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  • Ordre de Malte : les enjeux de la crise

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    Bergoglio.jpgAprès l’intervention pontificale dans les affaires  de l’Ordre souverain de Malte, l’hebdomadaire « Famille Chrétienne » fait le point  en publiant,  sous la signature d’Aymeric Pourbaix,  un article de synthèse qui pose un diagnostic d’une clarté remarquable, sans langue de buis ni idéologie partisane :

    « EXCLUSIF MAG – Le pape François a obtenu, le 25 janvier, la démission du grand maître de l’ordre souverain de Malte, après deux mois de tensions, et demandé un profond renouvellement spirituel et moral.

    En interne, la démission du grand maître de l’ordre de Malte, le 25 janvier, a sonné comme un coup de tonnerre. « Moment difficile », lâche timidement un diplomate de l’ordre, qui provoque une certaine « perplexité », y compris chez les donateurs de cette œuvre millénaire. Sans parler des très nombreux bénévoles, qui ont suivi cette pénible affaire à travers la presse.

    De fait, en demandant au Britannique Fra’Matthew Festing, 79e grand maître depuis neuf ans, de renoncer à sa charge, le pape François a tranché pour dénouer un climat de tensions de plusieurs longues semaines. Depuis le 6 décembre en fait. Date à laquelle le grand maître exige la démission de son « numéro trois », l’Allemand Albrecht von Boeselager. Officiellement pour rupture de la « confiance » entre les deux hommes. Mais le grand chancelier Boeselager proteste contre les accusations portées contre lui, et en appelle au Vatican.

    Il est entendu puisque, le 22 décembre, le Saint-Siège nomme une commission pour tirer au clair les raisons de cette éviction. De son côté, l’ordre de Malte rétorque qu’il s’agit d’une « affaire interne », et diligente sa propre enquête sur les membres de cette commission pontificale. Il y a en effet « conflit d’intérêts », affirme alors le grand maître, pour certains membres de cette commission, liés entre eux par un important legs géré par un fonds d’investissement en Suisse. Depuis cette date, les observateurs assistent médusés à un échange de communiqués peu amènes entre l’ordre et le Saint-Siège, sans qu’aucune issue ne semble pouvoir être trouvée à ce conflit.

    Le 24 janvier, au terme d’un entretien tendu avec le pape, le grand maître est ainsi conduit à « présenter sa démission », selon les termes du communiqué du Saint-Siège, pour le « bien de l’ordre et de l’Église ». La tutelle d’un délégué pontifical est aussi annoncée, pour rétablir l’ordre et la confiance, et le grand chancelier Boeselager réinstallé dans ses fonctions.

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  • Le cardinal Müller critique les « interprétations confuses » d’Amoris laetitia

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    Le point de vue de Nicolas Senèze, correspondant de « La Croix » à Rome, publié dans dans le supplément « Urbi et Orbi » du journal  :

    « Proposant sa propre interprétation de l’exhortation Amoris laetitia, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi attaque, sans les nommer, les textes des évêques de Malte et de la région de Buenos Aires, pourtant soutenus par le pape François.

    Dans un entretien à la revue italienne Il Timone, le cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, met en garde contre les « interprétations confuses » de l’exhortation Amoris laetitia, notamment en ce qui concerne les divorcés remariés.

    > LIRE AUSSI : Amoris laetitia, une nouvelle approche des divorcés remariés

    « Amoris laetitia doit être clairement comprise à la lumière de toute la doctrine de l’Église », estime le gardien du dogme catholique selon qui les évêques ne doivent pas interpréter ce texte « en fonction de leur propre compréhension de l’enseignement du pape ».

    « Il n’est pas possible d’aller au-delà des déclarations du magistère quand il s’agit de déclarations regardant la foi divine catholique révélée », précise le cardinal Müller, qui se concentre notamment sur les difficultés d’interprétations d’Amoris laetitia par rapport aux textes Veritatis splendor et Familiaris consortio de Jean-Paul II.

    Ces textes avaient été invoqués par les quatre cardinaux frondeurs dans leurs « doutes » adressés au pape sur Amoris laetitia, et dont le cardinal Müller avait reçu une copie.

    > LIRE AUSSI : Amoris laetitia, quatre cardinaux écrivent leurs « doutes » au pape

    Selon le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, l’enseignement de Familiaris consortio sur le fait que les couples de divorcés remariés doivent vivre dans la continence pour accéder à l’eucharistie est toujours valable.

    « C’est non seulement une loi positive de Jean-Paul II, mais qui exprime un élément constitutif de la théologie morale chrétienne et de la théologie des sacrements », insiste le cardinal Müller pour qui la « confusion » autour d’Amoris laetitia « concerne également la non-acceptation de l’encyclique Veritatis splendor et de sa claire doctrine du mal intrinsèque ».

    « La tâche des évêques n’est pas de ne pas créer la confusion »

    « Pour nous, le mariage est une expression de la participation à l’unité du Christ Époux et de son épouse l’Église, explique-t-il. Ce n’est pas, comme certains l’ont dit au cours du Synode, une simple et vague analogie. Non ! Cela est la substance du sacrement, et aucune puissance dans le ciel et sur la terre, ni un ange, ni pape, ni un concile ou une loi des évêques, n’a le pouvoir de le changer. »

    Une déclaration qui va néanmoins à rebours du texte même d’Amoris laetitia dans lequel le pape François souligne que « l’analogie entre le couple mari-femme et celui Christ-Église est une analogie imparfaite ».

    > LIRE AUSSI : Amoris laetitia, un regard lucide sur le couple et la famille

    Dans son interview, le cardinal Müller rappelle également qu’« on ne peut pas dire qu’il y a des circonstances où l’adultère n’est pas un péché mortel » et met en garde contre « la casuistique qui peut facilement conduire à des malentendus ».

    « La tâche des prêtres et des évêques n’est pas de créer la confusion, mais de rendre les choses claires », précise-t-il, soulignant la nécessité de « ne pas se référer à des petits passages d’Amoris laetitia » mais de « tout lire dans son ensemble afin de rendre plus attrayant pour les gens l’Évangile du mariage et de la famille ».

    > LIRE AUSSI : L’accueil des divorcés dans l’Église avance à petit pas

    « Ce n’est pas Amoris laetitia qui entraîne des interprétations confuses, mais certains de ses interprètes », conclut le cardinal.

    Sans se rallier aux quatre cardinaux frondeurs, avec lesquels il avait pris ses distances, le gardien du dogme catholique se démarque pourtant aussi des interprétations du texte soutenues par le pape lui-même et le Saint-Siège.

    > LIRE AUSSI : « Une correction fraternelle » du pape « n’est pas possible », affirme le cardinal Müller

    Sans les citer explicitement, il critique en effet fermement les interprétations données par les évêques de la région de Buenos Aires – auxquels le pape avait pourtant répondu de sa main qu’« il n’y a pas d’autre interprétation » que la leur – ou par ceux de Malte – donnée officieusement en exemple par L’Osservatore romano, le quotidien du Saint-Siège.

    > LIRE AUSSI : Le pape félicite des évêques argentins pour leur interprétation d’Amoris laetitia

    > LIRE AUSSI : Les évêques de Malte permettent l’accès à l’eucharistie de divorcés remariés

    Ref. Le cardinal Müller critique les « interprétations confuses » d’Amoris laetitia

    Le meilleur moyen d'ôter les doutes sur la position de Rome n’est pas de donner une interview dans une revue, mais de publier un texte officiel émanant de la congrégation  pour la doctrine de la foi. Sinon, on s’expose au type de commentaire exprimé par Nicolas Sénèze en exergue de son article : « Proposant sa propre interprétation de l’exhortation Amoris laetitia, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi attaque, sans les nommer, les textes des évêques de Malte et de la région de Buenos Aires, pourtant soutenus par le pape François »

    JPSC

  • Trump voudrait-il diviser les catholiques ?

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    De Marie Malzac sur le site du journal La Croix :

    Un cardinal américain affirme que Trump « veut diviser l’Église »

    « Troublé » par les décisions du nouveau président américain Donald Trump, à la fois « pro vie » et anti migrants, l’archevêque de Newyark, le cardinal Joe Tobin, voit là une « stratégie pour diviser l’Église ».

    La concomitance du soutien apporté par le nouveau président américain Donald Trump à la « grande manifestation pro-vie » qui s’est tenue à Washington vendredi 27 janvier – « une brèche d’espérance » et de « l’annonce de décisions de fermeture aux migrants n’est pas un hasard ». C’est ce que souligne le cardinal Joe Tobin, archevêque de Newyark, dans une interview accordée à l’édition italienne du Huffington Post à l’occasion de son passage à Rome pour l’installation dans sa paroisse cardinalice de Santa Maria delle Grazie a Via Trionfale.

    « Il s’agit d’une stratégie pour diviser les évêques, a-t-il relevé dans cet entretien publié quelques jours plus tard, pour diviser l’Église catholique ». L’archevêque du diocèse de New Jersey, créé cardinal par le pape François en novembre 2016, rappelle qu’à ses yeux « les grandes valeurs de la vie doivent être respectées dans leur ensemble et dans toutes ses phases : de la conception à la mort naturelle ».

    Trouble et perplexité

    Interrogé sur la situation provoquée par la décision de Donald Trump de fermer les frontières américaines aux ressortissants de plusieurs pays à majorité musulmane, le cardinal Tobin se dit « troublé ». « Je ressens une grande perplexité car cela va à l’encontre de la tradition et même de l’ethos du peuple, les États-Unis étant une nation constituée principalement de migrants », poursuit-il.

    Le principal symbole américain, la statue de la liberté, « est devenue un symbole de l’immigration », souligne encore l’archevêque de Newark, rappelant que sa grand-mère aussi, « comme neuf millions de personnes parvenues en Amérique par la mer au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle », avait été accueillie par cette image en approchant des côtes.

    La pauvreté mais aussi le « sentiment d’exclusion », celui d’être dépossédé des « décisions les plus importantes de la vie » et l’écart croissant entre riches et pauvres ont permis à Trump, selon le cardinal Tobin, de remporter l’élection présidentielle. « Il s’est appuyé sur cette insécurité », analyse-t-il, parvenant à convaincre la population que les démocrates sont un parti élitiste, loin des gens ».

    « Idéologie » anti-migrants

    Certains, dénonce l’archevêque de Newark, relaient une caricature qui prétend que les immigrés prennent les emplois des Américains. « Il s’agit d’une idéologie, dit-il. Les immigrés exercent souvent les emplois les plus humbles au sein de la société, que personne d’autre ne voudrait faire et ils le font souvent avec gratitude ».

    « En Europe aussi on vit avec cette peur généralisée, a-t-il ajouté, et j’espère que la tradition de foi, de tolérance et d’humanisme y aura également le dessus, car lorsque la peur l’emporte, les hommes sont capables de grands actes de barbarie ».

    Par le passé, le cardinal Tobin s’est souvent exprimé en faveur des migrants. Ainsi, en 2015, lorsqu’il était encore à la tête du diocèse d’Indianapolis, il s’était directement opposé au gouvernement républicain Mike Pence (désormais vice-président des États-Unis) en se disant favorable à l’accueil de réfugiés syriens par les catholiques dans l’Indiana.

     

  • Il est possible de contester les fondements de Mai 68

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    Mathieu Bock-Côté :
    Il est possible de contester les fondements de Mai 68

    Propos recueillis par Philippe Maxence le dans Culture sur le site de l'Homme Nouveau

    Auteur d’un essai percutant, Le multiculturalisme comme religion politique, Mathieu Bock-Côté décrypte avec bonheur le stade contemporain d’un progressisme à bout de souffle. Nous l’avons rencontré en décembre après qu’il ait fait un tabac à la Fête du livre de Renaissance Catholique. Québécois déterminé, souverainiste impénitent, Mathieu Bock-Côté est un sociologue hors norme : il ne récite pas une leçon, mais vit, au rythme de l’accent délicieux de nos cousins d’Amérique, chaque parole qu’il prononce. Ne le cherchez pas trop loin : il est sur la barricade pour renverser les derniers murs de Berlin de la pensée unique.

    Comme sociologue, vous êtes un observateur de ce qui se passe en France où vous êtes d’ailleurs un acteur du débat intellectuel par vos chroniques. Quel regard portez-vous sur la France actuelle ?

    Matthieu Bock-Côté : Nous assistons actuellement à une mutation de l’espace public en France.

    La révolution 68 est contestée dans ses fondements mêmes et les gardiens de cette révolution sont saisis de frayeur. Ils hurlent, ils insultent, ils crachent : on l’a vu notamment entre le premier et le deuxième tour de la primaire de la droite, où la gauche médiatique n’avait pas de mots assez durs pour François Fillon. Ce qu’on lui reprochait, manifestement, c’était de ne pas représenter l’ethos soixante-huitard, de témoigner de la permanence d’une certaine France historique qu’on croyait pourtant vaincue.

    Mais restons dans le domaine des idées : la véritable nouveauté, c’est qu’il est possible aujourd’hui de contester les fondements de la révolution 68 et non pas uniquement ses dérives. On se délivre ainsi du dispositif idéologique progressiste – j’entends par là que le progressisme n’accepte généralement d’être critiqué qu’à partir de ses propres principes. Il est permis de lui reprocher d’aller trop loin ou d’aller trop vite, mais on ne saurait lui reprocher dans la mauvaise direction. Ceux qui veulent faire autrement sont diabolisés. La droite avait accepté l’interdiction au point de consentir à évoluer dans le périmètre de respectabilité tracé par le progressisme.

    C’est peut-être ce qui éclate en ce moment. On ne se contente plus de dénoncer les effets pervers et les conséquences désastreuses de Mai 68. On remonte directement aux causes : on le critique dans ses fondements anthropologiques. Quelle conception de l’homme s’est imposée dans la dynamique des radical sixties ? On commence à comprendre que l’homme ne court pas seulement derrière l’accroissement des biens matériels ou des prestations sociales.

    On redécouvre la figure de l’homme comme héritier et les vertus de la continuité historique. C’est ce qui se trouve derrière la fameuse question identitaire, qui fait resurgir, si vous me passez l’expression, l’impensé de la modernité : le monde ne saurait être intégralement contractualisé, rationalisé, judiciarisé. Mais ne nous enthousiasmons pas trop vite : le progressisme est fragilisé mais il demeure dominant.

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  • Amoris Laetitia : le préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi répond aux dubia des quatre cardinaux

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    Nous traduisons ici la note parue sur le blog de Sandro Magister "Settimo Cielo" :

    Le pape se tait, mais le cardinal Müller s'exprime. Et il répond aux "dubia".

    C'est à lui aussi, ainsi qu'au pape François, que les cardinaux Brandmüller, Burke, Caffara et Meisner avaient soumis leurs cinq "dubia" sur l'interprétation d'"Amoris laetitia", leur demandant de donner des éclaircissements.

    Et ni lui, le cardinal Gerhard L. Müller, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, ni tout autant le pape n'avaient répondu jusqu'ici aux questions des quatre cardinaux.

    En compensation, cependant, le cardinal Müller procède à cette clarification dans une grande interview publiée aujourd'hui dans le magazine "Il Timone"; le directeur Riccardo Cascioli et Lorenzo Bertocchi ont recueilli ses propos:

    Dans l'interview, le cardinal n'évoque pas directement les «dubia», mais évoque en termes clairs les points que précisément les quatre cardinaux demandaient que l'on clarifie.

    Il ne manque pas de fustiger ces évêques qui préférant recourir à leurs sophismes pour l'interpréter au lieu de guider leurs ouailles ont couru le risque qu'encourt un aveugle lorsvqu'il conduit d'autres aveugles par la main.

    Voici les passages clés de l'interview :

    Q. - Peut-on donner une contradiction entre la doctrine et la conscience personnelle?

    R. - Non, c'est impossible. Par exemple, on ne peut pas dire qu'il ya des circonstances dans lesquelles
    un adultère n'est pas un péché mortel. Pour la doctrine catholique, il est impossible de faire coexister le péché mortel et la grâce qui justifie. Pour surmonter cette contradiction absurde, le Christ a institué pour les fidèles le sacrement de la pénitence et de la réconciliation avec Dieu et avec l'Église.

    Q. - C'est une question dont on discute beaucoup au sujet du débat autour de l'exhortation post-synodale "Amoris laetitia".

    R. - "Amoris laetitia" s'interprète clairement à la lumière de toute la doctrine de l'Eglise. [...] Je n'aime pas, et il n'est pas correct que tant d'évêques interprètent "Amoris laetitia" en fonction de leur propre façon de comprendre l'enseignement du pape. Cela ne va pas dans la ligne de la doctrine catholique. Le Magistère du Pape est interprété par lui-même ou par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Si le pape peut interpréter ce que disent les évêques, ce n'est pas aux évêques qu'il incombe d'interpréter le pape, sinon cela ruinerait la structure de l'Eglise catholique. A tous ceux qui parlent trop, je recommande d'abord d'étudier pour commencer la doctrine [des conciles] sur la papauté et l'épiscopat. L'évêque, en tant que maître de la Parole, doit d'abord être bien formé pour ne pas risquer de tomber dans la posture d'aveugle qui conduit d'autres aveugles par la main. [...]

    Q. - L'exhortation de saint Jean-Paul II, «Familiaris Consortio», prévoit que les couples de divorcés remariés et qui ne peuvent se séparer, doivent s'engager à vivre dans la continence pour pouvoir accéder aux sacrements. Cette exigence est-elle toujours d'actualité ?

    R. - Bien sûr, elle ne peut pas être évitée, car c'est non seulement une loi positive édictée par Jean-Paul II, mais lui-même a exprimé ce qui est un élément constitutif de la théologie morale chrétienne et de la théologie des sacrements. La confusion sur ce point concerne également la non-acceptation de l'encyclique "Veritatis Splendor" qui incluait la doctrine claire de ce qui est mal en soi. [...] Pour nous, le mariage est l'expression de la participation à l'unité existant entre le Christ époux et l'Eglise son épouse. Cela n'est pas, comme certains l'ont dit au cours du Synode, une simple analogie vague. Non! C'est la substance du sacrement, et aucune puissance dans le ciel et sur la terre, ni un ange, ni pape, ni un concile ou une loi des évêques, n'a le pouvoir de la modifier.

    Q. - Comment peut-on résoudre le chaos qui résulte des différentes interprétations qui sont données de ce passage d'Amoris laetitia?

    R - Je recommande à tous de réfléchir, d'étudier d'abord la doctrine de l'Eglise, à partir de la Parole de Dieu dans l'Ecriture Sainte qui est très claire sur le mariage. Je recommande également de ne pas entrer dans une casuistique qui peut conduire facilement à des malentendus, surtout celle selon laquelle si l'amour meurt, alors meurt aussi le lien du mariage. Ce sont des sophismes: la Parole de Dieu est très claire et l'Eglise n'accepte pas de séculariser mariage. La tâche des prêtres et des évêques ne consiste pas à créer la confusion, mais à rendre les choses claires. Personne ne peut se référer seulement à certains petits passages d'Amoris laetitia, mais on doit lire tout dans son entièreté, avec l'objectif de rendre plus attrayant pour les personnes l'Evangile du mariage et de la famille. Ce n'est pas Amoris laetitia qui a provoqué une interprétation confuse, mais bien quelques interprètes confus de ce document. Nous devons tous comprendre et accepter la doctrine du Christ et de son Église, et en même temps être prêts à aider les autres à la comprendre et à la mettre en pratique, même dans des situations difficiles.

  • Actrices ou spectatrices, les femmes oubliées de 1830

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    Actrices ou spectatrices, les femmes oubliées de 1830

       "Pourquoi pas ?" Ce fut notre première réaction quand Soraya Belghazi nous fit part de l'essai qu'elle a consacré aux femmes dans la Révolution de 1830. En même temps, nous ne pouvions ...
     
  • Neil Gorsuch, un protestant anti-avortement nommé à la Cour Suprême des Etats-Unis

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    Lu sur le site du Monde.fr :

    Donald Trump restaure la majorité conservatrice à la Cour suprême

    Le président a nommé Neil Gorsuch à la plus haute juridiction des Etats-Unis. Agé de 49 ans, il appartient à l’école « originaliste ». Ce choix devra être validé par le Sénat.

    En nommant Neil Gorsuch à la Cour suprême des Etats-Unis, mardi 31 janvier, Donald Trump n’a pas manqué de se présenter comme « un homme de parole ».

    Au cours de la campagne, le candidat républicain n’avait cessé de promettre qu’il choisirait pour le poste devenu vacant après la mort du conservateur Antonin Scalia, en février 2016, un juge fidèle à l’école « originaliste ». Cette dernière s’en tient à une lecture littérale de la Constitution, écartant les accommodements liés aux évolutions de la société américaine. Elle s’oppose ainsi, par réaction, à ce que les juges endossent un rôle qui revient selon elle aux législateurs.

    Cette nomination était jugée décisive pour les électeurs républicains. Ces derniers avaient été plus nombreux que les démocrates à la considérer comme la motivation principale de leur vote, le 8 novembre 2016, selon un sondage de sortie des urnes réalisé par l’agence Associated Press et un consortium de journaux.

    Le camp conservateur s’était particulièrement mobilisé pour éviter tout choix hasardeux. Deux de ses bastions intellectuels, la Federalist Society et l’Heritage Foundation, étaient ainsi manifestement parvenues à obtenir de ce candidat atypique qu’il se décide sur la base de leur propre sélection de candidats possibles. Neil Gorsuch y figurait en bonne place.

    Position de force

    La mort d’Antonin Scalia a en effet supprimé l’avantage dont disposaient les juges nommés par des présidents conservateurs au sein de la plus haute instance juridique des Etats-Unis.

    Avec la nomination d’un homme de 49 ans, sous réserve de sa confirmation par le Sénat, cette majorité de cinq juges devrait être rétablie, face aux quatre nommés par des présidents démocrates. Les conservateurs sont d’autant plus en position de force que deux progressistes, Ruth Bader Ginsburg et Stephen Breyer, ont dépassé l’âge moyen, 78 ans, auquel ces juges nommés à vie se retirent ordinairement. Un seul juge nommé par un président républicain, Anthony Kennedy, 80 ans, se trouve dans ce cas.

    En attendant, le saut de génération mis à part, la situation devrait donc revenir à celle qui prévalait avant le décès d’Antonin Scalia, avec une majorité conservatrice qui devient ponctuellement minoritaire lorsque le juge Kennedy rejoint les progressistes sur les questions de société, qu’il s’agisse de la légalisation au niveau fédéral du mariage homosexuel, en 2015, ou bien pour bloquer toute restriction du droit à l’avortement, comme il l’a montré en juin à propos d’une disposition contestée adoptée au Texas.

    Un protestant anti-avortement

    La nomination de Neil Gorsuch doit cependant être validée par le Sénat, où les républicains ne disposent pas des soixante voix nécessaires pour la circonstance, puisqu’ils n’y comptent que cinquante-deux élus sur cent.

    Ce natif du Colorado, fils de la première responsable de l’Agence de protection de l’environnement, nommée par Ronald Reagan, peut mettre en avant un parcours rectiligne pour espérer devenir l’unique protestant (il est épiscopalien) dans un club composé exclusivement, depuis 2010, de juges de confessions catholique et juive.

    Etudiant brillant passé par Harvard et Oxford, il a travaillé, à la fin de son cursus universitaire, comme assistant auprès du juge Kennedy, avant de rejoindre un important cabinet d’avocats de Washington. En 2006, il a bénéficié d’un vote à l’unanimité des sénateurs pour accéder à une Cour d’appel fédérale (le 11e circuit, qui couvre des Etats de l’ouest du pays).

    Onze ans plus tard, compte tenu de l’enjeu, l’épreuve s’annonce autrement plus difficile.

    M. Gorsuch va devoir en effet répondre d’un bilan qui a mis en évidence son conservatisme, notamment sur la question de l’avortement. Il a ainsi jugé légitime, au nom de la liberté religieuse, l’opposition des propriétaires de la chaîne de distribution Hobby Lobby, en juin 2014, à la prise en charge des frais de contraception de leurs employées dans le cadre de la protection sociale permise par l’Obamacare.

    Opposition démocrate

    Les démocrates du Sénat sont par ailleurs tentés de se venger de l’obstruction opposée spectaculairement par leurs collègues républicains au juge Meredith Garland choisi par Barack Obama après la mort d’Antonin Scalia.

    Les élus du « Grand Old Party » (GOP) avaient alors affirmé, au mépris de la pratique, que le président, parce qu’il était dans sa dernière année de son second mandat, n’avait pas la légitimité pour une nomination qui aurait renversé la majorité au sein de la Cour. Ce faisant, ils ont condamné celle-ci à l’impuissance. Divisée en deux blocs de quatre juges, cette institution s’est montrée incapable, depuis un an, de trancher sur les questions les plus cruciales.

    Les élus démocrates sont d’autant plus enclins à livrer bataille que Donald Trump n’a pas fait mystère de son intention de faciliter par ses nominations un réexamen de l’arrêt Roe vs Wade qui a constitutionnalisé le droit à l’avortement en 1973. Le président estime que la décision en la matière devrait revenir aux Etats, ce qui ouvrirait la voie à une remise en question de l’interruption volontaire de grossesse dans une bonne partie des Etats contrôlés par les républicains. Cet engagement lui vaut le soutien inconditionnel des conservateurs religieux.

    Une épreuve de force n’est cependant pas sans danger pour la minorité démocrate du Sénat. Comme il l’a confié, le 26 janvier, lorsqu’il a reçu à la Maison Blanche l’un des piliers conservateurs de la chaîne Fox News, Sean Hannity, Donald Trump n’exclut pas de recourir à « l’option nucléaire » en cas de filibuster, le terme qui désigne, au Congrès, l’obstruction parlementaire.

    Il s’agirait en l’occurrence de supprimer ce seuil de soixante voix nécessaire pour obtenir le feu vert du Sénat, et de le remplacer par une majorité simple. C’est ce qu’ont fait par le passé les démocrates pour les nominations des responsables des départements de l’administration fédérale. Supprimer la majorité des soixante voix banaliserait le Sénat en rendant inutile la quête de compromis, qui a fait longtemps sa spécificité. Cette dernière est déjà compliquée par l’extrême polarisation politique américaine, que l’élection de M. Trump et ses premiers jours au pouvoir ont encore aggravée.

  • L'intention de prière du pape pour février 2017

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    De zenit.org :

    Intention de prière du pape pour février 2017

    L’accueil des personnes en situation difficile 

    Tout au long du mois de février 2017, le pape François demande aux catholiques de prier avec lui pour l’accueil des personnes en situation difficile. Il a rédigé ainsi cette intention :

    Prions pour toutes les personnes qui connaissent l’épreuve, en particulier celles qui sont pauvres, réfugiées ou marginalisées, pour qu’elles trouvent dans nos communautés accueil et réconfort.

    « Sans les pauvres, pas de Royaume »: nous publions cet édito de Marie-Dominique Corthier, de l’équipe France du Réseau Mondial de Prière du Pape et coordinatrice européenne, sur l’intentionde prière universelle proposée par le pape François aux catholiques tout au long de ce mois de février 2017: l’accueil des personnes en situation difficile.

    Sans les pauvres, pas de Royaume.

    Ce mois de février,  le Pape François attire notre attention sur les personnes qui sont mises à l’épreuve, que ce soit à cause de la pauvreté, de la marginalisation, ou à cause d’un déracinement, et sur l’urgence pour nos communautés chrétiennes de les accueillir et de les soutenir. Une urgence qui nous semble tellement en lien avec l’Evangile que nous avons intitulé notre magazine : « Sans les pauvres, pas de Royaume ».

    Certes beaucoup de choses sont faites en direction des plus pauvres dans notre société, mais ce ne sera jamais suffisant, tant que les inégalités demeureront, et iront même en s’aggravant. Or les derniers rapports d’associations telles que le Secours Catholique, le Secours Populaire, ou ATD Quart-Monde nous alertent précisément aujourd’hui sur l’aggravation du niveau de la pauvreté, en France et en Europe, en raison en particulier de la crise économique qui éprouve durement les plus fragiles. Nous avons essayé d’ouvrir les yeux, mais surtout notre cœur, et d’aller à la rencontre de ces personnes en difficulté.

    Tout d’abord, laissons-nous interpeller par la Parole de Dieu pour entendre ce qu’elle nous dit  de l’épreuve et de ceux qui la subissent, et comment elle nous interpelle. Le P. J. Marie Dezon nous fait découvrir que l’épreuve a son sommet dans la Croix et que « l’Esprit fait discerner dans le mystère de la Croix le triomphe de l’amour sur l’égoïsme, de la vie sur la mort. »

    Par ailleurs le Pape François n’hésite jamais à nous mettre en face de nos responsabilités face à ceux qui vivent l’épreuve : « Il faut s’inquiéter, lorsque la conscience est anesthésiée et ne prête plus attention au frère qui souffre à côté de nous »

    « Des pauvres, vous en aurez toujours » dit Jésus… et nous réalisons qu’ils sont nombreux si nous ouvrons les yeux autour de nous. Nous vous proposons plusieurs témoignages dans ce magazine. C’est ainsi que nous avons travaillé avec Anne, Sœur de la Bonne Nouvelle, dont la mission est de marcher avec les personnes du Quart-Monde, suivant l’intuition du Père Joseph Wresinski. Elle nous dit ce qu’elle, et les sœurs de sa communauté, vivent dans la proximité de ces personnes, et surtout comment elles se laissent évangéliser par eux : « Leur prière me fait entrer autrement dans la prière des psaumes que nous prions si souvent comme religieuses. Nous nous sommes mises à « tresser » les psaumes, nous les actualisons avec les paroles des pauvres. »

    Nous entendrons également le témoignage de François, jeune cadre d’Airbus, participant aux maraudes auprès des SDF de Toulouse, qui voit dans ces personnes « des hommes et femmes comme nous, des frères en humanité avec qui nous avons beaucoup de points communs ».

    Enfin – mais peut-être aurait-il fallu commencer par là – nous ne pouvions pas nous contenter de parler de l’extérieur des personnes vivant la pauvreté et l’exclusion, en les laissant à la marge de nos réflexions, nous nous devions de leur donner la parole et de les écouter. Aussi prierons-nous avec leurs mots, leurs cris, leur foi impressionnante qui s’adresse à Dieu avec une infinie confiance.

    Oui vraiment, après avoir lu et prié avec les mots de toutes ces personnes, nous pouvons témoigner que sans les pauvres, il n’y a pas de Royaume !

    Marie Dominique Corthier, Equipe France

  • Les Mistrals gagnants : un film merveilleux d'Anne-Dauphine Julliand

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    En espérant le  voir programmé sur les écrans belges...

    (Source) Imad, 6 ans, souffre d’une insuffisance rénale sévère. Tugdual, 8 ans, a été opéré d’une tumeur de l’aorte, à l’âge de 3 ans. Ambre, 9 ans, a une maladie cardiaque sévère. Camille, 6 ans, a un neuroblastome, et Charles, 9 ans, une épidermolyse bulleuse... Quand on découvre ces terribles pathologies, chez des enfants si petits, on s’imagine que l’on va voir un film affreux. Mais c’est tout le contraire  !

    Elle avait tiré de la maladie et du décès de sa fillette Thaïs un livre, Deux petits pas sur le sable mouillé, publié aux éditions Les Arènes, qui avait bouleversé plus de 350 000 lecteurs. Puis, pour prolonger son témoignage, Anne-Dauphine Julliand a voulu montrer comment des enfants vivent, au quotidien, leur terrible maladie.

    En filmant à hauteur d’enfants, elle nous fait partager la vie quotidienne de ces cinq enfants, qui, malgré les soins intensifs et les souffrances, vivent leur vie avec un bel appétit.

    On est fasciné par ces bouilles rigolardes, ces regards pleins d’intensité et ces sourires désarmants. Les soins médicaux deviennent des jeux, quand les enfants ne sont pas occupés… par le foot, les répétitions théâtrales ou les courses, à travers les couloirs de l’hôpital, avec un copain. «  Quand on est malade, ça empêche pas d’être heureux  », affirme Camille, montrant ainsi son formidable détachement face à sa situation de jeune cancéreux. «  Quand je serai mort, je ne serai plus malade  », ajoute-t-il ensuite avec malice. Quant à Charles, il explique  : «  Ma peau est fragile comme des ailes de papillon.  »

    Devant le personnel médical, tendre et plein d’humour, ces enfants nous donnent une extraordinaire (et souvent très drôle  !) leçon de vie sur la manière dont il faut aborder les épreuves  : avec autant de courage que de légèreté, en vivant au jour le jour. Impressionnant  ! ■

    Documentaire français (2016) de Anne-Dauphine Julliand, avec Ambre, Camille, Charles, Imad et Tugdual (1h19). (Adolescents) Sortie le 1er février 2017.

    http://www.allocine.fr/video/player...

    N.B. Ce film merveilleux est projeté dans plus de 70 salles en France et a déjà connu un très grand succès lors des pré-projections, avec le soutien du chanteur Renaud. A ne pas manquer, sous aucune prétexte !

    http://madame.lefigaro.fr/celebrite...

    http://www.avoir-alire.com/et-les-m...

  • La plus grande force de l’Église aujourd’hui est dans les petites Églises persécutées

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    La « plus grande force » de l’Eglise est dans les petites communautés persécutées

    Homélie du pape à Sainte-Marthe

    « Une Église sans martyrs… est une Église sans Jésus », a estimé le pape François le 30 janvier 2017, lors de la messe matinale en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican. D’ailleurs, a-t-il assuré, « la plus grande force de l’Église aujourd’hui est dans les petites Églises, toute petites, … persécutées ».

    « Sans mémoire, il n’y a pas d’espérance », a souligné le pape dans son homélie sur la Lettre aux Hébreux (He 11, 32-40) : l’Eglise doit faire mémoire « des grands gestes » et « des martyrs ». Elle est en effet « ce peuple de Dieu », « pécheur mais docile », « qui fait de grandes choses et qui rend témoignage à Jésus-Christ jusqu’au martyre ».

    « Les martyrs sont ceux qui font avancer l’Église, a affirmé le pape François, ceux qui soutiennent l’Église (…). Et aujourd’hui, ils sont plus nombreux que dans les premiers siècles. Les médias ne le disent pas parce que cela ne fait pas l’événement, mais beaucoup de chrétiens dans le monde sont bienheureux parce qu’ils sont persécutés, insultés, emprisonnés. Il y en a beaucoup en prison, seulement parce qu’ils portent une croix ou confessent Jésus-Christ ! »

    Les martyrs sont la gloire de l’Église

    Les martyrs, a-t-il poursuivi, sont « la gloire de l’Église et notre soutien, et aussi notre humiliation : nous, qui avons tout, tout semble facile pour nous et s’il nous manque quelque chose, nous nous lamentons… Mais pensons à ces frères et sœurs qui, aujourd’hui, en nombre plus grand que dans les premiers siècles, souffrent le martyre ».

    Le pape a rendu hommage à « ce prêtre et cette sœur » qui ont témoigné devant lui dans la cathédrale de Tirana (Albanie) en 2014 : il a créé cardinal le père Ernest Simoni, torturé et emprisonné sous la persécution communiste, le 19 novembre 2016.

    « Quand nous voyons un grand acte ecclésial, qui a eu un grand succès, les chrétiens qui se manifestent… Est-ce de la force ? Oui, c’est de la force », a concédé le pape. Mais « la plus grande force de l’Église aujourd’hui est dans les petites Églises, toute petites, avec peu de personnes, persécutées, avec leurs évêques en prison. C’est cela notre gloire aujourd’hui, c’est notre gloire et notre force ».

    En effet, « le sang des chrétiens, le sang des martyrs est semence des chrétiens » : « Avec leur martyr, leur témoignage, avec leur souffrance, et aussi en donnant leur vie, en offrant leur vie, ils sèment des chrétiens pour l’avenir et dans les autres Églises ».

    « Une Église sans martyrs, oserai-je dire, est une Église sans Jésus », a conclu le pape en invitant à prier « pour nos martyrs qui souffrent tant », « pour ces Églises qui ne sont pas libres de s’exprimer ».

  • Ordre de Malte : "les décisions du pape ont toutes été prises dans le respect complet de l’Ordre avec le seul objectif de renforcer sa souveraineté"

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    De Marina Droujnina sur zenit.org :

    L’Ordre de Malte assure le pape de sa « collaboration »

    Il le remercie pour sa sollicitude et son soutien

    L’Ordre souverain de Malte assure de sa « collaboration » le Délégué spécial qui sera nommé par le pape François auprès de l’institution. L’Ordre est aussi « extrêmement reconnaissant » au pape pour sa « sollicitude » et son « soutien ». C’est ce qu’indique un communiqué publié après la réunion du Souverain Conseil, gouvernement de l’Ordre de Malte, qui a eu lieu le 28 janvier 2017 au Palais Magistral à Rome.

    « L’Ordre de Malte, peut-on lire dans la note, exprime son remerciement au Saint-Père, car ses décisions ont toutes été prises dans le respect complet de l’Ordre avec le seul objectif de renforcer sa souveraineté. »

    Lors de la réunion, le Souverain Conseil a accepté la renonciation de Matthew Festing à la charge de Grand Maître. Ce dernier l’avait présentée trois jours plus tôt au pape, après le rapport d’une commission d’enquête pontificale. Cette démission sera communiquée aux chefs des 106 États avec lesquels l’Ordre souverain de Malte entretient des relations diplomatiques.

    Le Grand Commandeur Ludwig Hoffmann von Rumerstein assume désormais la charge de Lieutenant Intérimaire et restera à la tête de l’Ordre jusqu’à l’élection du successeur du Grand Maître.  Le Conseil Complet d’État pour l’élection du successeur sera convoqué « à court terme », précise le communiqué.

    Le Souverain Conseil a aussi révoqué les décrets relatifs à la suspension de l’Ordre d’Albrecht Boeselager, qui assume de nouveau la charge de Grand Chancelier, comme demandé par le pape.

    Dans une lettre adressée à l’Ordre souverain de Malte et publiée le 28 janvier 2017, le pape François a annoncé la nomination d’un délégué qui sera son « porte-parole exclusif (…) pour tout ce qui concerne les relations de l’Ordre avec le Saint-Siège ». Le délégué travaillera en « étroite collaboration » avec le gouvernement ad interim.

    Le pape a souhaité que les membres de l’Ordre mettent « de côté les intérêts personnels et les ambitions dangereuses » et « se consacrent à la noble mission de l’Ordre : Tuitio fidei et obsequium pauperum » (défense de la foi et service des pauvres).

  • Le silence de nos clochers

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    De Riposte-catholique.fr, ce constat qui vaut très largement pour notre pays :

    Les cloches ne sonnent plus

    Philippe de Villiers se demandait si les cloches de nos églises sonneront encore demain, mais une enquête récente indique qu’elles ne sonnent déjà plus. L’Etat laïciste et l’Eglise du silence ont préparé le terrain à l’Etat islamique…

    Si les cloches font partie du « patrimoine sonore », un patrimoine protégé au titre « historique et culturel de la nation », et la Société française de campanologie (SFC) explique que « la Commission supérieure des Monuments historiques lui prête une attention toute particulière », une étude publiée samedi 28 janvier sur 250 paroisses à l’occasion de la 14e Semaine du son sous le patronage de l’Unesco, explique les causes du silence, partiel ou total, de nos clochers.

    • Dans 10 % des cas, c’est la contrainte financière qui est avancée : entretenir les cloches ou les électrifier pour pouvoir les sonner plus facilement coûte cher aux communes, si l’église a été construite avant 1905, ou aux diocèses, si le bâtiment est postérieur à 1905.
    • C’est aussi la diminution du nombre de prêtres et celle de la pratique religieuse qui peuvent conduire à une diminution de l’utilisation des cloches, notamment dans les campagnes.
    • L’autocensure des sonneurs de cloches qui ne veulent pas froisser les voisins de l’église est aussi en cause. Une église sur cinq ne sonne plus l’angélus le matin ou le week-end et une église sur deux ne fait plus résonner ses cloches pendant les messes de la semaine.

    La SFC dénonce aussi un appauvrissement du langage des cloches où glas, tocsin ou baptême deviennent interchangeables.

    Selon Éric Sutter, président de la SFC :

    « Pour les habitants, même ceux qui ne sont pas croyants, la suppression des cloches, véritables archives sonores, c’est la mort du village, un peu comme quand on ferme le dernier bistrot. »