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Angélisme, relativisme, égalitarisme : la trilogie du vide danois

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Lu sur le site de « Famille chrétienne » :

« Le Danemark aussi est confronté à la montée de l’islamisme. Les attentats de Copenhague, œuvre comme à Paris d’un natif du pays, mettent en exergue l’incapacité de l’Occident à répondre à « l’islamo-fascisme » dont parle Manuel Valls. Pour le blog « Causeur », le Danemark « illustre mieux que n’importe quel autre pays l’état de fatigue et d’usure générale de l’Occident ». Une nation où « l’angélisme prime, où la relativité et l’égalitarisme se livrent une âpre concurrence et où les valeurs sont priées de ne pas s’afficher outrageusement sur la place publique », note le magazine. Non sans conséquences… »

Causeur.fr écrit en effet ceci (extrait) :

[…] À peine un mois s’est écoulé depuis les attentats qui ont visé Paris et qui, semblait-il, avaient insufflé un esprit de fronde contre l’islamisme radical à travers le monde, celui que l’on appelle l’esprit du 11 janvier. La réalité est tout autre, c’est désormais un esprit de peur qui règne sur l’Europe, tant les évènements se suivent et se ressemblent dans le mode opératoire et le choix des victimes. Mais surtout, pour incroyablement violents que furent les attentats de Paris, ceux de Copenhague gravissent un échelon supplémentaire dans la terreur, du moins du point de vue symbolique.

Nation avant-gardiste par excellence, territoire revendiquant à hue et à dia son enchantement, terre précurseur du progrès et de l’individualisme, le Danemark illustre mieux que n’importe quel autre pays l’état de fatigue et d’usure générale de l’Occident que Michel Houellebecq met en scène dans son roman pour expliquer l’établissement de l’islam. Dans cette contrée à l’origine de toutes les avancées sociétales, où l’angélisme prime, où la relativité et l’égalitarisme se livrent une âpre concurrence et où les valeurs sont priées de ne pas s’afficher outrageusement sur la place publique, on ne peut s’empêcher de donner raison à la maxime nietzschéenne selon laquelle la nature a horreur du vide. Et par conséquent d’y voir une cible idéale de l’islamisme radical.

Le Danemark, c’est aussi le pays de la liberté d’expression, parfois jusqu’à l’extrême. Sans comparaison possible avec la France, il est quasiment permis de tout penser et de tout dire. C’est ainsi que le Danmarks Nationalsocialistiske Bevægelse, parti nazi officiel et légal, exhibe fièrement ses croix gammées lors de ses manifestations publiques, où que l’association pédophile danoise, la DPA, crée en 1985, ne fut dissoute qu’en 2004. En attaquant à Copenhague, les terroristes portaient l’estocade à la liberté d’expression et à sa sanctuarisation sans limites.  Est-il d’ailleurs nécessaire de rappeler que le Danemark fut le lieu d’origine du « blasphème », lorsqu’en 2005, le Jyllands-Posten publiait les premières caricatures de Mahomet ? […]

 Ref. Une Europe sans transcendance est-elle capable de résister à l’islamisme ? et Le Danemark frappé par le terrorisme islamiste

JPSC

Commentaires

  • Etrange pays ,en effet, qui se plût à caricaturer Kierkegaerd dans le journal satyrique " Corsaire " au point que les enfants le poursuivaient quand il sortait en rue . ( voir " Kierkegaerd par lui même " Edition du Seuil ).

  • Je me relis ( mieux vaut tard que jamais ) et oups ! :
    " Kierkegaard "avec deux a.
    " ....se plut " sans accent circonflexe.
    Merci pour votre indulgence !

  • Je suis raisonnable, je ne suis pas rationaliste. S'il m'a été donné une raison c'est pour m'en servir, encore, encore, et encore. Mais le rationalisme c'est croire que la seule voie de connaissance est la raison ; c'est faire de la raison un absolu, une déesse, voir lui célébrer un culte et lui ériger des temples. Ainsi l'avaient voulu les révolutionnaires de 1789.
    Mais bien des choses ne laissent ni appréhender ni enfermer par la raison. Que dire par exemple des arts, des sentiments, de la religion. Le beau n'est pas rationnel pas plus que l'amour. Ils sont intuitifs. Finalement devant la beauté ou la laideur, l'amour ou la haine, la religion ou l'athéisme, la raison semble une bien petite chose, presque dérisoire, mais je ne suis pas prêt à y renoncer, même si je dois reconnaître ses limites.
    La raison peut bien me dire comment faire pour vivre longtemps, elle est incapable de me dire pourquoi je dois vivre plutôt que mourir.
    Si je ne veux pas absolutiser le relativisme, faire un dogme de l'adogmatisme et de la liberté un totalitarisme, je dois reconnaître la place de l'irrationnel en chaque homme et d'abord chez celui qui le rejette le plus. Je dois reconnaître que le rationalisme et l'athéisme sont des religions comme les autres, mais peut-être plus asservissantes que d'autres.
    Je suis raisonnable, je ne suis pas rationaliste.

  • Beau texte, Schlomo .En effet, la Raison ne nous donne aucune raison pour nous lever le matin .Pire encore : l'alliance du marxisme avec le liberalisme pour cause d'athéiisme ( voir " l' Internationale " : " Il n'est pas de Sauveur Suprême, ni Dieu , ni César ....... " La Raison tonne en son cratère ") et pour cause de morale libertaire fut une trahison de la classe ouvrière qui était naturellement religieuse et pleine de sagesse..( Le parti communiste français fut opposé à l'avortement jusque 1961 " Il ne faut pas que le vice des riches devienne le vice des pauvres " ( " Jeannette Vermeersch )

  • @ thérèse

    Un journal satyrique ?

    Satire et satyre sont des homophones, c’est-à-dire des mots de même prononciation mais n’ayant pas le même sens.

    Satire est un nom féminin qui désigne un ouvrage, par exemple un poème ou un dessin, qui ridiculise quelqu’un ou quelque chose pour l’attaquer. Chez les Anciens, à Rome, la satire était une œuvre littéraire où l’on mêlait genres, formes et mètres afin de critiquer les mœurs de l’époque. Quelques mots sont dérivés de satire : satirique, satiriquement, satiriser, satiriste.

    Satyre est un nom masculin. Un satyre est une divinité mythologique ayant un corps d’homme, des cornes et des pieds de bouc. Le mot satyre désigne aussi un pervers sexuel. On l’utilise enfin pour désigner un papillon de jour ainsi qu’une sorte de champignon. Quelques mots sont dérivés de satyre : satyrisme, satyrique, satyriasis, satyriasique.

    Mieux vaut toujours se relire deux fois qu'une.

  • Avez-vous oublié, Manuel, combien fût sanglante et cruelle la guerre civile espagnole qui fit fuir vos parents ? Et comment elle se termina. N'importez pas en France les ferments d'une guerre civile. Ne cherchez pas en France le revanche de la défaite de la gauche espagnole et européenne.
    Avez-vous oublié, Manuel combien fût brutale et injuste la « révolution » de 1917, et comment elle se termina par la tyrannie d'une oligarchie et finalement la restauration de la religion russe ?
    Avez-vous oublié, Manuel, combien meurtrier et destructeur 1789, pour aboutir à un empire qui ne fit l'unité qu'au prix de guerres sans fin, puis à la restauration de la monarchie ?

    Ne cherchez pas en France, Manuel, la revanche de la défaite de la gauche en 1936. Ne radicalisez pas votre laïcité et votre athéisme : vous n'en sortirez pas vivant.
    Les gens ont besoin de sens et d'espérance que vous ne pouvez leur donner, et vous ne pourrez pas éternellement les repaître jusqu'à plus soif de pizza à bas prix et de pornographie. Il vient toujours un moment où avec le poète on dit « la chair est triste et j’ai lu tous les livres ».

  • « la chair est triste et j’ai lu tous les livres ».
    On a parfois l'impression que la politique du gouvernement français et de la gauche européiste est « du sexe, toujours et partout, de toutes les façons, et pour nous, les sous dans des paradis fiscaux ». De la promotion de DSK à la pédosexualité verte en passant par le gender, on est repus ad nauseam d’hyper-sexualité.
    Quand donc comprendrez-vous que les jeunes sont à la recherche d'un sentiment amoureux authentique et que ne le trouvant pas ils se jettent dans un djihad quel qu'il soit, rejetant relativisme et égalitarisme

  • merci Tchantchès !
    J'en profite pour demander à Levi ou à quelqu'un d'autre ; " Qui est ce Manuel ? et d'où vient la citation ? "

  • Manuel, c'est le premier sinistre espagnol de cœur, français de papier: Valse à l'envers.
    "La chair est triste et j'ai lu tous les livres" est de Stéphane Mallarmé, dans brise marine
    voir éventuellement : http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/stephane_mallarme/brise_marine.html

  • Merci ,Shimon Levi.
    Pour Mallarmé , je savais ( quoiqu'il manque un " hélas " après "triste " ;-) Mais par citation j'entendais l'ensemble du commentaire qui s'avère donc avoir été écrit par vous ! Pas mal , le style !

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