Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Que deviendra la graine de la sagesse de Dieu déposée en nous ? Prédication du Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine pour le 15e dimanche du temps ordinaire

    IMPRIMER

    Prédication (archive du 10 juillet 2011) pour le 15e dimanche du temps ordinaire par le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Mt 13, 1-23).

    http://www.delamoureneclats.fr / http://www.unfeusurlaterre.org

    Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 13,1-23.

    Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord de la mer. 
    Auprès de lui se rassemblèrent des foules si grandes qu’il monta dans une barque où il s’assit ; toute la foule se tenait sur le rivage. 
    Il leur dit beaucoup de choses en paraboles : « Voici que le semeur sortit pour semer. 
    Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger. 
    D’autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n’avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde. 
    Le soleil s’étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché. 
    D’autres sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés. 
    D’autres sont tombés dans la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. 
    Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! » 
    Les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? » 
    Il leur répondit : « À vous il est donné de connaître les mystères du royaume des Cieux, mais ce n’est pas donné à ceux-là. 
    À celui qui a, on donnera, et il sera dans l’abondance ; à celui qui n’a pas, on enlèvera même ce qu’il a. 
    Si je leur parle en paraboles, c’est parce qu’ils regardent sans regarder, et qu’ils écoutent sans écouter ni comprendre. 
    Ainsi s’accomplit pour eux la prophétie d’Isaïe : ‘Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas. 
    Le cœur de ce peuple s’est alourdi : ils sont devenus durs d’oreille, ils se sont bouché les yeux, de peur que leurs yeux ne voient, que leurs oreilles n’entendent, que leur cœur ne comprenne, qu’ils ne se convertissent, – et moi, je les guérirai.’ 
    Mais vous, heureux vos yeux puisqu’ils voient, et vos oreilles puisqu’elles entendent ! 
    Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. »
    Vous donc, écoutez ce que veut dire la parabole du semeur. 
    Quand quelqu’un entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s’empare de ce qui est semé dans son cœur : celui-là, c’est le terrain ensemencé au bord du chemin. 
    Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c’est celui qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie ; 
    mais il n’a pas de racines en lui, il est l’homme d’un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il trébuche aussitôt. 
    Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c’est celui qui entend la Parole ; mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit. 
    Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la Parole et la comprend : il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. » 

    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris 

  • Catholiques et orthodoxes n’ont pas réussi à trouver un accord sur le cardinal Stepinac

    IMPRIMER

    De Nicolas Senèze sur le site du journal La Croix :

    Catholiques et orthodoxes actent leur désaccord sur le cardinal croate Stepinac

    Catholiques et orthodoxes n’ont pas réussi à trouver un accord sur la figure controversée du cardinal Stepinac. Les désaccords demeurent surtout d’ordre politique et symbolique.

    Le cardinal est considéré comme un résistant par les catholiques croates, mais comme un homme violemment anti-serbe et antisémite pour les orthodoxes serbes.

    La Commission de dialogue entre catholiques et orthodoxes serbes mise en place pour discuter du rôle du cardinal Alojzije Stepinac pendant la Seconde Guerre mondiale a tenu sa dernière réunion, mercredi 12 et jeudi 13 juillet à Rome, un an après sa première rencontre.

    À LIRE : Réunion de la commission d’étude sur le rôle du cardinal Stepinac durant la seconde guerre mondiale

    Si ses membres reconnaissent que « leur travail a permis une meilleure compréhension de l’histoire des années entre la Première Guerre mondiale et 1960, année de la mort du cardinal Stepinac », la commission admet, dans un communiqué au ton néanmoins relativement positif, qu’elle n’a pas réussi à trouver un accord.

    « Les événements sont encore soumis à diverses interprétations »

    « Les événements, les interventions, les écrits, les silences et les positions sont encore soumis à diverses interprétations », reconnaît la commission pour qui « dans le cas du cardinal Stepinac, les interprétations données respectivement par les Croates catholiques et Serbes orthodoxes sont encore divergentes ».

    Le rôle de la commission était de permettre aux catholiques et aux orthodoxes d’étudier ensemble la figure controversée du cardinal croate, considéré comme un résistant aux outrances du régime oustachi par les catholiques croates mais comme un homme violemment anti-serbe et antisémite pour les orthodoxes serbes.

    À LIRE : Les orthodoxes serbes acceptent de discuter avec l’Église catholique du cas du cardinal Stepinac

    Arrêté en 1946 par les communistes, Mgr Stepinac fut jugé dans le cadre d’un vaste procès contre les responsables de l’État indépendant de Croatie. Reconnu coupable de haute trahison et crimes de guerre, il fut condamné à 16 ans de travaux forcés : pour les Croates, c’est surtout son refus de créer une « Église nationale serbo-croate » indépendante de Rome qui lui aurait valu ces persécutions.

    Libéré au bout de cinq ans et assigné à résidence, Mgr Stepinac a été créé cardinal en 1952 et il est mort en 1961 à Zagreb. Jean-Paul II l’a béatifié comme martyr en 1998, son procès en canonisation est en cours, un miracle à son intercession étant même en passe d’être reconnu par la Congrégation des causes des saints.

    À LIRE : La canonisation du cardinal croate Alojzije Stepinac en bonne voie d’après le cardinal Amato

    Dans le cadre du travail de la commission, le pape François avait autorisé les historiens serbes à accéder aux parties fermées des Archives secrètes du Vatican et de la Secrétairerie d’État.

    « Nous n’avons rien trouvé qui remette en cause le gros travail réalisé avant la béatification en 1998 », note un participant selon qui « cette cause est instrumentalisée dans un contexte qui n’a rien à voir avec le cardinal Stepinac ».

    Selon lui, « les événements sont l’objet d’interprétations contradictoires ». Ainsi, explique-t-il, l’intervention du cardinal Stepinac pour empêcher la déportation de 300 prêtres slovènes constitue, pour les catholiques, une preuve du sauvetage de prisonniers mais, est la démonstration, aux yeux des orthodoxes de son « rôle politique et son influence » sur les Allemands et le régime oustachi.

    La mémoire prend le pas sur l’histoire

    « Les façons de concevoir les choses sont trop différentes », regrette un historien pour qui la mémoire prend ici le pas sur l’histoire. « Les recherches ont même permis de mettre en évidence un certain nombre de faux documents utilisés lors du procès de 1946 », souligne-t-il, reconnaissant toutefois qu’il est difficile pour les orthodoxes d’aller au-delà de certaines positions.

    « Ils se défendent d’être liés au pouvoir mais, en réalité, ils doivent faire avec le poids de l’héritage communiste qui a créé un certain nombre de mythes qu’il leur est difficile de surmonter, explique-t-il. Le procès de 1946 contre Stepinac en fait partie car il s’agissait alors d’une revanche contre l’État oustachi. »

    L’ensemble du travail réalisé par la commission a été remis au pape qui décidera de l’opportunité de canoniser le cardinal Stepinac. « Le processus de canonisation du cardinal Stepinac est de la compétence exclusive du pape »,reconnaissent d’ailleurs les membres catholiques et orthodoxes de la commission. Ils rappellent que « chaque Église à ses propres critères pour procéder à une canonisation ».

    De bons rapports entre les évêques de chaque Église

    « Ce sera là une décision politique qui ne relève plus des historiens mais d’éléments que seul le pape a en main, en fonction des rapports avec l’Église catholique croate et avec l’Église orthodoxe serbe », note un historien.

    Il relève néanmoins plusieurs points positifs dans le travail de la commission et, notamment, « les très bons rapports entre évêques catholiques croates et serbes orthodoxes ».

    Ceux-ci ont d’ailleurs convenu, malgré les difficultés et les incompréhensions, de continuer à se rencontrer pour « partager la mémoire des martyrs et confesseurs des deux Églises » qui ont, toutes deux, « cruellement souffert de diverses persécutions ».

  • Le président de C-Fam, Austin Ruse, interviewé sur EWTN À propos du nouveau livre “Les âmes souffrantes des plus petits”

    IMPRIMER

    De Stefano Gennarini sur le site de C-Fam :

    Le président de C-Fam, Austin Ruse, interviewé sur EWTN À propos du nouveau livre “Les âmes souffrantes des plus petits” 

    NEW YORK, 7 juillet (C-Fam) Le comédien britannique et acteur Stephen Fry a dit une fois que s’il rencontrait Dieu, il lui demanderait  «Le cancer des os chez les enfants? Comment osez-vous! » Un nouveau livre du président de C-Fam, Austin Ruse, contredit cette façon de penser.

    Ruse est apparu sur EWTN pour parler de trois enfants humbles qui ont touché des milliers de vies et qui font l’objet de son nouveau livreLes âmes souffrantes les plus petites: les enfants dont la vie brève nous amène au Christ (Collection Tan). Audrey Stevenson est décédée de leucémie à l’âge de 7 ans. Margaret Leo est morte à 14 ans souffrant de spina bifida. Brendan Kelly est né avec le syndrome de Down et est décédé à l’âge de 15 ans suite à un deuxième combat douloureux avec une leucémie.

    Les trois «ont beaucoup souffert, sont morts jeunes et, grâce à leur souffrance joyeuse, ont amené beaucoup de monde au Christ et à l’Église», a déclaré Ruse alors qu’il racontait les épisodes émouvants de leur courte vie au cours du show EWTN de Jim et Joy Pinto la semaine dernière.

    “Ce sont des enfants de tous les jours. Ceux-ci n’étaient pas des saints de plastique “, a déclaré Ruse, et ainsi il a expliqué comment les enfants avaient une « compréhension accrue de la foi » qui leur permettait d’expérimenter la souffrance d’une manière unique et chrétienne en unissant leur propre souffrance à la souffrance rédemptrice du Christ sur la Croix.

    Ils ont reçu ce don «surnaturel et à partir d’un très jeune âge», a déclaré Ruse, en racontant des exemples de leur vie. Alors que Brendan Kelly se rendait à un des traitements douloureux lors de son deuxième combat contre la leucémie, il disait “celui-ci est pour toi maman”, a expliqué Austin. Sa mère à l’époque luttait pour garder sa foi face à la maladie, a t-il précisé. La mère et le père de Brendan l’ont appelé «l’ennemi de Dieu» parce qu’il a apporté l’amour de Dieu à toute rencontre avec simplicité et zèle invincibles.

    “Je ne pense pas avoir choisi ces trois enfants, ils m’ont choisi”, a-t-il déclaré lorsqu’il a demandé pourquoi il a choisi d’écrire à propos de ces trois enfants spécifiquement. «J’ai trouvé les histoires convaincantes. Je connaissais leurs familles. Et ils avaient tous la même histoire. Il m’a juste semblé que ces histoires avaient besoin d’être racontées “, a-t-il déclaré en racontant la certitude écrasante qu’il avait quand il a commencé à écrire sur les enfants il y a presque cinq ans pour le site The Catholic Thing. Ruse a également déclaré qu’il estimait que ces histoires avaient un message spécifique.

    “Ils nous ont été envoyés dans ce moment et lieu précis pour une raison et nous devons comprendre cela”, a-t-il déclaré. «Ils sont nés dans un milieu plus vaste, que vous pourriez décrire comme un désert, l’environnement politique Washington DC. Ils sont nés dans des familles d’affluence et d’influence pour enseigner la valeur de toute vie humaine, même ceux qui ne sont pas considérés comme valant la peine d’être vécus “, a suggéré Austin. “Pour nous enseigner le sens de la souffrance”, a-t-il ajouté en expliquant que “nous courons pêle-mêle au 21ème siècle loin de la souffrance. Nous dépensons des milliards de dollars pour éviter de souffrir. ”

    “Nous entendons ces histoires sur des vies qui ne valent pas la peine d’être vécues. Mais vous devez penser qu’au jugement général, nous découvrirons peut-être que la courte vie de Margaret Leo, par exemple, a contribué davantage à la vision béatifique que Mark Zuckeberg, ou Andrew Carnegie, ou ces personnes très imposantes et importantes “, a déclaré Austin.

    “Une vie courte à 14 ans. Comment cela en vaut-il la peine? Comment cela vaut-il la peine de vivre que quelques heures? Bien, nous ne connaissons pas encore toute l’histoire, c’est juste une petite page dans un énorme livre “, a déclaré Austin.

  • Des médecins néerlandais protestent contre l’euthanasie de patients déments dans leur pays

    IMPRIMER

    Lu sur le site d'Ouest-France :

    Pays-Bas. Des médecins s’opposent à l’euthanasie des patients déments

    Pour la première fois depuis 2002, des médecins néerlandais se sont unis pour protester contre la loi sur l’euthanasie dans leur pays. Cette dernière autorise à mettre fin aux jours d’un patient atteint de démence, s’il a signalé sa volonté de mourir dans une déclaration remplie avant de perdre sa lucidité. Certains professionnels refusent cependant de mettre fin aux jours des malades qui n’ont plus conscience de leur situation.

    Publiée dans deux grands journaux quotidiens néerlandais, une pétition s’insurge contre la possibilité de mettre fin aux jours des patients atteints de démence aux Pays-Bas. En une semaine, l’appel lancé par un groupe réunissant 34 médecins a recueilli plus de 350 signatures, dont celles de nombreux acteurs du secteur de la santé concernés par l’euthanasie.

    Tous s’associent à la position des professionnels à l’origine du mouvement : « Donner une injection mortelle à un patient atteint de démence avancée, sur la simple base d’une déclaration anticipée ? À quelqu’un qui n’est pas en mesure de confirmer qu’il veut mourir ? Non, nous nous y refusons. Notre réticence morale à mettre fin à la vie d’un être humain sans défense est trop grande. »

    La démarche simplifiée en 2015

    Comme le rappelle La Croix, la loi encadrant la pratique de l’euthanasie aux Pays-Bas depuis 2002 permet d’abréger les « souffrances insupportables et sans perspectives d’amélioration » des patients capables d’exprimer leur choix, mais aussi des malades inconscients ayant préalablement fait connaître leur volonté. Or, la démence entre dans la catégorie des souffrances psychiques que couvre le texte de loi.

    La démarche létale devait à l’origine être obligatoirement assortie d’une demande écrite par le patient avant que ne s’installe la maladie mentale. Le patient devait aussi être encore en mesure de confirmer son choix. Mais le processus d’euthanasie des personnes démentes a été simplifié en 2015. Le gouvernement hollandais a décidé que ces patients, même devenus incapables d’exprimer leur désir, pouvaient mourir tant qu’une demande préalable avait été déposée par les intéressés quand ils étaient lucides.

    En 2015, 109 Néerlandais atteints de démence ont ainsi été euthanasiés. Une situation qui révolte les signataires de la pétition. C’est la première fois qu’une partie du monde médical se mobilise pour limiter la portée de la loi sur l’euthanasie aux Pays-Bas. Les professionnels qui ont fait entendre leur voix espèrent désormais un débat national sur le sujet.

  • Saint-Suaire : l'impossibilité d'un faux est scientifiquement établie

    IMPRIMER

    Du Salon Beige :

    Shor-kx2E-U1100358584444292D-1024x576@LaStampa.it

    Suaire de Turin, une nouvelle étude démontre la présence de sang d'un homme torturé et tué

    Des chercheurs italiens ont probablement résolu le mystère du suaire de Turin, signale La Stampa. Ils ont découvert que le tissu de l'artefact comprenait des nanoparticules de créatinine avec des éléments endommagés de ferrihydrite (ocre ferreuse), inhérente à la ferritine, une protéine qui permet le stockage du fer dans le corps. Selon le professeur Giulio Fanti de l'Université de Padoue, ce fait a montré que la «structure particulière, la taille et la répartition des nanoparticules ne pouvaient pas être dues à des artefacts apposés au fil des siècles sur le tissu du suaire». Le chef d'étude Elvio Carlino, professeur à l'Institut de Cristallographie de Bari, explique :

    «À l'aide des microscopes électroniques et microscopes grand angle à rayons X, nous avons réalisé une analyse de microscopie atomique du suaire. Grâce à cela, nous avons pu examiner pour la première fois les propriétés nanométriques des fibres de bois provenant du suaire de Turin».

    Selon Elvio Carlino, les nanoparticules attachées à la fibre de lin prouvent que la personne qui a été enveloppée dans le suaire souffrait beaucoup.

  • Pour Benoît XVI, l'urgence est de trouver des bergers convaincus qui ne succombent pas à l'esprit du temps et professent leur foi avec détermination

    IMPRIMER

    Du blog de Jeanne Smits :

    Le message de Benoît XVI pour les funérailles du cardinal Meisner, signataire des Dubia

    Le cardinal Meisner et Benoît XVI, en une époque révolue

    Lors des funérailles du cardinal Joachim Meisner le samedi 15 juillet à Cologne, un message de la main du pape François a été lu au cours de la cérémonie par le nonce apostolique en Allemagne, Mgr Nikola Eterović. Mais à la surprise générale, un deuxième message, émanant celui-là du pape émérite Benoît XVI, a été lu par le préfet de la maison pontificale et secrétaire particulier de Benoît XVI, Mgr Georg Gänswein. Cela a d'autant plus de poids que le cardinal Meisner  est l'un des quatre cardinaux qui ont présenté des Dubia au pape François à propos d'Amoris laetitia.

    Je vous propose ci-dessous ma traduction de ce message à la fois beau et émouvant, mais également riche  d'enseignement par les temps qui courent. Je vous laisse savourer ce texte – quelle joie et quel plaisir intellectuel de traduire Benoît XVI ! – non sans vous signaler que le pape émérite évoque la foi profonde, la piété eucharistique, la vie de prière de ce cardinal qui a su comprendre « que le Seigneur n'abandonne pas son Eglise, même lorsque parfois le navire a tant pris l'eau qu'il est sur le point de chavirer ». Double leçon : notre pauvre Eglise semble au plus mal, mais Notre Seigneur Jésus-Christ ne l'abandonne point. Et un rappel : « L'Eglise se trouve dans la nécessité urgente de disposer de bergers convaincants qui puissent résister à la dictature de l'esprit du temps et qui vivent et pensent la foi avec détermination. » Il semble vraiment très, très difficile de ne pas faire le lien entre ces déclarations et la confusion doctrinale du pontificat actuel. — J.S.

    « En cette heure où l'Eglise de Cologne et les fidèles venus d'au-delà de ses frontières sont rassemblés pour dire à Dieu au cardinal Joachim Meisner, je suis avec vous par le cœur et la pensée, et, accomplissant avec joie le souhait du cardinal Woelki, je désire vous adresser un mot de souvenir. 

    « Lorsque j'ai appris la mort du cardinal Meisner mercredi dernier, je n'ai pas voulu y croire. La veille nous avions parlé au téléphone. Sa gratitude à propos du fait qu'il avait pu prendre quelques vacances après avoir participé à la béatification de Mgr Teofilius Matulionis à Vilnius le dimanche précédent (le 25 juin) était évidente au son de sa voix.  L'amour de l'Eglise des pays voisins à l'Est, qui avaient souffert sous la persécution communiste, ainsi que la gratitude que lui inspirait la résistance aux souffrances à cette époque-là, avaient marqué toute sa vie. De telle sorte qu'il n'y a pas pas de coïncidence dans le fait qu'il aura rendu la dernière visite de sa vie à un Confesseur de la foi dans ces pays-là. 

    « Ce qui m'a particulièrement impressionné au cours de cette dernière conversation avec le cardinal à la retraite, c'est la joie déliée, la joie intérieure, la confiance qu'il avait trouvées. Nous savons que ce berger, ce pasteur passionné a trouvé difficile de quitter son poste, spécialement à un moment où l'Eglise se trouve dans la nécessité urgente de disposer de bergers convaincants qui puissent résister à la dictature de l'esprit du temps et qui vivent et pensent la foi avec détermination. Cependant, cela m'a d'autant plus ému qu'au cours de cette dernière période de sa vie, il a appris à lâcher prise et à vivre toujours plus dans la certitude profonde que le Seigneur n'abandonne pas son Eglise, même lorsque parfois le navire a tant pris l'eau qu'il est sur le point de chavirer. 

    « Deux choses, dernièrement, lui ont donné toujours plus de joie et de confiance.

    « 1.  D'abord, il m'a toujours redit la joie profonde qui le remplit à travers l'expérience du sacrement de pénitence lorsque des jeunes, surtout de jeunes hommes, vivent la grâce du pardon – ce don d'avoir véritablement trouvé la vie que seul Dieu peut leur donner. 

    « 2. La deuxième chose qui l'a toujours touché et qui l'a toujours rempli de joie, ce sont les progrès discrets de l'adoration eucharistique. Lors des JMJ de Cologne cela avait constitué pour lui un point central – qu'il y eût une adoration, un silence où le Seigneur seul puisse parler au cœur. Certains experts en pastorale et en liturgie avaient pensé qu'un tel silence dans la contemplation du Seigneur ne peut s'obtenir avec une telle masse de gens. Certains étaient également d'avis que l'adoration eucharistique est en tant que telle dépassée, puisque le Seigneur veut être reçu dans le Pain eucharistique, et qu'Il ne veut pas être simplement regardé. Mais ce Pain ne peut être mangé comme un aliment quelconque ; « recevoir » le Seigneur dans le sacrement eucharistique requiert toutes les dimensions de notre existence – la réception doit être adoration : tout cela est désormais tout de même devenu très clair. Ainsi le temps d'adoration eucharistique lors des JMJ de Cologne est devenu un événement très intérieur qui n'est pas devenu inoubliable pour le seul cardinal. Ce moment lui est toujours resté présent intérieurement et a été pour lui une grande lumière. 

    « Lorsque le cardinal Meisner, au dernier matin de sa vie, n'a pas paru à l'heure de célébrer la messe, on l'a trouvé mort dans sa chambre. Son bréviaire avait glissé de ses mains :  il est mort en priant, son regard tourné vers le Seigneur, en conversation avec le Seigneur. La nature de la mort qu'il lui a été donné de vivre redit encore une fois comment il a vécu : le regard tourné vers le Seigneur, et en conversation avec lui. Ainsi nous osons sans crainte confier son âme au bon Dieu. Seigneur, nous vous remercions pour le témoignage de votre serviteur Joachim. Permettez-lui d'être désormais un intercesseur pour l'Eglise de Cologne et pour l'ensemble de la terre ! Requiescat in pace ! »

  • Eloge de la soutane

    IMPRIMER

    Lu sur le site « aleteia » :


    communautc3a9-de-saint-martin.jpg« Il y a 55 ans, les prêtres enlevaient la soutane au profit du col romain. Aujourd'hui, de plus en plus de jeunes prêtres, non affiliés à des groupes traditionalistes, n'hésitent plus à la porter. À l'occasion de son ordination récente, un prêtre a reçu une lettre d'un de ses aînés lui prodiguant de précieux conseils sur ce vêtement qui, à bien des égards, est à l'image de celui qui la porte. Voici le contenu de la lettre:

    « Cette soutane, en ce jour si spécial, doit te paraître encore plus belle qu’une robe de mariée. Tu as raison de te sentir inondé de joie à la simple idée de la porter : après tout, tu as attendu ce moment depuis tes premiers pas au séminaire.

    Mais je ne peux que te souhaiter d’être tout aussi heureux lorsque viendra l’heure d’assumer pleinement toute la signification que revêtent les couleurs de ce simple vêtement, y compris lorsque sonnera l’heure de ta mort et que ce modeste habit deviendra ton linceul. Aujourd’hui, il t’apparaît comme une robe de mariée et suscite l’enthousiasme de tes amis, de ta famille et de toi-même. Mais puisses-tu ressentir le même enthousiasme lorsqu’il sera devenu ton compagnon de solitude, la cage dans laquelle Dieu fusionnera avec toi et te purifiera, l’inconfortable ermitage de tes vieux jours.

    Rassure-toi : cette robe de mariée saura aussi être ton armure, lorsque les circonstances l’imposeront, pourvu que tu te souviennes alors de t’en servir de cette manière, comme d’une protection. En effet, porter une soutane devrait à soi seul être une forme de prière. Mais il ne faut pas croire que, sitôt le vêtement boutonné, tel soit immédiatement le cas. Cela demande un effort constant.

    Les poches. Elles sont amples et profondes : aussi, elles doivent te servir à ranger tout ce que tu partageras avec les autres. Aie toujours quelque chose à donner à ceux qui sont dans la nécessité et aux enfants. Rappelle-toi que certains apprécieront toujours un peu de l’argent dont il manque si cruellement. Tous auront besoin de ton sourire et d’un mot de consolation – au moins tout autant que de ta voix chantant les hymnes pendant la messe. Tout cela tient à une raison très simple : les gens ont avant tout besoin de savoir qu’ils sont aimés et, plus encore, de sentir que cet amour est bien réel.

    Ta soutane, si tu regardes dans sa doublure, comporte aussi une poche intérieure, sur la poitrine. Contrairement à ce que semblent croire les experts autoproclamés de la mode cléricale, elle n’a pas vocation à servir d’écrin à un stylo de grande valeur. Ranges-y plutôt précieusement les lettres auquel tu ne sais pas encore comment répondre, des notes portant le nom de ceux pour qui tu as promis de prier, les factures que tu t’es engagé à payer pour de plus miséreux que toi, les adresses des personnes à qui tu réserves une visite prochaine, conscient qu’elles ne viendront pas d’elles-mêmes te trouver, les photographies des chats, des chiens, des petits-enfants et des êtres aimés de tes paroissiens, ainsi que deux ou trois dessins que des enfants t’auront offerts. Garde cette poche bien remplie à tout moment.

    Que ta soutane soit également un roc sur lequel ton égo se brisera sitôt que tu adopteras des postures orgueilleuses, que de vaines ambitions te séduiront ou que la fierté t’envahira sans prévenir et sans que tu puisses y résister. Que cette soutane soit un roc sur lequel tu puisses prendre appui lorsque tu sentiras le courant de la vie te porter à la dérive. Ne t’inquiète pas – cette soutane sera toujours ton plus fidèle soutien. N’aie jamais peur de l’enfiler à la hâte si tu dois porter secours à ton prochain, même si tu dois pour cela paraître ridicule dans la rue et provoquer les sourires amusés de ceux qui te verront ainsi.

    Les manches se retroussent bien mieux que celles d’une simple chemise. Elles te rappelleront que la soutane n’est pas tant un uniforme qu’une tenue de travail. Néanmoins, ne retrousse ces manches que pour accomplir un travail au service des autres : ne poursuis jamais tes propres plans.

    J’espère aussi sincèrement que ta soutane portera des traces blanches. Celles dans ton dos seraient le témoignage de la sueur du travail, celles sur ton torse la marque des larmes que tu auras versé et que d’autres auront fait couler en te confiant, le visage enfoui sur ton épaule, leurs petits soucis du quotidien comme les grandes peines de leur existence. Certains tracas seront vains, d’autres blessures seront de véritables drames. Je te souhaite de voir ces traces blanches apparaître sur le tissu de ta soutane plus vite que les premiers cheveux blancs sur ton crâne.

    Ne crains pas non plus de froisser ou de salir ta soutane lorsque tu porteras secours aux nécessiteux ou aux blessés. N’hésite pas à en déchirer quelques pans pour en faire des bandages ou pour en vêtir les blessures de l’âme. Souviens-toi toujours que, dans certains cas extrêmes, elle pourra servir à d’autres de manteau pour se réchauffer ou de tente pour passer la nuit.

    Puisse le tissu de ta soutane s’user bientôt et porter les traces de l’usure aux genoux et aux épaules. Ces marques seront le signe de tes nuits de prières passées dans l’ombre à porter la croix des autres. Puisse également le tissu s’user de t’être souvent assis pour tendre l’oreille et d’avoir joué des coudes pour te frayer un chemin dans la foule. Tu devras aimer ta soutane et non la personne qui la porte. Et surtout, avant toute autre chose, aime l’Église qui te l’a donnée. Plus encore, aime le Christ, aime-le infiniment, car c’est lui qui t’a offert, toi, à l’Église. Cela suffit déjà à me rendre infiniment reconnaissant à son égard.

    PS : Tu remarqueras bien vite que presque tous les passagers dans le bus ou dans le métro sont absolument convaincus d’avoir davantage droit à garder leur place assise qu’un prêtre en soutane. Pour être tout à fait honnête, peu importe de savoir s’ils ont raison ou pas – il s’agit d’une question immatérielle et secondaire. Ce qui compte avant tout, c’est que lorsque certains te haïront, ils ne haïssent pas Dieu à travers toi. Le nombre de personnes qui te regarderont, parfois de travers, ne cessera de croître : ta soutane te donnera d’ailleurs une visibilité toute particulière. Mais elle pourra aussi en intimider d’autres, et le nombre de personne qui trouveront le courage de venir vers toi et de te parler ne cessera de diminuer.

    Peu nombreux seront ceux qui oseront te critiquer. Cela ne signifiera aucunement qu’il n’y a pas de raison de te critiquer. Ta soutane, souviens-t-en toujours, n’est pas l’emballage d’un produit fini. Le Seigneur t’a vêtu de ce tissu dans sa plus grande miséricorde pour dissimuler tes imperfections et tes faiblesses. »

    Ref. La soutane : plus qu’un uniforme, une tenue de travail

    JPSC

  • L'Italie crée un « observatoire sur les minorités religieuses dans le monde et le respect de la liberté religieuse »

    IMPRIMER

    De Gauthier Vaillant sur le site du journal La Croix :

    L’Italie se dote d’un observatoire de la liberté religieuse

    Le ministre italien des affaires étrangères, Angelino Alfano, a annoncé jeudi 13 juillet la création d’un « observatoire sur les minorités religieuses dans le monde et le respect de la liberté religieuse ».

    « La protection et la promotion de la liberté religieuse constituent l’une des priorités de la politique étrangère italienne, et de l’engagement de l’Italie en matière de droits de l’homme. » C’est sur ces mots que le ministre italien des affaires étrangères et de la coopération internationale, Angelino Alfano, a annoncé jeudi 13 juillet la création d’un « observatoire sur les minorités religieuses dans le monde et le respect de la liberté religieuse ». L’annonce a été faite, à Rome, en présence notamment de Mgr Paul Gallagher, secrétaire d’État du Saint-Siège pour les relations avec les États.

    « Défendre la liberté de chaque individu de pratiquer leur foi et protéger les droits des minorités et des communautés religieuses, sont des éléments essentiels à la promotion de sociétés inclusives et pacifiques », a affirmé le ministre italien, estimant que « la réalité actuelle exige des efforts supplémentaires ». Il a notamment cité l’exemple du Moyen-Orient, dénonçant « la sélectivité et la nature systématique de la violence contre les communautés minoritaires de croyants » qui y sont pratiquées.

    Angelo Alfano souhaite, entre autres, que cette nouvelle structure permette de promouvoir le rôle des religions dans la résolution des crises. « Trop souvent, le facteur religieux a été considéré comme une cause de conflit plutôt qu’un élément de la solution », a-t-il regretté.

    La présidence de l’observatoire a été confiée à Salvatore Martinez, figure du Renouveau charismatique italien, et consulteur pour le Saint-Siège auprès de plusieurs dicastères. Les autres membres sont Alessandro Monteduro, directeur de la branche italienne de l’Aide à l’Église en détresse (AED), ainsi que deux diplomates et un universitaire, spécialiste de la géopolitique.

    L’objectif doit maintenant être de « défendre les droits de l’homme de tous, quelles que soient la foi et l’origine », a réagi Mgr Gallagher après cette annonce. Le pluralisme religieux « n’est pas quelque chose qui doit être importé ou imposé, mais une réalité qui doit être reconnue », a-t-il insisté.

    Une initiative encore rare

    Plusieurs organismes surveillent déjà l’évolution de la liberté religieuse dans le monde, et publient régulièrement des rapports sur la question. C’est notamment le cas du think tank américain « Pew Research Center », de l’Aide à l’Église en Détresse, qui dispose de son propre observatoire, ou encore de l’ONG chrétienne « Porte Ouvertes ». Moins systématiquement, d’autres ONG comme Anmesty International ou Human Rights Watch ont déjà publié des rapports sur la liberté religieuse.

    En revanche, rare sont les États qui se sont à ce jour dotés d’un tel observatoire. Créée en 1998, la commission du Département d’État américain, l’Uscirf, fait figure de pionnière. Elle publie d’ailleurs chaque année un rapport très commenté.

    > LIRE AUSSI : La liberté religieuse recule dans le monde (RAPPORT DE L’USCIRF 2017)

    Au Canada, un Bureau de la liberté religieuse a vu le jour en janvier 2012, mais a cessé ses activités en avril 2016. Institué par un gouvernement conservateur, il avait été critiqué comme un relais du protestantisme évangélique.

    En France, l’observatoire Pharos, subventionné par le Quai d’Orsay mais indépendant, promeut depuis 2012 le pluralisme des cultures et des religions. Enfin, au niveau international, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) dispose d’un Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme, qui publie chaque année un rapport sur les « crimes inspirés par la haine » dans ses pays membres.

  • Malte : un paradoxe vraiment surprenant ?

    IMPRIMER

    De Guillaume Lecaplain sur le site de Libération :

    «Malte fait la révolution du mariage pour tous alors que l'avortement n'est toujours pas légal»

    Les Maltais fêtent le vote historique du Parlement, le 12 juillet à La Valette. Photo Darrin Zammit Lupi. REUTERS

    Grâce à un militantisme actif, le plus petit pays de l'Union européenne, pourtant très catholique, est aujourd'hui à la pointe des combats pour les droits LGBTI. Décryptage avec la directrice de l'association ILGA-Europe.

    «Malte fait la révolution du mariage pour tous alors que l'avortement n'est toujours pas légal»

    Le Parlement de Malte a voté mercredi à la quasi-unanimité une loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe, trois ans après la création d’une union civile. Plus petit Etat de l’Union européenne, Malte devient ainsi le 25e pays du monde à ouvrir le mariage aux couples homosexuels et le 15e en Europe. Comment Malte, dont le catholicisme est religion d’Etat et où l’avortement reste illégal, a pu se retrouver à la pointe sur ces questions de mœurs ? Nous avons posé la question à Evelyne Paradis, directrice de l’association ILGA-Europe, qui milite pour les droits LGBTI.

    Malte a été le premier pays à interdire les thérapies qui prétendent «guérir» l’homosexualité, et vient de voter le mariage pour tous. Comment expliquer la possibilité de telles avancées ?

    D’abord, des activistes à Malte œuvrent depuis plus d’une décennie de manière incroyable, ils ont fait un gros travail de pédagogie. Ces associations, comme le Malta Gay Rights Movement, ont préparé le terrain pour le gouvernement actuel. Et justement, le leadership politique actuel est très favorable. Le gouvernement Muscat, qui vient d’être reconduit, compte Helena Dalli. Cette ministre du dialogue social est devenue une championne des droits LGBTI. Il y a très peu de gens comme elle en Europe et même dans le monde. Elle a pris à cœur ces sujets et les a fait avancer sur le plan législatif, tout en ouvrant un dialogue avec les autres partis et avec l’Eglise. Ceci explique que le mariage ait été adopté avec seulement une voix contre.

    Est-ce vraiment en phase avec la société ? Y avait-il une opposition au mariage pour tous ?

    Des voix se sont fait entendre : des évêques, des archevêques. Le député qui a voté contre avait une pression religieuse sur lui pour que la loi ne passe pas à l’unanimité. Il y a une grande influence de l’Eglise à Malte, mais le débat et le dialogue se sont faits à tellement de niveaux au cours des dernières années qu’il y a une réelle acceptation. Le pays est aujourd’hui à l’avant-garde des combats. Il existe une loi pour permettre aux personnes trans de changer d’état civil, qui est reconnue comme un modèle à l’échelle internationale. C’est aussi l’un des très rares pays à avoir interdit l’intervention médicale sans consentement sur les personnes intersexes.

    Pourtant, Malte est en retard sur les questions de droit des femmes. Comment expliquer ce paradoxe ?

    C’est vrai que c’est une chose extraordinaire. Malte fait la révolution du mariage pour tous seulement six ans après avoir légalisé le divorce et alors que l’avortement n’est toujours pas légal. Nous discutons beaucoup avec les associations maltaises de droits des femmes. Je pense que le rôle de l’Eglise est en train de changer à Malte. La laïcité prend un peu le dessus sur ces questions. Pour moi, avancer sur ces sujets est la prochaine étape.

    Est-ce si étonnant à l'heure où le catholicisme se fait tellement déliquescent et où l'épiscopat maltais s'est distingué par son interprétation très libérale d'Amoris Laetitia ?

  • A Notre-Dame de Paris : Mélania Trump et Brigitte Macron vénèrent la couronne d’épines

    IMPRIMER

    Un peu de tourisme religieux, sans plus ? De Samuel Pruvot sur le site de « Famille chrétienne » : 

    melania-trump-brigitte-macron-et-mgr-chauvet_article.jpg« En parallèle de l’entretien de Donald Trump et d’Emmanuel Macron à l’Élysée, le 13 juillet, les deux premières dames ont visité ensemble Notre-Dame de Paris. Récit des coulisses de cette visite hors-normes par Mgr Patrick Chauvet, qui était leur guide dans la cathédrale. 

    Quel est le sens de cette visite des deux « premières dames » à Notre-Dame de Paris ?

    Elles allaient toutes les deux à la source de notre Histoire. À la source de la chrétienté. Par leur intérêt soutenu, et par toutes les questions posées, j’ai senti un réel désir chez elles de découvrir cette histoire « magique » de Notre-Dame. Nous avons commencé par la célèbre statue de la Vierge. Je leur ai dit : « Ici, il y a une “première dame” à visiter ! C’est Notre-Dame de Paris qui vous accueille, la maitresse de maison et surtout la plus belle femme du monde ! » Cela les a fait rire.

    Quel était le sens que vous avez voulu donner à cette visite ?

    J’ai voulu faire passer le message que la cathédrale était d’abord un témoignage de foi. En leur montrant la rosace, j’en ai profité pour leur expliquer que cette dernière nous invitait à toujours regarder vers le ciel… J’ai expliqué simplement que nous étions créés pour cela, pour regarder vers le Seigneur ! Que cela donnait du sens à nos vies. Elles ont écouté avec beaucoup d’attention.

    Par leur intérêt soutenu, et par toutes les questions posées, j’ai senti un réel désir chez elles de découvrir cette histoire « magique » de Notre-Dame. 

    Ont-elles eu aussi un moment de recueillement ?

    À la fin de la visite, Madame Trump a voulu déposer deux bougies. Je ne connais évidemment pas le contenu de sa prière. Mais elle a voulu confier tout ça à Notre-Dame de Paris. Il faut dire qu’elle a reçu une éducation catholique. La visite était culturelle mais elle avait une dimension spirituelle évidente. La preuve ? Elles ont vénéré toutes les deux la couronne d’épines. Elles l’ont embrassée. Elles ont gardé ensemble le silence. Il y avait un intérêt soutenu. C’était la première fois qu’elles voyaient cette relique insigne. »

    Ref. « Melania Trump et Brigitte Macron ont vénéré la couronne d’épines »

     JPSC

  • L’offrande de la vie : un nouveau cas d’espèce de la procédure de béatification et de canonisation

    IMPRIMER

    De Constance Roques sur zenit.org :

    Motu proprio sur l’offrande de la vie (Traduction intégrale)

    Une nouvelle voie vers la béatification

    Le pape François a ouvert la possibilité d’une nouvelle voie pour les procès de béatification et de canonisation : « l’offrande de la vie », qui s’ajoute aux voies du martyre et de l’héroïcité des vertus. Voici notre traduction intégrale de la Lettre apostolique sous forme de Motu Proprio “maiorem hac dilectionem” publiée à ce propos ce 11 juillet 2017.

    Motu Proprio “maiorem hac dilectionem”

    « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jn 15,13)

    Ils sont dignes d’une considération et d’un honneur particuliers, ces chrétiens qui, suivant de plus près les pas et les enseignements du Seigneur Jésus, ont offert volontairement et librement leur vie pour les autres et ont persévéré dans cette intention jusqu’à la mort.

    Il est certain que l’offrande héroïque de sa vie, suggérée et soutenue par la charité, exprime une imitation véritable, pleine et exemplaire du Christ et c’est pourquoi elle mérite cette admiration que la communauté des fidèles a l’habitude de réserver à ceux qui ont volontairement accepté le martyre du sang ou ont exercé les vertus chrétiennes à un niveau héroïque.

    Avec l’appui de l’avis favorable exprimé par la Congrégation pour les causes des saints qui, lors de la session plénière du 27 septembre 2016, a attentivement étudié si ces chrétiens méritent la béatification, j’établis que soient observées les normes suivantes :

    Lire la suite