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  • Chrétiens d'Irak : enfin une prise de position énergique de deux députés belges

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    Ce lundi matin, Georges DALLEMAGNE et Vanessa MATZ, ont rencontré les représentants des différentes associations et communautés des Chrétiens d’Orient sur la situation des Chrétiens d’Irak et plus généralement des Chrétiens d’Orient.

    Les Députés cdH sont profondément choqués par les persécutions, l’exode forcé, la confiscation des biens et la destruction de lieux de culte des Chrétiens de Mossul. Il s’agit clairement de crimes contre l’humanité qui, non seulement touchent ces communautés, mais affectent violemment les valeurs et la paix du monde. Peu de Gouvernements (puisque l’Etat islamique se présente comme tel) dans l’histoire récente de l’humanité ont par décret osé vider complètement un territoire d’une partie de sa population en raison de son appartenance religieuse.

    Dans la prolongation de leurs différentes initiatives sur la défense et la protection des Chrétiens d’Orient, Georges DALLEMAGNE et Vanessa MATZ demandent :

    • la condamnation ferme par la Belgique de ces exactions. Les Députés cdH s’étonnent que cette condamnation n’ait toujours pas eu lieu ;
    • une diplomatie belge proactive afin que ces populations puissent être protégées et qu’elles puissent retourner chez elles dans la dignité et la sécurité, comme le souhaitent les représentants de ces communautés ;
    • une aide humanitaire d’urgence aux populations déplacées à Erbil et dans la région. Ces populations manquent de tout (nourriture, vêtements, logement…) puisqu’elles ont dû fuir précipitamment sans rien emporter ; 
    • la mise à l’ordre du jour par la Belgique de la situation des Chrétiens d’Irak lors du prochain Conseil Affaires étrangères de l’Union européenne afin que l’Europe exprime une condamnation ferme de la situation et la volonté de protéger les Chrétiens d’Irak et de leur permettre de rentrer chez eux dans des conditions dignes. Des sanctions devraient également être prises à l’égard de tout pays ou groupe soutenant l’Etat islamique (interdiction du commerce, de visa, gels des avoirs). La Belgique et ses partenaires européens devraient demander au Représentant spécial de l’Union européenne pour les droits de l’homme de se saisir de cette question ;
    • l’élaboration d’une résolution des Nations Unies demandant que chacun des Etats membres et en particulier chaque pays de la région s’engagent fermement et mettent tout en œuvre pour protéger les minorités chrétiennes. Cet engagement doit s’étendre à toute minorité religieuse ou philosophique.

    Les Députés cdH tiennent à souligner l’accueil positif réservé aux Chrétiens de Mossoul à leur arrivée au Kurdistan et les prises de position claires du Gouvernement irakien et de l’Organisation de la coopération islamique condamnant les exactions à l’égard des minorités chrétiennes.

    Enfin, Georges DALLEMAGNE et Vanessa MATZ appellent la population belge à soutenir les représentants en Belgique des communautés syriaques, chaldéennes, araméennes, coptes, arméniennes, maronites, melkites… qui acheminent de l’aide humanitaire sur place.

  • A Caserte aujourd’hui, le pape rencontre un ami, pasteur évangélique

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    Commentaire de Radio Vatican :

    "Le Pape François est de nouveau à Caserte. Après sa visite pastorale samedi dernier en Campanie, une région située au sud de l’Italie, le pape effectue une visite privée ce lundi, à la rencontre du pasteur évangélique Giovanni Traettino, un de ses amis du temps de Buenos Aires, un homme engagé comme lui dans le dialogue œcuménique. 

    Trois cents personnes, essentiellement des pentecôtistes venus d’Argentine des Etats-Unis et d’Italie, participent à la rencontre qui se déroule en ce moment dans l’Eglise pentecôtiste de la Réconciliation, un édifice en construction.

    Le pasteur Traettino a participé le premier juin dernier à la rencontre entre le Pape François et le mouvement du Renouveau de l’Esprit, au stade Olympico de Rome. Il travaille depuis des années au dialogue entre les mouvements charismatiques, catholiques et protestants

    L'œcuménique est « une voie incontournable de l’évangélisation »

    Dans son exhortation apostolique Evangeli Gaudium, le pape rappelle que « l’évangélisation implique aussi un chemin de dialogue » qui pousse l’Eglise à collaborer avec toutes les réalités politiques, sociales, religieuses et culturelles.

    L'œcuménisme est « une voie incontournable de l’évangélisation ». On peut en outre s’enrichir les uns les autres et « combien de choses, on peut apprendre des autres !». Le pape rappelle en particulier la nécessité pour l’Eglise d’évangélisateurs qui « s’ouvrent sans peur à l’action du Saint Esprit » qui répandent la force d’annonce la nouveauté de l’Evangile avec audace, à voix haute en tout temps et lieu, et même à contre-courant » conclut la radio du pape.

    Ref. A Caserte, le pape rencontre un ami, pasteur évangélique

    Avec « audace » et même à « contre-courant », pour « apprendre des autres ».…au point que François avait programmé cette visite aux évangélistes en congrès à Caserte précisément le jour de la fête de sainte Anne, qui est la patronne de la ville ! Se sentant traités en quantités négligeables, les fidèles ont menacé de se soulever. Une bonne semaine a été nécessaire pour convaincre le pape de modifier son programme et de décomposer son voyage en deux étapes : la première  le 26 juillet, de manière publique pour les fidèles de Caserte, et la seconde le lundi 28, de manière privée, pour l'ami évangélique.

    D’accord pour dialoguer avec les périphéries mais sans marginaliser le centre : devant le célèbre palais des Rois de Naples, la messe catholique de samedi,  très priante,  a rassemblé  deux cents mille fidèles de  tous âges et conditions ; le caucus protestant de ce lundi, pas plus de trois cents, pape François compris. On gagne toujours à (re)mettre les choses en perspective… et l’église au milieu du village.  JPSC.

  • L'euthanasie, un pis-aller pour ceux qui ne peuvent s'offrir les soins palliatifs

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    Lu sur la synthèse de presse quotidienne de gènéthique.org :

    Lituanie: vers une légalisation de l'euthanasie pour les personne ne pouvant financièrement avoir accès aux soins palliatifs ?

    Le nouveau ministre de la Santé lituanien, Rimantė Šalaševičiūtė, a déclaré que la Lituanie n'était pas un Etat-providence dans lequel les soins palliatifs pourraient être accessible à tous et que l'euthanasie pourrait être une option pour les personnes qui ne souhaitent pas tourmenter leurs proches en leur imposant le spectacle de leurs souffrances.

    La ministre de la Santé a également soulevé l'idée de l'euthanasie pour les enfants, soulignant que cette option a été approuvée par la Belgique. Celle-ci pourrait également être appropriée pour la Lituanie après débat public. 

    Dans le pays, beaucoup de médecins y sont opposés. Le Dr Andrius Narbekovas, prêtre et médecin, membre de la Commission bioéthique du ministère de la Santé a déclaré aux médias : "Le ministère de la Santé doit protéger la santé et la vie, et non chercher des façons d'enlever la vie. Il va sans dire qu'il est rentable [...] Mais une société démocratique doit très clairement comprendre que nous devons prendre soin des malades, non les tuer".

  • L'initiative citoyenne européenne UN DE NOUS saisit la justice européenne

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    L'initiative citoyenne européenne UN DE NOUS saisit la justice européenne

    communiqué de presse

    Le 25 juillet, l'Initiative citoyenne européenne (ICE) One of us - Un de nous en français - a saisi le tribunal de l'Union européenne (Luxembourg) à l'encontre de la Commission européenne, du Conseil de l'Union européenne et du Parlement européen. Dans son communiqué de presse, le Comité citoyen ONE OF US demande, par la voix de son président Grégor Puppinck, l'annulation de la communication 355 de la Commission européenne par laquelle celle-ci avait décidé, le 28 mai dernier, de ne pas transmettre de proposition législative issue de l'ICE ONE OF US au Parlement européen et au Conseil (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 30 mai 2014). 

    Selon le comité citoyen One of us, il n'a pas été fourni de réponse appropriée à la proposition législative One of us ainsi qu'aux questions soulevées par l'ICE. Plus précisément, le comité estime que "la Commission ne répond pas à l'affirmation selon laquelle l'embryon humain est un être humain" et que la décision Oliver Brüstle c. Greenpeace est à tort rejetée par la Commission alors que cette décision donne une ligne quant à la manière de considérer l'embryon, en particulier dans le cadre de la recherche.

    Dans la décision de la Commission du 28 mai dernier, le comité citoyen relève de nombreuses contradictions. En effet, il est dit que "la recherche sur l'embryon n'est pas 'encouragée' alors que la recherche présupposant la destruction d'embryons est financée" et aucune barrière éthique ne serait garantie. En outre, les pays aux mesures les moins éthiques et les moins protectives seraient financièrement favorisés. 

    Autre sujet dénoncé par le comité citoyen, le financement de l'avortement dans les pays en développement. Ce financement serait fondé sur des hypothèses erronnées telles que celle selon laquelle "financer des organisations promouvant et pratiquant l'avortement dans [ces pays] seraient bénéfique pour la santé maternelle", ou encore celle selon laquelle "offrir un accès à l'avortement est une obligation internationale issue du programme d'action de l'ICPD de 1994 et des objectifs du millénaire pour le développement" des Nations-Unies. 

    Enfin, le comité allègue une violation, par la Commission, du processus démocratique et plus précisément de la manière dont l'ICE a été traitée par la Commission européenne. Car selon le Comité, "la Commission ne fournit aucun motif juridique à son refus de transmettre la proposition législative au Parlement : ni impossibilité, ni absence de nécessité, ni redondance". Par conséquent, en saisissant le Tribunal de l'Union européenne, le Comité One of us souhaite demander à l'UE de clarifier ce qu'une initiative citoyenne européenne (ICE) est censée être et comment est-ce qu'elle estime qu'une ICE doit être traitée. L'alternative lancée au tribunal est donc claire: "soit cette demande est acceptée et dans ce cas l'ICE va devenir ce qu'elle devrait être, à savoir un instrument de démocratie participative, soit elle est rejetée, ce qui signifie alors que l'ICE est un faux mécanisme de démocratie participative". 

    Pour plus d'informations : www.undenous.fr

  • Quand la charia s'installe à Mossoul

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    Sur le site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (France):

    IRAK : quand la charia s’installe à Mossoul

    Le 28 juillet 2014

    La peur et la panique continuent de se déverser sur Mossoul et ses environs alors que la charia s’impose comme nouvelle loi. Le Père Anis Hanna, dominicain, dresse un bilan détaillé de la situation à Mossoul en ce 28 juillet, jour de l’Aïd el fitr, – la fin du Ramadan- et jour de nouvelles conquêtes pour l’Etat Islamique.

    La situation est dramatique à Mossoul.

    1- Application de nouvelles lois.

    Lundi 28 juillet 2014 c’est le ‘aïd el-fitr (fête de la rupture du jeûne), la fin du Ramadan. Ce n’est pas une grande joie pour les habitants de Mossoul car les nouvelles lois de l’Etat islamique seront appliquées et sans que le peuple puisse donner son avis.

    Des familles musulmanes quittent régulièrement la ville de Mossoul. Ces gens racontent ce qui se passe sur place. Un avocat qui s’occupait des propriétés immobilières des archevêchés de Mossoul n’a pas caché sa peur personnelle. Il raconte le drame que vivent les habitants de Mossoul, surtout les modestes gens, les modérés, les intellectuels, avocats, médecins, lettrés, professeurs, etc.

    Actuellement, les musulmans de Mossoul sont tous de confession sunnite car les chiites ont pris la fuite de peur d’être massacrés par l’EIIL. Les chrétiens ont été dépouillés et expulsés. Tous les habitants de Mossoul ont été informés des nouvelles lois et de toutes les informations provenant du quartier générale de l’EIIL à partir des mosquées, lieux privilégiés que l’Etat islamique possède.

    Parmi les nouvelles lois, les hommes et les femmes seront interdits de s’habiller à l’occidentale. Les pantalons sont interdits et toute mode occidentale interdite. Les hommes s’habilleront à la manière afghane, d’une sorte de chemise longue jusqu’aux genoux et d’un sarwal (ou sarouel, sorte de pyjama). Ils devront se laisser pousser la barbe et se raser la tête et les moustaches.

    Quant aux femmes qui n’ont plus le droit de travailler à l’extérieur de leur maison, elles doivent être voilées de la tête aux pieds. Et si jamais une femme désire sortir de chez elle, un homme de sa famille doit l’accompagner, sinon elle n’a pas le droit d’être dehors.

    Les magasins vendant de l’alcool, les salons de coiffure, de beauté, les magasins de produits de beauté sont désormais interdits. La télévision ne peut plus diffuser ni des programmes culturels, ni des comédies. Pas de chaînes télévisées, pas de chanson ni de musique, pas de théâtre, pas d’artistes, ni de poètes. Bref, tout art est interdit. Aucune place pour les artistes dans l’Etat islamique de Mossoul! Un de mes amis de faculté, Wathiq, a été mis à mort avec d’autres personnes parce qu’ils travaillaient pour une chaîne de télévision à Mossoul.

    En outre, l’État islamique a aboli le système judiciaire de la ville. C’est la loi de la charia qui désormais vaut.

    Pire encore, les mariages forcés. Les jihadistes de l’Etat islamique obligent les habitants de Mossoul de leur offrir leurs jeunes filles. Les parents doivent obéir sans poser de question ; les jeunes filles ne doivent absolument pas donner leur avis.

    Les habitants de Mossoul qui avaient accueilli les jihadistes de l’Etat islamique au début de juin dernier se mordent maintenant les lèvres regrettant cette nouvelle situation imposée par ces combattants de l’islam sunnite dont beaucoup sont des mercenaires étrangers au pays. Ce n’est en vérité qu’un autre visage de Al-Qaïda.

    2 – Démolition totale des lieux de cultes à Mossoul (églises et mosquées). 

    Après avoir détruit la statue de la très sainte vierge Marie qui surplombait l’évêché des Chaldéens, les terroristes de l’Etat islamique ont incendié l’archevêché des Syriaques Catholiques avec tout ce qu’il contenait. Ils ont mis la main sur la très belle église de saint Ephrem des Syriaques Orthodoxes et ils l’ont convertie en mosquée, après l’avoir profanée et dépouillée de tous les objets sacrés. Ils ont pris le monastère des saints martyrs Bihnam et Sarah. Ils ont chassé les moines qui y vivaient. Les moines sont sortis seulement avec leurs vêtements. Le couvent saint Georges (Mar Guéwargues) au nord de Mossoul a été pris par les terroristes.

    Mais les terroristes ne s’arrêtent pas là. Ils détruisent aussi les mosquées chiites. Trois mosquées chiites ont été dynamitées.

    Et ce qui est très étrange aux yeux des habitats sunnites de Mossoul, c’est de voir leurs propres lieux de culte sunnite eux aussi démolis. La mosquée de Nabi Yonis (une ancienne église), la mosquée de Nabi Girgis, la mosquée de Nabi Chit, la mosquée d’ l’imam Salih, la mosquée de l’Imam Aoun Elddin et d’autres.

    Les habitants sunnites de Mossoul qui avaient bien accueilli ces terroristes en croyant qu’ils allaient les libérer du régime chiite de Bagdad, commencent maintenant à le regretter amèrement. Ils constatent les actions insupportables des terroristes islamiques dans leur ville.

    3 – L’Etat islamique et la conquête des villes et villages chrétiens de la plaine de Mossoul.

    L’Etat islamique propage des informations selon lesquelles le premier jour de la fête d’el-fitr, ce 28 juillet 2014, sera celui de la conquête des villes et des villages chrétiens de la plaine de Mossoul. Parmi ces villes et villages il y a Qaraqosh (45.000 habitants), Barttillah (entre 20 et 30.000 habitants), Karemlesse (5.000 habitants), Telkeff (30.000 habitants), Tellesqif (8.000 habitants), Batnayia (5.000 habitants), Alqoch et d’autres villes importantes.

    Évitements la peur et la panique dominent toutes ces villes. Les habitants ont quitté leurs villes pour trouver provisoirement refuge dans le Kurdistan. L’archevêque des Syriaques Catholiques, résidant à Qaraqosh, a informé les habitants de la ville par un communiqué. Il encourage ses fidèles à rester dans la ville pour être unis dans la force et dans l’espérance. Il dénonce toute propagation de fausses informations visant à détruire le moral des habitants de Qaracosh. Il exprime sa reconnaissance à l’égard des troupes militaires du Kurdistan qui sont venus protéger la plaine de l’ennemie. Il regrette beaucoup le départ et la fuite des habitants de sa ville. Mais il a laissé le choix et la liberté à  ceux qui veulent partir ou même émigrer.

    La situation est très tendue. Personne ne sait ce qui se passera demain ou après-demain. Tout le monde vit avec la peur au ventre. Les habitants de Qaraqosh ont en mémoire les pluies de mortiers tombées sur leur ville, la guerre menée par l’État islamique contre leur ville il y a un mois, les humiliations subies par les familles chrétiennes de Mossoul, leur dépouillement total, et leur perte matérielle.

    Père Anis Hanna, o.p. (27 juillet 2014)

  • Irak, le califat et le cri des chrétiens

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    Sur Oasis :

    Irak, le califat et le cri des chrétiens


    La proclamation du califat de l’ISIS a suscité de l’enthousiasme parmi les jeunes générations de jihadistes, mais des critiques de la part de nombreuses personnalités musulmanes, qui ont réagi à l’initiative de al-Baghdâdî par une série d’arguments articulés qu’Oasis présente. Dans le drame que vit le pays, le Patriarche de Babylone des Chaldéens Louis Sako ne se lasse pas d’appeler tous les hommes, y compris les parlementaires, à une prise de responsabilité « nationale, historique et morale ». Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon, se joint à son appel, en invitant, du cœur de la vieille Europe, les Européens à aller au-delà de la compassion pour les Irakiens et à agir directement pour les soutenir. Il le fait avec une détermination que l’on retrouve aussi dans les paroles de Tawadros II, pape des Coptes, qui illustre la situation des chrétiens en Égypte, entre tensions politiques externes et dynamiques internes.

     
     

    Un calife qui n’enthousiasme guère les musulmans

     

    Travailler dur et prier pour sauver l’Iraq

    la lettre au Parlement irakien de S.B. Louis Sako, Patriarche de Babylone des Chaldéens

     
     

    Nous sommes-nous habitués à l’élimination des chrétiens ?

    L’appel du cardinal Philippe Barbarin, Archevêque de Lyon

     

    Irak: moines en fuite du monastère de Benham et Sarah

    nous publions l’appel envoyé par p. Anis Hanna, dominicain irakien, sur la situation dramatique des chrétiens irakiens

     
     

    « Je ne peux rester assis pendant que mon peuple manifeste »

    entretien avec Tawadros II, Pape des Coptes, Patriarche d’Alexandrie, par P. Rafic Greiche

    , P. Sharîf Nâshif, Mary as-Samîn et Michael Victor

     

     

    Walking next to the wall

    de Fernando De Haroet 

    Clara de Haro. Un documentaire à plusieurs

    voix sur la vie des Coptes en Égypte, entre persécutions, orgueil, citoyenneté active, dans

    une phase de transition extraordinaire de leur

    pays. Pour informations: http://www.walkingnexttothewall.com; s’adresser àfernando.deharo8@gmail.com.

     

     
  • Le pape François récuserait le Prix Nobel de la Paix

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    Lu sur le site du journal « La Croix » :

    « Dans un entretien au supplément hebdomadaire du quotidien argentin « Clarin », le pape François a évoqué, outre la paix, l’émigration et l’impact de la télévision dans les foyers :

    Répondant aux questions du journaliste argentin Pablo Calvo, le 7 juillet au Vatican, le pape François a réagi aux rumeurs faisant de lui un éventuel Prix Nobel de la Paix : « À dire vrai, cela ne fait pas partie de mon agenda. Sans pour autant les mépriser, je n’ai jamais voulu recevoir de tels prix ou distinctions. Plus largement, à propos du Prix Nobel, je crois qu’il revient à tous de s’engager pour la paix. Car la paix est le langage qu’il faut parler. »

    Au cours de cet entretien, le pape s’est inquiété de l’attitude de l’Europe face aux migrations : « L’Europe a peur », a-t-il déclaré, faisant l’éloge de la Suède qui, pour une population de neuf millions et demi d’habitants, a accueilli ces dernières années 800 000 immigrants.

    Enfin, le pape s’est agacé de l’omniprésence de la télévision dans les foyers, en particulier durant les repas  : « Parfois, le consumérisme en vient à phagocyter le temps, et non à le partager. Il est bon de regarder la télévision, pour s’informer. Mais se tenir à table devant la télévision allumée ne permet pas de communiquer. »

    Frédéric Mounier »

     Ref: Le pape François récuserait le Prix Nobel de la Paix

    JPSC 

  • Une Eglise sans Dieu

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    Dans un monde qui a perdu ses repères, certains s'essaient à substituer une religion totalement sécularisée aux formes de religiosité traditionnelles. Doit-on s'en étonner lorsqu'il s'agit précisément de l'Angleterre et quand on connaît les dérives de l'anglicanisme ?

    "The Sunday Assembly", une Église sans Dieu (par Tatiana Chadenat sur madame.lefigaro.fr)

    Ils se lèvent le dimanche matin, se retrouvent, chantent, se recueillent. Les participants de « The Sunday Assembly » s'inspirent des rites chrétiens mais ne croient pas en Dieu. Humanistes autoproclamés, ils ont abandonné les chants religieux pour des chansons pop et les lectures de l’Évangile pour des histoires décalées. Un an et demi après sa création dans la capitale Britannique, l'assemblée fait toujours salle comble. Elle devrait s'exporter en France à la rentrée. Reportage à Londres.

    « J’ai eu une éducation religieuse. Lorsque j’ai arrêté de croire en Dieu, j’ai réalisé que l’Eglise me manquait. C’est comme ça que l’idée de la « Sunday Assembly » est née », explique Pippa Evans, la co-fondatrice de « l’Assemblée du dimanche », une congrégation dite « sans Dieu ». Le mouvement emprunte à l’Église quelques traditions – le jour, l’horaire, les moments de recueillement – mais pas ses codes spirituels, si ce n’est, les valeurs humanistes qu’il véhicule. Pendant la cérémonie, ni référence à Dieu, ni aux textes sacrés. L'assemblée dure une heure, elle est rythmée par des chansons pop – Supergrass, Diana Ross ou encore Sam Cook font chalouper les participants – des discussions plus ou moins profondes, parfois décalées et des moments de recueillement. Les thèmes varient d’assemblée en assemblée. Un professeur de physique à moustache est venu animer une partie de la cérémonie aujourd’hui. Il s’appelle Russell Arnott, il est un brin hipster et s’est donné pour but d’« expliquer les sciences à ceux qui sont nuls en sciences. » Un cours de biologie pour débutants, porté notamment sur l’évolution. L’entreprise pédagogique et souvent iconoclaste, entrecoupée d’éclats de rire, se termine par un tonnerre d’applaudissements. Rafraîchissante, l’heure est suivie d’une dégustation de tea et de biscuits, permettant aux habitués et aux curieux, venus pour la première fois, de mieux se connaître. 

    Vivre mieux, aider les autres, et se questionner davantage

    Créée en 2013 par deux comédiens, Pippa Evans et Sanderson Jones, « The Sunday Assembly » a pour crédo de « vivre mieux, aider les autres, et se questionner davantage. » Un adage fédérateur, puisque le mouvement, né d’un appel lancé sur Facebook, suscite un engouement depuis plus d'un an chez les Britanniques. Si "la messe" se tenait au départ dans une Église désaffectée à l’est de Londres, elle s’est rapidement délocalisée, victime de son succès. Elle se déroule désormais à dans un endroit plus spacieux, à Conway Hall (une organisation membre de "l'union internationale humaniste et éthique", NDLR), tous les premiers et troisièmes dimanches du mois. Elle rassemble plusieurs générations. Enfants et adultes, venus seuls, en couple, entre amis ou en famille, ils sont arrivés aujourd'hui bien avant l’ouverture de l'assemblée à 11h00. Ils attendent à l’entrée du bâtiment dans le quartier londonien de Holborn, ramassés en petits groupes.

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  • Memento

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    C’était il y a vingt ans. D’avril à juillet 1994, près d’un million de personnes ont été exterminées au Rwanda, pays « catholique ».  Selon le journal « La Croix », ce génocide des Tutsis, dernier du XXe siècle, a été soigneusement organisé par l’administration rwandaise. Toutes les institutions ont été mobilisées ainsi qu’une partie de la population hutu.

     « La disparition programmée des Tutsi du Rwanda correspond à une logique génocidaire. En trois mois, un million de personnes sont mortes. L’équivalent des trois quarts de la population tutsi.

    Le Front patriotique rwandais (FPR), fondé par des descendants d’exilés tutsi, lance le 1er octobre 1990, depuis l’Ouganda une opération militaire contre le Rwanda. Cette attaque est rapidement jugulée par les forces armées rwandaises (Far), soutenues par la France, la Belgique et le Zaïre. Le président Habyarimana, militaire hutu président rwandais depuis 1973, s’appuie sur cette guerre civile pour justifier une forte répression contre les Tutsi au Rwanda. Des massacres présentés comme des « troubles interethniques ». Les civils tutsi sont ainsi soupçonnés de complicité avec le FPR et deviennent des hommes à abattre pour les extrémistes hutus.

    Tutsi et Hutu vivent ensemble depuis des siècles partageant la même langue et la même religion. Pourtant, à ce moment de l’histoire, pouvoir et médias vont tenter d’exclure les Tutsi de l’histoire nationale rwandaise. À l’image de la Radio-télévision libre des mille collines (RTLM), fondée en juillet 1993 par des proches de Habyarimana, qui véhicule des discours de haine et de mobilisation contre les Tutsi. 

     ENTRETIEN : Jean Hatzfeld, le Rwanda « un génocide de proximité »

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  • Divorcés-remariés : et si l'on remettait la chasteté à l'honneur ?

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    Du blog de Jeanne Smits : 

    La revue thomiste Nova et Vetera 
     
    publie un document très riche et très clair sur la question de « l'accompagnement pastoral des personnes divorcées remariées », dans la perspective du Synode extraordinaire sur la famille qui se réunira cet automne à la demande du pape François. On sait que le cardinal Kasper avait proposé un assouplissement de la procédure de reconnaissance de la nullité de certains mariages – et même un basculement de la voie juridique vers la voie spirituelle et pastorale – et l'accès à l'absolution et à la communion sacramentelles pour des divorcés « repentis » engagés dans une nouveau mariage civil.
     
    Huit dominicains, John Corbett, O.P., Andrew Hofer, O.P., Paul J. Keller, O.P., Dominic Langevin, O.P., Dominic Legge, O.P., Kurt Martens, Thomas Petri, O.P., et Thomas Joseph White, O.P, issus de la Faculté pontificale de l'Immaculée Conception au Centre d'études dominicain de Washington D.C., de l'Athénée de l'Ohio et de l'Ecole de droit canon de la Catholic University of America, co-signent ce document de 21 pages à paraître dans l'édition d'août 2014 dans la revue théologique internationale.
     
    Celle-ci a déjà publié en ligne cette étude très argumentée des Récentes propositions pour l'accompagnement pastoral des personnes divorcées remariées – Evaluation critique en anglais, allemand, espagnol, français et italien, accessibles ici
     
    . La version française est 
     
    .
     
    Après un rappel historique montrant que l'indissolubilité du mariage est un enseignement constant de l'Eglise qui n'a d'ailleurs jamais été facile à accepter, sans oublier de redire sa signification la plus profonde qui est de « servir de signe sacramentel de l'amour du Christ pour son Epouse, l'Eglise », le pères dominicains mettent en lumière ce qu'il y de vraiment nouveau dans les propositions du cardinal Kasper :
    « Au cœur des propositions actuelles, il y a un doute sur la chasteté. C’est en effet la suppression de l’obligation de la chasteté pour les personnes divorcées qui est leur principale innovation, puisque les personnes divorcées remariées qui, pour une raison sérieuse (telle que l’éducation des enfants), continuent de vivre ensemble, sont autorisées par l’Église à recevoir la communion si elles acceptent de vivre en frère et sœur et s’il n’y a pas de risque de scandale. Jean-Paul II et Benoît XVI ont tous deux enseigné cela. 
    En tous les cas, l’hypothèse des propositions en question est qu’une telle chasteté est  impossible pour les personnes divorcées. N’y a-t-il pas là un désespoir caché vis-à-vis de la chasteté et de la puissance de la grâce sur le péché et sur le vice ? Le Christ appelle toute personne à la chasteté, selon son état de vie, que celle-ci soit non mariée, célibataire, mariée ou séparée. Il promet la grâce d’une vie chaste. »