune agriculteur parti à Malte, a proposé d’inscrire le droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne et d’uniformiser les délais légaux d’accès à l’IVG.

Lors de l’émission spéciale QR de "Un Ticket pour l’Europe" en direct du Parlement européen le 17 avril, les 8 jeunes candidats de l’émission "Un Ticket pour l’Europe ont chacun soumis leur proposition de résolution ou de législation européenne. Les têtes de listes ont transmis leurs réponses.

Les réponses unanimes ont soutenu l’inscription du droit à l’avortement, bien que les opinions divergent sur la façon d’uniformiser les délais.

Réponse de Sophie Wilmès (MR) : Oui, nous sommes pour l’inscription du droit à l’avortement dans la Charte européenne des droits fondamentaux car cela permettrait de bétonner un garde-fou solide pour éviter d’éventuels retours en arrière sur le sujet. On consacre donc ce droit partout dans l’Union européenne. Sur les délais légaux d’accès à l’IVG, nous ne sommes pas opposés sur le principe, même si le consensus semble très difficile à atteindre.

Réponse de Saskia Bricmont (Ecolo) : 100% POUR ! ‘Mon corps, mon choix’, c’est ce qui guide l’action écologiste. Partout en Europe, le droit à l’IVG doit être un droit fondamental pour toutes les femmes. Nous avons agi en ce sens à plusieurs reprises tout au long de ce mandat dans les différents parlements et au sein du Secrétariat à l’égalité des genres. Le 11 avril 2024, le Parlement européen a adopté une résolution demandant que les droits sexuels et reproductifs, y compris le droit à l’avortement, soient inclus dans la Charte des droits fondamentaux de l’UE.

En 2022, nous avions adopté une résolution appelant les Etats membres à garantir l’accès à des services d’avortement sûrs, légaux et gratuits, à des services de soins prénataux et maternels, à la planification familiale volontaire, à la contraception, à des services adaptés aux jeunes, ainsi qu’à la prévention, aux traitements et au soutien en matière de VIH, sans discrimination.

La défense de l’IVG libre et gratuite fait partie de nos priorités tant au niveau européen qu’au niveau national. Sur le délai, 25 des 27 Etats de l’Union européenne permettent aujourd’hui l’interruption volontaire de grossesse sans besoin de justification de la part de la femme qui décide d’y recourir. A Malte et en Pologne, le droit à l’avortement reste très restrictif. Le délai maximal pour avorter varie de 10 semaines au Portugal à 24 semaines aux Pays-Bas. En Belgique, il est actuellement à 12 semaines, mais nous écologistes souhaitons le porter à 22 semaines.

Le droit à l’autodétermination sur son propre corps est fondamental. Nous partons du principe " mon corps, mon choix ". Les femmes ne doivent pas être contraintes d’être enceintes et de mettre un enfant au monde contre leur volonté. Pourtant, nulle part, ce droit des femmes à faire leurs propres choix n’est acquis à 100%. Nous avons mené des actions, participé à des manifestations et sommes intervenus au Parlement. Nous ne lâcherons pas l’affaire. L’avortement doit être autorisé jusqu’à 18 semaines de grossesse. Nous continuerons à mettre en priorité le droit au choix des femmes, et à faire pression pour que les femmes bénéficient de soins médicaux adéquats en Belgique, et partout en Europe. De plus, nous misons sur la prévention. Nous investirons dans l’accessibilité de la contraception en ligne avec les recommandations des experts.

Au niveau européen, nous pensons qu’un délai minimum devrait être instauré mais qui permettrait à tous les Etats membres d’étendre ce délai comme préconisé par les lignes directrices de l’OMS de 2022.

Réponse de Marc Botenga (PTB) : Oui. Le droit à l’autodétermination sur son propre corps est fondamental. Nous partons du principe " mon corps, mon choix ". Les femmes ne doivent pas être contraintes d’être enceintes et de mettre un enfant au monde contre leur volonté. Pourtant, nulle part, ce droit des femmes à faire leurs propres choix n’est acquis à 100%. Nous avons mené des actions, participé à des manifestations et sommes intervenus au Parlement. Nous ne lâcherons pas l’affaire. L’avortement doit être autorisé jusqu’à 18 semaines de grossesse. Nous continuerons à mettre en priorité le droit au choix des femmes, et à faire pression pour que les femmes bénéficient de soins médicaux adéquats en Belgique, et partout en Europe. De plus, nous misons sur la prévention. Nous investirons dans l’accessibilité de la contraception.

Réponse d’Elio Di Rupo (PS) : La consécration du droit à l’IVG dans les chartes fondamentales de niveau européen ou international serait une avancée d’une importance considérable pour les femmes. Le PS soutiendra tous les efforts entrepris à cet égard. L’uniformisation des délais légaux pour pouvoir pratiquer une IVG serait également une nouvelle garantie cruciale pour les femmes européennes. Il est toutefois impératif que cette uniformisation se fasse "par le haut". C’est-à-dire que le délai à appliquer dans toutes l’UE, soit égal, au minimum, au délai le plus long applicable actuellement dans l’UE (sans doute les 22 semaines des Pays-Bas). On ne pourrait, en effet, accepter de revenir sur le droit à l’IVG tel qu’il est consacré dans les pays les plus progressistes au nom de l’uniformisation des délais.

Réponse d’Yvan Verougstraete (Les Engagés) : Nous défendons la proposition. Nous proposons une approche double pour renforcer les droits des femmes en matière de santé reproductive dans toute l’Union européenne.

Premièrement, nous souhaitons inscrire le droit à l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Cette intégration garantira une protection juridique contre les législations nationales restrictives et affirmera de manière claire et incontestable le droit fondamental des femmes à choisir.

Deuxièmement, nous reconnaissons les risques d’une harmonisation qui pourrait limiter les droits actuels plutôt que de les étendre. Pour cette raison, notre proposition vise à établir un délai minimal de semaines durant lesquelles l’IVG doit être accessible, au-delà des législations nationales plus restrictives. Ce délai minimal serait établi après consultation et étude approfondie des meilleures pratiques et recommandations médicales au niveau international, assurant ainsi le respect des droits des femmes à disposer de leur corps.

Au-delà des délais légaux, il s’agira de veiller à ce que la liberté de choix des femmes soit respectée dans les faits et qu’il n’y ait d’intimidation institutionnelle. En résumé, notre position est de protéger et d’étendre les droits à l’avortement par une action européenne concrète qui aligne les législations nationales avec les valeurs fondamentales de l’Union européenne en matière de droits humains et d’égalité. En faisant cela, nous soutenons non seulement les femmes dans chaque État membre, mais renforçons également l’unité et les valeurs communes de notre Union.

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