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Mgr Bonny : la version française de l’interview accordée au journal « De Morgen »

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Encore le sexe, toujours le sexe. Un ami vient de nous faire parvenir l’interview complète de Mgr Bonny parue sur ce thème dans le "Morgen", avec sa traduction française que nous publions intégralement ci-après (JPSC) : 

« Interview. L’évêque  d’Anvers  Mgr Johan Bonny  pose un regard sur le catholicisme de demain.

« L’Église n’a rien à gagner avec l’équivoque»

Cela a commencé avec une lettre. Johan Bonny a interpellé le Vatican afin qu’ils ouvrent leurs portes aux homosexuels et aux couples divorcés. Mais aujourd’hui, l’évêque d’Anvers va un pas plus loin, il plaide pour une bénédiction des relations holobis (homosexuel, lesbiennes, bisexuel). « Il existe une diversité de relations dont l’Église peut reconnaître la qualité.»

Bonny entra en offensive en 2014. Le Pape « du renouvellement » François lui a donné des ailes. C’est ce qui explique pourquoi Bonny écrivit sa lettre à Rome. L’évêque d’Anvers se heurta au même moment aux démons du passé. En effet, il y a peu de temps encore, grand fut l’indignation lorsqu’un prêtre, reconnu coupable dans le passé d’abus sexuel sur mineur, fut nommé à Middelkerke.  L’Évêque de Bruges, Jozef De Kezel déclara, après coup, avoir commis une erreur de jugement.

Bonny, qui a servi pendant une longue période à Bruges, est très embarrassé par cette histoire, mais ne veut pas critiquer De Kezel. « Ce n’est pas mon rôle de juger d’une décision d’un collègue. L’Évêque De Kezel a lui-même dit avoir manqué de jugement quant au caractère délicat de cette nomination.  Il a dit avoir formellement pris la bonne décision,  mais l’aspect sociétal y manquait. C’est alors qu’on se retrouve dans l’impasse.»

Comprenez-vous  l’indignation publique ?

« Naturellement, je comprends tout à fait. Il existe un traumatisme  autour des abus sexuels dans l’Église, l’indignation provient des couches profondes de ce traumatisme. L’Église doit tenir compte de cela. En même temps, il faut aussi être juste. Notre comportement doit aller à la rencontre des émotions des victimes, mais doit également être en accord avec les règles de justice élémentaire et les droits de la défense. La justice fait elle aussi constamment cet examen de « peser le pour et le contre », cherchant la solution la plus juste.

«C’est pourquoi je trouve que l’Église devrait encore plus se fier à des compétences externes en ce qui concerne ses dossiers. Si nous faisons cet examen de « peser le pour et le contre » seul, nous n’obtiendrons pas l’appui et l’approbation  de la  société. Par contre si des juristes et psychiatres nous assistent, alors nous monterons clairement  ne pas vouloir agir avec négligence, mais être véritablement concernés par le bien-être commun. L’Église n’a rien à gagner avec de l’équivoque.

L’idée  d’une impunité face aux prêtres pédophiles règne tout de même. Trop de prêtres soupçonnés ne paraissent pas devant le tribunal, exprime la critique.

« Je pense que cette critique est injuste. Comme dans toutes les catégories de métiers, il faut que la justice puisse faire son travail dans les affaires de pédophilie. Tous nos dossiers vont à la justice et ce sont les juges qui prennent les décisions en matière de poursuites judiciaires. Vous ne devez pas oublier que depuis la crise pédophile en 2010, une montagne de dossiers prescrits  nous sont tombés dessus. Très souvent, il s’agit de victimes qui n’ont jamais été en justice et qui ont commencé à parler pour la première fois. 

«À partir de 2010, nous avons systématiquement fait parvenir les dossiers à la justice, y compris ceux qui étaient prescrits.  Il y a eu des dossiers pour lesquels la justice a exprimé une prescription, mais pour lesquels les victimes ont été dirigées vers le centre d’arbitrage  pour abus sexuels dans L’Église. Ils pouvaient y percevoir  un dédommagement. Ce système a très bien fonctionné, ces 5 dernières années.»

Mais que faites-vous des cas mitigés : des prêtres qui ont été poursuivis, mais qui veulent reprendre leurs fonctions, est-ce possible ? 

«Dans tous les cas, nous nous appliquons la tolérance zéro. L’abus ne peut pas se reproduire. Notre prévention doit bien fonctionner. Mais parfois, on peut aussi se trouver dans une situation très difficile à juger. Qu’est-il arrivé ? Quelles fonctions cette personne peut-elle encore assurer ? Une tâche administrative ou pastorale dans laquelle elle ne peut plus être en contact avec des enfants ou des jeunes ? C’est absolument dans ces cas-là que nous devons faire  appel à  de l’aide,  de l’accompagnement et du soutien professionnel externe.»

Parfois, c’est comme si dans l’Église il existait une peur de prendre des décisions quant aux dossiers pédophilie et de les communiquer clairement. Comme si vous étiez pris au piège par le  dilemme : «quelle que soit la décision que l’on prend, elle sera toujours perçue comme mauvaise.»

«Oui, nous nous retrouvons clairement avec ce problème. Il y a depuis 2010 une rupture de confiance et cette crédibilité on ne la regagne pas en quatre ans. En 2010, j’étais à Rome et là-bas, j’ai eu une longue conversation avec un évêque d’Australie. Il a été lui-même confronté quelques années auparavant avec des scandales de pédophilie dans son Église. «Ne vous faites pas  d’illusions», me dit-il. «Vous aurez besoin d’au moins 10 ans pour récupérer votre crédibilité.» Et c’est vrai.

« Mais depuis 2010 nous avons accompli une montagne de travail. Je ne connais aucune institution qui ait pris ce problème à bras-le-corps avec tant de volonté et d’engagements. Nous avons écouté  de nombreux témoignages en privilégiant la crédibilité de la victime et en ayant très peu d’exigences pour la forme. Et ce pour des faits déjà prescrits depuis longtemps et dont il est difficile de les vérifier. Nous avons travaillé en collaboration rapprochée avec la justice et une commission d’arbitrage est née. Par ailleurs, tout ce travail a été fait sous la supervision d’une commission parlementaire spéciale. Tous ces éléments doivent contribuer à l’exigence d’une approbation et d’un appui de la société.

En septembre, vous avez écrit une lettre au Vatican dans laquelle vous exprimez que l’église doit montrer plus de respect pour l’homosexualité, les personnes  divorcées et les relations modernes. Quelle fut l’étincelle qui vous a décidé à envoyer cette lettre à travers le monde ?

«Personne ne m’a demandé d’écrire cette lettre, cela vient de moi. On m’a confié un évêché avec des personnes qui  y vivent. Pour le dire en langage biblique : on a confié un troupeau au berger et c’est mon devoir de m’en occuper le mieux possible. Cela veut notamment dire que je dois exprimer ce qui se vit à l’intérieur de la communauté des croyants. Quels sont leurs soucis ? Quelles sont leurs joies ? 

« Naturellement, ce qui est important pour moi est que le pape François a déplacé des balises. Cela a beaucoup réveillé en moi. Je ne peux pas rester un spectateur neutre à ces changements, je veux y participer. Par ailleurs, tout le monde à un moment donné de sa vie est confronté à des relations, des amitiés, de la famille et à l’éducation des enfants. Nous ne devons pas  nier qu’il existe au sein de l’Église des  traumatismes à ce propos. Beaucoup trop de gens se sont sentis exclus pendant un long moment. Cette rupture de confiance, L’Église ne peut la  réparer qu’en parlant de manière ouverte et sincère des thèmes qui préoccupent vraiment les gens.»  

Beaucoup réagissent avec soulagement et se réjouissent du fait que vous parliez de manière ouverte des relations et des formes familiales modernes. Mais autant de personnes se demandent pourquoi cela a pris autant de temps. 

« Je comprends parfaitement. Comme évêque, nous avons trop longtemps cru qu’il était impossible de discuter de certains enseignements ou règles disciplinaires. Pour ne pas rejeter nos croyants,  nous agissions avec pragmatisme. C’est ainsi qu’un fossé de plus en plus grand s’est installé entre l’enseignement officiel de l’Église et la pratique quotidienne. 

« Mais il y a une autre raison pour laquelle cette nouvelle ouverture a pris autant de temps (réfléchissez un peu). Je veux le formuler en des termes positifs. Le pape Paul VI et surtout le  pape Jean-Paul II étaient des personnes éminentes et des grands papes. Ils ont avec justesse misé sur le mariage. Il y avait beaucoup de côtés positifs à leur histoire, mais en même temps cela ne correspondait pas totalement à ce que les gens aujourd’hui pensent ou ressentent par rapport à ce genre de thématiques. Avec le pape François, il y a eu du mouvement. Dans sa lettre :  « la joie de l’Évangile», paru fin 2013, il a réellement déplacé des balises quant à ce qui pouvait être discuté. Il a rendu l’enseignement de l’église plus proche de la réalité vécue et donne plus de place pour la diversité dans le débat.»

Avez-vous eu une réaction à votre lettre ? 

«Non, je n’ai eu aucune réponse officielle de Rome.» 

Est-ce bon signe ou mauvais signe ?

«On m’a toujours dit que pas de nouvelles, bonnes nouvelles. Non, sérieusement : en novembre, j’étais à Rome pour une réunion, c’est alors que différents cardinaux, évêques, et théologiens sont venus me dire qu’ils avaient lu ma lettre avec beaucoup d’intérêt et m’ont remercié. J’ai senti que les mêmes questions les préoccupaient et qu’ils voulaient participer activement au débat. »

Au synode des évêques en octobre, aucun consensus n’a été trouvé concernant les holebis et les  divorcés. Ce sont surtout les évêques d’Afrique et d’Asie qui tenaient aux points de vue conservateurs. Une défaite ?

«Pas du tout. Avant François, il y avait un statu quo officiel à propos de  ces thèmes et très peu de possibilités de discussion. En moins de deux ans, le pape a réussi à mettre une discussion en route à propos de ce dossier. Croyez-moi : à l’intérieur d’une communauté mondiale très diversifiée qu’est  l’Église catholique, cela n’est pas évident.» 

Qu’est-ce qui est selon vous possible à long terme ? L’Eglise donnera-t-elle sa bénédiction à  des couples croyants holebis ? 

«Personnellement, je trouve que dans l’Eglise il devrait y avoir plus d’ouverture pour la  reconnaissance de la qualité de fond ( en ndls :qualité du contenu, du fond)  d’un couple holebi. Cette forme de vie à deux doit alors répondre aux mêmes exigences que le mariage religieux. Les valeurs de fond sont pour moi plus importantes que la forme institutionnelle. L’Éthique chrétienne défend la relation durable ou l’exclusivité, la fidélité et le soin pour l’autre sont centraux. À côté de cela il y a encore l’ouverture pour la vie nouvelle, ou du moins la responsabilité que les partenaires prennent pour être généreux dans ce que l’on donne aux enfants et aux jeunes. Il faut accepter que ces critères-là puissent être présents dans une diversité de relation et il faut chercher à donner une forme à ces relations. »

Pensez-vous qu’il soit possible que des couples holebis qui ont l’ambition de vivre selon l’éthique de l’Église aient la chance de pouvoir se marier religieusement ?

« Je ne veux pas dénier que la particularité d’une relation homme femme est un élément stable de notre tradition chrétienne. Dans un premier temps, nous allons privilégier cette relation homme femme dont la fécondité peut donner vie à un enfant. Cette relation gardera au sein de l’Église son caractère sacramentel et sa liturgie propre.

Mais cette particularité ne doit pas rester exclusive et n’exclut pas qu’il existe une diversité de relation dont l’Eglise peut reconnaître la qualité fondamentale.

« Nous devons, en effet, chercher une reconnaissance formelle de la « relationalité » présente chez beaucoup de couples holebis croyants. Cela doit-il être une reconnaissance sacramentelle du mariage ? Peut-être que l’Église devrait plutôt réfléchir à la diversité de forme de reconnaissance. Cette discussion est la même pour le mariage civil. En Belgique, il existe le même modèle pour les relations hommes femmes que pour les relations homosexuelles. Mais il existe d’autres possibilités, qui selon moi, sont autant valables. Il n’est peut-être pas nécessaire de mettre toutes les relations dans le même modèle »

Afin que ce soit clair: vous dites que l’Église doit reconnaître formellement les relations holebis ? 

« Comme il existe dans notre société une diversité de cadres légaux pour les partenaires, il devrait également, au sein de l’église, y avoir une diversité de forme de reconnaissance. De cette manière, on s’empêche de tomber dans l’engrenage des discussions idéologiques complexes. Je suis un partisan d’une diversité de formes de reconnaissances qui partent de la pratique pastorale ou de la pensée pastorale plutôt que des discussions de principe. Parce que ces derniers apportent très souvent des différends et génèrent souvent la discorde. Plusieurs grands-parents m’ont expliqué qu’ils étaient contents que j’écrive une  telle lettre.  Ils ne sont pas non plus intéressés par une discussion de principe. Ils veulent  tout d’abord garder leurs enfants et petits-enfants unis, holebis ou pas. Parce qu’ils les aiment tous tout autant. 

« À Noël, ils veulent également inviter leur petite fille avec son amie lesbienne sans que  cela crée des tensions. La vie est à ce point concrète, n’est-ce pas ? Des questions aussi concrètes sont seulement solvables avec beaucoup d’humanité et de compréhension, mais pas avec des discussions de principe. La même dynamique est active dans l’église. La communauté ecclésiale est une grande famille et ma première  préoccupation est de savoir comment favoriser ce réflexe. En effet, je ne veux pas   minimiser la signification des questions doctrinales, mais comme évêque je me reconnais surtout dans ses grands-parents. Moi aussi je veux garder la famille unie. Je veux que tous les membres de la famille continuent à se fréquenter, à fêter Noël ensemble et à former une communauté solidaire.» 

2015 sera probablement pour vous une année très spécial. L’archevêque André Léonard va avoir 75 ans ce qui implique qu’il doit laisser sa place à quelqu’un d’autre. Vous êtes vu comme le successeur attendu. Est-ce une fonction que vous voudriez exercer ? 

«Moui, je continue à dire : il y a six ans je suis devenu évêque d’Anvers et ça a déjà été tout un exercice. Avec de nombreux collaborateurs, j’ai travaillé dur à  l’avenir de cet évêché. Pour cela, j’ai dû, de temps à autre, m’opposer à certaines traditions. On essaye de construire quelque chose, et ça demande beaucoup d’énergie. Ces efforts, on ne peut pas  les renouveler toutes les années. Je préfère travailler sur des projets à long terme et  c’est ce que je fais pour l’instant.

«Je me sens très bien à Anvers. Naturellement, je garde de cette autre option ouverte, mais en ce qui me concerne, je préfère continuer ce que j’ai commencé, ici à Anvers.» 

JPSC 

Commentaires

  • J'applaudis le courage de Mons. Bonny. J'espère voir une Eglise plus ouverte et plus accueillante pour tous. Ad multos annos, Votre Excellence!

  • Drôle de courage que celui de tourner avec le vent...

  • Timothée, je suis d'accord avec vous !

    Vous ne faites pas de "procès d'intention" à l'Evêque d'Anvers.

  • Depuis quelques jours je suis sous le choc des propos de Mgr Bonny. J'ai guetté une réaction officielle, un démenti de l'Eglise de Belgique, en vain sauf erreur de ma part.

    Mgr Bonny peut-il, comme pasteur de l'Eglise du Christ, enseigner que ce qui est mal (l'union charnelle homosexuelle ou bisexuelle) est bien, et même que ce péché mérite "reconnaissance"?

    Mgr Bonny va-t-il sanctifier son troupeau en relativisant l'enseignement du Bon Pasteur ou au contraire l'installer dans son aveuglement? Va-t-il le conduire sur les pâturages nourrissants ou l'encourager à se fourvoyer sur le mauvais chemin qu'il a pris?

    Je peux - je dois - témoigner de l'amour pour le pécheur, mais pas pour le péché. Je ne peux pas y acquiescer. Ni l'encourager. Ni le bénir. Ni le mettre sur le même pied qu'une voie de sanctification. Ou alors, j'ai raté un épisode. Quel est à présent l'enseignement de l'Eglise ma mère? Au secours, mon Dieu!

  • dans cet interview on ne parle que de problèmes de société. Jésus est-Il venu sur la terre pour cela ? N'est-Il pas venu pour sauver nos âmes. et sauver de qui et de quoi ?
    Lisons la Bible, lisons le Catéchisme de l'Eglise Catholique et nous verrons les réponses à ces questions.
    Nos évêques sont les successeurs des apôtres qui ont vu Jésus mort sur la croix pour nous, pour nous sauver, et ils sont morts à leur tour en défendant cette Vérité. Monseigneur Bonny doit être un père et un berger. Il doit éduquer son peuple. son travail est de faire connaître et aimer Jésus, l'Unique Sauveur et non pas faire évoluer l'Eglise qui devrait suivre la société. Est-ce l'Eglise ou la société qui est porteuse de la Lumière de Dieu, manifestée en Jésus-Christ ?

  • N'oublions pas que c'est l'évêque d'envers, il faut donc inverser ce qu'il dit pour le mettre à l'endroit.

  • SI j'ai bien compris Mgr Bonny, au nom du réalisme, il propose une sorte de PACS sacramentel adapté aux différentes unions. Le mariage classique (sacrement) homme/femme n'étant que le choix de base ; les autres formes d'unions (homo, bi-, lesbienne) seraient reconnues et bénies dans un cadre liturgique à créer ex-nihilo, puisque cela ne s'est jamais fait dans l'Eglise.
    Ce faisant, c'est toute la théologie du mariage qui serait à revoir. Au nom de la miséricorde, il y aurait alors toute une variété de cérémonies adaptées au type d'union à bénir... Bonjour l'ambiance en cas de séparation.
    Rien de tel quand même que le mariage bio pour perpétuer l'espèce humaine selon la volonté de Dieu.

  • "Avec de nombreux collaborateurs, j’ai travaillé dur à l’avenir de cet évêché. Pour cela, j’ai dû, de temps à autre, m’opposer à certaines traditions. On essaye de construire quelque chose, et ça demande beaucoup d’énergie."

    Il lie l'avenir d'un évêché au combat contre "certaines traditions". Si j'avais été à la place du journaliste, je lui aurais demandé quelles traditions avaient déjà été abolies, quelles autres étaient dans le collimateur.

    Je me demande, par exemple, quelles mesures il a prises à l'égard de l'adoration du Saint-Sacrement. L'a-t-il favorisée ? Ou découragée ? Qu'essaye-t-il de construire ?

    Et puis de toute façon, l'Evangile s'apparente-t-elle, pour lui, à des "discussions de principe" ?

    Voilà donc un successeur des apôtres qui s'inspire des créations de cadres légaux (pour le mariage aujourd'hui, et puis quoi d'autre demain ?) pour déformer l'enseignement du Christ. Ca veut dire quoi une "diversité des formes de reconnaissance" ? Même une bénédiction d'un couple homosexuel entraînera la confusion par le rituel et par la distribution de la sainte communion. C'est un scandale qui outrage Dieu et tous les saints qui sont morts pour défendre la valeur évangélique du mariage.

    La pratique pastorale, la pensée pastorale l'emporte sur des discussions de principe. C'est ce qu'il a dit. Mais ce n'est rien d'autre que la pensée protestante! C'est l'avenement de la religion de l'homme. L'apostasie.

  • Thimotée, votre église accueillante existe , elle s'appelle anglicane !

  • Thierry, alors réjouissons-nous que nous ayons au moins une Eglise accueillante !

    Dommage que vous ne percevez pas que notre Eglise catholique romaine peut l'être aussi à condition que nous devenions accueillants pour tous !

  • Oh merci Delen ! Gaudete (vous avez fait le noviciat, nous disiez-vous l'autre jour... je ne vous ferai pas l'insulte de vous traduire ces mots) ! Merveilleux !

    Cette "église" est tellement accueillante que non seulement elle ouvre ses portes et ses fenêtres (comme d'autres établissements renommés dans certains milieux), mais elle apprend aussi à jouer à la poupée.

    "J'étais vraiment excitée d'apprendre que j'allais être fille-évêque, vraiment les femmes sont tout aussi capables que les garçons, je pense, ils sont tous les deux égaux entre eux. Si un garçon peut être évêque, je ne vois pas pourquoi les filles ne le peuvent pas. Je crois simplement que les filles sont aussi bonnes que les garçons".

    Désormais, on peut être une fille de 11 ans et évêquesse (?) en même temps. Ca se passe comme ça chez les anglicans.

    http://www.telegraph.co.uk/women/womens-life/11308839/Meet-Britains-first-11-year-old-female-bishop.html

    J'en suis tout ému ! La pauvre gamine ne se rend même pas compte que sa mitre a autant de valeur qu'un chapeau de sorcière à la soirée Halloween du coin... Quels pitres !

  • Philippe, que vous êtes insultant ! C'est ce qui vous caractérise ! Il suffit de relire toutes vos interventions sur ce site !

    Le problème c'est que vous amenez vos "interlocuteurs" (surtout s'ils ont un avis différent du vôtre) à l'être également !

    GAUDETE !

  • Je suis profondément choqué et déçu par cette sortie de Mgr Bonny. J'attends d'un pasteur qu'il me montre la voie, et non pas qu'il flingue publiquement par des propos relativistes les efforts méritoires et courageux des défenseurs de la famille. Malheur à celui par qui le scandale arrive.

    Il est tout à fait légitime de faire savoir à Mgr Bonny notre désarroi et notre indignation. Aussi, si je ne peux qu'encourager toutes les personnes choquées d'agir prudemment pour ne pas faire le jeu du diviseur (l'agressivité étant contreproductrice), je les incite néanmoins tout aussi fortement à pratiquer abondamment la correction fraternelle en lui écrivant via kernet :

    http://www.kerknet.be/vicariaatvbm/mailto.php?ID=38&mailto=16663

    ou via son secrétaire : olivier.lins@bisdomantwerpen.be

    Et tant qu'à faire écrire à qui de droit :

    Mgr Giacinto Berloco
    Nonce Apostolique
    Avenue des Franciscains 5-9
    1150 BRUXELLES

    Son Excellence le Cardinal Marc Ouellet
    Préfet de la Congrégation des évêques
    Piazza Pio XII, 10 00193, Rome
    Italie

    Son Excellence le Cardinal Müller
    Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi
    Piazza Pio XII, 10 00193, Rome
    Italie

    A défaut de réponses de Mgr Bonny, et l'absence de réactions des fidèles ou de la conférence épiscopale pouvant être interprétée comme une approbation silencieuse, il sera légitime de répondre à ses propos par le média qu'il a lui-même choisi, à savoir la presse écrite.

  • Joseph, merci pour ces informations et références.
    Cela me permettra d'écrire au secrétaire de l'Evêque d'Anvers
    que, si une minorité de catholiques désapprouvent les propos de Mgr Bonny, d'autres trouvent sa démarche courageuse parce qu'il laisse la porte ouverte à un dialogue qui permettra d'entendre les uns et les autres !

  • Monsieur Delen,

    Vous êtes libre de ne pas être d'accord, mais je me permets quand même de tiquer quand vous parler d'une "minorité de catholiques". Pour votre gouverne, les propos de Bonny ne sont pas en contradiction avec "une minorité de fidèles" qui feraient usage de la liberté d'expression, mais tout simplement avec l'Eglise elle-même, qu'il est censé défendre.

    http://www.vatican.va/archive/FRA0013/__P80.HTM

    En disant ce qu'il dit, Mgr Bonny plante un couteau dans le dos des fidèles qui s'impliquent pour l'Eglise dans la défense de ses valeurs familiales, ou qui essayent coûte que coûte d'enseigner aux jeunes un semblant de morale sexuelle en ce monde où elle fait si profondément défaut. C'est cela qui est scandaleux, et non pas le débat d'opinions, qui lui est naturellement tout à fait honorable (même si le fait de le mener sur la place publique, par le journal le plus anticlérical de Flandre qui plus est, n'est franchement pas à son honneur).

    De plus, la manière dont Mgr Bonny est présenté partout comme le successeur tout désigné de l'archevêque de Malines-Bruxelles fera hérisser les cheveux de tout catholique attentif des propos du pape François ces derniers jours, fustigeant la mondanité et la rivalité des évêques. On peut supposer que cela n'a pas été le but de Bonny, même s'il ne pouvait ignorer la manière dont ses propos flatteraient l'opinion publique. Toujours est-il qu'il a soit manqué de prudence, soit témoigné d'un comportement arriviste indigne d'un homme d'Eglise.

  • Nous vivons la mort de l'Eglise telle qu'elle a été prévue par les textes bibliques. Lorsque vous verrez des faux prophètes alors vous saurez que la fin est proche...Cet Evêque en est un. Jean-Marie

  • La lecture du jour (31/12) est éclairante :
    "Ils sont sortis de chez nous mais ils n'étaient pas des nôtres ; s'ils avaient été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous. Mais pas un d'entre eux n'est des nôtres ET CELA DEVAIT ÊTRE MANIFESTÉ" (1 Jn 2, 19).

  • EGLISE DU CHRIST OU EGLISE DU MONDE ? Dans le monde mais pas du monde !!! A méditer longuement , encore et encore jusqu'à ce que la Parole de Dieu nous transforme et nous rappelle ce Jésus qui a dit Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie . Profitons donc de la grâce du jubilée de la MISERICORDE . Si du moins nous croyons encore à la Grâce ! Le combat spirituel n'est pas une réalité dépassée , vouloir être " dans le vent" (du monde, pas celui de l'Esprit) est tout le contraire . La charité pastorale ne peut s'exercer qu'en conformité au plan de Dieu tel qu'il se dit dans sa Parole . Soyons vraiment des disciples missionnaires du seul vrai Seigneur qui nous sauve .

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