Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Les saints martyrs jésuites du Canada (19 octobre)

IMPRIMER

Saint-Martyrs Canadiens

Les Saints Martyrs Canadiens (source)

Canonisés et proclamés par Pie XII: PATRONS DU CANADA

Brève biographie des Saints Martyrs Canadiens

Le 27 septembre 1540, le basque Ignace de Loyola avec un groupe d'amis dans le Seigneur fonde l’ordre des Jésuites. En 1625, une mission des Jésuites arrivent d’abord en Acadie puis ils iront sur les rives du St-Laurent. En 1626, les Jésuites installent une mission le long de la rivière St Charles qui se situe près de Québec. Ils construisent leurs habitations et apprennent des langues amérindiennes. Le père Lejeune est alors le directeur de la communauté.

Le père Jean de Brébeuf aura pour tâche de fonder une mission chez les Hurons-Wendat. Ils habiteront un territoire qu'on nommera la Huronie. Ce territoire est situé sur la péninsule de Penetanguishene, aux abords de la Baie Georgienne dans le comté de Simcoe en Ontario.

Les Jésuites, ou « Robes-noires » comme les autochtones les nommaient, ont transmis le christianisme aux populations autochtones. Les missionnaires ont converti beaucoup de Hurons. Les Français ont malheureusement apporté la variole et d'autres maladies européennes. Les épidémies ont tué un grand nombre d'autochtones.

Les Iroquois qui étaient les ennemis des Hurons, considéraient les Jésuites comme des cibles légitimes car ils se posaient en alliés des Hurons, lesquels étaient leurs ennemis. Les missionnaires furent tués lors des guerres entre les Hurons et les Iroquois.

Saint-Jean-de-Brebeuf

JEAN DE BRÉBEUF est né le 25 mars 1593 à Condé-sur-Vire en Normandie. En 1617, il entre chez les Jésuites. Ses ennuis de santé lui empêchent cependant d'acquérir une connaissance théologique très étendue. De 1622 à 1625, il sera économe au collège de Rouen.

Il est un des premiers Jésuites à arriver en Nouvelle-France. Le 19 juin 1625, il arrive donc à Québec.

Les colons ne font pas très bon ménage avec les Jésuites. Le père Brébeuf s'installe le long de la rivière St-Charles dans un tipi et essaie de vivre la vie des Autochtones pincipalement avec les Montagnais. Il vivra une errance de 5 mois.

En 1626, il franchit 800 milles en canot vers les villages de la Huronie. Cette route conduit les voyageurs par le St-Laurent et l'Outaouais vers la Baie Georgienne et aux Grands-Lacs. Il existait un pacte de bonne entente entre les Hurons et les Français. Champlain les côtoyait et leur faisait confiance.

De 1626 à 1629, le père Brébeuf s'établit à Troanché, son premier défit est d'apprendre leur langue. En 1629, il est rappelé d'urgence à Québec et assiste à la prise du poste par les Kirke. En juillet 1629, il repart pour la France où il occupera différents postes. En 1633, il retourne en Huronie et cette fois pour y fonder une mission afin de tenter d'évangéliser les Amérindiens. Le 19 septembre 1634, après réflexion, Jean de Brébeuf fixe sa mission à Ihonatiria (St-Joseph) et commence l'évangélisation des Hurons qui s'avère difficile à cause de leurs moeurs. Deux ans plus tard, c'est une épidémie de petite vérole et de grippes malignes qui les frappent. La petite vérole fait tomber à 12,000 une population de 30,000 âmes. Cette épidémie souleva toute la nation contre le père Brébeuf et ses compagnons. Cette situation rendait odieuse la présence des missionnaires. Le père Brébeuf, sentant son sort vulnérable, écrit un testament dans lequel il annonce un futur massacre.

En 1640, lors d’une émeute, Jean de Brébeuf et ses compagnons furent battus et leur chapelle détruite. Le père Brébeuf retraite et revient à Québec. En 1644, il reprend son poste et les vrais problèmes ont commencé lorsque les Iroquois commencèrent à les persécuter. L'apostolat du père Brébeuf dura 15 ans en Huronie.

Le 16 mars 1649, plus de 1000 Iroquois attaquent les missions St-Ignace et St-Louis où se trouvaient alors le père Brébeuf et le père Lalemand . Les deux furent prisonniers et amenés dans un village, soit l’actuelle région de Midland en Ontario. Le père Brébeuf subit d’horribles tortures. Son corps fut sauvagement battu et reçut au moins 200 coups de bâtons. On lui arracha la chair des bras et des jambes jusqu'aux os et on l'aspergea d'eau bouillante pour ridiculiser le sacre du baptême. Les Iroquois avaient également placé un collier de haches incandescentes autour de son cou et de son ventre et lui avaient arraché les lèvres parce qu'il ne cessait de parler de Dieu alors qu'ils le torturaient. Finalement, il fut scalpé et on lui arracha le coeur de la poitrine..

Saint-Gabriel-Lalement

Gabriel Lalemant est né à Paris le 3 octobre 1610. Il était le fils d’un avocat au Parlement de Paris.
À 20 ans, le 24 mars 1630, il entre au noviciat de Paris. En 1632, en plus de ses trois vœux, il obtint la permission de faire le vœu de consacrer sa vie aux missions étrangères mais il dut attendre durant 16 ans . De 1632 à 1635, il enseigne au collège Moulins. De 1635 à 1639, il se perfectionne en théologie à Bourges. De 1639 à 1641, il est ministre des pensionnaires au collège Lafléche. De1641 à 1646, professeur de philosophie au collège de Moulins. De 1646 à 1648, il est préfet du collège de Bourges.
Le 20 septembre 1646, il entre à Québec. En septembre 1648, il arrive à "Ste-Marie des Hurons" et étudie leur langue.

En février 1649, il remplace le père Chabanel à la mission St-Louis. Le 16 mars 1649, une armée de 1000 Iroquois envahit le bourg St-Ignace et prolonge leur carnage à la mission St-Louis. Le père Lalemant était alors en mission avec Jean de Brébeuf. Ils refusent de fuir et ils seront capturés. Ils sont dépouillés de leur vêtements. On leur arrache les ongles et on les conduit au bourg St-Ignace.
Le père Lalemant aurait reçu un coup de hache sur l’oreille et fut brûlé vif. Il meurt vers six heures du soir.

Son corps est enterré avec celui du père Brébeuf sous la chapelle de la résidence Ste-Marie et emporté à Québec au printemps 1650.

Saint-Antoine-Daniel

Antoine Daniel est né à Dieppe le 27 mai 1601. Le premier octobre 1621, il entre au noviciat des Jésuites à Rouen. De 1623 à 1627, il est professeur de grammaire au collège de Rouen. De 1627 à 1630, il poursuit des études de théologie au collège Clermont. De 1630 à 1631, il enseigne les humanités. De 1631 à 1632, il est ministre au collège d’Eu. En 1632, le père Daniel séjournera au Cap Breton.

Le 24 juin 1633, il arrive à Québec et il est affecté à la mission huronne et part rejoindre le père Brébeuf. En 1634, il est abandonné en chemin par ses guides et connaît l'isolement et la maladie. En 1636, il arrive à Trois Rivières épuisé. Il se dévoua inlassablement pendant 10 ans. En 1644, il joint la mission St-Joseph.

Le 4 juillet 1648, alors qu'il célèbre une messe, les Iroquois envahissent la mission. Avant que les Iroquois attaquent la chapelle, le père Daniel prie ses fidèles de s’enfuir et lui, il sort seul dehors et va droit à l’ennemi. Il est alors criblé de flèches et une balle le frappe à la poitrine. On incendie la chapelle et on le jette dans le feu.

Saint-Charles-Garnier

Charles Garnier, surnommé OURACHA, par les Indiens, est né à Paris en 1605 et baptisé le 25 mai. Il est le fils de Jean Garnier, sous-secrétaire du cabinet de Henri III et D’Anne de Garault issue d’une famille de noble. Il fréquente le collège Clermont à Paris. En 1624, il entre au noviciat chez les Jésuites et est ordonné prêtre en 1635.

Le 11 juin 1636, il débarque à Québec, en Nouvelle-France. De 1639 à 1640, il passe l’hiver chez les Pétuns, (tribu affiliée à la tribu Iroquoise) et il essaie en vain de les convertir. De 1641 à 1646, il est designé à la mission St-Joseph. À l’automne 1646 , il reçoit une nouvelle affectation chez les Pétuns sur le bord de la Baie Georgienne et il y fonde une mission qui devient florissante.

Le 7 décembre 1649, lors de la destruction de la Huronie, le père Garnier meurt. On retrouve son corps meurtri et transpercé de deux balles et de deux coups de hache à quelques pas des ruines de sa chapelle.

Saint-René-Goupil

René Goupil est né le 13 mai 1608 au bourg Saint-Martin, diocèse d’Angers. Le 16 mars 1639, à 31 ans, il entre au noviciat possédant déjà un baggage culturel important. Il est alors Chirurgien.
À cause de sa surdité, il ne put continuer son noviciat.

En 1640, suite à son désir de devenir missionnaire, il réalise ses ambitions et arrive en Nouvelle-France comme missionnaire laïc. De 1640 à 1642, il est attaché à la mission St-Joseph de Sillery et est au service des missionnaires. 

Le 1er août 1642, René Goupil, accompagné d’Isaac Jogues, de Guillaume Couture et de plusieurs chefs hurons partent avec une flotte de 40 personnes et 12 canots et se dirigent vers la Huronie où René Goupil ira exercer sa profession de chirurgien. Quelques jours plus tard, ils tombent aux mains des Iroquois et ces derniers amènent René Goupil dans leur pays à Auriesville dans l'état de New York.

Le 29 septembre 1642, suite à un signe de croix que le père Goupil aurait fait sur un enfant, il fut tué par un Iroquois d'un coup de hache. Juste quelques jours plus tôt, il avait prononcé ses vœux de religion des mains d'Isaac Jogues.

On le vénère comme le premier Jésuite martyr du Canada.

Saint-Isaac-Jogues

Isaac Jogues est né le 10 janvier 1607 à Orléans, en France. Il est le cinquième d'une famille de neuf enfants et descendant d’une famille bien nantie. Isaac Jogues commença ses études avec un maître privé. En 1624, il joint la "Compagnie de Jésus" pour terminer ses études. Il était destiné à prendre le commerce de son père, cependant il a préféré suivre les Jésuites. En octobre 1624, il entre au noviciat de Rouen. Il prononce ses vœux deux ans plus tard et entreprend des études de philosophie au collège La Flèche. En 1635, il poursuit sa théologie au collège Clermont de Paris. En janvier 1636, il est ordonné prêtre et annonce son départ comme missionnaire.

Le 8 avril 1636, c’est le grand départ dans un convoi de 8 navires. Après 8 semaines, ils font un escale à Miscou au Nouveau-Brunswick où résident deux Jésuites, puis à Québec et Trois-Rivières. Le 11 septembre 1636, il arrive à la mission St Joseph en Huronie.

En 1642, il est fait prisonnier et subit des tortures. Il est traité comme un esclave dans le village d'Albany. Des marchands calvinistes hollandais l'aident à s'échapper. Il retourne en France pour reprendre des forces et il insiste pour revenir en Nouvelle-France.

En 1644, il ira habiter parmi les Iroquois à Osserman dans l'État de New-York. Il n'est pas le bienvenu, les Iroquois le considèrent comme un sorcier. On l'accuse lui et ses confrères d'être responsables d'une mauvaise récolte. Ceci l'amène à être exécuté. Il est frappé d'un tomahawk, décapité, scalpé et sa tête est exhibée sur une palissade. Son corps est jeté dans la rivière Mohawk.

Saint-Noël-Chabanel

Noël Chabanel est né le 2 février 1613, à Saugues (Haute-Loire) en France. Le 9 février 1630, il entre chez les Jésuites, au noviciat de Toulouse. De 1632 à 1639, il enseigne au même collège et de 1639 à 1642, il étudie la théologie et devient professeur de rhétorique.

Le 15 août 1643, il arrive à Québec comme missionnaire possédant une grande facilité pour l'étude des langues. Il a une répugnance pour les coutumes des amérindiens mais il consacre sa vie par un voeu d'y demeurer jusqu'à la mort.

Le 7 décembre 1649, étant à la mission Saint-Jean, chez les Pétuns, il reçut l’ordre de se rendre à la résidence centrale Sainte-Marie II de l’île Saint-Joseph. Le lendemain il fut traîtrement assassiné par un Huron apostat.

Dans le « Manuscrit de 1652 », le père Ragueneau fait état de l’aveu du meurtrier, Louis Honarreennha, qui a déclaré avoir tué Chabanel par haine de la foi.

Saint-Jean-De-La-Lande

Jean de La Lande, est né à Dieppe en Normandie aux environs de 1620. C'est un jeune charpentier intelligent et courageux. À l’âge de 16 ans, il arrive au Québec.

Vers 1642, il s’offre comme "Donné" missionnaire laïc,au service des Jésuites de Trois-Rivières. Ce terme "donné" voulait dire qu’il n’était pas lié à la Compagnie de Jésus par le voeu de religion. Il était lié par contract en vertu duquel, il mettrait son service entier au Jésuites.

Quelques années plus tard, il se porte volontaire pour accompagner Isaac Jogues. Le 24 septembre 1646, accompagné d'Isaac Jogues et de hurons, ils entreprennent une mission au pays des Iroquois.
Le danger s’intensifie et les Hurons rebroussent chemin. Isaac Jogues et Jean de La Lande continuent.

Le 19 octobre 1646, il sera décapité le lendemain du massacre d’Isaac Jogues.

Les commentaires sont fermés.