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  • Pour le Professeur Stéphane Clément de Cléty, la loi sur l'euthanasie des mineurs est un trompe l'oeil

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    Lu sur "bruxelles bondy blog" (Julien Bialas) :

    Deux ans après la mise en application de l’euthanasie chez les mineurs, aucune demande n’a été enregistrée.

    « L’euthanasie pour les mineurs est une volonté politique »

    Le professeur Stéphane Clément de Clety est pédiatre dans la section soins intensifs pédiatriques à l’hôpital Saint-Luc, à Bruxelles. Il a publié, en 2013, avec l’aide de deux confrères, une série de recommandations éthiques sur la fin de vie et l’euthanasie chez les mineurs. Il dresse un premier bilan d’une loi qu’il juge incomplète.

    Aucune euthanasie n’a été enregistrée jusqu’à aujourd’hui. Cette loi est-elle inutile ?

    Les avis divergent. Pour certains, il était indispensable de voter cette loi, même si son application est rare. Pour d’autres, il y avait d’autres priorités et d’autres alternatives possibles, qui n’ont jamais été développées, le politique n’ayant pas souhaité suivre cette voie.

    Pour vous, cette loi émane d’une volonté politique…

    Sans aucun doute. Nous n’avons pas pu donner notre avis sur la nécessité de cette loi. On a juste eu le droit de donner des recommandations et, dès lors, d’élaborer la meilleure loi possible. Certains politiques, qui défendaient ce projet, ont affirmé qu’il fallait choisir entre l’euthanasie et la souffrance. C’est totalement faux et irrespectueux pour les gens qui travaillent dans les unités de soins palliatifs pédiatriques. Aujourd’hui, grâce aux progrès de la médecine, on parvient à soulager presque toutes les douleurs.

    Cette loi innovatrice est donc un trompe l’œil

    Exactement. C’est toujours bien de montrer qu’on est pionnier, qu’on s’occupe de la mort des enfants. Pour les politiques, il est plus facile de créer une loi, qui ne coûtera rien, que d’améliorer les soins palliatifs qui, eux, nécessitent de l’argent. Les alternatives proposées n’ont pas été correctement étudiées… ils n’avaient plus assez de temps avant les élections de 2014.

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  • Famille, mariage, respect de la vie : François et Cyrille sur la même longueur d'ondes

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    Extraits de la déclaration commune signée à Cuba :

    19. La famille est le centre naturel de la vie humaine et de la société. Nous sommes inquiets de la crise de la famille dans de nombreux pays. Orthodoxes et catholiques, partageant la même conception de la famille, sont appelés à témoigner que celle-ci est un chemin de sainteté, manifestant la fidélité des époux dans leurs relations mutuelles, leur ouverture à la procréation et à l’éducation des enfants, la solidarité entre les générations et le respect pour les plus faibles.

    20. La famille est fondée sur le mariage, acte d’amour libre et fidèle d’un homme et d’une femme. L’amour scelle leur union, leur apprend à se recevoir l’un l’autre comme don. Le mariage est une école d’amour et de fidélité. Nous regrettons que d’autres formes de cohabitation soient désormais mises sur le même plan que cette union, tandis que la conception de la paternité et de la maternité comme vocation particulière de l’homme et de la femme dans le mariage, sanctifiée par la tradition biblique, est chassée de la conscience publique.

    21. Nous appelons chacun au respect du droit inaliénable à la vie. Des millions d’enfants sont privés de la possibilité même de paraître au monde. La voix du sang des enfants non nés crie vers Dieu (cf. Gn 4, 10).

    Le développement de la prétendue euthanasie conduit à ce que les personnes âgées et les infirmes commencent à se sentir être une charge excessive pour leur famille et la société en général.

    Nous sommes aussi préoccupés par le développement des technologies de reproduction biomédicale, car la manipulation de la vie humaine est une atteinte aux fondements de l’existence de l’homme, créé à l’image de Dieu. Nous estimons notre devoir de rappeler l’immuabilité des principes moraux chrétiens, fondés sur le respect de la dignité de l’homme appelé à la vie, conformément au dessein de son Créateur.

  • La pratique de l'avortement au Grand-Duché : le brouillard le plus complet

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    Du bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Luxembourg : avortement absence totale de chiffres

    Au Luxembourg, personne n’a aucune idée du nombre d’Interruptions Volontaires de Grossesse (IVG) pratiquées, ni du profil des patientes qui y ont recours.

    L’avortement a été dépénalisé au Luxembourg par une loi du 15 novembre 1978. Après deux réformes successives en 2012 et2014, la loi dépénalisant l’avortement avant 12 semaines a ôté toutes les conditions initiales. Aucun motif n’est désormais demandé à la femme qui veut avorter.

    De plus, le cadre d'accompagnement de la femme en détresse a été fortement réduit. Il n’y a plus qu’un entretien préliminaire obligatoire avant l'intervention, le deuxième étant facultatif, excepté pour les mineures. A noter que les parents de ces jeunes-filles ne doivent pas forcément être informés de l'IVG.

    De plus, le délai de réflexion initial d’une semaine a été réduit à trois jours. Les Interruptions Volontaires de Grossesse peuvent être prescrites par le médecin traitant tout au long des sept premières semaines de grossesse. L'absence de chiffres et de statistiques s'explique par le fait qu'il n'existe pas de code dans la nomenclature de la Caisse Nationale de Santé (CNS) pour référencer l'IVG : celui-ci est rangé parmi les avortements médicaux.

    D'après le ministre de la Santé, Lydia Mutsch, 589 curetages ont été pratiqués en 2013 auprès de 573 femmes dont 12 étaient mineures. Mais les chiffres sur lesquels s'appuie le gouvernement sont loin d'être précis puisqu'ils proviennent des deux seuls codes en vigueur à la CNS et qui recensent indifféremment tous les avortements par curetage qu'ils soient médicaux, spontanés ou volontaires. Or, dans la nomenclature de la CNS, les IMG et les IVG sont rangées sous le même code, ce qui ne permet pas de recenser avec exactitude le nombre d'IVG pratiquées dans le pays.

    Le Docteur Lemmer, co-auteur de la loi dépénalisant l’avortement déplorait déjà en 2012, alors qu’il était question que le gouvernement crée un code spécifique pour l'IVG : "la dépénalisation de l'avortement est certes un pas vers la libération sexuelle de la femme mais le fait qu'aucun code n'existe dans la nomenclature de la CNS est un problème pour nous, les gynécologues: sans chiffres exacts, il est impossible d'avoir des statistiques précises et sans statistiques de mettre en place une prévention efficace. À l'heure actuelle, nous n'avons pas de vue globale de l'IVG au Luxembourg".

    Source :  Luxembuger Wort

  • La méthode CRISPR-Cas9, une technique dangereuse

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    Du bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Belgique : Docteur honoris causa à la KULeuven et mise en garde à propos du CRISPR-Cas9

    12/02/2016 - Recherche biomédicale 

    Deux femmes viennent vient de se voir attribuer le titre de Docteur honoris causa  à la KULeuven. Il s’agit d’Emanuelle Charpentier, microbiologiste française, et de la généticienne américaine Jennifer Doudna, toutes deux à l’origine de la technique CRISPR-cas9. (Voir ci-dessous)

    Saisissant cette occasion, elles ont voulu mettre en garde quant à une mauvaise utilisation de leur découverte.
    « Ma plus grande crainte est que quelqu’un ne veuille être le plus rapide, et que cette technique, dans ses applications, ne devienne dangereuse. Si cela était le cas, cela pourrait mener à une interdiction pure et simple du CRISPR-cas9, et des années de recherches seraient ainsi  réduites à néant  »,  selon Jennifer Doudna.

    Emmanuelle Charpentier quant à elle,  souligne que la législation européenne stipule que de telles manipulations sur des cellules humaines ne peuvent l’être qu’à titre préventif et thérapeutique. « A ce jour,  je ne suis pas pour la manipulation des gènes héréditaires ».  Jennifer Doudna   précise de son côté, qu’il revient à la société  de  juger si la technique peut  être aussi utilisée pour des cas non-thérapeutiques. « Une réglementation claire est nécessaire pour la sécurité de tous. On ne peut en effet pas permettre que les gens l’utilisent pour  "créer l’enfant parfait" »

    La méthode CRISPR-Cas9 avait déjà été utilisée notamment par une équipe de scientifiques chinois en avril 2015 : ils avaient annoncé avoir modifié les gènes d’un embryon humain. Cette annonce avait alors suscité un grand émoi dans la communauté scientifique internationale. Ainsi en octobre 2015, le Comité international de bioéthique avait appelé à un moratoire sur « l’ingénierie » de l'ADN humain pour éviter des modifications des caractères héréditaires contraires à l'éthique.

    Dans un rapport en 2005 sur les droits universels bioéthiques et les droits de l’homme, l’ONU avait aussi mis en garde la communauté internationale sur les risques des nouvelles techniques de génie génétique, afin qu’une mobilisation soit faite pour la protection du « patrimoine mondial de l’humanité » que représente le génome humain.

    Source : Belga

  • Les 30 points de la déclaration commune signée par le pape François et le patriarche Cyrille

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    De Radio Vatican :

    La déclaration commune du Pape François et du patriarche Cyrille

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    (RV) A l'issue de leur rencontre en privé, le Pape François et le patriarche Cyrille ont signé une déclaration commune, un texte dense et dont chaque mot a été soupesé, témoignant d'une convergeance sur de nombreux points. Une déclaration qui comprend trente paragraphes et qui revient sur les grands enjeux contemporains comme les conflits au Moyen-Orient, la liberté religieuse, la famille, la destruction de la création ou encore l'unité de l'Europe. Conscients que de nombreux obstacles restent à surmonter, le Pape et le patriarche de Moscou souhaitent, dans leur déclaration commune, que leur rencontre contribue au rétablissement de l’unité voulue par Dieu. 

    Dans ce texte, les deux chefs spirituels font part de leur joie de se retrouver « comme des frères dans la foi chrétienne ». Ils reviennent sur l'importance de Cuba, symbole des espoirs du « Nouveau Monde » et des événements dramatiques de l’histoire du XXe siècle et théatre de cette rencontre. « Conscients que de nombreux obstacles restent à surmonter, nous espérons que notre rencontre contribue au rétablissement de l’unité voulue par Dieu » écrivent-ils, faisant part de leur détermination commune à entreprendre tout ce qui est nécessaire pour surmonter les divergences historiques, et à répondre ensemble aux défis du monde contemporain. 

    Eviter une nouvelle guerre mondiale

    La déclaration revient aussi de façon précise sur la situation des Chrétiens persécutés surtout au Proche et Moyen-Orient et Afrique du Nord : des chrétiens exterminés par familles et villages entiers, des églises détruites et pillées de façon barbare, des objets sacrés profanés, et évoquent l'exode massif qui a transformé l'Irak et la Syrie. Le Pape et le patriarche de Moscou appellent la communauté internationale à trouver des actions urgentes pour faire cesser ces persécutions, mais l'invitent aussi à tout faire pour mettre fin au terrorisme et à trouver des solutions pour rétablir la paix. Toutes les parties sont par ailleurs invitées à agir de façon responsable et prudente et les croyants sont exhortés à prier pour que Dieu protège sa création de la destruction et ne permette pas une nouvelle guerre mondiale, écrivent-ils.

    Dans ce texte, les Eglises catholique et orthodoxe russe sont également préoccupées par la situation qui prévaut dans les sociétés sécularisées où la liberté religieuse est menacée, où les chrétiens n’ont plus le droit de témoigner de leurs convictions religieuses. Ils se déclarent convaincus que l’Europe doit rester fidèle à ses racines chrétiennes. Le Pape François et le Patriarche Cyrille espèrent que leur rencontre contribuera aussi à la réconciliation là où des tensions existent entre gréco-catholiques et orthodoxes. A propos de l’Ukraine, ils appellent leurs Églises à travailler pour atteindre la concorde sociale, à s’abstenir de participer à la confrontation et à ne pas soutenir un développement ultérieur du conflit.

    Après avoir signé chacun le texte, le Pape et Cyrille ont prononcé à tour de rôle quelques paroles improvisées. « Nous nous sommes parlé comme des frères, nous avons le même baptême, nous sommes des évêques » a relevé François, soulignant  « avoir senti la consolation de l'Esprit au cours de cet entretien »: de son côté, le patriarche russe a souligné que cette discussion « a montré que les deux Églises peuvent travailler ensemble pour défendre le christianisme dans le monde entier, afin qu'il n'y ait plus de guerre et que la vie humaine soit respectée ». 

    Voici le texte intégral de cette déclaration commune:

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  • Euthanasie : les évêques canadiens montent au front

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    Lu sur le site de la Fédération Internationale des Associations de Médecins Catholiques :

    ÉPISCOPAT CANADIEN ET EUTHANASIE

    (RV) La Conférence épiscopale canadienne a demandé à être écoutée par le Comité spécial sur le suicide médicalement assisté institué par le gouvernement en vue de la prochaine échéance d’un an, établie par la Cour suprême du Canada pour modifier la norme actuelle en vigueur. Le 6 février 2015, les juges suprêmes ont en effet déclaré inconstitutionnelle la loi qui interdit la possibilité de recourir au suicide assisté dans le pays, et ont donné un an aux forces politiques pour établir une nouvelle loi. Une loi sur le sujet a été votée dans la province du Québec en 2014.

    Dans une lettre envoyée aux ministres de la Justice et de la Santé, le président de la conférence épiscopale canadienne, Mgr Douglas Crosby soutient l’intervention de l’exécutif pour obtenir le renvoi de l’entrée en vigueur de la procédure au Québec, prévue le 10 décembre dernier, et la requête de prolonger la période concédée par le Cour suprême pour permettre un temps de réflexion majeur sur une thème si délicat. Dans le même temps, l’évêque d’Hamilton rappelle les raisons morales de l’opposition de l’Église au suicide et à l’euthanasie, partagée par la majorité des Canadiens, comme en témoigne, entre autre, l’ample adhésion à la campagne en défense de la sacralité et de la dignité de la vie humaine lancée ces derniers jours par la conférence épiscopale, en lien avec l’Alliance évangélique.

    Selon Mgr Crosby, l’expérience des pays qui ont légalisé l’euthanasie et l’aide au suicide assisté démontre que toute législation qui tente d’encadrer les pratiques d’euthanasie pour certains cas ne peut que susciter un affaiblissement de la confiance dans la médecine : «Les conséquences de la législation, affirme-t-il, sont facilement prévisibles : des tentatives d’appliquer l’euthanasie et le suicide assisté à de nouvelles situations médicales, un sentiment croissant d’angoisse pour les personnes handicapées, les personnes âgées, les malades chroniques, les personnes dépressives, les mourants, soumis à des menaces supplémentaires pour leur vie et leur sérénité, l’érosion de la confiance réciproque entre le médecin et le patient, plus de stress pour les acteurs sanitaires, un risque accru de pressions sur les personnes vulnérables et leurs familles pour les inciter à ne pas devenir “un fardeau”.»

    De fait, les conséquences néfastes du suicide dans la société canadienne, poursuit Mgr Crosby, dont déjà visibles : il suffit de penser que le suicide est la deuxième cause de décès pour les jeunes entre 10 et 24 ans, et que le taux de suicide parmi les populations autochtones est cinq fois supérieur à celui des non autochtones. D’où la critique adressée à la Cour suprême, pour avoir transgressé dans sa décision «le devoir moral de la société de protéger ses membres, surtout les plus faibles et vulnérables», et avoir encouragé les gouvernements, les autorités sanitaires et les familles à ne pas investir dans les soins palliatifs, centrés sur les personnes.

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