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Vers la fin des échanges sans fin entre Benoît XVI et les intégristes?

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Selon l’analyse de Stéphanie Le Bars sur le blog du journal « Le Monde » (extraits)

« Pour le Vatican, tout au moins, la phase de négociations entre Rome et les responsables de la Fraternité Saint-Pie X, en vue de la réintégration des intégristes dans l’Eglise catholique est terminée. Le porte-parole du Vatican a confirmé jeudi 14 juin que les lefebvristes avaient reçu, mercredi,  la réponse du pape aux dernières observations apportées par la Fraternité au « préambule doctrinal », qui prévoit les conditions de cette réintégration, après 24 ans de schisme.

Les détails de cette réponse, qui permettra de juger de l'ampleur des concessions faites par chacune des deux parties ne devraient pas être connus avant que le supérieur général de la Fraternité Mgr Fellay se soit à son tour prononcé... Il devrait le faire "dans un délai raisonnable", a indiqué jeudi, le porte-parole du Vatican, pour qui "la balle est dans le camp" des lefebvristes. La réponse pourrait intervenir après le chapitre général de la Fraternité, prévu du 11 au 13 juillet.  (…) Mais, côté lefebvriste, le processus ne semble pas être arrivé à son terme: "la volonté de clarifications supplémentaires pourrait déboucher sur une nouvelle phase de discussions", indiquent-ils dans un communiqué, jeudi, assurant qu'il "a été souhaité que se poursuive le dialogue qui permettra d'aboutir à une solution pour le bien de l'Eglise et des âmes".

Le préambule doctrinal avait été remis en septembre au successeur de Mgr Marcel Lefebvre. Des observations, de nouvelles formulations y ont été apportées au fil des mois afin de rendre le texte acceptable pour les deux parties, opposées sur leur acceptation du concile Vatican II en matière de liberté religieuse et d'oecuménisme, notamment (…).

En clair, s'ils acceptent l'offre papale, les intégristes devraient pouvoir continuer de critiquer ces points, sans s'attirer les foudres de Rome et rappeler que "l'Eglise est plus que le concile et qu'une compréhension différente du concile n'est pas déterminante pour l'avenir de l'Eglise", comme l'a redit Mgr Fellay le 8 juin.(…) Le Vatican a aussi confirmé le 14 juin que les lefebvristes obtiendront  une prélature personnelle, sur le mode des statuts qui régissent l'Opus Dei (…)

Mgr Fellay,(…) s'est montré de plus en plus partisan d'un accord, soulevant la contestation au sein de la Fraternité. Les trois autres évêques ordonnés par Mgr Lefebvre se montrent toujours très réticents à cet accordUn schisme dans le schisme est donc possible même si l'avenir des évêques et des fidèles qui refuseraient l'accord parait problématique. "Ils rejoindraient les quelques troupes sédévacantistes qui existent, mais perdraient les maisons, les chapelles, les écoles qui appartiennent à la Fraternité",

Lire l’article ici : Vers la fin des échanges sans fin entre Benoît XVI et les intégristes? 

Le point d’interrogation n’est pas anodin. Commentant cet article sur le « Forum Catholique », le professeur Luc Perrin (faculté de théologie de Strasbourg) souligne que, selon l’analyse de S. Le Bars,« le délai serait plus long qu'annoncé hier puisqu'elle écrit :

 

"Il [Mgr Fellay]devrait le faire [répondre] "dans un délai raisonnable", a indiqué jeudi, le porte-parole du Vatican, pour qui "la balle est dans le camp" des lefebvristes. La réponse pourrait intervenir après le chapitre général de la Fraternité, prévu du 11 au 13 juillet."  

Sur quelles bases est-ce indiqué ? Les journalistes ont certes leurs sources privées mais ?

S'agissant des aspects statutaires,Luc Perrin poursuit: "Elle reprend, pour le statut canonique, l'idée de la seule prélature personnelle type Sainte-Croix soit un statut en retrait par rapport à 2000-2001 qui, en l'état, figerait la carte des lieux de culte et communautés dépendant de la F.S.S.P.X, en n'ouvrant que très peu la possibilité de croissance compte tenu de l'hostilité majoritaire - mais pas exclusive - au sein du Collège des évêques. La journaliste remarque qu'en France, cela aurait moins de conséquences car la Fraternité est assez largement présente. C'est sûrement moins vrai en Amérique du Nord, espace stratégique pour le traditionalisme contemporain, en Afrique, en Amérique latine et en Asie. A moins bien sûr que le statut soit fait sur mesure et prévoie une possibilité d'extension mais avec une nécessaire concertation - type Campos l'idéal ou plus restrictif avec les ordinariats catho-anglicans -, souhaitons le pour les fidèles qui resteraient sans recours dans de nombreux diocèses face à des Ordinaires fermés à la Tradition. »

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