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Quand on voudrait interdire aux parents d'administrer la fessée

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Une opinion de Joseph Junker, ingénieur civil, père de trois enfants, publiée sur le site de laLibre.be : 

Interdire la fessée: Est-il encore permis d’éduquer ses enfants en paix?

Il serait inexact de dire que l’évocation des fessées que j’ai reçues dans ma jeunesse soit un souvenir ému de piété filiale… pas plus d’ailleurs qu’elle n’est un cuisant et douloureux épisode de mon enfance. J’ai le souvenir de mon vénérable papa qui, suite à une bonne douzaine de « derniers avertissements » et au succès indéniable de mes efforts frénétiques à trouver une limite et de m’empresser de la franchir, finissait à contrecœur par se lever pour m’administrer le juste châtiment que je n’attendais plus à force d’en entendre la promesse. S’ensuivait une scène digne de Pagnol, une course-poursuite à travers les 3 étages de notre maison et un petit combat de catch où mon pauvre papa sacrifiait les restes de sa 4ème lombaire pour maîtriser son petit galopin et gratifier son séant de la correction que son inconduite exigeait.

Bien entendu, je hurlais de douleur pour la forme à ces tapes inoffensives, mais surtout à la perspective terrifiante du pontifiant et lénifiant discours paternel que je n’allais pas manquer de subir ; exposé moral et eschatologique du plus bel effet sur ma conscience mais que je tenais pour une punition bien plus atroce que la plus acérée des taloches. Comble de l’horreur, il était souvent assorti d’une vraie punition m’obligeant à méditer sur les conséquences de mes actes et parfois même (ô rage, ô désespoir !) à présenter mes excuses. Traumatisme dont je ne me suis jamais remis et dont je porte encore aujourd’hui les stigmates en me comportant de manière civilisée avec le reste de l’humanité.

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