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  • Synode des Jeunes : on sent d'où vient le vent...

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    De Nicolas Senèze sur le site du journal La Croix (NB : c'est nous qui soulignons) :

    Un Synode en quête de propositions

    Le Synode sur les jeunes aborde lundi 22 octobre sa dernière semaine. Malgré des débats parfois intéressants, les participants ont du mal à aboutir à des propositions concrètes.

    Voilà deux semaines et demie que les participants du Synode sur les jeunes sont au travail. Ces derniers jours, ils ont plus particulièrement axé leur réflexion sur la troisième partie du document de travail consacré aux propositions pastorales en direction des jeunes. Mais à la lecture des rapports des quatorze groupes linguistiques, publiés samedi 20 octobre, il semble que le Synode a du mal à entrer dans le concret.

    Certes, les évêques développent une intéressante réflexion en faveur d’une présence plus incisive de l’Église dans le monde numérique. Ils comptent particulièrement sur l’action des jeunes catholiques qui maîtrisent presque naturellement les nouvelles technologies. Plus largement, d’ailleurs, l’idée que les jeunes sont les premiers évangélisateurs des autres jeunes s’est imposée, certains parlant clairement d’un « ministère » des jeunes pour les jeunes.

    Néanmoins, la plupart des rapports des groupes linguistiques peinent à sortir des généralités : « il faut », « les jeunes ont besoin », « les communautés devront »… Beaucoup de bonnes résolutions mais, au final, peu de propositions concrètes.

    Même sur un sujet comme la formation dans les séminaires, les évêques ont du mal à émettre des intuitions propres. Ainsi, la volonté d’une formation pas seulement universitaire mais aussi plus humaine et spirituelle, ou l’implication de laïcs et de femmes dans cette formation : des idées fortes… mais déjà recommandées par le nouveau programme des séminaires publié il y a deux ans par le Vatican et que les épiscopats locaux sont censés mettre actuellement en œuvre à leur niveau !

    « En fait, 80 % des sujets évoqués n’ont pas de rapport avec les jeunes mais concernent toute l’Église », soupire Mgr Jean Kockerols, évêque auxiliaire de Malines-Bruxelles, qui reconnaît que certains de ces thèmes ont été portés par les jeunes eux-mêmes. Ainsi sur la place des femmes dans l’Église et l’idée qu’il faut mettre fin à un certain machisme ecclésial, particulièremùent mise en avant par une génération qui baigne désormais dans la mixité. Ou encore sur l’accueil des personnes homosexuelles dans l’Église. « Dans l’Église, tous doivent se sentir chez eux, sans aucune exclusion. C’est ce que nous demandent avec force les jeunes », explique ainsi le cardinal John Ribat, archevêque de Port Moresby (Papouasie-Nouvelle-Guinée), président délégué du Synode.

    « Je pense que le document final du Synode doit parler à tous les jeunes. Même les jeunes homosexuels doivent se sentir inclus dans ce qui sera proposé », renchérit le cardinal Blase Cupich, archevêque de Chicago (États-Unis).

    Mais, au-delà des déclarations, les rapports des groupes de travail affichent une grande prudence. Comme si, après les âpres débats du Synode sur la famille, les évêques craignaient d’afficher des divergences perçues comme des divisions, voire de mettre le pape en difficulté.

    « Les propositions concrètes ne sont pas dans les rapports des groupes de travail,tempère Paolo Ruffini, préfet du dicastère pour la communication et porte-parole du Synode. Elles devraient apparaître dans le débat qui suivra la présentation, mardi, du document final à l’Assemblée. Les pères synodaux pourront alors faire des propositions concrètes. »

    « Les différences culturelles sont si fortes qu’il est difficile de parler concrètement, constate Mgr Alain de Raemy, évêque auxiliaire de Genève. Les jeunes sont très différents : on ne peut pas appliquer un même modèle partout. » Ce qui interroge sur le modèle même du Synode. En coulisses, certains plaident même pour des synodes continentaux, à l’image de ce qui se fera l’an prochain pour l’Amazonie.

    De fait, sur de nombreux points, le Synode devrait renvoyer les sujets concrets aux conférences épiscopales. Avec le risque de provoquer de fortes déceptions, tant le Synode avait créé des attentes chez les jeunes qui s’y étaient impliqués.

    Craignant peut-être l’écueil d’un document final indigeste, « en général lu par un petit nombre et critiqué par beaucoup », comme le pape l’avait lui-même prévu dans son discours d’ouverture, le Synode a d’ailleurs décidé d’écrire en plus une lettre aux jeunes. Ce devrait être un texte court et entraînant, peut-être aussi décliné sous forme numérique. Une façon de dire aux jeunes que, malgré tout, leur parole a été entendue.

  • L'Homme Nouveau publie un double Hors Série consacré à Soljénitsyne

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    iqd2.pngAlexandre Soljénitsyne - H.S. n° 32-33 (double)

    Alexandre Soljénitsyne - H.S. n° 32-33 (double) FRAIS DE PORT OFFERT

    Né en 1918, le célèbre écrivain russe, Alexandre Soljénitsyne aurait eu cent ans cette année. Il y a dix ans, en 2008, il mourait dans son pays natal après avoir connu la Seconde Guerre mondiale, le Goulag, la lutte contre le cancer, la persécution et l’exil. Ces différents anniversaires offrent l’occasion de plonger dans l’existence et dans l’œuvre immense de ce chrétien qui a défendu, au prix de sa vie, l’exigence de la vérité. Un numéro exceptionnel pour un centenaire historique.
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  • Qui sont les antispécistes ?

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    De Pauline Quillon sur le site de l'hebdomadaire Famille Chrétienne :

    Qui sont vraiment les antispécistes ?

    MAGAZINE – Pétris de bons sentiments, ces activistes, paradoxalement, laissent présager un monde terrifiant. Analyse de ces groupuscules contestataires.

    C’est une révolution qui a l’allure d’une blague potache : « Notre 16e action a permis d’exfiltrer 213 opprimés qui vivent aujourd’hui dans des sanctuaires », tweetait l’association 269 Libération Animale, le 14 septembre, sous une photo de braves poules. Mais depuis peu, ce type de propos ne suscite aucune hilarité. Au contraire. Les caillassages de boucheries, de fromageries et les intrusions dans les abattoirs se multiplient (voir encadré ci-dessous) et reçoivent un soutien grandissant de militants de la cause animale, recrutés le plus souvent dans une population jeune, diplômée voire très diplômée, de classe aisée et plutôt à gauche. Au point que cette mode semble en passe de devenir l’idéologie du XXIe siècle. Certes, les végans ne représenteraient que 1 % de la population française. Si le marché mondial est estimé à 7 milliards d’euros, il connaît en France une belle progression. En 2016, la vente des produits véganes a augmenté de 82%.

    Des actions en pagaille

    Dans la nuit du 27 au 28 septembre 2018, un abattoir a été incendié dans l’Ain. C’est le point d’orgue de diverses actions de militants de la cause animale qui défraient la chronique depuis trois ans. La CFBCT (Confédération française de la boucherie, boucherie-charcuterie, traiteurs) a recensé cette année dix-neuf attaques majeures de boucheries ou de fromageries. Le mode opératoire est systématiquement le même : des individus viennent cagoulés la nuit, caillassent la vitrine et la taguent d’un slogan antispéciste. Une dizaine d’actes de vandalisme mineur (déversement de faux sang, autocollants...) a également été rapportée. Le syndicat insiste sur le caractère nouveau du phénomène : « Ce ne sont plus quelques incidents isolés. » Il précise qu’il faut une « prise de conscience d’un phénomène de radicalisation globale ».

    Ce phénomène vise également les fromageries, et surtout les élevages. En un an et demi, le groupe 269 Libération Animale a pénétré dans quinze élevages et libéré des « individus », poulets, cochons, veaux. En septembre, un tout jeune groupe, Earth Resistance, a perturbé la tenue du dernier Sommet de l’élevage, à Clermont-Ferrand. À ces actions s’ajoutent des « Nuits debout devant les abattoirs », des manifestations devant les zoos, les cirques ou les aquariums.

    Dernier cheval de bataille : le rat... qu’une campagne publicitaire dans le métro parisien lancée par Paris Animaux Zoopolis entend défendre contre ce qui serait un génocide organisé par la Ville.

    Théo Debavelaere

    Les militants de la cause animale se déchirent en plusieurs chapelles, notamment sur la légitimité du recours à la violence. Première distinction : les végans et les antispécistes (voir encadré ci-dessous). Les deux ont des ancêtres outre-Atlantique. Tous les deux sont arrivés en France il y a dix ans environ. Mais la Société végane récuse l’amalgame avec l’antispécisme et condamne son recours possible à la violence. Pour elle, le véganisme est une « consomm’action qui vise à vivre sans exploiter les animaux », il est une « technique d’expression de la compassion humaine ». Mais sous cette forme, il reste peu influent en France (13 000 « like » sur Facebook).

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