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  • Liturgie : l'aube d'une ère nouvelle ?

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    De l'Homme Nouveau (Loïc Merian)

    Cela aurait été sans doute impensable il y a dix ou quinze ans. Entendre des cardinaux, des évêques, des orateurs prêtres ou laïcs, communier dans une même vision sacrée de la liturgie, mettant sur un pied d'égalité l'ancien et le nouveau rite, sur fond de magnifiques célébrations dans l'une comme dans l'autre forme. C'est pourtant ce qui s'est produit à Rome du 25 au 28 juin dernier, dans le cadre de l'Université pontificale de la Sainte-Croix. Durant quatre jours, le colloque Sacra Liturgia, lancé à l'initiative de Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon a réuni plus de 300 participants de 35 nations « afin d'étudier, promouvoir et renouveler la formation liturgique, l'esprit, et le sens de la célébration dans ses fondements pour la mission de l'Église, en particulier à la lumière de l'enseignement et de l'exemple de Sa Sainteté, le pape Benoît XVI ». La présence de quatre cardinaux, dont le préfet de la Congrégation pour le Culte divin la Discipline des sacrements, le cardinal Antonio Cañizares Llovera, de plusieurs évêques, de nombreux professeurs, d'étudiants des universités pontificales a confirmé si besoin était le caractère très officiel de ce rassemblement.

    Une œuvre de paix

    Ce fut comme une mise en œuvre concrète de la pensée profonde de Benoît XVI, sans polémique, avec une grande liberté de ton et surtout une grande harmonie. Quatre jours durant on a pu croire enfin réconciliés des mondes qui semblaient s'ignorer depuis des décennies quand il était inconvenant d'apprécier les richesses de l'ancien rite, ou de déplorer la pauvreté des célébrations contemporaines, quand il était quasi impossible de célébrer le nouveau rite avec faste et sacré, que le chant grégorien était quasi interdit dans les paroisses. On a pu entendre des discours que l'on croyait exclusivement réservés au milieu traditionaliste car on ne les entendait quasiment plus ailleurs, on a pu voir des célébrations selon la forme ordinaire, Ad orientem, auxquelles étaient apportés le même soin et le même sens du sacré que les célébrations en forme extraordinaire. On a pu écouter des évêques dire qu'ils étaient les premiers responsables et garants de la qualité des célébrations liturgiques dans leur diocèse. Et surtout on a pu constater qu'à aucun moment l'attachement des uns ou des autres à l'une ou l'autre des formes du rite romain n'a été un motif de polémique, de division et qu'au contraire l'enrichissement mutuel souhaité par Benoît XVI pouvait nourrir une unité profonde, basée sur l'authentique esprit de la liturgie qui nous la fait considérer comme un don de l'Église et non un « matériau qui se gère » pour reprendre l'expression du franc-maçon Pierre Simon à propos de la vie. Il n'y eut aucun débat sur la responsabilité des uns ou des autres, ni aucune sommation de se positionner pour ou contre le Concile. 

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  • BXL (I.E.T.), 28 septembre : un colloque consacré à Mgr Sloskans

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    Une vie offerte pour ses frères
    Mgr Boleslas Sloskans (1893-1981)

    Colloque organisé à l’occasion des 120 ans de sa naissance

     le 28 septembre à l'IET 

    Skice3.jpgDécédé à Louvain (Leuven) en 1981, Mgr Boleslas Sloskans a été, pour de nombreux belges qui l’ont connu, le symbole des chrétiens persécutés, et même, l’image du bon Pasteur qui a souffert pour ses brebis. Aujourd’hui, en Belgique, la mémoire de Mgr Sloskans se perd un peu. Ce colloque pourrait être l’occasion de découvrir l’actualité de cette figure qui peut nous faire respirer des deux poumons de l’Europe, selon l’expression du bienheureux Jean Paul II. Arrivé en Belgique en 1948 après avoir souffert dans les prisons et les camps soviétiques et en déportation en Sibérie (1927-1933), il a été fidèle jusqu’au bout de l’amour, fidèle à sa devise épiscopale : Hostia pro fratribus, « Offrande pour ses frères ».

    L’Union soviétique a montré, plus particulièrement dans sa période la plus sombre, que la haine de Dieu ne peut être, en même temps, que la haine de l’homme. À cette haine, Mgr Sloskans a répondu par la foi et l’amour, par sa foi extraordinaire et sa fidélité absolue à l’amour du Christ et de son Église, en aimant tout homme, sans exception, même celui qui, apparemment, ne mérite aucun amour. Alors qu’en 2013, l’Union soviétique n’existe plus et que le communisme « réel » n’est présent plus que dans cinq pays du monde, tout spécialement en Corée du Nord, le christianisme est encore actuellement la religion la plus persécutée et beaucoup parlent même d’une persécution « soft » dans nos démocraties occidentales. La béatitude des « persécutés pour la justice » (cf. Mt 5, 10-12) que Mgr Sloskans a tout spécialement incarnée reste donc plus que jamais d’actualité.

    L’archidiocèse de Malines-Bruxelles a ouvert, en 1999, son procès de béatification qui a déjà abouti, en 2004, à la proclamation de l’héroïcité de ses vertus. Par sa vie, le vénérable évêque nous rappelle que la force du pardon est la réponse de Dieu à la haine, à la violence, à l’injustice, au péché. À la suite du Christ, ne répétait-il pas souvent en pensant à ses persécuteurs : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23, 34). L’humble sainteté souriante de Mgr Sloskans qui, après avoir souffert dans des conditions extrêmes, s’est consumé dans la vie ordinaire peut être une lumière pour tous. Il peut nous apprendre à laisser la puissance de l’amour de Dieu transfigurer notre fragilité. Il peut nous guider ainsi sur le chemin de la résurrection, alors que « toute la création jusqu’à ce jour gémit en travail d’enfantement » (Rm 8, 22). 

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  • Inoffensif, le cannabis ?

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    Lu ICI :
    La plus grande influence du cannabis sur les jeunes s'expliquerait par la structure changeante de leur cerveau

    Les adolescents qui consomment du cannabis seraient particulièrement exposés à des comportements de dépendance et à d'autres effets à long terme, selon des chercheurs de l'Université de Montréal et de l'école de médecine Icahn au centre médical Mount Sinai de New York. Leurs résultats ont été relayés mardi par le site MediQuality. 

    Les chercheurs ont compulsé plus d'une centaine d'études concernant les interactions entre le cannabis et le cerveau des adolescents. "Les études épidémiologiques révèlent de façon répétée un lien entre la consommation de cannabis et l'accoutumance subséquente à des drogues dures ainsi que les troubles psychotiques (par exemple la schizophrénie). [...] Lorsque la première exposition se produit vers le début plutôt que vers la fin de l'adolescence, l'impact du cannabis semble plus prononcé pour plusieurs troubles en lien avec la santé mentale, la réussite scolaire, la délinquance et le développement normal vers l'âge adulte", précise le Dr Jutras-Aswad, cité par MediQuality.

    Cette plus grande influence du cannabis sur les jeunes s'expliquerait par la structure changeante de leur cerveau, qui n'a pas encore acquis sa stabilité adulte. Comme les récepteurs chimiques qui captent la substance sont situés sur les zones du cerveau liées à l'apprentissage, la recherche de récompenses, la motivation, la prise de décision, l'acquisition d'habitudes et les fonctions motrices, la consommation de cannabis aurait essentiellement des effets sur ces aspects, pensent les chercheurs.

    Les adolescents ne seraient toutefois pas tous égaux face au cannabis. Une certaine vulnérabilité liée aux gênes ou aux traits comportementaux est suggérée.

  • Cathelineau, un héros de l'insurrection vendéenne

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    FIC72364HAB40.jpg

    Artège vient de publier une bande dessinée de 56 pages. Scénario de Coline Dupuy et dessins de Régis Parenteau-Denoël. (14,50 €)

    Présentation de l'éditeur :

    Jacques Cathelineau ! Un nom qui évoque l'épopée fratricide des guerres de Vendée en 1793.

    Et pour cause ! Épris de liberté, ce colporteur a joué un rôle phare dans les débuts de l'insurrection vendéenne contre la dérive de la Terreur. La vie de celui qu'on surnomme « le saint de l'Anjou » peut se résumer en une phrase : « vivre libre de croire ». À 34 ans, il devient le premier généralissime de la grande armée catholique et royale. Son curé et ami, l'abbé Cantiteau, retrace son destin dans une lettre écrite en 1807 au Pin-en- Mauges, à l'un des premiers historiens de la Vendée en quête de témoins. Suivons les méandres de ses souvenirs, au moment où il prend la plume. 

    Feuilletez la présentation de cette BD en cliquant ici.

  • Augustin et le combat chrétien (28.8)

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    Le combat chrétien (Missel.free.fr)

    La couronne de la victoire n'est promise qu'à ceux qui combattent. Dans les divines écritures, nous trouvons continuellement que la couronne nous est promise si nous sommes vainqueurs. Mais pour ne pas abuser des citations, on lit en toutes lettres dans l'apôtre Paul : « J'ai parfait mon oeuvre, j'ai achevé ma course, j'ai conservé la foi, je n'ai plus à attendre que la couronne de justice. » Nous devons donc connaître qui est l'adversaire que nous avons à vaincre pour être couronnés. C'est, en effet, celui que notre Seigneur a vaincu en premier, afin que nous aussi, demeurant dans le Seigneur, nous le vainquions. Car la vertu, et la sagesse de Dieu, et le Verbe par qui tout a été fait, qui est le Fils unique de Dieu, demeure à jamais immuable au-dessus de toute créature. Et puisque la créature qui n'a pas péché est au-dessous de lui, combien plus est au-dessous de lui toute créature pécheresse ? Donc, puisque au-dessous de lui sont tous les saints anges, beaucoup plus au-dessous de lui sont tous les anges prévaricateurs dont le diable est le prince. Mais parce que le diable avait trompé notre nature, le Fils unique de Dieu a daigné revêtir notre propre nature, afin que le diable fût vaincu par elle, et que celui que Dieu a toujours sous son pouvoir, il le mît aussi sous le nôtre. C'est ce qu'il signifie en disant : « Le prince de ce monde a été jeté dehors. » Non qu'il ait été jeté hors du monde, comme le pensent certains hérétiques, mais hors des âmes de ceux qui adhèrent à la parole de Dieu et qui n'aiment pas le monde dont il est le prince. Il en est le prince parce qu'il domine sur ceux qui aiment les biens temporels, lesquels sont contenus dans ce monde visible. Non pas qu'il soit le seigneur même de ce monde mais il est le prince des cupidités par lesquelles on convoite tout ce qui passe, de sorte que lui sont assujettis ceux qui négligent le Dieu éternel et qui aiment les choses instables et changeantes. « En effet, la racine de tous les maux est la cupidité. Pour s'y être livrés, certains ont erré hors de la foi et se sont engagés dans de nombreuses douleurs. » Par cette cupidité, le diable règne dans l'homme et tient son coeur. Tels sont tous ceux qui aiment ce monde. Mais on jette le diable dehors quand on renonce de tout son coeur à ce monde. C'est ainsi qu'on renonce au diable, qui est prince de ce monde, lorsqu'on renonce à ses corruptions, et à ses pompes, et à ses anges. Voilà pourquoi le Seigneur lui-même, portant désormais triomphante la nature de l'homme, dit : « Sachez que j'ai vaincu le monde. »

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  • Israël-Palestine : le rôle modérateur des chrétiens

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    20110915_024_ca014.jpgPropos d’un évêque en Terre Sainte sur le conflit au Proche-Orient (source : AED)

    « Le rôle modérateur des Chrétiens peut être d’un grand secours »

    Par Oliver Maksan

    ACN, Jérusalem, le 27. 8. 2013. Face aux pourparlers de paix actuels entre Israéliens et Palestiniens, l’évêque auxiliaire de Jérusalem William Shomali est tiraillé entre l’espoir et le scepticisme. Ce vendredi, l’évêque auxiliaire du Patriarcat latin pour les territoires palestiniens confiait à l’œuvre internationale  de bienfaisance catholique « L’Aide à l’Église en détresse » : « Mon cœur est plein d’espoir et de foi. Il me dit que les négociations seront couronnées de succès. Mais mon esprit sceptique me souffle le contraire. Car je pense aux cycles de négociations de Madrid, Oslo, Camp David, Wye Plantation, Charm el-Cheikh, Amman et bien d’autres encore, et à la manière dont ils ont échoué. En attendant, je ne souhaite pas faire office de prophète, je veux continuer de prier et inviter d’autres à le faire. » L’évêque auxiliaire a formé le vœu, au cas où les pourparlers échoueraient,  qu’il n’y ait pas de troisième intifada palestinienne. « L’expérience des deux dernières a été très négative. C’est à un niveau politique que la lutte devrait se dérouler. » Mgr Shomali a expliqué que les chrétiens d’Israël et de Palestine jouent un rôle modérateur dans le conflit. « Ils prient et croient que la paix est possible. Ils calment le jeu dans leurs pays respectifs. Un certain nombre de chrétiens palestiniens sont impliqués – les uns directement, les autres indirectement – dans les négociations. Leur rôle modérateur peut être d’un grand secours. »

    Interrogé sur le statut que l’Église aimerait voir attribuer à Jérusalem-Est, lors d’un règlement final dudit statut, Mgr Shomali a répondu : « Jérusalem devrait être la ville de deux peuples et de trois religions, qui auraient des droits et une dignité identiques. » Ce Palestinien de naissance a poursuivi en expliquant que Jérusalem devrait rester une ville ouverte, avec un statut particulier et des garanties internationales. Il a également fait remarquer que « pour régler les détails de la mise en œuvre d’une telle vision, nous avons besoin de négociateurs inventifs qui soient ouverts à de nouvelles solutions ; car il faudra composer avec des obstacles tels que les colonies ou encore la question suivante : comment peut-on maintenir l’ouverture de Jérusalem et de ses lieux saints ? »

    Concernant la position du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, qui affirme qu’en réalité le conflit ne porte pas sur les colonies de Cisjordanie mais sur le refus des Palestiniens de reconnaître Israël comme État juif, Mgr Shomali s’est exprimé ainsi : « Je pense que les Palestiniens devraient reconnaître Israël en tant qu’État disposant de tous les droits d’un État et de frontières sûres. C’est aux Israéliens et non pas aux Palestiniens qu’il revient de décider quel caractère leur État doit avoir. Et c’est également aux Israéliens qu’il incombe de décider qui est ‘juif’ et qui ne l’est pas. À l’inverse, il faut demander à Israël de reconnaître un nouvel État arabe, sans vouloir décider si ce pays arabe devra être séculier ou musulman. »

    Pour terminer, Mgr Shomali a souligné qu’aujourd’hui, le conflit israélo-palestinien n’est plus le seul à menacer la stabilité du Proche-Orient. « Depuis le ‘printemps arabe’, la donne a changé. Mais ce conflit reste un conflit majeur. »

  • L'incompatibilité entre l'Eglise et la franc-maçonnerie

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    La Libre (dont l'obstination à ce sujet pose question) remet à nouveau le couvert (aujourd'hui) et ouvre ses colonnes à diverses personnalités du monde académique, ecclésiastique et maçonnique pour "éclairer" ses lecteurs sur les rapports entre Eglise et franc-maçonnerie. C'est sans grand intérêt mais on observe que la position de la Libre sur cette question dont elle a fait un de ses chevaux de bataille se démarque très clairement de celle de l'Eglise, comme on a déjà pu le constater à la lecture d'un article de Christian Laporte paru en novembre 2011. C'est une question cruciale car l'emprise de la franc-maçonnerie dans notre pays est très importante et on sait qu'ils sont très nombreux dans les rangs de notre classe politique à être affiliés à la Loge. Le fait que la Belgique soit devenue un des pays les plus "avancés" dans les lois qui autorisent l'avortement, l'euthanasie, le mariage homosexuel, etc., est sans aucun doute lié à cette prégnance de la maçonnerie dans la société belge. On peut également le déceler dans ce climat d'hostilité sourde (et largement entretenu par les médias) qui existe chez nous à l'égard de l'Eglise avec la surexploitation des affaires de pédophilie ecclésiastique et qui s'est même manifestée par des remontrances adressées officiellement par nos responsables politiques tant au pape qu'à l'archevêque de Malines-Bruxelles.

    Nous empruntons à Radio Vatican ce rappel paru en avril dernier :

    L'Eglise et la franc-maçonnerie, deux rivales irréconciliables ?

    La rivalité entre l’Eglise et la franc-maçonnerie refait la une de l’actualité. A la demande du Vatican, l’évêque d’Annecy Yves Boivineau a démis de ses fonctions le curé de la paroisse de Megève, en Haute-Savoie. L’Eglise reproche au prêtre, le père Pascal Vesin, son appartenance à la franc-maçonnerie. Il aurait été initié en 2001 dans une loge du Grand-Orient de France. Or, pour Rome, une telle double appartenance, quelle que soit l’obédience maçonnique choisie, est impossible. (...) 

    Pour l’Eglise catholique, il y a incompatibilité entre appartenance à l'Église et à la franc-maçonnerie. Dans ses déclarations officielles, l’Eglise catholique juge que la franc-maçonnerie est non seulement responsable d’exercer une activité subversive à son égard mais aussi de propager des idées philosophiques et des conceptions morales opposées à sa doctrine. Elle prône notamment le relativisme doctrinal et refuse toute idée de salut. Par ailleurs, le secret maçonnique est quelque chose que l’Eglise ne peut accepter.

    Incompatibilité entre appartenance à une loge et exercice du sacerdoce

    Dans un texte publié en 1983 (et qui reste en vigueur ndB), signé par le cardinal Joseph Ratzinger, la Congrégation pour la Doctrine de la Foi affirme sans ambigüités qu’on ne peut être catholique et franc-maçon, que pour un chrétien catholique, il n'est pas possible de vivre sa relation avec Dieu selon une double modalité, ni d'exprimer son rapport au Créateur à travers des formes symboliques de deux sortes. Aussi l'inscription aux associations maçonniques « demeure-t-elle interdite par l'Église » et les fidèles qui s'y inscrivent « sont en état de péché grave ».

    Malgré la diversité qui peut subsister entre obédiences maçonniques, en particulier quant à leur attitude déclarée à l'égard de l'Église, le Siège apostolique trouve chez elles des principes communs qui demandent une même évaluation de la part de toutes les autorités ecclésiastiques. En clair, le jugement négatif de l’Eglise sur les associations maçonniques demeure inchangé parce que leurs principes ont toujours été considérés comme inconciliables avec la doctrine de l’Eglise et l’inscription à ces associations reste interdite par l’Eglise.

    Y a-t-il donc antinomie entre maçonnerie et christianisme ? Pour l’essayiste Maurice Caillet, cela ne fait aucun doute. Il a été initié à la franc-maçonnerie dans l'obédience maçonnique du Grand Orient de France où il est resté durant quinze ans avant de se convertir au catholicisme. (écouter son interview sur Radio Vatican : http://www.news.va/fr/news/leglise-et-la-franc-maconnerie-deux-rivales-irreco#)

  • Quand l'Allemagne reconnaît officiellement un "troisième genre"

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    Un ami attire notre attention sur ce fait et commente :

    L'Allemagne s'apprête à devenir, dès le 1er novembre, le premier pays européen à proposer officiellement la possibilité d'inscrire un sexe "indéterminé" aux nourissons sur leur certificat de naissance, rapporte lundi 19 août le Guardian, citant le journal Süddeutsche Zeitung.

    Les bébés intersexuels, c'est à dire ceux qui présentent une ambiguïté sexuelle constitutive, provenant d'une anomalie dans le déterminisme des gonades (ovaires et testicules) ou dans la différenciation des organes génitaux, pourront en effet être déclarés "indéterminé" à leur naissance.

    Si les transsexuels, qui ont le sentiment d'appartenir à l'autre sexe que celui que la biologie leur a assigné, sont déjà reconnus légalement en Allemagne, il s'agit cette fois d'un premier pas vers la reconnaissance du statut des hermaphrodites, soit le fait qu'un humain n'est pas nécessairement un homme ou une femme. Dans la majorité des pays, les intersexuels sont toujours déterminés à leur naissance par l'un ou l'autre sexe.

    Cette reconnaissance d'un troisième genre par Berlin prend appui sur une recommandation de la Cour constitutionnelle, qui estime en effet que le genre ressenti et vécu est un droit humain de base.

    http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/08/19/l-allemagne-premier-pays-europeen-a-reconnaitre-un-troisieme-genre_3463053_3214.html
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    Lire aussi cet article, le lien entre les 2 est évident, l'idéologie du genre continue de faire son chemin :

    Effrayé par "la théorie du genre", Bernard Debré prédit la création "d'êtres psychologiquement diminués"

    Après la parution d'une pleine page sur le sujet dans Le Figaro ce mardi, le député de Paris parle d'une "idéologie totalitaire" et y voit "la fin des petits garçons et des petites filles" :

    Dès le plus jeune âge, il faut que les enfants se déconstruisent. Il n’y aura plus de petit garçon et de petite fille, il y aura des "on", car les pronoms "il" ou "elle" sont sexués. Après avoir fait des médiocres, voici qu’il faut faire des "indéterminés".  Cette théorie est absurde, mortifère et dangereuse. Cette déconstruction psychologique pourrait aller, pourquoi pas, jusqu’à demander à la médecine d’intervenir pour s’assurer de la neutralité du genre

    http://lelab.europe1.fr/t/effraye-par-la-theorie-du-genre-bernard-debre-predit-la-creation-d-etres-psychologiquement-diminues-10561
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    Enfin, lire ce troisième article : lefigaro.fr/actualite-france-sur-la-theorie-du-genre-vallaud-belkacem-plus-en-pointe-que-peillon.php

    Alors qu'un rapport remis au ministre de l'Éducation nationale juge l'école encore trop sexiste, la ministre des Droits des femmes entend se battre contre ce fléau par une déconstruction des stéréotypes dès le berceau.

  • Quand il reviendra...

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    J'avoue que je pense souvent à la terrible question formulée par Notre Seigneur : Quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Luc : 18, 8)... On le sait, les apôtres et les martyrs sont allés jusqu'à verser leur sang pour  qu'aujourd'hui encore, les hommes puissent connaître le salut. Fidèles jusqu'au bout ! Centre de leur prédication ? Le kérygme. Dans la première épître aux Corinthiens, chapitre 15, versets 1 à 4, l'apôtre Paul écrit : « Je vous rappelle, frères, l'Evangile que je vous ai annoncé et par lequel vous êtes sauvés si vous le retenez dans les termes où je vous l'ai annoncé, autrement, vous auriez cru en vain. Christ est mort pour nos péchés, il a été enseveli et est ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures ». Tel est le coeur de la foi chrétienne. Si vous ne souscrivez pas à cela, vous êtes peut-être un brave humaniste, mais vous n'êtes pas chrétien. « Si c'est dans cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus malheureux de tous les hommes », poursuit  (au verset 17) le même saint Paul.

    Et pourtant...Deux millénaires plus tard, ce message incontournable est gravement mis en péril. Par qui ? Par certains ecclésiastiques qui devraient l'annoncer et qui, soit se taisent, soit le déforment. Oui, « le déforment ». Comment ? En nous faisant croire que ce n'est pas pour nous racheter du péché que le Christ est mort sur la croix et que la résurrection est pour l' ici-bas ; qu'elle n'est finalement qu'une expérience à vivre en ce monde et que l'au-delà n'a guère d'importance. Ce langage trompeur n'est pas nouveau. Les faux prophètes sont de tous temps, même si ceux-ci sont particulièrement présents aujourd'hui. Dans sa deuxième épître à Timothée, chapitre 2, versets 17 et 18, l'apôtre Paul dénonce les hérésies d'Hyménée et Philète qui, tous deux, affirmaient que la résurrection est déjà arrivée, renversant de ce fait la foi de quelques uns. Mot qu'il utilise pour qualifier cette fausse doctrine ? « Gangrène ». Eh bien, cette « gangrène », nous l'entendons trop souvent dans nos églises, nous la lisons dans les livres de clercs qui à travers des paroles mielleuses, nous susurrent que c'est maintenant qu'on ressuscite et que la vie après la mort est secondaire. Où allons-nous ?... Notre Seigneur retrouvera-t-il encore la foi de ses apôtres quand il reviendra ? Pas si nous continuons à faire l'impasse sur le kérygme ! C'est pourquoi il est urgent que des chrétiens se lèvent, qu' ils proclament à temps et à contretemps le coeur de notre foi.

    Jean-Pierre Snyers - jpsnyers.blogspot.be

  • Quand les vieux coûtent cher...

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    L'euthanasie ne permettrait-elle pas de faire des économies ? C'est ce que suggère un Australien, partisan de l'euthansaie, comme le rapporte Jeanne Smits sur son blog :

    Nitschke : l'euthanasie, moyen de faire des économies

    Au moins, Philip Nitschke a le mérite de la franchise, comme le souligne BioEdge. Le plus célèbre des promoteurs de l'euthanasie en Australie vient d'écrire dans une tribune libre publiée par le Canberra Times qu'il est temps de considérer le prix à payer pour maintenir en vie des vieillards et des mourants contre leur gré. Le prix matériel, s'entend : les dépenses de santé, notamment celles prises en charge au titre de l'assurance maladie.

    Le thème est pour le moins controversé et on s'étonne que Nitschke ait décidé de l'aborder alors même qu'il s'est porté candidat aux élections au Sénat fédéral australien au titre du VEP (Voluntary Euthanasia Party) mais peut-être a-t-il estimé qu'il valait mieux désamorcer les éventuelles attaques à son égard en prenant les devants. Oui, la question économique doit être posée, dit-il en substance. Non, il ne s'agit pas de faire de l'euthanasie un régulateur économique, mais de considérer simplement ce que coûte le fait de refuser l"euthanasie à ceux qui la demandent.

    Lire la suite sur le blog de J. Smits

  • Hélie de Saint-Marc : la mort d'un homme d'honneur

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    Lu ici : L’honneur d’Hélie de Saint Marc

    par Jean Sévillia (journaliste et essayiste, rédacteur en chef adjoint au Figaro Magazine, membre du comité scientifique du Figaro Histoire, et auteur de biographies et d’essais historiques.)

    Nous le savions lentement aspiré par l’âge et la maladie, mais comme les vieux chênes, tant qu’il vivait et durait, il était là. Et puis est venu ce matin d’été où Hélie de Saint Marc est parti, et nous sommes nombreux, si nombreux, à être tristes. Et pourtant il n’aurait pas aimé notre tristesse, lui qui avait appris à surmonter les épreuves, toutes les épreuves que la vie lui avait infligées.

    Quelle image retenir de lui, tant elles se bousculent dans la mémoire ? Enfance bordelaise et périgourdine, milieu de hobereaux désargentés. Sur une cheminée de la demeure familiale trône un buste de Marie-Antoinette. Le père, avocat, lit Charles Maurras mais veille, en 1942, à saluer dans les rues de Bordeaux les passants qui portent l’étoile jaune. Déjà un héritage de fidélité et d’esprit rebelle. Le jeune Hélie est membre d’un réseau de Résistance. En 1943, cherchant à rejoindre les forces combattantes d’Afrique du Nord, il est dénoncé, arrêté. Prison, Compiègne, Buchenwald, puis le camp satellite de Langenstein… Saint Marc en réchappe grâce à un communiste letton qui l’a pris sous sa protection. Quand il est libéré par les Américains, il pèse 42 kilos et ne se rappelle plus son nom.

    Ayant frôlé la mort, il n’a plus peur. À 23 ans, il est élève à Saint-Cyr. Avec la Légion, ce sont ensuite deux séjours en Indochine, et cette scène qui le hantera jusqu’à la fin de ses jours : sur ordre du commandement, au cours d’une opération de repli à la frontière de Chine, il devra abandonner des villageois qui avaient fait confiance à l’armée française.

    Ce sera ensuite la guerre en Algérie, sous la direction du général Massu, puis le putsch de 1961 dans lequel, commandant par intérim du 1er REP, il entraîne son régiment. Lors de son procès, le soldat perdu expliquera n’avoir pas voulu revivre ce qu’il avait subi en Indochine : trahir la parole donnée.

    Condamné à dix ans de réclusion criminelle, gracié en 1966, il entame une carrière civile et mène enfin une vie de famille. Deux décennies d’activité professionnelle où il ressemble – en apparence – à un cadre tel que l’industrie française en emploie des milliers, mais où il mûrit en réalité une réflexion qui s’exprimera, à partir des années 1990, dans ses livres et ses conférences. Témoin et acteur d’événements tragiques, Hélie de Saint Marc devient alors un personnage public, qui raconte et commente ce qu’il a vu. Mais il ne le fait pas comme un ancien combattant ; soit dit avec le respect qu’on doit aux anciens combattants…

    Ancien déporté, ancien officier ayant servi dans des guerres perdues, ancien prisonnier, ancien proscrit, Hélie de Saint Marc, quand il se racontait, ne ressassait pas ses malheurs. Au contraire, sans renier ses engagements, il sublimait sa propre histoire, parvenant à une sagesse lucide sur la destinée humaine. Ceux qui avaient l’honneur d’être reçus par lui, à Lyon ou à l’ombre de ses oliviers, dans la Drôme, le constataient : le présent et l’avenir le passionnaient plus encore que le passé.

    La foi, la fidélité, l’honneur, le patriotisme, le courage, le don de soi, le service, telles étaient les valeurs qu’il prêchait, avec son profond regard et sa voix sûre, mais calme. « Il faut croire à la grandeur de l’aventure humaine », écrivait-il dans sa Lettre à un jeune de vingt ans. Adieu donc, cher Hélie de Saint Marc, à la douce pitié de Dieu. Vous aussi, à votre manière, vous étiez un Veilleur.

    Voir aussi :

  • Monique et Augustin : nous étions seuls, ma mère et moi...

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    saint_22.jpgSainte MONIQUE. – 27 AOUT (source)

    Monique (331-387) est la mère de saint Augustin. Lorsque Augustin perdit la foi, les larmes de Monique montèrent vers Dieu comme une prière silencieuse. Sa conversion le remplit de joie. Elle n’avait plus rien désormais à attendre sur terre. Aussi le Seigneur l’appela-t-il à lui alors qu’à Ostie elle se préparait à regagner son Afrique natale.

    DES CONFESSIONS DE S. AUGUSTIN :

    A l’approche de ce jour où ma mère allait sortir de cette vie et tu connaissait ce jour, mon Dieu; nous, nous l’ignorions -il arrive l’effet de tes arrangements mystérieux, à ce que je crois, qu’elle et moi, nous nous trouvions seuls, appuyés à une fenêtre d’où l’on voyait le jardin, dans la maison que nous habitions. C’était à Ostie, à l’embouchure du Tibre. Loin de la foule, après la fatigue d’un long voyage, nous reprenions nos forces en vue de la traversée. Nous causions donc, seuls, avec une grande douceur. Oubliant le passé et tendus vers l’avenir, nous cherchions ensemble, auprès de la Vérité, c’est-à-dire auprès de toi, ce que serait la vie éternelle des saints, que l’oeil n’a pas vue, que l’oreille n ‘a pas entendue, que le coeur n ‘a pu concevoir.

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