Du « sportif de Dieu » au « serviteur souffrant » jusqu’au bout à la face d’un monde qui réclamait sa « démission », quel pape nous a le plus convaincu ? Pour moi, s'il fallait choisir, le choix serait vite fait. Le témoignage apostolique du second me paraît bien plus « efficace » que toutes les aptitudes physiques et intellectuelles attribuées au premier par le Cardinal Marty au « Parc des Princes » à Paris en 1980.
Sur le site « aleteia », Philippe Oswald revient sur la Passion de Jean-Paul II, figure exemplaire de Jésus crucifié pour notre temps. Sans être un intime du saint pape, il a eu la grâce de l’approcher en diverses circonstances au long de ses presque 27 ans de règne :
Témoignage : la Passion de saint Jean Paul II
Sans être un intime du saint pape, j’ai eu la grâce de l’approcher en diverses circonstances au long de ses presque 27 ans de règne. J’ai rencontré le « sportif de Dieu » et le serviteur souffrant.
Avoir connu un saint, se souvenir de sa voix, de ses paroles, de son contact, c’est une grâce plus fréquente qu’on ne se l’imagine. Evidemment, quand celui-ci était un pape, et sans doute le plus célèbre des successeurs de saint Pierre, on risque moins de passer à côté.
Le « sportif de Dieu »
En cette première fête liturgique de saint Jean Paul II, canonisé par le pape François le 27 avril dernier, quels sont mes souvenirs les plus marquants ? Son élection, bien sûr, si surprenante, enthousiasmante, le premier pape slave, un polonais, un héros bravant le rideau de fer et lançant au monde entier : « N'ayez pas peur ! », mais c'était devant la télévision... Ensuite, sans intermédiaire, sa première visite apostolique en France, du 30 mai au 2 juin 1980. Il était alors rayonnant de force et de santé, et le cardinal Marty l’avait présenté aux jeunes réunis au Parc des princes comme « le sportif de Dieu ». Privilège de journaliste, je le voyais de près pour la première fois à l’UNESCO : quelle prestance, quel éclat, quel rayonnement émanait de cet homme en blanc qui nous consolait d’avoir perdu ses deux prédécesseurs de maladie au cours de l’été 1978. Un pape pouvait donc être jeune et en pleine forme !