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Castellucci à Rennes : une réaction catholique intelligente

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Le blog « Salon Beige » a reproduit ce communiqué de la Paroisse Saint Germain de Rennes :

"Depuis, quelques jours, l’organisation du spectacle/happening de Romero Castellucci a créé un profond malaise parmi les catholiques en France dans un contexte de cathophobie et de persécution des chrétiens dans de nombreux pays dans le monde. Après avoir fait scandale à Paris, le spectacle de Romero Castellucci « Sur le concept de visage du fils de Dieu » va faire l’objet de plusieurs représentations à Rennes. Au-delà de la réaction compréhensible de certains catholiques face à un spectacle qui outrage le visage du Christ, les catholiques de la Paroisse [diocésaine] Saint Germain de Rennes  souhaitent proposer une alternative artistique et culturelle à ce spectacle. C’est pour cette raison qu’ils invitent tous les catholiques - quels qu’ils soient - choqués par cette vision volontairement scatologique de la figure du Christ à une lecture/concert intitulée : « Méditation sur le visage du Christ » à partir de l'œuvre de Francis Jammes "le crucifix du poète", qui sera organisé le jeudi 10 novembre 2011 à 20 h 30 à l’église Saint Germain Place St Germain à Rennes à quelques minutes du TNB lieu du spectacle

Cette lecture sera suivie d’une veillée de prière avec Salut du St Sacrement. Cette soirée culturelle gratuite et de prières est ouverte."  Ici : Castellucci à Rennes : alternative proposée par une paroisse catholique

C’est en effet beaucoup mieux que de vociférer ou d’instrumentaliser des prières ostentatoires autour du théâtre qui accueille la pièce.

Commentaires

  • "C’est en effet beaucoup mieux que de vociférer ou d’instrumentaliser des prières ostentatoires autour du théâtre qui accueille la pièce".

    Sans vociférer ou instrumentaliser des prières ostentatoires autour du théâtre, l'on peut prier discrètement mais nombreux près du théâtre où est donnée la pièce qui blesse la sensibilité de certains catholiques (et qui semble si plaire à une certaine intelligentsia catholique). Cette action peut se conjuguer avec ce que fait dans la paroisse St Germain. Pourquoi ne par reconnaître la diversité des sensibilités et des réactions? Ce qui compte c'est d'éviter la violence mais il faut aussi montrer à M. Castellucci qu'une réaction devant une pièce de théâtre c'est cela aussi la liberté d'expression en France. Si non l'on est vraiment dans la dictature de l'art officiel, ce genre d'attitude est de sinistre mémoire...Ce ne sont plus les auteurs sulfureux que l'on censure mais les spectateurs qui n'apprécient pas une pièce de théâtre. Hugo, Gautier, la bataille d'Hernani, revenez!

  • Je crois que l'on peut aller prier discrètement mais nombreux autour du théâtre où se joue une pièce sans pour autant "vociférer et instrumentaliser des prières ostentatoires". Il me semble que l'action de la paroisse St Germain et la présence autour du théâtre ne sont pas incompatible et correspondent à deux approches qui sont respectables, mais sans doute à des sensibilités et des tempéraments différents. C'est cela aussi la diversité des hommes.
    Nous ne sommes pas encore, j'espère, au pays de l'art officiel intouchable (même si certains jugements de cour et certaines plaintes déposées par notamment le maire de Paris, et la subvention de la pièce, peuvent faire penser le contraire). Si la liberté existe encore il doit être possible de montrer qu'on n'apprécie pas une pièce (et ce malgré une "intelligentsia" parfois catholique qui lui trouve des qualités tant artistiques que spirituels). Certes, non pas en provoquant une bataille à l'intérieur du théâtre aussi violente que celle de la première de la pièce d'Hugo, Hernani, avec une faction menée par Théophile Gautier (voir les gravures et compte rendus de l'époque), mais en étant courtois, à l'extérieur, dans la rue. Et être vu par les passants priant et à genoux même d'une manière un peu ostensible (je suppose que les organisateurs auront fait le nécessaire pour l'autorisation de "manifestation", ce n'est pas troubler l'ordre public.

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