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Marches pour le climat : une fanatisation abusive de l'enfance ?

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Une opinion de Drieu Godefridi publiée sur le site de l'hebdomadaire "Le Vif" :

"La fanatisation de l'enfance, une modalité de l'abus ?"

Dérangeantes images que celles de ces enfants qui, avec la bénédiction de leurs parents, de leurs professeurs et de leur ministre (sic) vocifèrent en pleine rue des slogans politiques, à l'heure qui devrait les trouver en classe.

L'écologisme, qui est la version politique de l'écologie, possède une indéniable force de séduction. Cette idéologie est, dans certaines régions du monde, essentiellement cantonnées à l'Europe occidentale, celle dont on parle, celle qui a les faveurs des médias et de l'écrasante majorité des journalistes.

Pour autant, les tenants de cette idéologie devraient reconnaître la légitimité de limites, quand il s'agit de diffuser leur message. L'instrumentalisation de nos semblables au sens kantien -- considérer autrui comme un pur moyen au service de nos fins -- est toujours pendable, sur le plan moral. A fortiori l'est-elle quand il s'agit d'enfants.

Il ne s'agit évidemment pas de soutenir que nous devrions isoler nos enfants de la politique : ce serait un leurre. Tout au contraire, l'appréhension du politique en tant que modalité fondamentale de l'agir humain, est un aspect crucial de l'éducation, et de l'initiation à l'esprit critique.

Cette éducation suppose d'abord la maîtrise des savoirs élémentaires sans lesquels la vision du monde reste affreusement limitée. Les limites de mon langage sont les limites de mon monde, disait Wittgenstein. Rappelons, à cet égard, que les jeunes Belges francophones sont les moins capables en lecture parmi les 36 pays de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques).

L'initiation à la pensée critique suppose la confrontation progressive et par l'argumentation rationnelle de points de vue divergents -- sur le modèle médiéval de la disputatio.

Toutes pratiques qui sont aux antipodes de la vassalisation politique de l'enfance par des adultes, sur le mode du slogan et de l'excommunication vengeresse.

Une enfant de 15 ans ne peut se marier, acheter un bien immeuble, elle ne peut voter ni acquiescer à la plupart des actes juridiques de la vie courante, mais elle serait compétente pour juger publiquement de crimes contre l'humanité ?

Quand une enfant lance de telles imprécations, délivre de souveraines condamnations -- crimes, criminels ! -- c'est-à-dire finalement des messages de haine, son instrumentalisation dépasse les limites de ce qui est acceptable dans une démocratie et dans un état de droit.

Cette fanatisation de l'enfance est abusive.

Commentaires

  • Quand les adultes sont trop "bouffés" par leur matérialisme et trop assoupis pour réagir aux urgences, pourquoi ne pas s'émerveiller du dynamisme de cette belle jeunesse qui sait, elle, reconnaître une urgence absolue qui la concerne directement. Bravo pour leur courage à braver le froid et l'inertie, en manifestant pacifiquement (contrairement certains adultes!) et faisant entendre un message essentiel.

  • Bravo pour votre message auquel j'adhère.

    Ah, certains aimeraient que nos jeunes n'aient le droit de s'exprimer qu'après leur "majorité".Avant d'avoir 18 ans ils doivent se conformer, obéir sans discernement.
    Nous voudrions en faire des moutons bien obéissants ?

    Pourquoi les adultes ne se sont-ils pas mobilisés ?

    Je connais cependant une série d'adultes qui encouragent leurs jeunes à poursuivre leur mouvement.

  • - On ne peut pas douter du "réchauffement" climatique.
    - On ne peut pas non plus douter de ce que son origine se trouve dans les activités humaines.

    - Qui donne ce credo ?
    Un groupe scientifique désigné par des autorités politiques nationales et internationales... Et les scientifiques qui ne partagent pas ces vues-là sont enterrés dans le silence des ténèbres extérieures.

    Nous sommes donc dans le cadre d'une religiosité artificielle et douteuse dont les objectifs véritables ne sont pas énoncés.
    Ainsi l'embrigadement général et celui de notre jeunesse en particulier est proprement scandaleux.

  • Etienne, j'espère que vous vivrez encore une petite vingtaine d'années.

    Conservez le "mot" que vous avez "construit" ..... et on en reparlera.

    Je ne souhaite pas vous en dire davantage.

  • Le débat, en cours ici et maintenant, dépasse de loin les limites d'une vie d'homme.
    "Je ne souhaite pas vous en dire davantage".

  • il est scandaleux d'utiliser la naivete des enfants à des fins politiques surtout si leur super consommation est en partie responsable d'emissions carbone, il faut d'abord balayer devant sa porte.

  • D'un côté, nous dénonçons le fait d'utiliser des enfants à des fins mercantiles plutôt que de les instruire, les former à leur futur métier, les éduquer.
    Nous sommes conscients de n'acheter que des produits "propres", c'est normal et bienveillant.
    D'un autre côté, nous encourageons les enfants, les mineurs et les jeunes en obligation scolaire à brosser les cours payés par l'Etat pour faire un travail "politique" : manifester dans la rue avec la bénédiction des autorités, pour avoir plus de poids pour orienter les débats, les décisions, alors que leur travail est d'apprendre. Ils ont pu (beaucoup, mais pas tous) vivre dans l'abondance, la consommation, le gaspillage.

    Dans les deux cas ce n'est pas "propre", non, c'est immoral.
    Pour faire un travail politique, gérer un pays, il faut des connaissances d'experts, de l'expérience, de la maturité, de la moralité et surtout le sens de l'Etat et du bien commun.
    La démocratie a des limites, elle peut faire basculer vers l'anarchie… Avec les moyens de communications actuels, sans maîtrise, ça peut dégénérer.

  • " ça peut dégénérer. ?"

    Jusqu'à présent cela ne fut pas le cas et si cela devait être, ce serait par la voie de "casseurs"

    Les jeunes ne sont pas des adultes, ni des ministres.
    Ces derniers se penchent-ils sérieusement au "bien" des générations qui arrivent ?
    C'est cela qui n'est pas "propre" qui est IMMORAL.

    Ne confondons pas de cible.

    De toute façon avec la plupart des membres de ce site) nous ne parviendront point à engager un dialogue constructif; entre : vous et moi, pour l'ensemble des liens proposés.

    Je le regrette. Je ne placerai plus de messages sur ce sujet ...
    Et si j'en ai le courage, sur aucun autre lien.

    Que Dieu nous garde en sa demeure.

Les commentaires sont fermés.