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Refuser le baptême ?

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Voici l'avis de l'évêque de Liège sur la question, avis qui nuance l'invitation un peu expéditive du pape dans son message aux nouveaux prêtres de Rome en avril dernier lorsqu'il affirmait : "ne refusez jamais le baptême" :

Un prêtre peut-il refuser le baptême ?

La question du refus du baptême s’est posée d’une manière particulière ces jours-ci à Fléron, où officie l’abbé Olivier Windels, qui par ailleurs est vicaire épiscopal du vicariat « Annoncer l’évangile » dans le diocèse de Liège.

Une famille demandait le baptême pour son enfant, mais affirmait ne pas être croyante. Le prêtre a alors proposé de faire une célébration d’accueil de l’enfant, mais pas le baptême, qui suppose la foi des parents et leur engagement à veiller, avec l’aide de la communauté chrétienne, à l’éveil à la foi de leur enfant.

Ceci a suscité suite à un article paru dans le groupe SudPresse,  un vif débat sur les antennes  de la radio Vivacité, ce mardi 2 juin à 10h 30 dans l’émission « C’est vous qui le dites », animée par Benjamin Maréchal.

 

J’invite chacun à écouter ce débat, qui donne les arguments dans les différents sens. Cela nous permet de faire le point sur la pratique actuelle et de valoriser une démarche en grand développement, le baptême des enfants en âge de scolarité (7 ans environ), des grands jeunes et des adultes (catéchuménat).

 

Il vaut mieux en effet, si l’enfant n’est pas soutenu par la foi des parents, qu’il soit baptisé plus tard par exemple, lorsqu’on souhaite faire sa première communion en tout cas dans le cadre d’une démarche personnelle et que l’on bénéficie d’une préparation adaptée et dynamique.

 

On se souviendra que le baptême est une réponse à l’appel de Dieu et qu’il atteint dès lors sa pleine signification lorsque le choix de répondre « oui » est volontaire et libre, même si parfois différée dans le temps.

 

J’espère que personne ne se sentira lésé dans cette situation et dans ce débat, mais qu’au contraire, ceci permettra d’évoluer vers plus d’authenticité dans la démarche religieuse.

Jean-Pierre Delville, évêque de Liège

lire également : existe-t-il-un-droit-aux-sacrements ?

Commentaires

  • La réponse de l'évêque m'étonne un peu lorsqu'il affirme que le baptême est une réponse à un appel de Dieu. Le baptême n'est-il pas un don gratuit, une grâce qui nous est donnée et dont Dieu a l'initiative? Un bébé, lorsqu'on le baptise, peut difficilement répondre à un "appel". Par ailleurs, le Christ n'invite-t-il pas à laisser venir à Lui tous ces petits et demande qu'on ne les empêche pas de venir à Lui. Cela ne semble pas aller dans le sens de ce refus opposé aux parents par l'abbé Windels.

  • Le code de droit canonique est clair :
    " Les parents de l'enfant à baptiser, ainsi que les personnes qui vont assumer la charge de parrains, seront dûment instruits de la signification de ce sacrement et des obligations qu'il comporte..." (can. 851, 2°)
    Si donc les parents refusent d'être formés en admettant qu'ils n'ont pas la foi, le baptême doit être reporté jusqu'à l'âge de raison. L'évêque a donc raison.

    Par ailleurs, le canon 868, §1, 2° précise : Pour qu'un enfant soit baptisé licitement, il faut qu'il y ait un espoir fondé que l'enfant soit éduqué dans la religion catholique (ce n'est pas le cas ici) ; si cet espoir fait totalement défaut, le baptême sera différé, selon les dispositions du droit particulier, et les parents informés du motif.

    La position de Mgr Delville me semble donc parfaitement compatible avec le droit canonique, la doctrine et la pastorale.

    Je souhaite une semblable fermeté dans l'administration du mariage...

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