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L'accueil des immigrés : une question à clarifier

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Nous avons entendu Benoît XVI nous inviter hier à accueillir ceux qui cherchent refuge ou asile en Europe, venant, la plupart du temps d'Afrique, d'Asie ou de l'Est de l'Europe.

Nous comprenons très bien le sens de cet appel qui ne fait qu'actualiser les propos du Christ dans l'Evangile nous incitant à accueillir le pauvre et le petit comme s'il s'agissait de Jésus lui-même.

Tout en y adhérant, il n'empêche que des questions surgissent auxquelles il n'est pas simple de répondre :

  • Toute personne quittant son pays pour venir habiter chez nous est-elle assimilable à un réfugié auquel sont dûs accueil et compassion?
  • Toute personne qui a été accueillie chez nous en des circonstances qui justifiaient son désir de se réfugier ici doit-elle bénéficier de l'hospitalité de notre pays même lorsque le pays d'origine a cessé d'être "inhabitable", étant revenu au calme et à la démocratie? (La Serbie, par exemple.)
  • L'aide aux pays pauvres, en aidant au développement sur place qui permettrait à leurs habitants de rester vivre chez eux, ne vaut-elle pas mieux qu'un accueil trop laxiste qui contribue à créer chez nous une masse de gens assistés et souvent désoeuvrés que nous ne pourrons pas assumer et élargir à l'infini?
  • Les jeunes ressortissants étrangers que nous formons et diplômons chez nous ne devraient-ils pas, en priorité, faire bénéficier la population de leurs pays d'origine de leurs compétences acquises ici?
  • etc.

Bien sûr, on peut incriminer la politique économique des pays développés qui exploitent et appauvrissent les pays pauvres, contribuant à y créer des situations invivables qui poussent les gens à chercher ailleurs de meilleures conditions de vie, mais il n'empêche que nos pays ne pourront supporter d'accroître indéfiniment leurs capacités d'accueil.

Qu'on nous comprenne bien - et certains parmi nous sont engagés dans des structures d'accueil et d'entraide -, il ne s'agit pas de développer des réflexes de rejet à l'égard de l'étranger mais bien d'examiner les conditions et les limites de l'accueil qui doit lui être réservé. Et, de ce point de vue, les rappels de principe, fussent-ils ceux de la "doctrine sociale de l'Eglise", ne peuvent suffire. Il faudrait développer une réflexion réaliste et une approche concrète,  conciliables avec nos possibilités réelles.

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