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  • Carême et confinement : feuillet du dimanche 29 mars; "Jésus et le respect des autres" par le cardinal Decourtray

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  • Où trouver une messe à la télévision ce dimanche ?

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    La messe de ce dimanche à la télévision : à quelle heure et sur quelle chaîne ?

    d'Aleteia.org

    Capture d'écran YouTube / KTO

    Messe du 22 mars 2020 à l'église Saint-Germain retransmise par KTO.

    Vous êtes confiné et vous ne savez pas à quelle heure et sur quelle chaîne vous pourrez suivre la messe du 5e dimanche de Carême, ce 29 mars, depuis chez vous ? Voici trois solutions.

    En raison des règles de confinement, depuis le 17 mars dernier, les fidèles sont légitimement empêchés de participer à la messe dominicale. Aleteia vous propose chaque semaine de sanctifier votre dimanche par une célébration de la Parole de Dieu. Il est possible par ailleurs de vivre la messe dominicale en communion avec les autres catholiques depuis les chaînes de télévision ou les réseaux sociaux. Attention, ce week-end, n’oubliez pas de passer à l’heure d’été si vous voulez être à l’heure à la messe télévisée.

    SUR LE JOUR DU SEIGNEUR (et sur la RTBF)

    L’émission « Le jour du Seigneur » retransmettra la messe en direct à 11h en direct sur France 2 depuis ses studios parisiens.

    SUR KTO

    La chaîne de télévision KTO retransmettra trois célébrations dominicales en direct, sur son site et sur sa chaîne YouTube. Pour les lève-tôt, la messe du pape François sera retransmise de la chapelle Sainte-Marthe à 7h00. Elle sera suivi d’une retransmission depuis la grotte du sanctuaire de Lourdes à 10h00. Enfin, une messe du soir sera retransmise depuis l’église Saint-Germain l’Auxerrois à 18h30.

    SUR YOUTUBE OU FACEBOOK

    De nombreuses messes en direct sont également proposées par les différents diocèses et communautés religieuses via YouTube ou en Facebook live. Vous pouvez en retrouver une partie sur le site MessesInfo qui s’est adapté à cette situation nouvelle et en répertorie un grand nombre. Plus de 160 messes sont d’ores et déjà annoncées pour ce week-end.

  • Covid-19 : quand des prêtres bénissent leur paroisse ou leur ville

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    De Clémence Houdaille sur le site du journal La Croix :

    Coronavirus : des prêtres bénissent leur paroisse et leur ville

    En ces temps de maladie et de confinement, de nombreux prêtres et évêques bénissent, depuis le parvis ou le toit de leur église, les habitants. À Bourges, Mantes-la-Jolie ou Argenteuil, ils expliquent leur démarche.

    27/03/2020

    Avant que le pape, ce vendredi 27 mars, ne donne une bénédiction urbi et orbi exceptionnelle depuis la place Saint-Pierre, de nombreux prêtres et évêques ont, depuis le début du confinement pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, béni depuis le parvis ou même le toit de leur église leur paroisse, leur ville ou le diocèse.

    « C’est dans la tradition lyonnaise d’exprimer ainsi sa confiance en Dieu et son espérance », explique Mgr Michel Dubost, administrateur apostolique du diocèse de Lyon, qui a, mercredi 25 mars, béni la ville et le diocèse avec le Saint-Sacrement, depuis la colline de Fourvière.

    Depuis le XVIIsiècle, époque à laquelle la Vierge aurait protégé la ville d’une épidémie de peste, les Lyonnais la remercient chaque année lors du renouvellement du vœu des Échevins le 8 septembre. Certes, « on a aujourd’hui des connaissances sur la propagation de la maladie que n’avaient pas nos prédécesseurs au XVIIe siècle, et on ne demande pas les choses de la même façon, mais il s’agit d’exprimer la confiance des Lyonnais au Christ », poursuit Mgr Dubost.

    À Argenteuil (Val-d’Oise), c’est chaque jour depuis le début du confinement, à midi, que le recteur de la basilique sort sur le parvis de son église. Là, muni d’un petit reliquaire contenant quelques fils de la tunique du Christ conservée dans l’édifice, le père Guy-Emmanuel Cariot récite la litanie des saints, dit une petite oraison et bénit le parvis, « quasiment vide ».

    « Ce cri vers Dieu, quand on est chrétien, on doit le porter au nom de tous les hommes »

    « La Sainte tunique, c’est dans l’ADN de la ville d’Argenteuil, au-delà de la paroisse, confie-t-il. Elle est présente sur les armes de la ville, on sait qu’Argenteuil a été dotée de certaines infrastructures par le roi de France à cause de la Sainte tunique… » Aussi, le père Cariot demande la bénédiction de Dieu « au nom de tous les Argenteuillais, ceux qui croient et ceux qui ne croient pas, car ce cri vers Dieu, quand on est chrétien, on doit le porter au nom de tous les hommes. »

    Il s’agit d’un « acte de foi, en demandant au Seigneur de nous protéger de ce fléau de l’épidémie, explique-t-il. On prie pour les soignants, pour les personnes âgées, les familles confinées… On ne peut pas faire de procession, ça ne serait pas très sérieux sur le plan sanitaire, mais cela n’empêche pas de prier et de se tourner vers Dieu ! » « Dieu n’est pas derrière ce virus, poursuit le père Cariot. Mais à partir de la mort de son fils, il peut faire la Résurrection. Ça nous apprend aussi à ne pas attendre d’être dans ce genre de circonstance pour se tourner vers lui. »

    À Bourges (Cher), c’est à l’occasion du quatrième dimanche de Carême, le 22 mars, que le père Stéphane Quessard, curé de la cathédrale Saint-Étienne, du haut de la grande tour (75 mètres) de l’édifice classé au patrimoine mondial de l’Unesco, a béni la ville. « Nous avons composé une prière à cette occasion, soulignant le caractère exceptionnel de cette pandémie, car on n’avait pas ça dans le rituel des bénédictions », raconte le père Quessard.

    Le curé, qui entendait ainsi soutenir le personnel de santé, et les personnes confinées, a reçu des messages de remerciement des fidèles, qui l’ont vu depuis leur balcon ou ont suivi cette bénédiction en direct sur Internet, mais aussi du maire, et d’habitants de la ville. « J’ai eu beaucoup de retours de personnes touchées par ce geste », confie de son côté le père Bruno Lefebvre Pontalis, curé de la paroisse Saint-François-Xavier à Paris, qui, lui aussi, est monté sur le toit de son église, le 19 mars, jour de la fête de saint Joseph, pour bénir les habitants, en « signe de protection et de proximité, d’attention du pasteur pour ses brebis. »

    Un « acte de foi, de prière, et de communion »

    Un « acte de foi, de prière, et de communion », c’est aussi le sens de la bénédiction donnée à Mantes-la-Jolie par le père Matthieu Williamson, qui a gravi mercredi 25 mars les 309 marches menant en haut de la tour de la collégiale gothique, ostensoir en main. « Les gens sont très isolés les uns des autres, explique-t-il. Il faut trouver tous les moyens pour les rejoindre. Je prends des nouvelles par téléphone, nous postons des vidéos… Mais on a aussi la chance d’avoir une très grande église, visible de tout le Mantois. » Le rendez-vous avait donc été donné à midi pour cette bénédiction. « C’était très émouvant de voir les gens à leur fenêtre ou à leur balcon, confie le père Williamson. D’autres, trop loin, m’ont dit qu’ils étaient en communion de prière ». Le curé de Mantes le constate, les fidèles « souffrent de ne pas pouvoir vivre les sacrements, et envoient beaucoup d’intentions de prières ».

    « Alors qu’ils sont privés de l’eucharistie, c’est d’une certaine manière le Seigneur qui les rejoint chez eux, poursuit-il. Les liens se tissent et on essaie d’imaginer comment vivre la semaine sainte et fête de Pâques ». Une question taraude le père Williamson. « Est-ce qu’on arrive à rejoindre tout le monde ? », s’interroge-t-il. Un souci de proximité que porte aussi le père Cariot, en bénissant chaque jour les Argenteuillais. « Après le coronavirus, il faudra faire de gros efforts pour vivre plus de fraternité en paroisse », assure-t-il.

  • Pourquoi Dieu ne fait-Il rien ou n'empêche-t-il pas ce malheur ?

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    De Paris Notre-Dame, site de l'Eglise catholique à Paris :

    Dieu nous a-t-il envoyé le coronavirus ?

    La pandémie qui frappe le monde et la France nous oblige à imaginer d’autres formes d’initiatives pastorales. Elle soulève beaucoup d’interrogations sur la façon de maintenir le lien entre nous, de rester présent auprès des plus fragiles… Elle pose aussi la question de Dieu. Afin de nous aider dans ce temps éprouvant, nous avons décidé d’ouvrir cette page à des prêtres de Paris, afin qu’ils puissent nous nourrir de leurs réflexions.

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    Mgr Philippe Marsset, évêque auxiliaire de Paris, vicaire général. © Marie-Christine Bertin

    Il y a un an, notre diocèse perdait sa cathédrale. Aujourd’hui, toujours pendant le temps du Carême, nous célébrons des messes sans peuple ! Le toit de la cathédrale brûlait, laissant dans la nuit de l’incendie, cette croix glorieuse, briller au fond de Notre-Dame. Quand on me demande si Dieu a voulu cet incendie, je donne cette image parce qu’on peut tout faire dire à Dieu, tout lui faire porter de nos incompréhensions ! Le Dieu auquel nous croyons n’est pas présent que dans les malheurs ou les bonheurs, comme s’il les distribuait au moment où un évènement nous bouleverse. Il n’est pas absent parce qu’il y a un malheur. Il est toujours avec nous, c’est nous qui ne sommes pas avec Lui. Mais l’incendie ou le coronavirus peuvent être l’occasion pour certains de lui faire porter le chapeau.

    Le coronavirus sème la peur parce qu’il est invisible : on ne le maîtrise pas (encore), il est sournois, possiblement mortel et on peut le transmettre sans le savoir. Comme le mal, comme le péché, on le connaît par les dégâts qu’il laisse en nous et autour de nous. Ce micro virus fait réfléchir toute notre planète sur la question de nos orientations de vie : le virus n’a pas de frontière, il n’a pas d’autre vecteur de transmission que notre corps, notre salive, notre volonté. Il pose à chacun la question de son incarnation, de la solidarité, du sens de la responsabilité. C’est d’abord notre attitude, notre comportement qui est au cœur de cette question : Comment vivons-nous ? Comment protégeons-nous l’autre ? Dieu n’envoie pas le malheur, mais la question se pose : « pourquoi ne fait-Il rien ou ne l’empêche-t-il pas ? ». La réponse, s’il y en a une, je peux la chercher soit dans l’instantané de ma révolte, soit en revisitant, dans ce malheur, ma relation à Jésus, Fils de Dieu.

    Dans sa Passion, il subit le mal injuste et il reste pourtant un homme de foi, d’amour et d’espérance dans tout ce malheur. Il est décentré de lui-même, parle à sa mère, annonce au bandit qu’il sera au Paradis le soir même, prend soin de son disciple… Il ne cherche pas le sens de sa souffrance (une explication théologique), il donne du sens (aimer, pardonner, servir, sauver) à ce qui n’a pas de sens en soi ! Ce malheur que nous subissons est-il aujourd’hui l’opportunité de redonner un sens à notre vie ?

    Et nous voilà, en même temps, privés de la messe pour plusieurs semaines : en plein Carême, une ascèse eucharistique ! En fait, non : les prêtres célèbrent chaque jour le sacrifice du Seigneur. La messe est dite, mais vous n’êtes plus là pour la vivre physiquement, pour communier au corps du Christ. Vos intentions de messe sont portées par les prêtres qui redécouvrent, eux, la célébration de la messe, seul ou presque.

    Nous ne sommes pas dépositaires d’un mystère terrestre, visible, nous célébrons cette manière dont Jésus a choisi de se rendre présent à nous : dans la réalité sacramentelle. Elle nous situe dans une autre dimension, celle de la foi en Jésus ressuscité. Dimension qui s’éprouve, aujourd’hui dans son manque, mais qui ne se prouve pas. Ou plutôt, sa preuve, c’est la charité qui chasse la peur, c’est la miséricorde qui visite les malades, c’est la foi qui ne cesse pas de prier. Dans cette croix que nous vivons, le chrétien est signe de la double dimension qui structure sa vie : l’horizontalité pour vivre la fraternité, et la verticalité qui est la source de toute vie.

    P. Philippe Marsset