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  • Une émission de KTO à revoir : les enjeux du droit canonique

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    Dans un dialogue de grande qualité, deux éminents canonistes Liégeois ont mis en lumière l’an dernier l’importance d’une discipline dont le rôle est souvent  dévalorisé, à tort, dans la mentalité dominant la vie d’une Eglise qui compte aujourd’hui près d’un milliard trois cent mille fidèles: rigueur, clarté et pédagogie pour un exposé à deux voix de haut niveau. JPSC.

  • Pourquoi le cours de religion est important dans l’enseignement secondaire

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    Belgicatho a reproduit le 20 novembre dernier une carte blanche d’Arthur Ghins parue sur le site de l’Echo, sous l’intitulé « Les cours de citoyenneté, un cache-misère ». Comment en est-on arrivé là ?

    Bref rappel 

     Au commencement était la Constitution de la Belgique stipulant que l’enseignement est libre. Historiquement, les établissements publics d’enseignement ont d’abord eu un rôle de suppléance. Et aujourd’hui encore, plus de la moitié des jeunes du pays sont scolarisés dans le réseau des écoles privées catholiques reconnues et subsidiées par les pouvoirs publics.

    Mais ces derniers, sous la poussée des gauches philosophiques, ont aussi développé progressivement leurs propres réseaux scolaires non confessionnels, pour offrir une éducation se réclamant du concept de  « neutralité ». 

    Le Constituant les oblige toutefois à proposer aux élèves des cours de morale laïque ou de la  religion de leur choix parmi celles qui sont reconnues par l’Etat. Récemment toutefois, il a été jugé par la Cour constitutionnelle que les élèves pouvaient être dispensés de faire le choix auquel ils étaient invités.   

    Que faire alors des abstentionnistes durant ces heures de cours ?

    En Wallonie et à Bruxelles, la Communauté française de Belgique a échafaudé un « compromis à la belge » en instaurant, pour tous les réseaux publics ou privés reconnus, une éducation à la philosophie et à la citoyenneté modalisée comme suit :

    Dans l’enseignement organisé par les pouvoirs publics, cette éducation philosophico-citoyenne fait l’objet, pour tous les élèves, d’un cours obligatoire d’une heure par semaine prélevée sur les deux heures  attribuées à l’enseignement de la religion ou de la morale et d’une deuxième heure obligatoire pour les élèves ne souhaitant pas suivre le cours de religion ou de morale.

    Cerise sur le gâteau du compromis : les professeurs de religion ou de morale des réseaux publics d’enseignement dépossédés d’une heure de cours seront prioritairement recyclés pour prendre en charge les cours philosophico-citoyens. Deuxième bémol : dans l’enseignement confessionnel reconnu, qui regroupe tout de même la majorité de la population scolaire, la nouvelle matière ne doit pas faire l’objet d’un cours spécifique : elle sera « dispersée » à travers les différents cours, y compris les cours de religion existants.

    Pourquoi le cours de religion est-il important dans les écoles secondaires ?

    Delville Christianisme médiéval creuset de l'Europe191.jpgRépondant à la question d’un jeune posée dans le cadre d’une conférence- débat organisée à l’Ulg  le 17 janvier dernier par l’Union des étudiants catholiques de Liège sur « le christianisme médiéval, creuset de l’Europe », Monseigneur Jean-Pierre Delville , évêque de Liège, déclarait ceci :

     « Oui, c'est sûr qu’une dimension comme la citoyenneté, le fait d’être membre d’une société, d’être un citoyen, d’avoir une éthique citoyenne, c'est quelque chose qui est fondamental au christianisme. Aujourd'hui, on vit cela de manière laïcisée. On a été un peu les victimes, en Belgique, d'une poussée laïcisante, demandant de supprimer une heure du cours de religion pour mettre une heure de citoyenneté à la place, il faut bien faire avec, alors que la citoyenneté est déjà éminemment présente dans les cours de religion eux-mêmes.

    Mais ce qui est important, pour nous comme chrétiens et en tout cas pour moi comme évêque, comme pour mes collègues, c'est qu’il y ait au moins une heure de religion sauvegardée parce que la Constitution le demande. Qu'une des deux heures soit devenue un cours de citoyennetéc’était constitutionnel, on n'a pas le droit de s'y opposer. Par contre si on supprimait l'heure de religion, cela deviendrait anticonstitutionnel. Cela demanderait une mobilisation générale contre une telle mesure.

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  • Euthanasie : les Frères de la Charité face au danger de la "culture de mort"

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    De Radio Vatican :

    Euthanasie en Belgique: les Frères de la Charité face au danger de la "culture de mort" 

    (RV) Entretien – La congrégation des Frères de la Charité est en conflit depuis deux ans avec l’organisation qui gère ses hôpitaux psychiatriques en Belgique et qui y pratique l’euthanasie. Le frère René Stockman, supérieur des Frères de la Charité, revient sur les derniers développements.

    C’est un long dialogue qui s’est instauré entre la direction de la congrégation des Frères de la Charité et l’organisation qui gère ses 15 structures de soin en Belgique. Un long dialogue pour tenter de convaincre le conseil d’administration belge de renoncer à la pratique de l’euthanasie sur les malades mentaux qui sont confiés aux soins de ses hôpitaux. Le frère René Stockman, le supérieur de la Congrégation, est très clair sur ce point : pas d’euthanasie dans les centres qui portent le nom des Frères de la Charité. C’est contraire à la doctrine de l’Église.

    L’affaire est bien évidemment embarrassante pour l’Église d’autant qu’elle est régulièrement évoquée par la presse. Le Saint-Siège s’est logiquement intéressé à ce problème qui ne concerne pour l’heure que les structures belges de la congrégation. Une réunion devrait se tenir dans les prochaines semaines au Vatican entre les différentes parties pour tenter de trouver une issue.

    Les dernières déclarations du Pape sur la fin de vie, contenues dans une lettre lue lors d’une réunion de l’Association mondiale des médecins, l’AMM, au Vatican, la semaine dernière, et à laquelle participait le frère René Stockman, pourraient peut-être permettre une entente jusqu’alors longue à trouver. L’organisation a rédigé un texte qui devait aplanir le différend mais il met sur un pied d’égalité l’autonomie du malade et le respect de la vie, ce qui est inacceptable pour la direction des Frères de la Charité.

    Le frère René Stockman explique cette dérive par le contexte propre à la Belgique où l’euthanasie est légale et où, en conséquence, «la culture de mort» est largement répandue parmi la société, allant jusqu’à influencer les quelques religieux de la congrégation qui font partie du conseil d’administration.

    Interrogé par Xavier Sartre, le frère René Stockman revient sur les derniers développements de cette affaire, vécue comme une véritable blessure par l’ensemble de la congrégation des Frères de la Charité

     

    (CV-XS)

  • Traduction du "Notre Père" : quand Koz remet magistralement Raphaël Enthoven à sa place

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    D'Erwan le Morhedec sur son blog "Koz toujours" :

    Le Notre Père vaut mieux qu’une chronique grossière

    « C’est au sacré que l’on touche ici », vous êtes-vous écrié ce matin, M. Enthoven, sur Europe 1, et vous avez eu cent fois raison. C’est au sacré que vous avez touché. A la prière qu’un chrétien adresse à Son Père quand il est dans le désespoir, quand il le remercie, quand il le loue, quand il le chante. Ce sont ces mots qui nous viennent, les mains ouvertes vers le Ciel, en chœur ou en silence.

    C’est au sacré que vous avez touché et nous aurions aimé que vous ne le fassiez que d’une main tremblante. Nous aurions apprécié que, conscient de toucher à ce qui nous est intime, vous ne le fassiez qu’avec conscience, avec rigueur.

    Vous affirmez, et vous l’avez confirmé dans notre échange sur Twitter, que la nouvelle traduction du Notre Père aurait été adoptée par « marketing politique », par une « islamophobie » qui « crèverait l’oreille » – et peut-être êtes-vous sourd d’ailleurs. Les fidèles « ânonneront quotidiennement à mots couverts : chez nous, Dieu ne soumet pas, nous ne sommes pas du tout des musulmans, c’est librement qu’on croit ». Il n’y a pas d’islamophobie dans ce changement, M. Enthoven. En revanche, nous avons bien perçu votre mépris envers ces fidèles qui « ânonnent ». Ces ânes. Et vous concluez, satisfait, pensant peut-être nous apprendre la valeur de notre prière : « une prière vaut mieux qu’un message subliminal ».

    M. Enthoven, les chrétiens ne sont plus surpris depuis longtemps du mépris qu’on leur témoigne sur les ondes et canaux divers, ni de l’ignorance satisfaite et suffisante des commentateurs. Mais vous êtes allé au-delà, et votre chronique suscite en moi plus encore que de la colère et de l’indignation : de l’effroi, aussi. Cest au sacré que vous avez touché, c’est à la vérité que vous avez attenté, et c’est aussi au pays et à sa paix que vous préjudiciez.

    J’aimerais que vous compreniez, et avec vous ceux qui me liraient et ne sont pas croyants, pas chrétiens, que votre propos est grave en ce qu’il est tout à la fois faux, odieux et dangereux.

    Votre propos est faux : la discussion sur la traduction du Notre Père est antérieure à l’Islam.

    Nous ne sommes pas, M. Enthoven, dans un temps où l’on peut se permettre de mépriser la vérité, pour quelque souci de positionnement ou d’audiences de matinale. Chacun, dans sa profession, doit chercher la grandeur de sa vocation. C’est vrai en tout temps mais aujourd’hui plus encore, alors que les sables sont mouvants. Journalistes, chroniqueurs, vous avez un grand privilège et vous savez ce que l’on dit, à raison : les grands privilèges impliquent de grandes responsabilités.

    Vous auriez pu éviter l’indignité de votre chronique. Ce seul article, sur le site du diocèse de Paris, 3ème résultat de Google pour « traduction notre père », vous rappelait que la traduction actuelle n’a qu’une cinquantaine d’années, vous rappelait les termes de la controverse autour de cette traduction, vous rappelait les enjeux d’unité des chrétiens et de fidélité à Dieu. Non, nous ne voyons pas en Lui un Dieu qui soumettrait les Hommes à la tentation, par quelque caprice.

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  • Liège (Saint-Martin), 26 novembre : ordination d'un prêtre syriaque

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    Sans titre.jpgLe diacre Fikri GABRIEL, sera ordonné comme prêtre pour l'Eglise syriaque orthodoxe Saint-Simon des Oliviers de Liège. Il s'agit de la première ordination d'un prêtre syriaque à Liège.

    Cette ordination exprime la rencontre de l'Orient et de l'Occident. La tradition ancestrale syriaque s’intègre dans la culture occidentale moderne afin de former un nouvel ensemble harmonieux.

    La cérémonie religieuse aura lieu le dimanche 26 novembre 2017 à 13h à la Basilique Saint-Martin à Liège.

  • Bruxelles, à partir du 28 novembre : Stéphane Mercier propose des cours d'initiation à la philosophie de saint Thomas d'Aquin

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    Avec Stéphane Mercier, venez (re)découvrir saint Thomas d’Aquin. C’est une occasion unique de parcourir les grands domaines de la philosophie en compagnie du saint Docteur.
     
    Rendez-vous dans la grande salle : Bienvenue à notre première rencontre !
     
    Boissons et petite restauration, avant et après, dans un cadre unique, au cœur de Bruxelles.

  • Message des évêques de Belgique en vue de l’accueil de réfugiés syriens

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    J’étais étranger et vous m’avez accueilli (Matthieu 25,34)

    Message des évêques de Belgique en vue de l’accueil de réfugiés syriens

    Chers Frères et Sœurs,

    L’immigration persistante constitue un important défi pour notre société. Nous ne pouvons jamais oublier que « l’étranger » est un être humain, avec tous les droits et devoirs qui en découlent. De même pour les sans-papiers. Nous sommes bien conscients de la complexité de cette situation. Nous ne pouvons cependant pas construire des murs d’indifférence et de peur.  De leur côté, les migrants n’échapperont pas à l’obligation de s’intégrer dans la société qui les accueillent. Ne pas nous replier sur nous-mêmes, ne pas rechercher seulement notre intérêt personnel : tel est le chemin d’avenir qui s’ouvre devant nous ; il nous permet de construire notre existence les uns avec les autres et de bâtir une société humaine et conviviale.

    Leur espoir est le nôtre

    Dans son message pour la Journée mondiale du migrant et du réfugié (le 14 janvier 2018), le Pape François reprend les paroles prophétiques de la Bible: ‘Cet émigré installé chez vous, vous le traiterez comme l’un de vous ; tu l’aimeras comme toi-même ; car vous-mêmes avez été des émigrés dans le pays d'Egypte. C’est moi, le Seigneur, votre Dieu’ (Lévitique 19,34). Cette vision à laquelle le peuple juif - si souvent persécuté, exilé - est parvenu il y a des milliers d'années, n'a rien perdu de son actualité. Inlassablement de nombreuses personnes venant de près ou de loin, cherchent leur salut parmi nous. Allons-nous leur tourner le dos, éteindre cette lueur d'espoir d’une vie meilleure et plus humaine qui brûle dans leurs cœurs? Ou, au contraire, leurs espoirs deviendront-ils les nôtres? Leur tendrons-nous la main pour parcourir ensemble le chemin?

    ‘J'étais un étranger, et vous m'avez accueilli’ (Matthieu 25, 34). Suite à cette parole de Jésus nous, pasteurs de l'Église catholique de notre pays, voulons continuer à nous investir en vue d’une culture d'accueil et de rencontre, de respect de la dignité de tout être humain sans distinction. Nous croyons en la créativité et en l'enthousiasme de nos communautés de foi, ainsi qu’au dynamisme de nombreuses organisations, d’actions et de mouvements de solidarité, à l'intérieur et à l'extérieur de l'Église. Nous leur témoignons notre reconnaissance et les assurons de notre soutien. Comme le dit si clairement le Pape François : ‘Mettons un terme à la menace d’une globalisation de l’indifférence’. 

    Collecte spéciale à l’occasion de Noël

    Dans les prochaines semaines, nos diocèses accueilleront 100 réfugiés syriens dans le cadre de l'ouverture d'un ‘couloir humanitaire’. C’est pourquoi nous demandons que dans tous les diocèses de Belgique, une collecte spéciale pour l’accueil des réfugiés syriens ait lieu lors de toutes les célébrations de la veille de Noël et du jour de Noël. Le montant de la collecte sera consacré aux plus vulnérables d’entre eux : les familles avec enfants, les personnes âgées et celles avec un handicap ou un problème médical.

    Le produit de la collecte de Noël pour l’accueil de réfugiés Syriens peut être versé sur le compte BE 06 7340 1936 2522 / BIC KREDBEBB du Centre Interdiocésain (Rue Guimard 1 1040 Bruxelles), avec la mention: Réfugiés Syriens Noël 2017

    En dehors de la collecte, en signe de solidarité, les chrétiens peuvent aussi verser directement une participation sur le compte bancaire mentionné.

    Nous comptons sur votre généreux soutien.

    Les évêques de Belgique

    22 novembre 2017

  • Le sénat de l'Ohio interdit d'avorter si le foetus est porteur de trisomie 21

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    EN OHIO, LE SÉNAT VOTE L'INTERDICTION D'AVORTER SI LE FOETUS EST PORTEUR DE TRISOMIE 21

    de genethique.org

    Le Sénat de l’Ohio a adopté mercredi une loi qui criminalise l’avortement si le fœtus est porteur de trisomie 21. Avec 20 voix pour et 12 voix contre, cette loi, qui qualifie cet avortement de crime au quatrième degré, peut conduire à des sanctions pénales et le retrait du permis d’exercer la médecine en Ohio pour le praticien reconnu coupable. Les femmes enceintes seraient exemptées de toute responsabilité pénale.

    La chambre des représentants de l’Ohio avait introduit cette proposition de loi le 1er novembre (cf. Interdiction des avortements basés sur le diagnostic prénatal de trisomie 21 en Ohio : un projet de loi adopté par la Chambre basse)

    Le projet de loi doit être transmis par l’Assemblée générale de l’Ohio au bureau du gouverneur, John Kasich, qui doit promulguer la loi. L’Ohio est le troisième Etat du pays à prendre une telle mesure.

    Pour aller plus loin :

  • Ignace de Loyola en DVD

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    visuels_boutique_Ignace.jpgIgnace de Loyola (DVD)

    19,50

    Mai 1521. Ignace de Loyola, assoiffé de gloire et d’exploits, combat avec courage les troupes françaises lors du siège de Pampelune en Espagne. Gravement blessé à la jambe et condamné à rester alité, Ignace va devoir remettre en question tous ses rêves de grandeur…

    Près de 20 ans plus tard, il fondera la Compagnie de Jésus – les Jésuites -, une congrégation qui bouleversera la face de la chrétienté. Découvrez l’homme derrière la légende.

    A commander chez SAJE

    Télécharger le pdf de présentation

  • L'art dévoyé annonciateur de l'Apocalypse

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    Lu sur rt.com :

    La fin est proche: pour le patriarche russe Kyrill, le péché se transmet par le cinéma et le théâtre

    Le chef de l’église orthodoxe a estimé que l'art, destiné à élever l'âme humaine, avait été dévoyé de son but initial. A ses yeux, cela annonce l'Apocalypse car seuls les aveugles ne voient pas s'approcher la fin des temps

    Les signaux de la fin du monde. Tel était le sujet de la prêche du patriarche Kyrill lors d'une célébration religieuse dans la cathédrale du Christ Saint-Sauveur à Moscou, le 20 novembre.

    «Aujourd’hui, le péché n’est pas simplement évident. […] Aujourd’hui il est transmis par les moyens les plus attirants – à travers le cinéma et le théâtre», s’est insurgé le patriarche, avant de critiquer le fait que l’art actuel a, selon lui, dévié de son objectif initial : «enrichir l’âme.»

    Kyrill a déploré le fait que les milieux artistiques «répétent les erreurs de leurs ancêtres», qui ont «amené le pays [la Russie] à la Révolution». Le patriarche a souligné qu'il n'était pas le moment d'«agiter le bateau des passions humaines», mais de «rallier toutes les forces valides».

    «C’est visible à l’œil nu. Il faut être aveugle pour ne pas voir s’approcher les moments terribles de l’histoire, dont parlait dans son Apocalypse l’apôtre Jean», a déclaré le patriarche, avant de rappeler que, selon la foi chrétienne, l’arrivée de la fin du monde dépendait des êtres humains car c'est à eux qu'il incombe de ne pas laisser la Terre «choir dans l’abîme de la fin de l’Histoire».

  • Comment former les prêtres à venir ?

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    D'Odon de Cacqueray sur le site de l'Homme Nouveau :

    Mon Dieu donnez nous des prêtres!

    Lors de l’Assemblée plénière de la Conférence des Évêques de France, à Lourdes, qui s’est achevée le 8 novembre, la réforme des séminaires était à l’ordre du jour. Les prélats ont décidé l’obligation de l’année propédeutique, ce qui était déjà effectué par 57 % des jeunes désirant entrer dans les ordres. Ils ont également opté pour la fermeture des séminaires accueillant moins de 17 à 20 personnes. Seuls 15 séminaires dépassent ce nombre.

    Nous avons interrogé trois prêtres, afin de savoir ce qui, dans leurs situations respectives, leur semble important à privilégier lorsque l’on veut former de nouveaux prêtres.

    Pour l’abbé Christian Venard, aumônier militaire, le premier aspect qui lui semble être négligé est la formation humaine : « Trop souvent, la formation des clercs donne l’impression que sous le fallacieux prétexte d’acquérir des vertus spirituelles, le futur prêtre serait dispensé des vertus humaines : courage, virilité, franchise, etc. C’est aujourd’hui, plus qu’hier encore, une question de crédibilité : le prêtre doit apparaître comme un homme véridique ; des choses les plus simples (savoir cuisinier, tenir une maison) au plus complexes (gestion humaine ou financière de la paroisse par exemple) ». Ce que l’abbé de Bellescize, vicaire de Saint-Germain-des-Prés, appuie en parlant de l’équilibre humain : « la croissance dans les vertus humaines. D’où la nécessité de bâtir des personnalités d’homme stables et accomplies (alliance du travail, de la prière, du sport, de la vie communautaire, des loisirs, apprentissage de l’obéissance, de la courtoisie, de l’écoute, etc) ».

    La culture générale est également à approfondir. Selon l’abbé Barthe, prêtre traditionaliste, il faut « une formation intellectuelle thomiste importante. Celle-ci passe même avant la formation spirituelle ». Il faut « une tête bien faite à l’aide des grands traités de morale et de théologie ». « L’Église a toujours été, dans les moments difficiles de l’humanité, un défenseur de la culture. Il importe donc que les séminaristes reçoivent une vraie formation “esthétique” : historique, littéraire, artistique, musicale, poétique… » ajoute l’abbé Venard. Là encore l’abbé de Bellescize se pose en écho quand il nous parle de « l’exigence d’une vie intellectuelle forte, de l’étude de l’écriture en lien avec la théologie pour que le séminariste apprenne à lire la parole de Dieu et la connaisse comme son milieu familier ».

    En tant que prêtre de paroisse, l’abbé de Bellescize précise qu’à ses yeux « le séminariste devra être sensibilisé à une approche pastorale qui lui permettra de s’insérer dans une paroisse avec une intelligence de l’histoire et des personnes, sans renier sa sensibilité. Il doit connaître et respecter les différentes sensibilités ecclésiales. »

    Comme un écho à la Force du Silence du Cardinal Sarah, le père Venard termine en abordant l’intériorité que le prêtre doit se forger « faite de la confrontation au silence (extérieur et intérieur), de la lente rumination de ses études, de ses lectures et de sa propre vie, et d’une ouverture sans cesse renouvelée à la transcendance, dans une vie profonde d’intimité avec le Christ. »

    Pour un aspect plus pratique, l’abbé Barthe précise n’être pas favorable au maintien des séminaires. Il privilégierait des solutions alternatives comme la création de communautés paroissiales où la formation des prêtres s’effectuerait au contact de quelques prêtres, comme cela se faisait avant le concile de Trente. Sans aller jusqu’ici, l’abbé de Bellescize témoigne qu’à Paris, la vie en maisonnée et le travail en sous-groupes donnent des résultats satisfaisants.

  • L'Eglise catholique clandestine dans l'Union soviétique ou le poids du silence

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    D'Alexandre Francheteau sur aleteia.org :

    L’Église clandestine de l’ex-URSS ou le poids du silence

    Il aura fallu attendre 100 ans après la révolution communiste en Russie pour que les témoignages affluent. Deux évêques catholiques l’ont fait à travers un livre paru en Italie, "La Chiesa cattolica in Unione Sovietica dalla Rivoluzione del 1917 alla Perestrojka".

    1917, début de la prise de pouvoir des soviets en Russie. Le pays compte près de deux millions de catholiques, dont 1000 prêtres, 6 400 églises, deux séminaires, et une faculté de théologie. Mais pour atteindre leur but affiché d’éradiquer totalement la religion, les communistes vont travailler avec une précision d’horloger pendant près de 70 ans.

    Les larmes aux yeux, Mgr Tadeusz Kondrusiewicz, archevêque métropolite de Minsk (Biélorussie), se rappelle de ce jour de 1961 où, alors qu’il n’est pas encore séminariste, les soviétiques font sauter l’église de son village. Il entend alors dans le bus : « Ça y est, c’est fini, l’Église n’existe plus ! ».

    Mais celui qui est aujourd’hui président de la conférence épiscopale de Russie se dit alors : « L’Église est fondée sur le roc, sur le sang des martyrs, et les enfers ne prévaudront pas contre elle ! ». Parole prophétique et remplie d’espérance, tandis qu’autour de lui, les églises de Biélorussie sont transformées en salle de sport ou en cinéma. À Moscou, on envisage même de transformer l’église de Saint-Louis-des-Français en magasin de pommes de terre…

    « Le but du régime, se souvient pour sa part Mgr Irynei Bilyk, évêque émérite ukrainien, était de former l’homme communiste ». À travers l’école notamment. Il revoit ainsi l’un de ses professeurs lui dire : « Tu es un bon étudiant Irynei, mais tu n’es pas un bon homme soviétique… Il va falloir que tu nous quittes ».

    Consécration au cimetière

    À cette époque où tout voisin peut être un dénonciateur, les postulants au sacerdoce se forment en secret. Même les parents ne savent pas que leurs enfants ont choisi la voie de la consécration à Dieu.

    Mgr Bilyk se rappelle de cette soirée où un évêque lui annonce : « Cette nuit, tu seras ordonné diacre ». Personne ne le sait. La liturgie se fait au cimetière, sans ornements ni livres. En 1984, sa mère mourra sans avoir jamais su que son fils était prêtre depuis six ans déjà…

    Quelques années plus tard, on lui demande d’accepter l’ordination épiscopale. Là encore, la cérémonie se déroule clandestinement, et le nouveau prélat doit jurer sur la Bible, sous peine de péché mortel, de ne jamais révéler le nom de l’évêque qui l’a consacré.

    Dans ces années de plomb, témoigne encore Mgr Tadeusz Kondrusiewicz, les personnes âgées ont eu un rôle héroïque dans la transmission de la foi aux nouvelles générations. Durant cette période où deux ou trois prêtres seulement sillonnent le territoire russe, un des premiers souvenirs de Mgr Irynei Bilyk, petit enfant, est que sa grand-mère lui raconte la vie de Jésus et lui explique la signification des fêtes et de la liturgie. Tous les soirs, on récite la prière devant les icônes, à la lueur des bougies.

    Dans ce pays dont la Sainte Vierge a demandé la consécration dès 1917, à Fatima, et après trois générations de persécutions, période la plus terrible de l’histoire de la Russie, l’Église renaît lentement de ses cendres. Grâce à cette Église cachée et au courage de ces prêtres, dont les familles même auront toujours ignoré l’existence…