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Quand Benoît XVI s’attaquait au prêt à penser postmoderne

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Lu sur l’excellent site « Benoît et moi », cette réflexion de Benjamin Wiker :

« Dans son homélie, lors du conclave de 2005 qui devait bientôt le choisir comme successeur de Jean-Paul II, le cardinal Joseph Ratzinger mettait en garde son auditoire: «Nous nous dirigeons vers une dictature du relativisme qui ne reconnaît rien pour certain et qui a pour but le plus élevé son propre ego et ses propres désirs».

C'est un avertissement que le pape Benoît XVI ne s'est jamais lassé de répéter au cours de son pontificat.

Le relativisme est un poison. Il attaque notre capacité la plus humaine, la capacité de chercher et de connaître la vérité, y compris la vérité morale. Une dictature du relativisme impose par une authentique force culturelle (et même par la force politique) une norme non-standard (no-standard standard), l'ordre que chacun doit s'imprégner de ce poison.
À première vue, il semblerait contradictoire que le relativisme soit uni à la dictature. Le relativisme n'est-il pas juste une bonne dose d'humilité, une façon de rafraîchir les intellectuels ou les religieux à la tête chaude, qui insistent: «Moi seul ai la vérité»? Pour évaluer le relativisme rien ne vaut l'expérience. De quoi s'agit-il?

«Au cours des dernières années, - dit le Cardinal Ratzinger dans "Without roots" (ndt: co-écrit en 2004 avec Marcello Pera publié en italien sous le titre "Senza radici: Europa, relativismo, cristianesimo, islam", je ne sais pas où on le trouve en français, cf. ici) - j'ai noté que plus le relativisme devenait le mode de pensée généralement accepté, plus il tendait vers l'intolérance. Le politiquement correct ... cherche à imposer le domaine d'une unique façon de penser et de parler. Son relativisme crée l'illusion qu'il a atteint des sommets plus élevés que les réalisations philosophiques les plus élevées du passé. Il se présente comme la seule façon de penser et de parler - si l'on veut rester à la mode. ... Je pense qu'il est vital que nous nous opposions à cette imposition d'un nouveau pseudo-illuminisme, qui menace la liberté de pensée et la liberté de religion».
Ce dernier point est essentiel. Bien qu'étant en apparence l'essence même de la neutralité et de l'équité - «tous les points de vue sont égaux et également valides» - le politiquement correct sape en fait à la fois la liberté de pensée et la liberté de religion. Quant à cette dernière, il le fait (ironiquement) comme une nouvelle religion, «une nouvelle "dénomination" (ndt: anglicisme, cf.
fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9nomination_religieuse) qui impose des restrictions aux convictions religieuses et cherche à subordonner toutes les religions au super-dogme du relativisme».
Comme le cardinal Ratzinger l'a noté dans "Truth and tolerance" (ndt: en français "
Foi, vérité, tolérance"), le «relativisme ... à certains égards, est devenu la véritable religion de l'homme moderne». Il est devenu, surtout en Europe, mais maintenant de plus en plus en Amérique, la religion qui est au cœur de la civilisation sécularisée moderne, à la manière dont le christianisme a défini le cœur de la chrétienté.

C'est la religion, insiste le pape Benoît que l'Église doit combattre dans le troisième millénaire pour le bien de la civilisation elle-même. Une civilisation bâtie sur le relativisme dogmatique est une civilisation qui assure sa propre destruction. C'est aussi une civilisation dans laquelle le christianisme - défiant le relativisme dogmatique avec la proclamation que Jésus-Christ lui-même est le Chemin, la Vérité et la Vie - doit être persécuté.

Ici : Benoît contre la dictature du relativisme

 

Commentaires

  • Quelle que soit la conception qu'on se fait de ce monde, il possède sa vérité propre. Cette vérité nous est inconnue, car nous ne sommes pas le créateur de ce monde, nous ne sommes que des créatures. Seul le Créateur de ce monde peut en connaître la vérité et Lui seul peut nous en révéler certaines choses, malgré nos faibles capacités de compréhension.
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    Il faut noter qu'en science (le « comment » fonctionne ce monde) tout relativisme est banni. Les scientifiques cherchent à se rapprocher de la vérité sur le fonctionnement de ce monde. Ils supposent donc bien qu'une seule vérité existe.
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    Pourquoi alors, en religion (le « pourquoi » existe ce monde), certains scientifiques prônent-ils le relativisme ? Comme si de multiples vérités pouvaient exister pour expliquer la raison d'être de notre monde. Ou, pour certains, comme si aucune vérité ne pouvait tout simplement exister.
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    Si nous rencontrons une machine inconnue, nous nous posons les deux questions : d'abord, « pourquoi existe-t-elle ? » (à quoi sert-elle, pourquoi a-t-elle été créée), et ensuite (éventuellement) « comment fonctionne-t-elle ? ». Et les réponses à ces deux questions peuvent nous aider à nous rapprocher de la vérité sur cette machine inconnue.
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    Notre monde est en quelque sorte cette machine inconnue. Il faut donc combiner la recherche du « pourquoi » avec celle du « comment », mais en supposant bien qu'une seule vérité existe. Notre foi chrétienne nous affirme que le Créateur de ce monde nous aide et nous oriente sur ce chemin qui mène à sa vérité, que Lui seul connaît. Or, il semble qu'Il aide et oriente surtout les plus humbles, ceux qui croient en Lui et donc qui mesurent leur petitesse face à Lui et aux mystères de ce monde.
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    A contrario, cette croyance relativiste (croire que chacun pourrait posséder sa propre vérité valable sur ce monde) serait donc produite par l'orgueil et la vanité humaine. C'est un peu comme si l'homme se voulait l'égal de Dieu, se voulait être le créateur de ce monde ou en tout cas aussi savant que le Créateur de ce monde, dont il n'aurait donc plus besoin.

  • L'homme sans Dieu EST orgueilleux. De la même manière que l'homme qui s'éloigne de Dieu, ou le tient à distance de sa vie.

    Déjà, cet être humain là pense que la vie, le monde, vient du Big Bang. Avant ... c'était le néant. Tout est relatif, et il n'y a pas qu'une vérité. Chacun a droit à "sa" petite vérité. L'homme vient du hasard.

    Le philosophe grec Démocrite affirmait bien que « tout ce qui existe dans l'univers est le fruit du hasard et de la nécessité ». Donc l'homme aussi! De quoi faire de l'être humain un être terriblement autosuffisant!
    Or le premier verset de la Bible résonne tout à fait différemment: « Au commencement Dieu créa le ciel et la terre ».


    Tous les psaumes invoquent si bien la toute puissance, magnifique puissance de Dieu créateur du visible et de l'invisible.


    Si je crois au hasard, je peux dire alors que la chaise sur laquelle je suis assise pour écrire, est le fruit du hasard.
    Non! quelqu'un la construite. Comment? Où a-t-il trouvé les matériaux? Le hasard? Non! Il a utilisé du bois. Et le bois... c'est le fruit du hasard? le bois vient de l'arbre, et l'arbre? ...
    Où s'arrête l'enchaînement?
    On voit bien que la chaise n'est pas le fruit du hasard.

    Comment croire alors que l'homme est le fruit du hasard?

    Ainsi arrivons-nous au créateur de tout; Dieu.

  • Le relativisme hédonique et égoïste est un stratagème de Satan, le Prince de ce monde. Mais nous chrétiens, nous qui sommes dans le monde mais pas du monde, avons notre fondement en Jésus Christ, notre Chemin, notre Vérité, notre Vie. Qu'avons nous besoin de plus? Témoignons joyeusement de cette vérité!

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