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La grande misère de l'Eglise des Pays-Bas

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Lu sur le blog de Jeanne Smits :

Visite “ad limina” : l'effondrement du catholicisme néerlandais

En visite ad limina à Rome, les évêques néerlandais ont fait savoir au pape François la profondeur de la crise de l’Eglise catholique aux Pays-Bas, l’exode des fidèles et des pratiquants ayant atteint des proportions critiques.

Le cardinal Willem Eijk, archevêque d’Utrecht, s’en est ouvert au micro de Radio Vatican en LifeSiteNews, soulignant que des centaines d’églises catholiques sont aujourd’hui menacées de fermeture et que l’Eglise « qui est aux Pays-Bas » est au bord de l’effondrement après s’être « sécularisée de manière drastique », rapporte Hilary White.

Le nombre de catholiques pratiquants continue de diminuer. « Pendant les années 1950, 90 % des catholiques allaient encore à l’Eglise tous les dimanches. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 5 %. »

Cela a des conséquences matérielles : l’Eglise catholique ne reçoit aucune subvention publique, ne vivant que du denier du culte et des dons volontairement versés par les fidèles. « C’est pourquoi nous sommes forcés à fermer de nombreuses Eglises », a-t-il expliqué.

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Commentaires

  • Toute l'Eglise catholique qui est en Europe occidentale ne vit-elle pas une évolution comparable ? On dirait bien que c'est le cas.

    Là où Elle se dit post-conciliaire, souvent, cela signifie "d'après Vatican II". Ainsi, on escamote une vingtaine de Conciles. Ceux qui ont mis en oeuvre les choix de ce dernier Concile - déclaré simplement "pastoral" - ont voulu en faire une véritable re-fondation de l'Eglise catholique. La caractéristique principale de cette Eglise nouvelle, c'est qu'elle aussi hétéroclite que l'Eglise anglicane.

    Cette Eglise qu'on prétend post-conciliaire est hétéroclite au point de vue de la Foi, hétéroclite au point de vue de la morale, hétéroclite au point de vue de la liturgie. A tel point que - à fort bon droit - la majorité des fidèles de naguère a pris ses distances par rapport à cette institution dont les repères ont été escamotés.

    L'Eglise qui se dit post-conciliaire est, plus exactement, post-catholique. De sorte que sa reconversion, qu'il faut espérer, sera lente et pénible.

  • @ Etienne ... J'aime bien votre expression de 'post catholique'. Car il me semble que toutes ces évolutions ne datent pas d'aujourd'hui, mais ont démarré il y a cinq siècles, avec le 'post catholicisme' du protestantisme. Et qu'elles se sont renforcées au 19ème siècle, avec le 'post catholicisme' du positivisme. Je pense qu'il ne faut pas avoir peur de les baptiser du nom d'hérésies.
    .
    Je ne sais si ceux qui ont lancé et mené Vatican II se sont laissés piéger par ces deux hérésies, mais beaucoup de ceux qui l'ont mis en œuvre brutalement en Europe étaient apparemment fortement influencés par ces hérésies, présentées abusivement comme des évolutions qui ne pouvaient être que des progrès par rapport au catholicisme. Au point que les populations catholiques furent classées comme racialement inférieures aux populations protestantes, dans l'arbre d'évolution darwinien des races humaines fabriqué au 19ème siècle.

  • Les Pays-Bas sont emblématiques de l’effondrement religieux de l’Europe occidentale à partir des années 1960 et, selon moi, de ce qu’il faut bien appeler l’échec du discours novateur de Vatican II.
    A qui la faute ? Benoît XVI, en abandonnant le souverain pontificat l’hiver dernier, a dénoncé « le para-concile » qui l’aurait emporté sur le concile. Mais la question des causes fondamentales demeure ouverte et les réponses divisent toujours âprement l’Eglise.
    S’agissant des Pays-Bas, les chiffres sont brutalement clairs :

    Dans les années 1950, 40 pourcents des néerlandais appartenaient à l’Eglise catholique : la même proportion qu’en 1830, mais avec une population jeune et dynamique, contrastant avec l’effondrement du calvinisme, la vieille religion d’Etat des « Provinces-Unies ». C’est au lendemain même de l’aggiornamento conciliaire que l’Eglise catholique rejoignit cette religion réformée dans sa descente aux enfers.

    Selon l’Institut catholique de recherches socio-religieuses, en 2006 les Pays-Bas comptaient 4,3 millions de catholiques sur une population totale de 16 millions de personnes, soit une diminution de 700 mille fidèles depuis l’an 2000, et de 1,3 million de fidèles depuis 1980. Pudiquement les chiffres antérieurs ne sont pas cités.

    Mais cette arithmétique hollandaise est encore trop optimiste : la réalité est beaucoup plus crue, puisque, en gros, seulement 60 pour cent des 4,3 millions catalogués comme catholiques se considèrent tels autrement que de nom. Environ 7 pour cent de la population catholique va à la messe le dimanche, comparativement à 14 pour cent en 1990 et à 24 pour cent en 1980 (toujours sans citer les chiffres antérieurs).

    Dans l’ensemble des diocèses, il y avait 950 prêtres séculiers actifs en 2006, 2150 en 1990 et 3400 en 1980. Rares sont les jeunes candidats à la prêtrise. Le nombre d’ordinations se situe entre 10 et 15 par an pour tout le pays.

    Il serait intéressant d’établir un parallèle avec la Belgique où la mentalité séculariste me semble avoir progressé dans les mêmes proportions, ou à peu près.

  • Job, bonsoir.

    Il semble bien que nous sommes d'accord.

    Ce qui m'a poussé à rédigé le billet précédent, c'est la messe de samedi dernier.

    A l'homélie, le desservant (vieux jésuite, bavard comme c'est pas possible) nous a gratifié d'un amalgame simpliste entre Mandela, Gandhi et Martin Luther. On a subi sans broncher ces proximités juste bonnes pour les gazettes.

    Par ailleurs, nous n'avons entendu de sa part aucune allusion à l'Immaculée Conception. De ces jours-ci, si notre clergé ne nous en parle pas, qui le fera ?

    Et je me suis souvenu du 15 août dernier où il officiait aussi. Cette fois-là, il nous avait gratifié d'une homélie dont la platitude m'est restée en mémoire. Principalement, Il nous invitait à constater que nous avions beaucoup de potales le long de nos chemins, en l'honneur de la Vierge Marie. Pour le reste, du vent.

    Naguère, il me vantait une prochaine réconciliation, préparée "en haut lieu", entre Protestants et Catholiques. Etc.

    Ce n'est pas un méchant homme pour autant, mais son discours n'est pas dû au hasard. Par exemple, il y a des mois qu'il ne fait plus lire que des crédos privés aux messes paroissiales.

    Samedi dernier, ce religieux m'est apparu comme évidemment post-catholique.

    Si on ne se lit plus, bonne semaine.

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