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Deux formes de liturgie pour l'Eglise "latine", une bonne solution ?

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4f76aaad4478514fb380506796258671.pngEucharistie1.jpgBeaucoup de « tradis » sont heureux : les décisions romaines donnent droit de cité à la liturgie traditionnelle, dite de saint Pie V. Dans leurs chapelles, on peut légitimement maintenir ce qu’ils appellent (un peu indûment) « la messe de toujours » et aucun des rites prévus dans l’ordonnancement des célébrations ne sera oublié, même pas la chandelle qui accompagne l’évêque officiant lors des cérémonies pontificales… Je m’en voudrais d’ironiser ; je connais la fécondité de cette messe, la richesse de ses formules, la beauté de ses rites, etc.  Malheureusement, elle s’assortit souvent d’attitudes compassées, d'autoritarisme clérical, d’homélies sulpiciennes où fleurit une rhétorique d’un autre temps, de rigorisme pas toujours très charitable, d’attachement excessif aux « rubriques » où le respect de la lettre peut l’emporter sur celui de l’esprit. Sur le fond, il est vrai que les textes et les rites de la messe d’avant-concile  garantissent la signification théologique du « Saint Sacrifice de la Messe », ce qui n’est pas aussi sûr lorsqu’on célèbre selon le rite postconciliaire instauré par Paul VI, surtout lorsque ce dernier subit les fantaisies et les improvisations de célébrants-animateurs souvent peu éclairés.

Cependant, on peut se poser des questions à partir de la situation que nous connaissons à présent :

- Y a-t-il encore réellement un sentiment d’appartenance commune, à la même et unique Eglise, lorsque des sensibilités aussi opposées s’expriment en des langages et des façons de faire si différents ? Ne vit-on pas en situation de "schisme implicite"?

- Le repli des fidèles les plus attachés à la foi traditionnelle de l’Eglise dans des chapelles de « purs » ne risque-t-il pas de laisser le champ libre aux novateurs et fantaisistes de tout poil qui seront débarrassés de la présence de ces empêcheurs de « célébrer autrement » ?

- Le magistère de l’Eglise, plutôt que de laisser l’attelage tiraillé entre des chevaux allant en sens opposé au risque de le voir se démanteler, ne serait-il pas mieux avisé en mettant en place un rituel commun qui ne sacrifierait rien du contenu doctrinal traditionnel mais qui accepterait certains accommodements  dans la forme ? Pour cela, il faudrait peut-être convoquer un nouveau concile…

Telles sont, sans vouloir me livrer ici à un examen plus approfondi, les réflexions qui me viennent à l’esprit en ces temps d’anarchie liturgique…

Commentaires

  • La guerre des deux messes, c'est comme la guerre des deux roses (1399-1485)entre les Lancastre et les York en Angleterre: un interminable conflit...

    Avouons qu'en matière d'autoritarisme et de sectarisme liturgiques, le clergé de la forme ordinaire ne se défend pas mal: qui donc a commencé à exclure l'autre, avec -en prime- une bonne dose d'hétérodoxie (voilà pour la foi) et de mépris (voilà pour la charité) sans parler du reste?

    L'action de Benoît XVI en matière liturgique a un double but:
    D'abord,donner un vrai droit de cité dans l'Eglise à la liturgie traditionnelle. Si celle-ci était ouvertement acceptée par les autorités diocésaines et non confinée dans des chapelles marginales, si des prêtres diocésains se donnaient la peine de la pratiquer au même titre que l'autre, bien des crispations rituelles ou doctrinales s'évanouiraient, de part et d'autre. Mais pour cela, il faut découvrir l'esprit de toute liturgie.
    Alors une réforme de la réforme pourrait prendre corps et le deuxième but de Benoît XVI serait atteint.
    Pour l'instant on peut seulement rêver...

  • L'une en latin,l'autre vernaculaire,mais aucune fantaisiste,et qu'avant tout on célèbre le Seigneur!

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