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Témoignages - Page 9

  • Saint Thomas Becket, champion de l'honneur de Dieu (29 décembre)

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    martyrdom.jpg(Source : Missel.free.fr) Thomas Becket ou Thomas de Londres comme on l'appelait alors, naquit probablement en 1118 dans une famille de la bourgeoisie londonienne qui connut des revers de fortune. Le soutien d’un de ses parents lui permit de faire de brillantes études à Paris. Il entra au service de l'archevêque Thibaud de Cantorbéry qui lui fit faire d'intéressants voyages à Rome (1151-1153) et aux écoles de Bologne et d’Auxerre où l’on formait des juristes. Finalement il se lia avec le futur Henri II Plantagenêt, qui, un an après son accession au trône d’Angleterre, le nomma chancelier d’Angleterre, après que l’archevêque l’eut nommé archidiacre de Cantorbéry.

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  • Thomas Becket : un témoin qui nous encourage à prendre position pour ce qui est juste

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    De K.V. Turley  sur le National Catholic Register :

    Saint Thomas Becket - Un saint pour cette saison ?

    L'archevêque martyr de Canterbury a beaucoup à nous apprendre sur les relations entre l'Église et l'État aujourd'hui.

    Thomas Becket forbids Robert de Beaumont, 2nd Earl of Leicester, and Reginald de Dunstanville, 1st Earl of Cornwall, to pass sentence on him.
    Thomas Becket interdit à Robert de Beaumont, 2e comte de Leicester, et à Reginald de Dunstanville, 1er comte de Cornouailles, de prononcer une sentence à son encontre. (photo : James William Edmund Doyle / Domaine public)

    Le 29 décembre 2021

    Le 29 décembre est la fête de saint Thomas Becket. Cet évêque martyr du 12e siècle est connu pour son opposition à l'excès de pouvoir de l'État en la personne du roi d'Angleterre Henri II. 

    Dans le monde d'aujourd'hui, on assiste à un nouvel affrontement entre l'Église et les autorités étatiques. Ce saint médiéval a-t-il donc quelque chose de pertinent à dire aux catholiques contemporains ? 

    Son biographe, le père John Hogan, le pense. Prêtre du diocèse de Meath (Irlande), il travaille dans le ministère paroissial et l'enseignement depuis son ordination. En outre, il a fondé la Fraternité Saint Genesius comme moyen de prière pour les personnes travaillant dans les arts et les médias, et a co-animé la série EWTN : Forgotten Heritage. Il a récemment publié Thomas Becket : Defender of the Church (Our Sunday Visitor) est un rappel opportun de ce que les catholiques en général et les évêques en particulier sont appelés à témoigner à toute époque. 

    Book cover OSV
    Couverture du livre "Thomas Becket : Defender of the Church".

    The Register s'est entretenu avec le Père Hogan le 17 décembre 2021. 

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  • 160 chrétiens tués au Nigéria pendant la période de Noël

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    Du site Decision (Magazine) :

    160 chrétiens tués au Nigéria pendant la période de Noël

    27 DÉCEMBRE 2023   

    Du 23 au 25 décembre, jour de Noël, des terroristes ont tué au moins 160 personnes et en ont blessé au moins 300 autres lors d'attaques coordonnées dans plus de 20 villages majoritairement chrétiens de l'État du Plateau, au Nigéria. Des centaines de maisons ont été détruites et la plupart des victimes étaient des femmes, des enfants et des personnes âgées. De nombreuses victimes se préparaient à participer aux programmes de Noël organisés par leurs églises et leurs pasteurs.

    Dawzino Mallau, un habitant du comté de Bokkos, a déclaré que les terroristes avaient tué de nombreux pasteurs et leurs familles dans la région. Selon Monday Kassah, chef du gouvernement local de Bokkos, 113 personnes ont été tuées et plus de 300 blessés ont été transportés dans les hôpitaux de Bokkos, Jos et Barkin Ladi. Un habitant, Solomon Musa, a déclaré que 26 chrétiens de la région du conseil de Bokkos avaient été enterrés le jour de Noël.

    "Les terroristes qui ont attaqué ces communautés chrétiennes étaient des centaines, et ils ont mené leurs attaques alors que les chrétiens infortunés se préparaient pour les programmes de Noël prévus par leurs pasteurs", a déclaré Mallau.

    Dans la région de Bokkos, 221 maisons ont été incendiées, ainsi que 27 motos et huit autres véhicules. Alfred Mashat, un habitant de Bokkos, a déclaré que des centaines de maisons ont été détruites et qu'environ 160 chrétiens ont été tués par les terroristes. "Nous pensons qu'ils mènent ces attaques aux côtés de bergers fulanis musulmans armés", a-t-il déclaré dans un texte transmis à Morning Star News.

    Les autorités locales ont confirmé les attaques lundi, précisant qu'au moins 160 chrétiens avaient été massacrés.

    Le Nigeria est devenu de plus en plus dangereux pour les chrétiens ces dernières années. En 2022, il était en tête du classement mondial des chrétiens martyrisés et maltraités. Le pays était numéro 6 sur la liste de surveillance mondiale 2023 de Portes Ouvertes pour la persécution chrétienne, alors qu'il était numéro 7 l'année précédente.

    Les assaillants majoritairement musulmans, décrits localement comme des "bandits", sont estimés à des dizaines de milliers et comprennent des bergers peuls. Selon Morning Star News, ils circulent à moto et sont armés d'armes sophistiquées obtenues auprès d'éléments criminels à l'extérieur du pays. Certains seraient des mercenaires venus du Tchad ou du Niger.

    Un rapport de 2020 du groupe parlementaire multipartite du Royaume-Uni pour la liberté internationale de religion ou de conviction indique que ces bergers adoptent des stratégies similaires à celles du groupe terroriste Boko Haram et du groupe extrémiste de la province de l'État islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP), une scission de Boko Haram. Ils font preuve d'une "intention claire de cibler les chrétiens et les symboles de l'identité chrétienne tels que les églises". Les survivants des attaques ont rapporté que les bergers criaient des choses comme "Allahu Akbar" (une expression arabe signifiant "Allah est le plus grand"), "détruisez les infidèles" et "anéantissez les infidèles".

    "C'est inacceptable", a déclaré le gouverneur du Plateau, Caleb Mutfwang, le jour de Noël. "Trop c'est trop. Ces actes stupides, insensés et non provoqués doivent cesser". Il a promis de renforcer les agences de sécurité pour lutter contre l'insécurité dans l'État.

  • RDC : « l’homosexualité est un désordre moral contraire à la loi naturelle et à notre culture africaine » (Cardinal Fridolin Ambongo)

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    De NewsDayfr.com:

    25 décembre 2023

    La doctrine de l'Église catholique sur le mariage n’a pas changé. C’est ce qu'a déclaré le cardinal Fridolin Ambongo, Archevêque de Kinshasa en RDC et  président du Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et Madagascar (Sceam), dans son message à l’occasion de Noël 2023 et ce, en réaction à la déclaration du Vatican approuvant la bénédiction des couples de même sexe bien qu’en dehors des rituels liturgiques. 

    Pour l’archevêque de Kinshasa, l’homosexualité enfreint la loi naturelle du mariage et la culture africaine.

    « L’union homosexuelle n’est pas acceptée dans notre église. Même si les personnes homosexuelles devraient être traitées avec respect, compassion et délicatesse, l’homosexualité reste toutefois un désordre moral contraire à la loi naturelle et à notre culture africaine », écrit-il.

    Selon lui, le mariage demeure une union hétérosexuelle, selon la doctrine de l’église catholique romaine. 

    « Comme institution divine, le mariage demeure une alliance entre un homme et une femme. Les deux forment une communauté de vie, ordonnée aux biens des conjoints, ouverte à la protection », a-t-il renchéri.

    Dans une déclaration le 18 décembre dernier, le Vatican avait autorisé la bénédiction des couples homosexuels et ceux en situation d’irrégularité en dehors de la liturgie. Cette déclaration a créé un tollé au sein de  plusieurs communautés de l'Église catholique à travers le monde, essentiellement sur le continent africain. 

    Relire : La CENCO rejette la bénédiction des couples de même sexe en RDC, en réponse à la déclaration du Vatican

    A Kinshasa, la Communauté famille chrétienne, une structure rattachée à  l’église catholique milite contre la propagation des conceptions occidentales sur l’homosexualité. Du 5 au 7 décembre dernier, elle a organisé une formation des journalistes sur la famille et le mariage.

    « Le mariage n’est pas d’abord un droit positif, simplement édicté par un législateur, l’Etat en l’occurrence, qui l’instaure par le code de famille dans différents pays. Il est surtout un droit naturel par le fait qu’il a été institué par le créateur lui-même et ne doit avoir lieu qu’entre les hétérosexuels », expliquait l’abbé  Mathieu Musua, docteur en philosophie et professeur émérite à l’Université catholique du Congo (UCC).

    Bruno Nsaka

  • Saint Etienne, le premier martyr (26 décembre)

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    le martyre de saint Etienne par Fra Angelico (Vatican)

    Lors de l'audience générale du mercredi 2 mai 2012, Benoît XVI évoquait la figure du premier martyr :

    Chers frères et sœurs,

    Dans les dernières catéchèses, nous avons vu comment, dans la prière personnelle et communautaire, la lecture et la méditation de l’Écriture Sainte peuvent ouvrir à l’écoute de Dieu qui nous parle et nous éclaire pour comprendre le présent. Aujourd’hui, je voudrais parler du témoignage et de la prière du premier martyr de l’Église, saint Étienne, l’un des sept choisis pour le service de la charité auprès des personnes dans le besoin. Au moment de son martyre, rapporté dans les Actes des Apôtres, se manifeste, encore une fois, le rapport fécond entre la Parole de Dieu et la prière.

    Étienne est conduit au tribunal, devant le Sanhédrin, où il est accusé d’avoir déclaré que « Jésus... détruira ce lieu-ci [le temple] et changera les usages que Moïse nous a légués » (Ac 6, 14). Au cours de sa vie publique, Jésus avait en effet annoncé la destruction du temple de Jérusalem : « Détruisez ce sanctuaire et en trois jours je le relèverai » (Jn 2, 19). Toutefois, comme le note l’évangéliste Jean, « lui parlait du sanctuaire de son corps. Aussi, quand il ressuscita d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela, et ils crurent à l’Écriture et à la parole qu’il avait dite » (Jn 2, 21-22).

    Le discours d’Étienne devant le tribunal, le plus long des Actes des Apôtres, se développe sur cette prophétie de Jésus, qui est le nouveau temple, inaugure un nouveau culte, et remplace, avec l’offrande qu’il fait de lui-même sur la croix, les sacrifices anciens. Étienne veut démontrer que l’accusation qui lui est adressée de subvertir la loi de Moïse est infondée et il illustre sa vision de l’histoire du salut, de l’alliance entre Dieu et l’homme. Il relit ainsi toute la narration biblique, itinéraire contenu dans l’Écriture sainte, pour montrer qu’il conduit au « lieu » de la présence définitive de Dieu, qui est Jésus Christ, en particulier sa passion, sa mort et sa résurrection. C’est dans cette perspective aussi qu’Étienne lit son existence comme disciple de Jésus, en le suivant jusqu’au martyre. La méditation sur l’Écriture Sainte lui permet ainsi de comprendre sa mission, sa vie, son présent. En cela, il est guidé par la lumière de l’Esprit Saint, par son rapport intime avec le Seigneur, au point que les membres du Sanhédrin virent son visage « comme celui d’un ange » (Ac6, 15). Ce signe d’assistance divine rappelle le visage rayonnant de Moïse descendant du mont Sinaï après avoir rencontré Dieu (cf. Ex 34, 29-35 ; 2 Co 3, 7-8).

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  • Agissons pour les chrétiens persécutés dans le monde entier, afin qu'ils puissent fêter Noël et toutes les autres fêtes dans la paix et la sérénité

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    Du site de l'ECLJ :

    Creche de Noel

    Madame, Monsieur,

    La fête de la Nativité apporte toujours une grande joie aux chrétiens, par cette visite extraordinaire de Dieu fait homme. En cette fin de l'Avent, nous avons plus qu'une pensée, nous continuons d'agir pour les chrétiens persécutés dans le monde entier, afin qu'ils puissent fêter Noël et toutes les autres fêtes dans la paix et la sérénité.

    Pétition pour la défense des chrétiens persécutés

    En Algérie d'abord, nous venons d'envoyer un courrier à la Rapporteuse spéciale des Nations unies sur la liberté de religion ou de conviction pour qu'elle visite officiellement l'Algérie. Ce pays fait tout pour limiter la liberté religieuse des chrétiens. Le 27 novembre 2023, le vice-président de l’Église protestante d’Algérie a été condamné en appel à un an de prison et 100 000 dinars d’amende pour avoir célébré un culte non autorisé, dans un édifice non permis à cet effet. Malgré la multiplication arbitraire des emprisonnements de chrétiens et des fermetures d’églises, la communauté évangélique autochtone se développe...

    Lire l'article complet sur le site Conflits "La loi algérienne contre la liberté religieuse des chrétiens"

    En Turquie ensuite, les attaques visant les sites chrétiens accusent une hausse significative depuis 2015, selon la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale. Cette Commission déplore que « dans de nombreux cas, la police n'appréhende pas les agresseurs, et dans les cas où les agresseurs sont arrêtés, ils bénéficient souvent d'un traitement indulgent de la part des tribunaux turcs ». La non-exécution par la Turquie des condamnations par la Cour européenne des droits de l’homme est de surcroît très élevée.

    Lire notre analyse complète sur notre site "L’inquiétante augmentation des attaques de sites chrétiens en Turquie"

    En Éthiopie où se déroule depuis trois ans le conflit le plus meurtrier de notre siècle, l'ECLJ agit auprès des Nations unies pour dénoncer les persécutions de "l'armé de libération Oromo" contre les chrétiens et leurs églises. Le mois dernier, nous avons écrit à la Directrice générale de l’UNESCO, Madame Audrey Azoulay pour lui demander d'agir conformément à son mandat pour la protection des églises de Lalibela, inscrites au patrimoine et d’appeler à leur sauvegarde.

    Lire l'article complet sur notre site "L'ECLJ demande à la Directrice générale de l’UNESCO d’agir pour la protection du patrimoine chrétien éthiopien"

    En Europe, nous dénonçons sans relâche la christianophobie institutionnelle.

    Le nombre de crimes de haine contre les chrétiens augmente d’année en année. Malgré cela, l’Union européenne a encore passé sous silence la haine antichrétienne dans sa communication du 6 décembre 2023  «Pas de place pour la haine: une Europe unie contre la haine» et refuse toujours de se doter d’un «coordinateur de la lutte contre la christianophobie». La Cour européenne des droits de l’homme quant à elle encourage clairement le blasphème antichrétien sous couvert de la liberté d’expression.

    Lire l'article complet sur notre site "«Pas de place pour la haine en Europe»… sauf celle contre les chrétiens"

    L'Église orthodoxe enfin est en proie à de graves difficultés internes en raison du conflit entre l'Ukraine et la Russie, mais aussi externes, particulièrement en Turquie. Ce sont deux des sujets que nous abordons longuement dans notre dernière vidéo avec le nouveau Président du Comité des directeurs de l'ECLJ, Andrew Ekonomou. Nous l'avons entièrement doublée en français afin que vous puissiez tous en profiter pleinement :

    Andrew Ekonomou : Interview du Président de l'ECLJ

    Toute l'équipe de l'ECLJ vous souhaite un très saint et joyeux Noël et vous remercie pour votre soutien:

    Pour la défense des chrétiens persécutés

  • Saint Pierre Canisius, un saint de la Contre-Réforme

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    pierre-canisius.gifSaint Pierre Canisius est issu d'une famille de Nimègue, située dans les Pays-Bas actuels, dont il le fils aîné.

    Il est  né le jour où Luther est mis au ban de l'empire et le mois même où saint Ignace de Loyola fut blessé au siège de la citadelle de Pampelune (blessure qui vaudra à saint Ignace de longues semaines d'immobilisation et de souffrances, mises à profit pour lire des vies de saints et prendre la décision de les imiter).

    Saint Pierre Canisius étudia à Cologne (Allemagne) la philosophie, et alors qu'il mûrit la décision de devenir prêtre, il oriente ses études de  théologie vers l'Écriture Sainte et les Pères de l'Église.

    Il rencontra Pierre Favre — le premier compagnon d'Ignace de Loyola — qui, chargé d'une mission papale, séjournait à Mayence.
    Au printemps 1543, Saint Pierre Canisius  fait sous la direction de Pierre Favre, les exercices spirituels de Saint Ignace durant trente jours ; ce fut alors qu'il décida d'entrer dans la compagnie et scella son choix par un vœux. En 1546, il  fut ordonné prêtre.

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  • L'existence de Jésus est prouvée historiquement (Père Yves-Marie Couët)

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  • Les bienheureux 17 martyrs du Laos (16 décembre) victimes des communistes, en haine de la foi

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    Les Bienheureux Martyrs du Laos (fêtés le 16 décembre) - Site perso du P.  David Journault

    D'Evangile au Quotidien :

    Fête Le 16 Décembre

    BBx 17 Martyrs du Laos
    (6 prêtres, 6 religieux, 5 laïcs)
    († entre 1954 et 1970) 

    En 2008, le diocèse de Nantes ouvrait un procès en béatification pour 10 prêtres et 5 laïcs, tués en haine de la foi au Laos entre 1954 et 1970. Ces prêtres appartenaient aux Missions étrangères de Paris (MEP) et aux Oblats de Marie Immaculée (OMI). Deux ans plus tard, le diocèse de Nantes transmettait ce dossier à Rome.

    À ces 15 martyrs, il faut ajouter le missionnaire italien Mario Borzaga et son catéchiste hmong, Paul Thoj Xyooj, tués eux aussi en haine de la foi au Laos en 1960. Leur procès diocésain, instruit en Italie, a également abouti.

    Après cinq ans d’attente, Rome a promulgué, le 6 juin 2015, les décrets relatifs au martyre de 17 chrétiens assassinés, exécutés ou morts d’épuisement, dans le contexte de la guérilla communiste déterminée à éliminer tout ce qui était étranger et chrétien.

    Ces 17 martyrs ont été béatifiés, en un seul groupe, à Vientiane, capitale du Laos, le 11 décembre 2016. Cette célébration a été présidée par le cardinal philippin Orlando Quevedo, oblat de Marie Immaculée (OMI) et archevêque de Cotabato, envoyé au Laos comme représentant personnel du pape François (Jorge Mario Bergoglio, 2013-).

    La mémoire commune correspond au jour du martyre du père Jean Wauthier, OMI, né le 22.3.1926 à Fourmies (59), mort le 16.12.1967 à Ban Na (Xieng Khouang), vicariat de Vientiane. 
    La mémoire individuelle est celle du jour du martyre (dies natalis) de chacun. 

    LISTE DES 17 MARTYRS DU LAOS  

  • De nouveaux martyrs et de nouveaux bienheureux et vénérables

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    De Vatican News (Alessandro De Carolis):

    Le Pape approuve des décrets pour de nouveaux bienheureux, dont six martyrs

    Au cours de l'audience accordée ce jeudi 14 décembre au cardinal Marcello Semeraro, préfet du dicastère pour les Causes des saints, le Pape a autorisé la promulgation des décrets en vue de porter aux autels plusieurs prêtres de diverses nationalités tués au XXe siècle en haine de la foi. Deux béatifications pour la reconnaissance d'un miracle et deux laïcs sont parmi les nouveaux Vénérables.

    Leurs histoires couvrent largement le XXe siècle, à l'exception de celle d'une religieuse qui a vécu entre le XVIe et le XVIIe siècle. Parmi les huit nouveaux bienheureux pour lesquels le Pape a approuvé la promulgation des décrets, six sont des martyrs victimes du fascisme et du communisme, tandis que pour les deux autres il y a eu la reconnaissance d'un miracle, attribué en particulier à l'intercession d'une religieuse carmélitaine et d'un fondateur d'un institut religieux.

    Les décrets mentionnent également les noms de trois nouveaux vénérables, ceux d'un franciscain capucin et de deux laïcs, une mère italienne et un père guatémaltèque.

    L'histoire des martyrs

    Les histoires dramatiques des six martyrs tués en haine de la foi concernent toutes des prêtres, des religieux et un séminariste.

    Don Giuseppe Rossi, né en 1912, était prêtre diocésain dans la vallée d'Ossola, dans le Piémont, lorsque ce territoire, quelques mois avant la fin de la Seconde Guerre mondiale, devint le théâtre d'un affrontement entre partisans et fascistes, qui firent des morts et des blessés. La milice de la Brigade noire de Ravenne, l'une des plus cruelles et des plus anticléricales, se déchaîna contre la population. Le 26 février 1945, le père Giuseppe fut enlevé, transporté au Vallone dei Colombetti, contraint de creuser sa propre tombe à mains nues, puis abattu par des miliciens fascistes.

    Les prêtres profès de la Pieuse société de saint François-Xavier pour les Missions étrangères, Luigi Carrara et Giovanni Didonè, avec Vittorio Faccin, religieux profès de la même société, et le prêtre diocésain Albert Joubert, sont morts le 28 novembre 1964 à Baraka et à Fizi, deux localités de la République démocratique du Congo qui, à cette époque, vivait une transition complexe du colonialisme franco-belge à un nouveau scénario socio-politique, caractérisé par des troubles qui impliquaient également l'Eglise, victime de pillages, de persécutions et d'exactions répétées. Alors que de nombreux missionnaires décident de quitter le pays, les Xavériens restent et, au début de l'après-midi du 28 novembre 1964, une jeep militaire s'arrête devant l'église de Baraka et le chef des rebelles opposés au pouvoir d’alors ordonne au frère Faccin de monter dans le véhicule et, face à son refus, il l'abat. Le père Carrara, qui se confessait, est sorti pour voir ce qui s'était passé et, au lieu de monter dans la jeep, il s'est agenouillé devant le corps de son frère et a été assassiné à son tour. La dépouille est horriblement profanée et promenée dans le village. L'un des miliciens qui s'est prêté à cette terrible exhibition se convertira par la suite. Le soir venu, le commando arrive à Fizi et le chef frappe à la porte de la mission, tuant de sang-froid l'abbé Didonè qui était venu ouvrir, et peu après l'abbé Joubert.

    Sur le continent européen, trois ans plus tard, la haine envers l'Église provoque la mort d'un séminariste slovaque de 37 ans, Ján Havlík, qui appartenait aux Missionnaires de Saint-Vincent-de-Paul. Comme de nombreux prêtres, religieux et religieuses, la persécution communiste l'a contraint à vivre sa formation dans la clandestinité, mais en 1951, il a été arrêté avec ses supérieurs et d'autres séminaristes, interrogé et torturé, et condamné à 14 ans de prison. Ce fut le début d'un calvaire fait d'emprisonnement et de travaux forcés, qui a gravement compromis sa santé, notamment en raison de l'administration de médicaments qui ont causé des dommages psychologiques. Trois ans après avoir recouvré la liberté, le 27 décembre 1965, il est décédé subitement à Skalica.

    Les miracles

    Plusieurs histoires amèneront sur les autels les deux bienheureux pour lesquels un miracle, dû à leur intercession, a été reconnu. Moisés Lira Serafín est un prêtre mexicain de la région de Puebla, membre des Missionnaires du Saint-Esprit. Pendant la persécution religieuse de 1926, il s'est distingué par son dévouement missionnaire, qu'il a partagé avec un groupe d'acolytes et de catéchistes, et plus tard, en 1934, il a également fondé la Congrégation des Missionnaires de la Charité de Marie Immaculée. Il est décédé à Mexico en 1950. C'est à son intercession qu'est attribuée la guérison miraculeuse d'une femme, Rosa María Ramírez Mendoza, qui était enceinte et découvrit à 22 semaines qu'elle souffrait d'une très grave anomalie fœtale. La femme refuse d'interrompre sa grossesse, comme le lui suggèrent les médecins, et s'en remet avec foi au père Moisés, dont elle lit alors le livre sur sa vocation sacerdotale, en invoquant sa guérison pendant neuf jours consécutifs. Lors d'une visite de contrôle au sixième mois de grossesse, le médecin informe la patiente, à sa grande surprise, que l'anomalie a disparu et que le fœtus est en bonne santé. Le 6 septembre 2004, Rosa María a donné naissance à Lissette Sarahí, une petite fille en parfaite santé.

    Bien plus ancienne est l'histoire d'Anne de Jésus, carmélite déchaussée espagnole née en 1545, qui entra en 1570 au monastère d'Ávila, où elle reçut l'enseignement de sainte Thérèse de Jésus elle-même. Avec elle, elle se rendit peu après à Salamanque et rencontra en 1570 saint Jean de la Croix, qui lui dédia le commentaire du Cantique spirituel. Plus tard, elle fonda de nouveaux monastères en Espagne, ainsi qu'en France et en Belgique. C’est au monastère de Bruxelles, qu'elle dirigea pendant 14 ans, qu’elle mourut en 1621, à l'âge de 75 ans. Le miracle attribué à son intercession concerne une jeune carmélite, sœur Jeanne du Saint-Esprit, qui l'a rencontrée au monastère de Bruxelles. Le 24 avril 1613, sœur Jeanne est prise d'une forte fièvre pendant une dizaine de jours et présente de premiers symptômes de paralysie des membres inférieurs. La maladie s'aggrave et, à la fin de l'année 1619, la religieuse devient complètement paralysée des jambes et reste alitée, privée de soins par les médecins car considérée comme incurable. Le 4 mars 1621, quatre heures après la mort d'Anne de Jésus, sœur Jeanne demande aux sœurs d'être amenées devant son corps. Alors qu'elle tente d'embrasser le corps avec l'aide de deux sœurs, sœur Jeanne est prise d'un tremblement soudain. Les sœurs, croyant qu'elle était tombée malade, la placèrent dans le landau dans lequel elles l'avaient portée, mais sœur Jeanne déclara aussitôt qu'elle se sentait guérie. Elle a commencé à marcher et s'est agenouillée devant le corps de la Vénérable Servante de Dieu et ce jour-là, elle a repris la marche et les activités de la vie quotidienne et communautaire normalement. Il ressort des témoignages que la Vénérable Servante de Dieu Anne de Jésus était très peinée de la maladie de sœur Jeanne du Saint-Esprit et, quelques jours avant sa mort, elle a exprimé l'intention d'intercéder, après sa mort, pour son rétablissement.

    Les nouveaux Vénérables

    Dans les décrets approuvés par le Pape, les vertus héroïques du religieux capucin Père Alberto Beretta (né le 28 août 1916 à Milan et décédé le 10 août 2001 à Bergame, frère de Sainte Gianna Beretta Molla) ont été reconnues. Il devint médecin et sentit le désir de devenir prêtre capucin et de partir comme missionnaire au Brésil, où il travailla pendant 33 ans. Une hémorragie cérébrale le ramène en Italie en 1982, et pendant près de 20 ans, il vit entre l'infirmerie capucine de Bergame, les hôpitaux où il est hospitalisé en raison de l'aggravation de sa situation clinique, et la maison de son frère, le père Giuseppe. Il a participé à la béatification de sa sœur par saint Jean-Paul II en 1994. Il est décédé à Bergame le 10 août 2001.

    Une vie remplie de charismes et de dons mystiques mais vécue dans une humilité totale et un sens profond de la pauvreté, voilà ce qui caractérise l'existence de Francesca Lancellotti, originaire de la Basilicate où elle est née en 1917. Dès son plus jeune âge, elle travaille dans les champs, étudie jusqu’en deuxième année de l’école élémentaire et se consacre à une intense vie de prière, vénérant en particulier la Madonna della Purità du Sanctuaire du Belvédère à Oppido. Elle voulait devenir religieuse mais son père voulait qu'elle se marie et, en 1938, elle célébra son mariage avec Faustino Zotta, un sellier et agriculteur, dont elle eut deux enfants. Elle ouvre un bureau de tabac, un magasin d'alcools et un magasin d'alimentation, tout en continuant à cultiver sa vie spirituelle. À la suite d'une prétendue révélation privée en juillet 1956, après avoir vendu le commerce et la propriété, elle s'installe avec sa famille à Rome en 1960, d'abord dans le quartier de Primavalle, puis près du Panthéon et enfin sur Via del Seminario, où elle fréquente régulièrement l'église Saint-Augustin. Sa maison est devenue un point de référence pour les nécessiteux et pour ceux qui demandaient une aide spirituelle et matérielle. Elle est décédée en 2008 à l'hôpital San Giovanni Addolorata de Rome.

    Une histoire similaire en termes de valeurs évangéliques vécues avec intensité est celle d'un laïc et père de famille, le guatémaltèque Ernesto Guglielmo Cofiño Ubico, né en 1899. Il est devenu médecin et a créé et dirigé pendant 24 ans la chaire de pédiatrie de la faculté de médecine de l'université de San Carlos. En 1933, il épouse Clemencia Samayoa Rubio, avec qui il a cinq enfants. Il collabore avec diverses organisations pour l'éducation et l'instruction des paysans, des ouvriers, des femmes peu fortunées et pour la formation des jeunes universitaires, devenant également un défenseur tenace du droit à la vie des enfants à naître. En 1956, il rejoint l'Opus Dei et intensifie dès lors sa relation avec Dieu, à travers une profonde vie sacramentelle et la dévotion mariale. Le 8 décembre 1961, le pape Jean XXIII le décore de la médaille de chevalier de l'ordre de Saint Sylvestre. Veuf en 63, il intensifie son engagement dans l'Œuvre. Une tumeur à la mâchoire le conduit à la mort en 1991.

  • Les paroles fortes du cardinal Zen pour le temps de l'Avent et le temps d'aujourd'hui

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    De OnePeterFive :

    Le cardinal Zen parle de Dubia et de la synodalité pendant l'Avent

    12 décembre 2023

    Le temps de l'Avent et de Noël a toujours été l'un des moments les plus intenses de l'année liturgique, car nous nous souvenons de l'Incarnation du Fils de Dieu qui vient nous sauver. L'évêque émérite de Hong Kong, le cardinal Joseph Zen, nous offre un beau témoignage en proposant dans un nouveau livre ses méditations sur ce temps liturgique.

    Nous avons récemment interrogé Son Éminence sur son nouveau livre et sur bien d'autres sujets.

    Aurelio Porfiri : Votre Éminence, comment allez-vous ?

    Cardinal Zen : Je dirais que je vais plutôt bien, ma santé n'est pas trop mauvaise pour mon âge, j'approche les 92 ans et je suis donc très reconnaissant à Dieu qui m'a permis d'arriver jusqu'à aujourd'hui en assez bonne forme. En toute chose, nous devons être reconnaissants à Dieu pour ce qu'il nous offre. Après des moments difficiles, je sens que je reprends des forces et j'espère que je pourrai bientôt reprendre mes activités antérieures, comme la visite des prisonniers, un apostolat qui me tient à cœur et que j'exerce maintenant depuis plus de 20 ans.

    Vous tenez-vous informé de l'actualité ?

    Il est certain que je me tiens très au courant des nouvelles, surtout celles qui concernent l'Église et qui, naturellement, m'intéressent et me concernent d'une manière toute particulière. Aujourd'hui, avec les moyens de communication modernes, il est très facile de se tenir au courant de tout ce qui se passe. Il faut savoir en faire bon usage et naturellement, s'agissant de nouvelles qui nous parviennent de sources multiples et disparates, il faut savoir en faire une lecture critique, en faisant preuve d'une saine prudence. Pensons aux informations contradictoires qui nous parviennent, par exemple, sur les guerres en cours, qui ne sont pas seulement des guerres de territoires, mais surtout des guerres de propagande.

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  • Quand certains politiciens se perdent dans une quête de laïcité mal comprise...

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    D'Alice Pairo-Vasseur sur le site du Point via didoc.be :

    « Certains politiciens se perdent dans une quête de laïcité mal comprise »

    L’interview, dans « Le Point » d’une journaliste musulmane convertie au catholicisme, qui témoigne de sa perplexité face à la découverte d’une société sécularisée. Une analyse qui porte sur la France mais s’applique aussi à tout l’Occident.

    Dans un essai, la journaliste Claire Koç livre un témoignage personnel sur sa conversion au catholicisme et une réflexion, documentée, sur ce qui demeure, en France, de l’héritage judéo-chrétien.

    « Sans l’âme chrétienne de la France, la République ne serait pas ce qu’elle est », insiste Claire Koç, dans Le jour où je me suis convertie, à paraître ce 9 novembre, chez Plon. Née en Turquie, il y a trente-neuf ans, la journaliste, autrice d’un premier livre, Claire, le prénom de la honte (Albin Michel, 2021), dans lequel elle racontait son désir d’assimilation et ce changement d’identité entrepris contre la volonté de sa famille, revient avec le récit de sa conversion au catholicisme.

    Un processus de trente années, dont elle raconte l’aboutissement et partage les désillusions. « Je vis dans une France où vouloir devenir catholique est regardé comme absurde », déplore-t-elle. Un livre-témoignage intime, doublé d’une réflexion, documentée, sur les racines judéo-chrétiennes de la France, à l’heure où les églises se vident et le sentiment d’appartenance s’effondre.

    Le Point : Votre livre s’ouvre sur le constat suivant : « En me convertissant au catholicisme, j’étais persuadée de m’extraire d’une certaine minorité pour entrer dans la norme. J’avais tort sur toute la ligne. » Expliquez-nous.

    Je viens d’une famille issue d’une minorité, les alévis. Une branche de l’islam originaire de Turquie et plus précisément d’Anatolie. J’ai beau avoir grandi en France, mes parents ne se définissaient pas comme français et, entourés de musulmans sunnites — dont les pratiques étaient différentes des nôtres —, ils m’ont élevée dans un carcan minoritariste. En me convertissant au catholicisme, je pensais m’en extraire et me fondre dans la masse. Mais quand j’ai annoncé ma conversion à mes amis français, ils m’ont dit que ce n’était « pas une bonne idée », quand ils n’ont pas montré un rejet complet vis-à-vis de mon choix, voire une hostilité à mon égard. J’ai compris que la religion catholique n’avait pas le vent en poupe, qu’elle ne faisait pas partie des nouvelles « normes » de croyance. Mais aussi qu’il y avait, en France, que l’on dit pourtant « fille aînée de l’Église », un rejet de la foi et de ceux qui l’épousent.

    Pour quelles raisons, selon vous ?

    Je crois que le « bashing » [dénigrement, NDLR] dont souffre la religion catholique, depuis plusieurs années, lui a été particulièrement délétère. Quasi exclusivement traitée sous l’angle de la pédophilie — ce qui est très grave, entendons-nous — ou de l’intégrisme, elle souffre d’amalgames très dépréciateurs. Quand elle n’est pas moquée, voire ridiculisée. Le cas d’Henri d’Anselme, le « héros au sac à dos » de l’attentat d’Annecy, est, à ce titre, éloquent. Très vite, il a été qualifié, sur les réseaux sociaux, d’« illuminé » et de « facho » pour avoir dit sa foi. Avec ce type de traitement, il n’est pas étonnant que l’athéisme séduise tant de fidèles. Le sentiment d’appartenance à la religion catholique est d’ailleurs passé de 89 % en 1960, à 39 % en 2023 (chiffres de la Conférence catholique des baptisés francophones). Cela interpelle dans un pays aux racines judéo-chrétiennes millénaires…

    Est-ce ce qui vous a motivée à rendre publique votre conversion ?

    La conversion est, en effet, un processus très intime. Et ce livre est avant tout un appel à la tolérance. Il y a un paradoxe à ce que notre société moderne, dans laquelle on parle tant de liberté et d’ouverture, montre une telle intolérance à la liberté de conscience. Laquelle émane d’ailleurs majoritairement de ceux qui en appellent à la tolérance et au « pas d’amalgame » avec les autres religions.

    Plus largement, cette propension à dénigrer le christianisme m’inquiète, car la France lui est intrinsèquement liée. Et s’attaquer à la culture judéo-chrétienne revient à s’attaquer à l’Histoire de notre pays. Lequel a été façonné par elle et lui doit une large part de son héritage politique, artistique, législatif et moral (valeurs, éthique sociale…) Outre qu’il déprécie les Français dont les ancêtres chrétiens ont défendu ces terres, ce rejet pour ce qu’on est relève presque de la psychanalyse ! Il témoigne, du moins, d’un grand malaise identitaire.

    Quel enjeu y a-t-il à réaffirmer cet héritage ?

    Il en va de notre identité collective. Si la culture judéo-chrétienne s’efface, alors quelles seront nos références, quel sera notre modèle ? Sans socle commun, tout pays est en partition. Par ailleurs, les progressistes y trouvent peut-être encore leur compte, mais comment peuvent-ils croire que demain, un enfant — en particulier issu de l’immigration — embrasse ce pays qu’eux-mêmes rejettent ? Les politiciens qui veulent retirer les crèches dans l’entrée des mairies, utiliser la formule « fêtes de fin d’année » au lieu de « Noël » ou déboulonner des statues de saints se perdent — sciemment ou non — dans une quête de laïcité mal comprise et les prive d’un héritage fondamental à la compréhension de notre pays et de ses racines.

    Vous consacrez, justement, une large part de votre livre à la laïcité, rappelant qu’elle est née du christianisme lui-même…

    Absolument. Car si la France est chrétienne, la République est laïque. Et c’est parce que l’histoire de notre pays est profondément ancrée dans le christianisme — qui régissait tout jusqu’à la séparation de l’Église et de l’État — qu’il a accouché de la laïcité, actrice essentielle de l’équation entre spiritualité, liberté de conscience et citoyenneté. Aussi, lorsqu’on s’attaque à la foi chrétienne, ce sont aussi ces digues que l’on risque de détruire. Lesquelles, menacées par des radicaux, sont aujourd’hui plus essentielles que jamais…

    Alice Pairo-Vasseur est journaliste au « Point ». Référence du livre : Claire Koç, Le jour où je me suis convertie, éditions Plon, 192 pages.